Soleil hurlant.
C'est un beau titre je trouve .
C'est le tome 3 d'un cycle (les hommes sans futur) qui contient de belles pièces très représentatives des riches heures de la science-fiction post apocalyptique française , notamment saison de rouille qui est sublime.
Et je rappelle aussi à votre mémoire , l'autoroute sauvage qui est un pur délice de SF populaire française ( de
Julia Verlanger).
Ce texte affiche des défauts qui sont tempérés par de très nombreuses qualités .
Soleil hurlant : A lire je crois ! Un charme certain , pour les amateurs de Mad Max en particulier , sourires .
Quelques défauts de style .
En fait un défaut , le seul ( malheureusement) :
Le texte propose des noms propres à rallonge , les noms des personnages , qui sont assez gênants dans ce roman qui est par ailleurs composé principalement d'excellents dialogues .
Sinon c'est un bon roman vraiment , il possède une véritable saveur.
Ce tome ( indépendant des autres ) parle d'une Australie de fin du monde au moment " t " où la société s'effondre .
Il y a de fabuleuses descriptions .. paysages .. actions .. on s'y croirais et c'est le petit bout de la lorgnette .
Les amateurs des ambiances Mad max ne seront pas désappointés par cette lecture qui jette les bases d'un univers analogue , mais ici c'est une version camion , avec un contexte superbement évoqué et posé magistralement .
Pas mal de finesse et de rebondissements dans ce texte ou le personnage principal est sur la route , assez seul . Il peine à découvrir que la civilisation s'effondre autour de lui , tout est en effet progressif , et tout s'insinue lentement dans la pensée de ce personnage , et dans celle du lecteur curieux et attristé . Il y a aussi avouons-le un paradoxe assez bluffant .
Ainsi nous découvrons ce monde au moment précis où tout s'écroule mais le talent de l'auteur nous amène à réaliser que c'était déjà fait depuis longtemps , mais que le personnage principal ne s'en était pas rendu compte , c'est donc une sorte de sweatch , un sweatch sur lequel ce texte attachant est construit . C'est en grande partie tout le charme de cette " road story " convaincante .
Bienvenue dans un monde écrasé par la chaleur en compagnie de gens lancés sur des routes , donc de l'asphalte … de l'asphalte , du soleil , un soleil écrasant qui est palpable et entêtant au fil des pages, et il y a ces « trucks » , énormes lieux de vie contemplative , lancés sur la route ..
Un texte que recommanderais chaudement si ce n'était ce problème des noms propres , une faute de style légère , mais flagrante .
Cependant encore une fois les amateurs des Mad max apprécieront ce monde très analogue ( version camions ), avec une tonalité très différente , mais c'est la même époque qui nous parle dans ces deux oeuvres.
Personnellement : j'étais un peu en rogne car c'est dommage , ces défauts . Cela aurait pu être un texte sans fautes , mais il est cependant de ceux qui impressionnent le lecteur et qui restent en mémoire avec plein d'images très fortes.