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EAN : 9782709660693
250 pages
J.-C. Lattès (11/10/2017)
  Existe en édition audio
3.73/5   164 notes
Résumé :
Longtemps je n’ai pas pris la parole. Longtemps j’ai eu un rapport de méfiance avec l’oralité. Je trouvais cela suspect. J’ai compris par l’expérience, dans les concours d’entrée aux grandes écoles, dans les cours de justice, les concours d’éloquence, puis en tant qu’enseignant d’art oratoire, à quel point la parole est une arme, une force, qu’il ne faut jamais sous-estimer.
J’ai une histoire d’amour contrariée avec la parole. J’ai l’impression d’avoir perdu ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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La parole est un sport de combat c'est le livre de celui qui a inventé le programme Eloquentia désignant le meilleur orateur de Seine-Saint-Denis (on l'a vu en action dans le formidable film documentaire A voix haute)

Ce concours ouvert chaque année aux étudiants de Seine-Saint-Denis a en effet pour objectif de couronner "le meilleur orateur de Seine-Saint-Denis" parmi des centaines de participants qui vont ainsi se lancer dans des joutes verbales publiques à coup de mots qui tapent et de formules particulièrement marquantes.

Bertrand Périer, avocat au Conseil d'Etat et à la Cour de cassation, sait de quoi il parle et nous donne ici d' excellents conseils, sur la respiration, la voix, la posture, pour tous ceux et celles qui veulent convaincre un vaste auditoire.

On y voit, en parcourant ce livre, à quel point la parole est tout autant une arme de défense qu'un moyen de se faire entendre et véhiculer ses idées.
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"La parole est un sport de combat", est un magnifique petit bréviaire de l'art oratoire, où Bertrand Périer déploie une intelligence rare, et un enthousiasme contagieux !
Bertrand Périer mêle sans vergogne, des réflexions personnelles, les bases théoriques de l'art oratoire et des anecdotes, riches en enseignements sur l'art de bien parler, sans jamais faire d'effet "fourre-tout" ; et, nous offre, dans ce livre bref, la quintessence, de ses expériences, de ses connaissances personnelles, et de ses idées, sur l'art de bien parler.
Il exprime sa pensée avec clarté, ce qui contribue grandement, au plaisir qu'on a à le lire.
Tout ce livre, de près ou de loin, est centré sur le savoir-parler, et est vraiment un terrain fertile pour des réflexions à ce sujet. L'enthousiasme, de Bertrand Périer, vis-à-vis de ce savoir, est communicatif.
La parole, est actuellement l'un des principaux modes de communication de l'espèce humaine ( avant que les communications électroniques, ne la remplace totalement, ce qui ne saurait tarder... ), c'est une façon de transmettre ses convictions, un jeu, un marqueur social : il est crucial, de savoir la maîtriser.
C'est l'une des principales raisons, pour lesquelles, ce livre, est intéressant. Il est plein d'idées intéressantes, le propos est tout à fait pertinent, c'est un livre complet, balayant tout le sujet de la prise de parole en public, en une poignée de pages.
Je ne mets cependant pas la note maximale, à ce texte, car, même si ce que l'auteur, dit, est, en général, intéressant et pertinent, il a parfois tendance à se répéter, et à ajouter des passages inutiles, qui ne sont pas un apport, à son propos. Cette tendance m'a parfois un peu agacé, mais on la trouve moins dans la deuxième moitié de "La parole est un sport de combat", et l'essentiel de ce livre, reste intéressant et pertinent.
Un superbe texte, intelligent et pertinent, qui abordent toutes les thématiques, en lien, avec le fait de parler, en public ou en privé, avec tout ce que la parole permet, avec la manière dont elle nous module, et la manière nous la modulons, avec la nécessité de savoir parler, et la manière de le savoir !... Excellent !...
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Les médias ont beaucoup parlé et reparlé du concours Eloquentia, notamment avec la réforme du bac avec l'instauration du "grand oral" pour essayer de renouveler la culture de l'école toujours très axée sur l'écrit - pour des raisons surtout historiques et sociologiques que purement pédagogiques. Et comme il est vrai qu'on n'échappe pas à la prise de parole en public, et puisque qu'on parle bien d'ART oratoire (donc de quelque chose régit par des techniques et des règles) cela suppose que l'on peut progresser en apprenant quelques uns des codes qui régissent cet art.

En cela l'ouvrage de Me Bertrand Périer est une source d'information très intéressante, à la fois partage d'expérience personnelle au barreau (et en dehors) et conseils pratiques utilisable par chacun, dans le cadre personnel, professionnel ou pédagogique.
De quoi se dire que la timidité n'est pas une fatalité et que le déterminisme social que pouvait conditionner notre vocabulaire n'ont rien d'irréversible.

Bonne nouvelle ! maintenant : au boulot !
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Ce petit livre a sauté dans mon escarcelle juste avant confinement. de ces achats possibles lorsqu'on flâne entre les rayons d'une librairie sans recherche spécifique, plaisir suspendu pour quelques temps…
L'auteur est un fervent partisan de la prise de parole en public. Parmi ses activités, celle d'enseignant en art oratoire. Curieuse, j'entame ma lecture de ce qui est loin d'être un manuel de recettes : l'auteur confirme qu'il est bien difficile d'acquérir un talent qui souvent, relève de compétences innées. Néanmoins, s'appuyant très adroitement sur son histoire personnelle, son plaidoyer de la beauté de la joute oratoire fait mouche.
Plus que les quelques conseils sur la structure d'une parole percutante, je retiendrai de ma lecture toute une découverte passionnante : je ne connaissais pas grand-chose de l'univers du monde des avocats. Je suis partie en exploration d'un milieu étonnant et un peu cruel, celui de la Conférence des avocats du barreau de Paris !
Une fois terminé, j'ai eu la surprise de voir mon livre kidnappé par mon fils de 17 ans. J'ai hâte de savoir ce qu'il en pense…
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J'ai un avis contrasté sur ce livre. Avant de donner mon avis complet, il me semble bon de préciser que j'avais déjà des connaissances préalables sur le sujet de la prise de parole.
Donc, première chose: plus de la moitié des chapitres du livre sont là pour qu'il puisse raconter sa vie. Par moments, cela peut servir à introduire le chapitre qui suit, qui-lui, sera un chapitre de conseils. Mais, parfois, ce chapitre sert juste à raconter comment il a rencontré telle où telle personne, qu'il a fait du théâtre... ou alors pour qu'il puisse faire des commentaires sur des choses qui, à mon sens, non pas grand intérêt (se dire l'amour, par exemple).
Au niveau des conseils, comme dit précédemment, j'avais déjà des connaissances préalables, donc je n'ai (presque) rien appris de nouveau. Les chapitres de conseils sont clôturés (à une exception près), par un encadré résumant les élements à retenir. L'énorme point fort du livre, c'est qu'il donne beaucoup d'exercices (qui, malheureusement, doivent parfois se faire à plusieurs). le style est simple, sans être simpliste, et les histoires peuvent parfois être très entrainantes (notamment lorsqu'il parle de ses affaires judiciaires).
Enfin, sur le contenu, il aborde des thèmes tels que: le non verbal*, les mots (dictionnaire, tics de langage), le trac, se mettre en voix, structurer un discours, présenter un grand discours, préparer un concours d'éloquence, l'improvisation, le débat, les entretiens d'embauche, les "pitchs", apprendre à faire des réunions, préparer et dire une plaidoirie, parler dans les médias et prononcer un discours politique.
*: au niveau du non verbal, il donne un chiffre (60 % de la communication serait non verbal, 30% paraverbal et 10% verbal). Déjà, il ne cite pas ses sources (il n'y a pas de bibliographie), et il ne donne pas les bons chiffres (c'est 55/38/7). Enfin, le chiffre est faux. Alfred Mehrabian, la personne ayant fait cette étude, dit que: ce chiffre est variable, cela ne marche que pour les messages courts et émotionnels, et donc pas sur toutes les chose que l'on dit.
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Citations et extraits (58) Voir plus Ajouter une citation
Sexe neutre
21 mars 2017. Je suis devant la Cour de cassation. Je plaide une affaire
très médiatisée, qui soulève des questions à la fois d’éthique et de
société. Je défends Gaëtan , un sexagénaire qui est né intersexué – on
disait auparavant « hermaphrodite ». Ses parents voulaient un garçon, à
l’état civil ils l’ont déclaré comme tel. Un peu par hasard. Mais cet état
civil ne correspond pas à son état réel. Gaëtan en a donc demandé la
rectification, pour qu’à la mention « sexe masculin » soit substituée celle
de « sexe neutre ». Ce n’est pas une affaire comme une autre, elle touche
au plus profond de l’identité. L’enjeu est de taille.
Gaëtan n’est ni homme ni femme, ne se sent ni homme ni femme, ne
peut devenir ni homme ni femme, ne veut devenir ni homme ni femme.
Gaëtan revendique une identité intersexuée qu’il souhaite voir reconnue à
l’état civil. Le 20 août 2015, le tribunal de grande instance de Tours lui a
donné raison, mais la décision a été infirmée par la cour d’appel
d’Orléans en mars 2016. On nous oppose que Gaëtan a l’apparence
physique d’un homme, ce qui est faux, puisque Gaëtan n’a pas d’organes
sexuels reproducteurs et que seul un traitement contre l’ostéoporose lui a
conféré une apparence masculine artificielle. On nous dit aussi que
Gaëtan s’est marié avec une femme et a adopté un enfant. Certes, mais
Gaëtan n’a pas cessé d’être intersexe pour autant ! De plus, le mariage et
l’adoption n’ont depuis la loi de mai 2013 sur le mariage pour tous plus
rien à voir avec la différence des sexes. On nous dit que la
reconnaissance du sexe neutre pourrait créer des troubles chez les
personnes concernées. Mais qui mieux que Gaëtan sait ce dont il a
besoin ? Ce raisonnement revient à ériger des peurs pour s’abriter
1
derrière. Et finalement, on nous explique que la question est trop
complexe pour être tranchée par le juge, et que seul le législateur peut la
résoudre. Curieuse conception par le juge de son rôle, qui serait donc
cantonné aux questions simples, et qui pour le reste renverrait le
« mistigri » au Parlement, laissant ainsi des centaines de personnes vivre
avec un état civil purement artificiel.
Je prends la parole. Je plaide une vingtaine de minutes. La nature n’est
pas binaire, pourquoi le droit le serait-il ? Toute ma plaidoirie est
construite sur cette question. Avant de venir à l’audience, j’avais en tête
le début et la fin de ma plaidoirie. J’ai la parole en début d’audience. Je
décide de raconter tout simplement l’histoire de mon client.
Le Parquet général de la Cour de cassation soutient que la binarité est
justifiée « au regard de la finalité majeure d’ordre public de cohérence et
sécurité de l’état-civil garantissant une identification fiable des
personnes ». La loi ne définit pas de troisième sexe. « Il n’appartient pas
au juge, poursuit-il de créer de nouvelles catégories juridiques de
personnes. » À l’audience, l’avocat général souligne que la binarité
homme/femme est déterminante, que le législateur doit établir des
catégories comme homme/femme, majeur/mineur ou jour/nuit… Mais
précisément, le jour et la nuit sont un peu comme l’homme et la femme :
la classification n’épuise pas la réalité dans la binarité puisque entre le
jour et la nuit il y a le crépuscule.
Je modifie donc la fin que j’avais initialement prévue de prononcer.
M’adressant aux juges, je les exhorte une dernière fois : « Ce que je sais
c’est qu’entre le jour et la nuit il y a le crépuscule, et que l’aube vous
appartient. »
Le 4 mai 2017, la Cour de cassation a confirmé l’arrêt de la cour
d’appel d’Orléans. Notre droit persiste donc aujourd’hui à faire entrer de
force des personnes intersexuées dans une binarité qui me paraît
purement artificielle, avec les conséquences que cela a sur le plan
chirurgical : puisque le droit est binaire, les enfants intersexes continuent
d’être mutilés pour entrer, physiquement aussi, dans l’une des deux cases
existantes. Nous avons saisi la Cour européenne des droits de l’homme
(CEDH).
Avec cette affaire, je sens plus que jamais à quel point l’art de la parole
peut être arme de conviction. Dans ce type de plaidoiries, chaque mot
pèse, les enjeux sont bien plus grands que le simple intérêt particulier, il
en va de changements majeurs dans la société.
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21 mars 2017. Je suis devant la Cour de cassation. Je plaide une affaire
très médiatisée, qui soulève des questions à la fois d’éthique et de
société. Je défends Gaëtan , un sexagénaire qui est né intersexué – on
disait auparavant « hermaphrodite ». Ses parents voulaient un garçon, à
l’état civil ils l’ont déclaré comme tel. Un peu par hasard. Mais cet état
civil ne correspond pas à son état réel. Gaëtan en a donc demandé la
rectification, pour qu’à la mention « sexe masculin » soit substituée celle
de « sexe neutre ». Ce n’est pas une affaire comme une autre, elle touche
au plus profond de l’identité. L’enjeu est de taille.
Gaëtan n’est ni homme ni femme, ne se sent ni homme ni femme, ne
peut devenir ni homme ni femme, ne veut devenir ni homme ni femme.
Gaëtan revendique une identité intersexuée qu’il souhaite voir reconnue à
l’état civil. Le 20 août 2015, le tribunal de grande instance de Tours lui a
donné raison, mais la décision a été infirmée par la cour d’appel
d’Orléans en mars 2016. On nous oppose que Gaëtan a l’apparence
physique d’un homme, ce qui est faux, puisque Gaëtan n’a pas d’organes
sexuels reproducteurs et que seul un traitement contre l’ostéoporose lui a
conféré une apparence masculine artificielle. On nous dit aussi que
Gaëtan s’est marié avec une femme et a adopté un enfant. Certes, mais
Gaëtan n’a pas cessé d’être intersexe pour autant ! De plus, le mariage et
l’adoption n’ont depuis la loi de mai 2013 sur le mariage pour tous plus
rien à voir avec la différence des sexes. On nous dit que la
reconnaissance du sexe neutre pourrait créer des troubles chez les
personnes concernées. Mais qui mieux que Gaëtan sait ce dont il a
besoin ? Ce raisonnement revient à ériger des peurs pour s’abriter
1
derrière. Et finalement, on nous explique que la question est trop
complexe pour être tranchée par le juge, et que seul le législateur peut la
résoudre. Curieuse conception par le juge de son rôle, qui serait donc
cantonné aux questions simples, et qui pour le reste renverrait le
« mistigri » au Parlement, laissant ainsi des centaines de personnes vivre
avec un état civil purement artificiel.
Je prends la parole. Je plaide une vingtaine de minutes. La nature n’est
pas binaire, pourquoi le droit le serait-il ? Toute ma plaidoirie est
construite sur cette question. Avant de venir à l’audience, j’avais en tête
le début et la fin de ma plaidoirie. J’ai la parole en début d’audience. Je
décide de raconter tout simplement l’histoire de mon client.
Le Parquet général de la Cour de cassation soutient que la binarité est
justifiée « au regard de la finalité majeure d’ordre public de cohérence et
sécurité de l’état-civil garantissant une identification fiable des
personnes ». La loi ne définit pas de troisième sexe. « Il n’appartient pas
au juge, poursuit-il de créer de nouvelles catégories juridiques de
personnes. » À l’audience, l’avocat général souligne que la binarité
homme/femme est déterminante, que le législateur doit établir des
catégories comme homme/femme, majeur/mineur ou jour/nuit… Mais
précisément, le jour et la nuit sont un peu comme l’homme et la femme :
la classification n’épuise pas la réalité dans la binarité puisque entre le
jour et la nuit il y a le crépuscule.
Je modifie donc la fin que j’avais initialement prévue de prononcer.
M’adressant aux juges, je les exhorte une dernière fois : « Ce que je sais
c’est qu’entre le jour et la nuit il y a le crépuscule, et que l’aube vous
appartient. »
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Une fois que l’on est ainsi renseigné, on peut commencer à élaborer
une stratégie, qu’il s’agisse d’une stratégie de négociation, de médiation
ou de contentieux.
C’est l’aspect le plus délicat de notre métier. Comment traduire des
événements de la vie – familiale, commerciale, professionnelle,
quotidienne – en concepts juridiques, en catégories de droit existantes ?
Comment transformer une parole foisonnante, qui correspond au ressenti
du client, en des qualifications juridiques abstraites ? Et aussi, comment
sélectionner les arguments qui nous paraissent pouvoir être utilement
présentés au juge ?
Car l’avocat est un filtre. Un double filtre, d’ailleurs. D’une part, il a
pour mission de sélectionner, parmi toutes les informations qu’il reçoit de
son client, celles qui sont susceptibles de constituer des arguments utiles
dans une négociation ou un contentieux. D’autre part, il doit être en
mesure de les formuler de telle façon qu’ils puissent être compris par le
juge. La parole est ici essentielle : tant que je n’ai pas parfaitement
compris la situation, parfois technique, de mon client, je ne peux
l’expliquer au juge.
Lors de la rencontre avec le client, j’explique tout cela : la nécessité de
sélectionner les arguments, de les formuler de façon intelligible. Le client
a parfois du mal à le comprendre, et voudrait que l’on explique tout, avec
ses mots à lui, au juge. C’est là que joue l’autorité de l’avocat. Lutter
contre la tentation naturelle de dire au client ce qu’il a envie d’entendre.
Faire comprendre que l’on est mieux à même que le client de définir ce
qui est susceptible de servir ses intérêts, d’une part parce qu’on détient
une compétence particulière et d’autre part parce qu’on dispose du recul
nécessaire (c’est en raison de la nécessité absolue de ce recul que les
avocats, sauf très rares exceptions, ne se défendent pas eux-mêmes
lorsqu’ils ont affaire à la justice, mais s’attachent les services d’un
confrère). Et pour autant arriver à ce que le client ait le sentiment d’avoir
été entendu.
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La formule "Des goûts et des couleurs, on ne discute pas" est un aveu d'échec terrible. Pourquoi donc ne débattre que des choses sur lesquelles on pourrait tomber d'accord ? Je crois au contraire qu'il faut débattre de tout, que rien ne mérite d'être soustrait au débat. C'est en passant l'épreuve de l'affrontement qu'une théorie révèlera sa force ou sa faiblesse. Et puis le débat d'idées est aussi une façon d'éviter les rapports de force physiques. Souvent, la violence naît de l'incapacité à confronter les points de vue. L'écoute plutôt que les coups. Débattre, plutôt que de se battre (p. 121)
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EXERCICES :
Le micro-trottoir
Imaginez que vous participez à une manifestation sur un sujet de
société ou un sujet politique. Un journaliste vous tend un micro et
vous avez 40 secondes (chronométrez-vous) pour défendre votre
cause (l’interdiction de l’exploitation du gaz de schiste, la lutte
contre les violences faites aux femmes, l’entrée de la Turquie dans
l’Union européenne, le rétablissement des peines planchers, la
déchéance de nationalité pour les terroristes, etc.).
L’« interview-piège »
L’exercice se joue à deux : un journaliste et un invité. L’invité est le
maire d’une commune. Il est venu parler de sujets relatifs à la
gestion communale (les impôts locaux, l’ouverture d’une salle des
fêtes, la lutte contre l’insécurité, etc.). Le journaliste ne lui pose de
questions que sur des sujets que le maire ne souhaite pas évoquer (la
division de sa majorité, la mise en examen de son premier adjoint, la
question de sa candidature aux prochaines élections). Le maire va
devoir réorienter les questions vers les sujets qu’il veut aborder, sans
répondre aux questions gênantes.
La conférence de presse de crise
Vous avez convoqué la presse pour communiquer sur une crise
(vous êtes le directeur d’une école et un élève a été gravement
blessé lors d’un week-end d’intégration, vous êtes le dirigeant d’une
entreprise dont le directeur financier est en garde à vue pour des
abus de biens sociaux, vous êtes le dirigeant d’une société de
construction automobile et un accident de la circulation a fait
apparaître une malfaçon dans le système de freinage qui vous oblige
à rappeler un type de véhicule).
Vous devez faire une déclaration préalable selon les règles
évoquées plus haut (réactivité, empathie, transparence), puis
répondre aux questions des journalistes.
Le buzzer à jargon
Le langage médiatique, qui vise à être compris de tous, est soumis
à une exigence de simplicité. N’employez pas de mot qu’un
enfant de douze ans ne comprendrait pas. Entrainez-vous à
expliquer avec des mots simples des phénomènes complexes (le
conflit du Moyen-Orient, le réchauffement climatique, la crise des
subprimes). Vous pouvez aussi essayer d’expliquer en quoi
consiste votre travail sans utiliser aucun vocable technique.
Demandez à vos interlocuteurs de taper dans leurs mains ou sur la
table lorsque vous utilisez un terme trop complexe.
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Videos de Bertrand Périer (25) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Bertrand Périer
Quatrième technique pour être sûr de convaincre lors de vos prises de parole : le storytelling. L'avocat Bertrand Périer vous apprend à utiliser cette arme déterminante, grâce à l'aide de deux experts parmi les experts en ce domaine : Victor Hugo et Barack Obama.
Dans cette saison 1 du podcast “Ma parole !”, l'avocat, Bertrand Périer vous apprend à apprivoiser les meilleurs outils de l'éloquence pour prendre la parole en public, défendre vos arguments lors d'un débat ou déclarer votre flamme.
Pour en savoir plus : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-comment-convaincre-avec-bertrand-perier
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