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Sous le vent du monde tome 3 sur 5

Yves Coppens (Collaborateur)
EAN : 9782070416325
416 pages
Gallimard (17/01/2001)
3.48/5   20 notes
Résumé :
Sur les terres qui deviendront plus tard la mer d'Azov et la mer Noire, les Oourham vivent dans la crainte d'une malédiction liée au meurtre d'un ours. Pour en finir une bonne fois pour toutes avec cette histoire, le jeune Boohr'am décide de partir en quête du grand ours, mais c'est bien autre chose qu'il va trouver, et notamment d'importantes révélations sur son propre passé et celui de ses parents...
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
L'Homme a encore progressé, — 380 000 ans avant notre ère, les Oourham vivent dans les steppes d'Asie que la neige a envahies. Ils maîtrisent le feu et vivent à l'abri.
« La silhouette accroupie qui fourrageait dans les cendres se découpa sur la clarté des flammes ravivées, et la vision arracha un gémissement bref à Inshki'a ; sur la roche du fond de l'abri couverte de peaux, d'écorces déployées, de branches, de tronçons de bois et d'ossements prêts à brûler, montèrent et s'entortillèrent les ombres accompagnant le feu. »
L'évolution se fait par un langage plus important, le feu est maîtrisé et devient un allié du quotidien mais accompagne aussi les rites funéraires.
La chasse se pratique de façon plus habile, les lances sont plus affûtées, chaque partie de l'animal est utilisée.
Des liens sont fabriqués avec les peaux mais aussi les tendons, et deviennent une aide précieuse pour le transport des grosses proies. La viande, mise dans les peaux qui ont été préparées, est ensevelie et conservée dans le froid.
Les Oourham sont un seul clan mais scindé sur deux territoires : les terres plates et les montagnes.
Les retrouvailles sont ponctuelles et joyeuses, dans l'échange et le partage.
Avec la maîtrise du feu, notamment au sein des abris, leur sommeil protégé du froid est propice à la venue de l'Oka'a.
L'onirisme entre dans leur vie et change beaucoup de leurs perceptions et des rites.
Cette manifestation des forces invisibles, est à la fois respectées et craintes.
La dichotomie entre homme/femme devient plus évidente.
L'auteur nous gratifie de belles scènes de chasse (âmes sensibles…).
« Ils avaient mangé le mâle kuughi, la viande, et la force contenue dans ses os qu'il ne cracherait plus avec sa bouche du ventre dans le ventre des femelles. le seul qui n'en avait pas mangé, car cela aurait pu n'être pas bon pour lui, était Ough-uaq qui l'avait tué. »
L'Homo Erectus Sapiens est né.
Ils ne sont plus des animaux comme les autres.
« Et une nuit écrasée de silence, descendit anäki. Et dans la couche blanche du matin, le long de la rivière, et jusque sous la pente d'accès à l'abri, ils virent les traces de pas de celui qui était venu et reparti sans que Oofah, cette nuit passée à guetter le dehors, ne le voie ni l'entende. »
C'est ainsi que Ough-uaq qui est la bête noire du clan, le violent, le transgresseur va prendre la tête du groupe pour les mener vers des contrées plus clémentes. Mais ce faisant ils vont rencontrer les boohr (ours) et c'est lui qui va aller à l'affrontement.
« C'était une mauvaise chose qui avait été faite. Ils ne comprenaient pas. Ils n'avaient jamais vu encore d'autres Oourham dans la vallée – s'il y avait, pourquoi avaient-ils eu ce geste ? Qui étaient-ils, pour avoir arraché ainsi les doigts d'un boohr, alors que les boohr étaient pareils aux Oourham avant que Oka'a ait donné le feu aux Oourham ? Que voulaient-ils ? »
A partir de là le rythme s'accélère poussé par un vent de folie.
Ce troisième volet de cette fresque inouïe ne perd rien de sa beauté.
Les mots cognent, nous écrasent, nous tabassent et nous ouvrent les yeux sur nos origines.
Toujours imagé et poétique le lecteur est en immersion.
On avance dans cet univers foisonnant de détails mais aussi très fort en émotions diverses.
Pour répondre à ceux qui me demande l'intérêt de lire ces 1300 pages cela me paraît évident.
Je l'avais déjà lu il y a 20 ans, mais à l'époque je ne tenais pas un blog bien évidemment :

https://jai2motsavousdire.wordpress.com

Pour moi l'intérêt est de lire de façon très large ce que nous offre la littérature.
J'aime les livres qui laissent une empreinte.
Pierre Pelot est un auteur que je lis mais relis avec toujours cet émerveillement de la découverte, il a une palette très étendue et excelle dans chacune, un style magnifique et rare.
Allez, je vous laisse pour affronter le tome 4.
©Chantal Lafon
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Les hommes ont beaucoup évolué depuis le premier tome. le style de l'auteur aussi. Dans ce tome-ci, ça y est l'homme SAIT faire du feu. Il s'en sert pour se chauffer puis à la fin il commence à faire cuire des aliments. Il s'interroge sur ses origines, il a déjà conscience de la consanguinité, il est confronté à une période de glaciation qui le pousse à partir pour une terre plus "clémente". le clivage homme/femme est déjà présent...J'entame le prochain avec ravissement !
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Vidéo de Pierre Pelot
Immense Pierre Pelot, avec plus de 200 livres en 53 ans d?écriture : littérature générale, science-fiction, policiers, romans noirs, récits fantastiques, BD, théâtre, contes, sagas... L'auteur était à Poirel le 7 octobre pour un entretien aux côtés de Françoise Rossinot autour de son dernier roman, "Braves gens du Purgatoire" (Éditions Héloïse d'Ormesson).
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