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EAN : 9782264001795
191 pages
10-18 (13/10/1998)
3.49/5   192 notes
Résumé :
Conçu durant l'hiver 1942-1943, révélé en 1966, Trouble dans les andains, premier roman de Boris Vian, n'est ni l'ébauche ni la version primitive de quelqu'une de ses autres œuvres.

C'est un récit d'inspiration originale, pleinement achevé, conduit avec allégresse et que rien ne bride puisqu'il est mû tout entier par la dynamique des mots.

Exemple le plus direct du langage-univers de Boris Vian, cette aventure où se mêlent la terreur (d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Avec Trouble dans les Andins, Boris Vian se pose en héritier de Cami et son absurde drôlatique... Il y ajoute aussi l'atmosphère et les péripéties de ces feuilletons en fascicules sui essaimèrent dans la féconde première moitié du vingtième siècle.... Et certaines scènes avec l'hydravion rappellent quelques séquences du Crabe aux pinces d'or de Hergé. Curieux.
Avec cela, les rebondissements rebondissent et les coups de théâtre se suivent et s'ensuivent.
Le Grand-guignol emplit Trouble dans les Andins, joyeux et sanguinolent.
Bien entendu, Vian met le tout à sa savoureuse sauce langagière... Avec quelques calembours aussi maladroits que lourdingues. Vian fait ses gammes, dirais-je.
Un roman à savourer, donc, pourvu qu'on le lise comme une farce.
Sérieux s'abstenir et curieux ne pas se retenir!
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La Feuille Volante n° 1474 – Juin 2020.

Trouble dans les Andins – Boris Vian – Éditions Pauvert.

C'est le premier roman terminé de Boris Vian qui l'a écrit pendant l'hiver 1942-1943 mais qui ne sera cependant pas publié de son vivant. En effet, auparavant il avait entrepris une histoire policière restée inachevée, en collaboration avec sa première femme Michelle Léglise, intitulée « Mort trop tôt » et qui mettait déjà en scène « Le Major ». Qui était donc ce personnage authentique qui fascina tant Boris Vian au point de le mettre en scène dans un autre roman, quelques poèmes et d'autres textes souvent inachevés ? Jacques Lostalot (1925-1948) était légèrement plus jeune que Boris et il l'avait rencontré à Capbreton en 1940. Il se présentait comme un officier anglais de retour des Indes, personnage énigmatique et policé, borgne, portant monocle noir et qui se tua lors d'une surprise-partie en passant par un balcon qu'il enjamba, sans qu'on sache très bien si cela correspondait à une réelle intention de se suicider ou résultait d'un trop grande absorption d'alcool.

Dans ce roman au titre non significatif comme en raffole son auteur, deux personnages principaux apparaissent, « Le Major », « sorte de de détective privé, muni des pouvoirs d'un commissaire multiplicationnaire de Police Judiciaire » et Antioche Tambretambre (il y en a deux autres secondaires – Adelphin de Beaumashin et Sérafinio Alvaraide ) qui sont à la recherche d'un objet mystérieux qu'on leur a volé, le «  barbarin fourchu » dont ils se débarrassent aussitôt après l'avoir trouvé et découvrent un manuscrit qui raconte une histoire bien différente, autrement dit une intrigue fantaisiste, déjantée et absurde, distillée en courts chapitres aux multiples rebondissements et qu'il est difficile et sans doute parfaitement inutile de raconter. Si « Le Major » correspond à une personne ayant effectivement existé, même si Boris l'a quelque peu transformé par son imagination féconde, on peut dire qu'Antioche c'est Boris Vian lui-même qui se dédouble d'ailleurs dans d'autres individus dénommés sans ambiguïtés « Brisavion » et « le Baron Visi » et on reconnaîtra là son goût pour l'anagramme (Il a adopté à la fin de sa vie celui de « Bison ravi ») de même qu'il affectionne les inénarrables les noms dont il affuble ses personnages !

Pour autant, ce roman porte déjà en lui ce qui fera le style de Boris notamment dans sa créativité verbale si caractéristique, son imagination débridée, ses descriptions exceptionnelles, ses mises en scène burlesques et jubilatoires.


©Hervé Gautier http:// hervegautier.e-monsitee
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Je suis restée totalement hermétique à l'humour ! L'absurde ne m'a absolument pas fait rire et heureusement que c'est court et que ça se lit très vite parce que la lassitude est arrivée rapidement. Un des rares de Vian que je n'avais pas lu.
Tant pis !

CHALLENGE MULTI-DEFIS 2020
CHALLENGE RIQUIQUIS 2020
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Cette parodie déjantée de pulp-fiction est d'après la quatrième de couverture, la toute première infraction de son auteur dans le roman. Toute l'inventivité verbale de Boris Vian déploie déjà sa pleine puissance dans cette narration qui rebondit tout azimut comme du gros calibre sur de la tôle blindée, au risque de rétamer le lecteur d'une balle perdue.
Trouble dans les Andains est déjà un roman à rossignol, c'est-à-dire un roman à clé passe-partout, qui ouvre toutes les portes défoncées par le bison ravi (je veux parler de l'anagramme de Boris Vian qui est comme la silhouette de Hitchcock dans ses films). Mais c'est d'abord un récit burlesque où les parapluies fricotent avec les machines à coudre sur les tables de dissection. Une machine à faire sonner la langue dans des registres inouïs.
" [Adelphin] avait une curieuse manière, bien à lui, de taquiner l'avertisseur de son index spatulé, produisant dans le pavillon de métal une rumeur étrange et personnelle donnant la note de cette attachante individualité". A l'instar des talents de conducteur automobile de son personnage Adelphin, Boris Vian - alors jeune homme sans permis de conduire - conduit le récit avec un chic ravageur tout en poussant le moteur au bord de l'explosion, il garde la maîtrise de son épatante machine à fabuler, sans jamais caler et pour finalement la rentrer gentiment au garage sans accrochage.
Voilà quelque chose d'inspiré comme du jazz; de l'impro jubilatoire sur des clichés rebattus - des péripéties chevillées comme de joyeux chorus narratifs pour le plaisir de rigoler et d'épater la galerie. On ne s'emmerde jamais avec Boris Vian.
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A mon grand désespoir en tant que fervente lectrice de Vian, je me dois d'être honnête. Je n'ai pas vraiment aimé ce bouquin.
Le plaisir que j'ai eu réside dans la langue farfelue de Vian, son goût pour les images impossible à se figurer ou encore le réel amusement que l'on peut voir à travers son écriture. Vian fait un tête-à-queue à la langue française et au bon sens.
Jusque-là, je n'avais cherché un sens à du Boris Vian. Soit il m'apparaissait au bout d'un moment, soit il était évident ou inexistant. Mais dans ce livre, le non-sens est complètement gratuit, sans plus de fil rouge que ça. le récit est court et rocambolesque certes. Drôle? Certainement. Intéressant? Non je ne crois pas. Boris Vian a une capacité à sortir de romans grotesques des sens d'une poésie incroyable. Ici, je ne le vois pas.
On entrevoit les prémisses de certaines de ses futures oeuvres (je pense notamment au personnage de Sérafinio et son appétit sexuel qui semble insatiable). Les péripéties s'enchaînent sans même qu'on s'en rendent compte, parfois, il faut retourner plusieurs pages en arrière pour tenter d'apercevoir une malheureuse logique, tout ça pour se rendre compte que non, il avait juste envie que là, d'un coup, ce soit la fin de ce bout d'histoire.
Peut-être s'adresse-t-il à un public plus averti? Peut-être n'ai-je pas encore la sensibilité littéraire assez aiguisée? Peut-être simplement que celui-ci est moins bon...

(A toute personne qui lirait cela et qui se déciderait à ne pas lire Vian du tout, grave erreur que vous faites là)
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critiques presse (1)
BDGest
22 mars 2024
Adapter une création à ce point foutraque demande un certain culot, qualité dont ne manque pas l'artiste tchèque Petr Novak (alias PenoGraf). Sa transposition en bande dessinée s'affranchit des codes rigides du gaufrier pour composer des planches vivantes et dynamiques. L'inventivité visuelle répond aux expérimentations stylistiques dans un brouhaha halluciné qui fleure bon le jazz.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Platon, dans un pamphlet resté fameux paru vers 1792, formule en quelques phrases bien pensées sa conception de l'univers. Il se résume pour lui à l'écran d'une espèce de cinéma sur lequel se projettent des ombres animées que d'aucuns prennent pour réalité quand la réalité se trouve en réalité derrière eux. Partant d'une idée analogue, Adelphin s'était dit: pourquoi pas des souliers jaunes si je ne me montre qu'à contre-jour?
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Le complexe phénomène interne mis en jeu et cause profonde de son geste non prémédité reposait sur le processus dénaturant baptisé par les grands philosophes association d'idées, qui se produisit au moment même qu'Adelphin, sur le point de fermer son col, constata, avec une remarquable présence d'esprit, l'absence de son bouton de col. Il n'en faut pas plus pour inonder d'une lumière éclatante la source d'un geste dont la raison, sans la brillante analyse qui fait l'objet de ce chapitre et dont la seule science des philosophes a permis l'application, fût sans doute demeurée obscure et soumise à toutes les fluctuations que lui peuvent imprimer les manies d'un cerveau non initié.
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La fin du jour s’écoula sans incidents. La radio tenait le Baron au courant des dernières nouvelles de la guerre. Depuis longtemps, les récepteurs comportaient un bouton spécial qu’il suffisait de tourner pour entendre les récents communiqués. On renouvelait celui-ci toutes les heures. Pour les personnes cardiaques, certains postes émetteurs agréés donnaient des communiqués imaginaires et optimistes, et annonçaient la paix tous les jours à midi. L’ensemble donnait satisfaction aux auditeurs.
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Une porte basse s’ouvrait dans le mur, à droite d’une cheminée monumentale que décorait un fronton Renaissance du plus pur style gothique. Adelphin la négligea, et, s’engageant sous la vaste hotte, il fit quelques pas. La plaque de fonte fleurdelysée destinée à emmagasiner la chaleur des brasiers oncques allumés dans le vaisseau noirci, lui paraissait bizarrement accrochée. Il prit son élan et décocha un formidable coup de pied contre cette plaque. Elle vola en éclats, démasquant une ouverture à peine suffisante pour laisser passer un cheval sans son cavalier
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Après un bref regard à cette œuvre d’art, Sérafinio saisit le bras d’Adelphin qui laissa choir dix-sept macarons et quatre babas au rhum et le mena vers une porte d’apparence anodine sous laquelle un rai de lumière ne filtrait pas, indiquant avec une bonne approximation que la pièce correspondante était vide
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Videos de Boris Vian (100) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Boris Vian
Lecture par Judith ChemlaDans le cadre du cycle de lectures « À voix haute », la comédienne Judith Chemla lit des textes de jeunesse de Boris Vian, dont la nouvelle Les Fourmis qui met en scène de manière grinçante le débarquement en Normandie. C'est l'occasion aussi de découvrir un Boris Vian moins connu à travers ses « ballades » et les lettres à sa mère.Lecture enregistrée le 4 mars 2024 à la BnF I Richelieu.
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