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Galia Ackerman (Traducteur)Pierre Lorrain (Traducteur)Jean-Baptiste Harang (Auteur de la postface, du colophon, etc.)Marc Lizano (Illustrateur)
EAN : 9782842053369
204 pages
1001 Nuits (30/04/1998)
3.76/5   17 notes
Résumé :
Le jeune Omon Krivomazov rêve de devenir pilote ou cosmonaute.
Né dans une famille d'un milicien ivrogne qui lui donne ce prénom, pensant déjà à sa future carrière au sein du KGB (Omon est une abréviation désignant les troupes spéciales du ministère de l'Intérieur), Omon est un enfant solitaire qui échappe à la morne réalité en faisant des vols imaginaires. Farce cruelle et subversive, Omon Ra fait figure de pionnier dans la littérature russe post-soviétique.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
J'ai découvert ce roman dans la ‘Bibliographie des textes fantastiques et de science-fiction de Russie et des pays de la CEI traduits en français' de Patrice Lajoye.

Omon Râ' (1992) est le premier roman de Viktor Pelevine et a été récompensé par deux prix littéraires russes orientés SFFF : le «Интерпресскон» et le «Бронзовая улитка». J'ai beaucoup apprécié l'écriture et la narration à la première personne. L'histoire est à la fois fascinante et effroyable.

Le jeune Omon Krivomazov réalise son rêve en intégrant la formation de cosmonaute. Celle-ci a de quoi surprendre. Mais qu'est-ce qui se cache derrière le programme spatial soviétique ?

Un livre à mettre dans ma pile à relire.




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Une farce monumentale et déjantée sur la véritable nature du programme spatial soviétique.

Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2017/08/29/note-de-lecture-omon-ra-viktor-pelevine/
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Ce petit livre m'avait fortement perturbé quand je l'ai lu à sa sortie en France. « Et si c'était vrai ? » l'horreur de la situation, même si de moins en moins plausible au fur et à mesure du déroulement de la mission, est difficile à oublier. Une dénonciation du système soviétique par l'absurde, un conte cruel et drôle à la fois.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
La pluie cessa et nous nous mîmes en quête de notre correspondance d’autobus. En fait, c’était le même que celui par lequel nous étions arrivés. Nous n’avions pas besoin d’en descendre, et nous aurions pu rester à l’intérieur, abrités de l’ondée, pendant que le chauffeur déjeunait. Par la fenêtre, on distinguait de petites isbas en bois qui s’alignaient sur le chemin. Elles cédèrent bientôt la place à la forêt, au cœur de laquelle se trouvait l’école d’aviation. Pour y arriver, il fallait encore marcher cinq bons kilomètres à partir du dernier arrêt qui s’appelait « Magasin de primeurs ». Aucun commerce ne se trouvait à proximité, mais on nous expliqua plus tard que ce nom datait d’avant la guerre. Nous descendîmes du bus, Mitiok et moi, et suivîmes la route jonchée de chatons de tremble mouillés. Elle s’enfonçait de plus en plus dans la forêt, et nous commencions à penser que nous avions pris la mauvaise direction lorsque nous arrivâmes soudain devant un portail en tubes d’acier soudés, orné de grandes étoiles en fer-blanc. De part et d’autre, les arbres venaient butter contre une haute palissade de planches grises et nues, surmontée d’un serpent de barbelés rouillés. Un soldat somnolent vérifia nos ordres de mission du bureau de recrutement et les cartes d’identité fraîchement obtenues, et il nous fit entrer en nous disant de nous rendre au club où l’on devait bientôt procéder à l’accueil des nouveaux.
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Je me demandais si un seul de ceux qui verraient dans le journal la photo du lunomobile aurait même simplement l’idée d’imaginer qu’à l’intérieur de cette casserole d’acier, créée juste pour ramper soixante-dix kilomètres sur la surface lunaire et s’arrêter à jamais, un homme regardait l’extérieur à travers deux lentilles. Cela ne ferait aucune différence, mais, même si quelqu’un le devinait, il ne saurait jamais que cet homme, c’était moi, Omon-Râ, faucon fidèle de la Patrie, comme le commandant de vol m’appela une fois en m’entourant les épaules de son bras, tout en me montrant du doigt un nuage lumineux de l’autre côté de la fenêtre.
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Comment aurais-je pu savoir que le meilleur de la vie, on ne le voit qu'en passant et qu'il ne revient jamais.
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- Tu as une âme à l'intérieur de toi-même, petit Omon, m'expliqua-t-elle un jour, et elle te voit par tes yeux. Elle vit comme ton petit hamster vit dans une casserole. Et cette âme est la part de Dieu qui nous as tous créés. Alors ton toi c'est cette âme.
- Et pourquoi Dieu m'a-t-il placé dans cette casserole? demandai-je.
- Je ne sais pas, répondit la vieille.
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J’habitais non loin du cinéma Cosmos. Une fusée métallique, dressée sur une colonne de fumée en titane qui s’élevait en s’effilant, comme un énorme yatagan planté dans le sol, dominait notre quartier. Étrangement, la naissance de ma personnalité ne remonte pas à cette fusée, mais à un avion en bois installé dans le terrain de jeu, près de mon immeuble. Ce n’était pas vraiment un avion, mais une maisonnette avec deux fenêtres. Pendant des travaux, on y avait cloué des ailes et une dérive fabriquées avec les planches d’une palissade rasée. L’ensemble était enduit de peinture verte et décoré de quelques grandes étoiles roussies. Deux ou trois personnes pouvaient se tenir à l’intérieur. Il y avait, en plus, un tout petit grenier, doté d’une fenêtre triangulaire qui donnait sur le mur du bureau de recrutement. Un accord tacite en faisait le cockpit et, quand on abattait l’avion, ceux qui étaient installés dans la carlingue sautaient d’abord. Le pilote ne pouvait suivre qu’ensuite, s’il en était encore temps, alors que le sol s’approchait des hublots dans le hurlement de l’air. Je me débrouillais pour être toujours le pilote et j’apprenais même l’art de voir le ciel, les nuages et la terre, tout en bas, au lieu du mur de briques du bureau de recrutement aux fenêtres duquel des violettes velues et des cactus poussiéreux regardaient désespérément.
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