Dans
Scènes privées (éditions L'Harmattan, 2011), le second roman de
Laurent Peireire, la jeune photographe délurée, Anna Tanner, est enlevée puis séquestrée dans une clinique où elle est sujette à de sombres expériences, sous la direction du professeur Mertens et de sa diabolique fille; un cercle de Collectionneurs recrutent des artistes et des scientifiques dans le but de créer des situations de toute pièce, dans une toute nouvelle forme de réalité. Dans la continuité de la pensée de
Guy Debord, le livre relève d'une esthétique singulière: Peireire brise le récit, il l'explose, littéralement, un peu à la manière d'un Burroughs dans le festin nu. Avec l'oeil du cinéaste et la précision du peintre, Peireire aiguise la phrase et nous délivre ainsi quelques perles de descriptions, autant dans le suggéré que dans l'authentique.