Autrefois, Raymond Petrucci dirigeait la florissante Entreprise Générale de Bâtiment, créée de ses mains, et menait la vie de château avec sa ravissante épouse Nadège de Fressange, Respecté de tous, reçu dans la meilleure société périgourdine, alors, à la suite de quel avatar est-il devenu le clodo Grabasse, sans domicile fixe, n'ayant à lui que ses nippes, son kil de rouge et son chien Torpédo ?
C'est ce que
Brice Pelman nous explique dans ces 220 pages non dénuer d'humour. Et si on a oublier le nom et les livres de cet auteur aujourd'hui, Pelman était l'un des auteurs les plus lus de la collection Spécial police du Fleuve noir des années 1970. Aussi c'est avec une certaine curiosité que j'ai lu quelques-un de ses polars et j'avoue j'ai fait quelques découvertes sympathiques. Et
In vino véritas a été parmi celle-ci avec son écriture singulière proche du langage parlé et ses dialogues incisifs :
— Merde, quoi ! c'est pas vrai ! j'ai geint.
Torpédo, qui se grattait furieusement l'oreille, s'est plaint qu'il en avait sa claque, lui aussi.
— Mais toi, j'ai dit, t'as jamais connu autre chose. Tandis que moi…
— Toi, tu t'es fait épucer par Nadège de Fressange.
— Pas épucer, couillon ; épouser ! J'avais un standing, moi, des salles de bains… Torpédo s'est couché sous le banc.
— Bon ; alors raconte, il a dit ; t'en meurs d'envie.
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