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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
On trouve généralement regroupés, dans les diverses éditions disponibles, sous l'appellation " contes ", en ce qui concerne Charles Perrault les 8 contes en prose avec morale en vers qui constituent Les Contes de Ma Mère L'Oye auxquels viennent s'adjoindre un (rare), deux (fréquent) ou trois (rare) contes en vers qui sont légèrement antérieurs aux huit précédents.
Les deux contes en vers les plus fréquemment inclus sont évidemment Peau D'Âne et communément Les Souhaits Ridicules. On rencontre parfois Griselidis mais pas à chaque fois, et je dirais même, pas très souvent.
Les huit contes en prose sont bien évidemment La Belle Au Bois Dormant, le Petit Chaperon Rouge, La Barbe Bleue, le Chat Botté, Les Fées, Cendrillon, Riquet À La Houppe et le Petit Poucet.
Pratiquement tous ces contes peuvent aussi se trouver à l'unité chez une myriade d'éditeurs jeunesse, sauf peut-être Les Souhaits Ridicules. Voilà pourquoi je vais commencer par vous parler de ce conte.
C'est une forme encore très bâtarde, à mi-chemin entre la fable de type La Fontaine et le conte, qui prendra une forme canonique traditionnelle et dont le Petit Poucet pourrait être cité à titre d'exemple typique.
D'ailleurs, l'amorce des Souhaits Ridicules rappelle beaucoup la fable intitulée La Mort Et le Bûcheron. On y rencontre donc un misérable bûcheron, gémissant et courbé, marchant à pas pesants. Quel plaisir a-t-il eu depuis qu'il est au monde ? Je vous le demande : rien ! nada ! que dalle ! peau de zobi !
Il peste contre le sort et la malchance qui s'acharnent sur lui. Si seulement un jour il avait de la chance !
Or, par une entremise céleste, sa requête va être entendue et il lui sera permis de formuler trois voeux, mais trois seulement. Passée cette triple aubaine, il devra retourner à la vie sans sortilèges.
La bonne affaire, vous dites-vous ? Sans doute, mais voilà déjà un voeux de grillé en boudin, parce que le vieux voulait se taper du boudin à tout prix.
Imaginez le sourire de sa bergère quand elle apprend comment son idiot de mari gaspille ses voeux en aune de boudin !...
Bref, un conte drôle et très atypique loin du canon initié par Peau d'Âne. L'histoire de Peau D'Âne, battue et rebattue, narre les déboires d'un couple royal dont la sublime reine se meurt et sur son lit de mort fait jurer à son royal époux de ne point se remarier avec une quelconque prétendante dont la beauté serait inférieure à la sienne, espérant par là qu'il ne se remarierait point tout court.
Après une brève période de deuil, le fougueux monarque se sentant du feu dans les veines et peut-être même ailleurs se lance en quête d'une digne prétendante mais... en vain.
Le subtil stratagème de la défunte épouse serait presque imparable si elle n'avait au préalable donné naissance à une fille en tous points semblable à elle et, de l'avis de tous, supérieure encore.
Peu regardant sur les risques héréditaires d'un tel appariement incestueux, le roi est tout disposé à épouser sa propre fille, laissant la frêle jeune femme dans un effroi sans nom.
L'adorable enfant se rend alors près d'une marraine, sans doute un peu foraine, un peu bohème et un peu magicienne. Cette dernière conseille à la princesse de demander au roi des robes d'une étoffe telle qu'il ne s'en peut trouver.
Mais, fort d'une richesse sans borne issue de l'anus luxuriant d'un quadrupède à longues oreilles dont les fientes à haute valeur vénale ne font braire personne, le roi parvient sans peine à accéder à chacune des demandes de sa fille en matière textile, quelque improbable qu'elle soit.
La marraine, devant ces échecs stratégiques à répétition, conseille alors le tout pour le tout, demander carrément la toison de l'âne pondeur aux vertus alchimiques intéressantes, certaines que le roi hésitera à sacrifier sa source unique de guano d'or.
Or (c'est le cas de le dire), si elle manie fièrement la baguette, cette fée ne vaut pas la première boulangère venue quant à la psychologie humaine et royale en particulier car le magnanime souverain n'hésite pas à faire remettre à sa fille la crasseuse peau du baudet au croupion fertile quitte à y perdre du même coup l'opulence dont il parait sa cour.
Fuir ! Fuir ma belle ! Voilà ce qu'il te reste à faire si tu ne veux pas coucher avec ton géniteur.
Fuir, couverte de son drap de honte ; fuir, couverte de cette vilaine Peau d'âne qui la dissimule aux regards ; fuir le plus loin possible au plus sombre de n'importe quel bouge infâme quitte à se faire traiter de souillon.
La semaine durant elle laisse les senteurs troubles autant qu'animales envelopper son corps pour dissuader quiconque de risquer une approche. Mais les dimanches venus, recluse au fond de sa chambrette glauque, après un brin de toilette elle revêt les joyaux de ses plus belles parures, si péniblement acquises...

Les huit autres contes regroupés sous l'étiquette Contes de Ma mère L'Oye ont pris depuis le seconde moitié du XIXème siècle une telle importance dans l'imprégnation de la culture littéraire enfantine qu'il est difficile de rencontrer un seul enfant qui n'ait jamais entendu parler, de près ou de loin, de tout ou de partie d'au moins l'un d'entre eux.
C'est donc devenu un patrimoine commun de la culture occidentale et désormais mondiale en raison des productions de films d'animation largement diffusés qui s'en inspirent.
Les Contes de Ma Mère l'Oye sont souvent assimilés ou désignés comme l'archétype du conte " de fées ", au sens que ce mot avait à l'époque, c'est-à-dire, faisant appel à la magie, au surnaturel. Par exemple la clef de Barbe-bleue ou les bottes de l'Ogre dans le Petit Poucet peuvent être désignées comme étant " fées ". La forme ancestrale de Peau D'âne, c'est-à-dire une structure rimée ne figurera plus désormais dans le canon des contes.
On rencontre quelques constantes dans ces huit contes :
- un héros apparemment désavantagé mais qui saura tirer son épingle du jeu grâce à certaines qualités jugées essentielles (ruse, droiture, beauté, gentillesse, générosité) ou grâce à l'entremise d'un tiers doué de certains pouvoirs.
- un personnage masculin (plus rarement féminin) terrifiant ou brutal ou inflexible (lequel personnage aura plutôt tendance à être plus fréquemment une femme dans les contes des frères Grimm) qui souhaite s'en prendre à l'infortuné héros.
- un personnage ou un objet doué de pouvoirs surnaturels qui peuvent être bénéfiques ou maléfiques.
- un rôle de la famille parfois très trouble voire malfaisant et dont le héros a souvent bénéfice à s'extraire pour faire sa voie par lui-même dans le vaste monde.
- un destin qui n'est jamais totalement définitif, malgré les apparences, et qui peut toujours être infléchi.

En somme, cet ensemble de contes doit servir à l'édification des jeunes âmes qui les lisent et les inviter à s'émanciper. Ces contes les avertissent que le monde qui les attend sera semé d'embûches et d'adversaires parfois tenaces, qu'il ne leur faudra pas forcément compter beaucoup sur le secours de leur famille mais plutôt sur leurs qualités propres et, plus que tout, s'attendre à ce que la chance, à un moment se présente, et donc à ne pas rater l'occasion de s'en saisir à cet instant-là. Il faut seulement qu'ils abordent l'avenir avec confiance et qu'ils croient en eux-même.
À cet égard, il est à noter cinq contes semblent plus particulièrement s'adresser aux jeunes filles (La Belle Au Bois Dormant, le Petit Chaperon Rouge, La Barbe-bleue, Cendrillon et Les Fées) et les trois autres plus spécifiquement aux garçons (Le Chat botté, Riquet à la houppe et le petit Poucet).

Bref, un pan entier de notre patrimoine culturel — irremplaçable — soutenu par des tirades intemporelles du genre " C'est pour mieux voir, mon enfant. ", " Anna, ma soeur Anne, ne vois-tu rien venir ? ", " Tire la chevillette et la bobinette cherra. ", sans compter que nombre d'entre eux ont été ré-assaisonés par les frères Grimm pour en faire d'autres contes eux-aussi hyper connus comme Hansel et Gretel ou Blanche-Neige, par exemple. Je ne vous cache pas que tant le fond que la forme ont beaucoup vieilli et ne sont quasiment plus accessibles directement par des enfants moyens du XXIème siècle et nécessitent de sérieux remaniements pour refleurir à chaque saison sur les étal de nos libraires dans des formes digestes à nos chers bambins. Donc, un incontournable, certes, mais qui sent tout de même assez fort la naphtaline en l'état et qui nécessite un bon dépoussiérage. Nonobstant, ce n'est que mon misérable avis blottit dans les buissons d'une immense forêt habitée par un ogre ÉNORME, GIGANTESQUE, SANGUINAIRE, BRUTAL, FATAL, c'est-à-dire, pas grand-chose (à moins qu'il ne découvre très vite une paire de bottes à sa taille ou, à défaut, une petite pantoufle de verre).
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A l'orée de la période de Noël j'ai décidé de lire les Contes de Perrault afin de la saupoudrer d'un peu de ce merveilleux désormais tapi derrière l'Ogre Consumériste (auquel je cède volontiers).
Bon, pour le merveilleux ça n'a pas marché. Il faut l'avouer, mes souvenirs de Cendrillon ou de la Belle au Bois Dormant proviennent avant tout des dessins animés Disney, où les gentils sont vraiment gentils, les méchants très méchants, les animaux rigolos et où la joie explose à la fin. Je ne raille pas, j'adore ces dessins animés et le merveilleux des contes y est pour moi associé, c'est comme ça.
Ici la structure même du livre (éditions Livre de Poche) s'oppose à une lecture purement "merveilleuse". La présentation des contes par Catherine Magnien est très intéressante (quoiqu'un poil longue). La biographie de Perrault, la guerre des Anciens et des Modernes (Perrault est un Moderne), l'insertion des Contes dans leur temps, la recherche des sources, tout cela est agréable à lire pour qui aime un tant soit peu L Histoire. Mais cette forme "historisante" s'étend ici au sein même des contes: de nombreuses notes de bas de page - bien que très intéressantes comme celle qui rappelle la valeur accordée aux miroirs au XVIIe siècle - parasitent le récit. On est invité à en sortir régulièrement pour examiner le texte d'un point de vue extérieur. Sur des textes aussi courts l'impact est important.
Ceci dit je ne connaissais pas plusieurs de ces Contes comme Griselidis ou Riquet à la houpe. Notre amie NastasiaBuergo a bien raison de dire qu'ils "doivent servir à l'édification des jeunes âmes". Avec le recul des siècles cependant, certaines morales peuvent faire tiquer. Je pense en particulier à la place qu'à l'époque une honnête femme doit occuper. Les pauvres en prennent quand même plein la figure. Dans Griselidis le roi, pour éprouver l'amour de sa femme, la répudie, la remplace par une plus jeune, la prive de ses enfants. Elle supporte tout cela sans jamais éprouver de haine. Convaincu le roi la reprend et lui rend ses enfants et la morale nous dit que c'est là le comportement digne d'une honnête femme. Dans Peau d'Âne la princesse doit fuir le roi son père pour éviter l'inceste et se cacher sous des haillons et aucune morale ne s'attache au comportement du roi. Dans le Petit Poucet la femme de l'Ogre craint en permanence d'être battue. Dans les Souhaits Ridicules c'est la femme du bucheron qui subit les désagréments des souhaits émis par son mari. Pauvres femmes de toutes conditions dans la France du XVIIe siècle.

Pour résumer, j'ai pris plaisir à ce livre mais plus sous l'aspect historique qu'il véhicule.
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Trouvé dans une boîte à livres, je n'ai pas pu résister, c'est une part de mon enfance qui a refait surface. On retrouve nos contes les plus classiques : le petit Chaperon rouge, La Barbe bleue, le maître chat ou le Chat botté, Les Fées, Cendrillon ou la petite pantoufle de verre, le Petit Poucet. Je ne me souvenais plus qu'ils étaient si courts ; plus petite je les voyais beaucoup plus longs...

De ces 6 contes, il n'y a que "Les Fées" que je découvre pour la première fois, je ne le connaissais pas. Il m'a beaucoup fait penser à "Les visages sur le mur" que j'ai dû faire étudier à mon fils pendant le confinement et que nous avions tous deux beaucoup apprécié.

Quant au Petit Chaperon rouge, j'aurai appris que la fin qu'on y voit la plupart du temps, avec le bûcheron qui sauve la grand-mère et sa petite-fille, ne fait pas partie de l'oeuvre originale...

Il y a une petite morale à la fin de chaque conte, un peu comme les Fables de la Fontaine. de ça non plus, je ne me souvenais pas.

Et dans cette édition, il y a, à la toute fin, 3 de ces contes qui ont été revisités et modernisés. le "Cendrillon" de Roald Dahl m'a bien fait marrer.

[Lu en juillet 2020]
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Voici le texte intégral de seize contes, de 4 à 40 pages chacun, qui ont marqué notre inconscient culturel pour peu qu'on ait grandi en France : le Chat Botté, Cendrillon, le Petit Chaperon Rouge, Barbe Bleue, Peau d'Âne, le Petit Poucet, La Belle et la Bête, La Belle au Bois Dormant, etc.

Ces histoires, précise l'auteur, "excitent dans les enfants le désir de ressembler à ceux qu'ils voient devenir heureux, et en même temps la crainte des malheurs où les méchants sont tombés par leur méchanceté."
Il y a donc un côté édifiant dans les contes du moraliste, qui, par images, met l'enfant en garde à grands coups de cadavres ensanglantés (Barbe Bleue), de pères incestueux (peau d'âne), ou de parents indignes (presque tous !), contre les ogres ou les loups de tout poil.

Voila de quoi cauchemarder dans les dortoirs des Louveteaux, ainsi par exemple la morale du Petit Chaperon Rouge :

""""""Tous les loups ne sont pas de la même sorte :
il en est d'une humeur accorte,
sans bruit, sans fiel et sans courroux,
qui privés, complaisants et doux,
suivent les jeunes demoiselles
jusque dans les maisons, jusque dans les ruelles ;
Mais hélas qui ne sait que ces loups doucereux
de tous les loups sont les plus dangereux."""

Tiens, à ce propos : j'étais persuadé que la môme Chaperon était sauvée par les chasseurs, pas vous ? Mais non, contrairement a la plupart des contes qui finissent bien, Chaperon termine dans l'estomac du loup. Il faut dire qu'elle provoquait un peu, à s'habiller en rouge...

Sous forme d'images symboliques, les contes sont loin d'être une simple littérature enfantine. Ils mettent en scène des fantasmes ou des problèmes dont l'enfant doit se prémunir (rivalité fraternelle, pédophilie, etc) en l'incitant à développer ses propres valeurs, à être le gardien de lui-même, et ils apportent des solutions, (pas parler aux inconnus aux grandes dents !). Ces images s'adressent directement à l'imaginaire et à l'inconscient de l'enfant.

La curiosité m'a conduit à consulter sur le net des analyses psychanalytiques de l'oeuvre et je ne puis m'empêcher de recopier celle-ci :

"""LE CHAT BOTTE expose une cure où, pour conjurer la castration, il a fallu régresser jusqu'au sadisme oral. C'est une histoire d'hom­mes : un benjamin a été féminisé par son père. Dans l'héritage le mauvais père a donné le moulin à l'aîné, l'âne au second, et un petit chat ou châs, au dernier. Mais dès qu'il lui fait faire des bottes (dès qu'il peut avoir des érections) il est rassuré sur sa virilité et devient un Maître chat rephallisé. Cela fait surgir l'agressivité orale dans la chasse cruelle, pour faire des cadeaux au roi. Puis il doit régresser jusqu'au niveau utérin en se jetant nu dans l'eau de la mère, le lac. Alors, grâce aux ruses du chat, il peut affronter l'agressivité orale de l'Ogre, le terrible père castrateur qui accepte de se changer en lion puis en souris, vite avalée par le chat. le marquis de Carabas reçoit alors l'héritage du bon père (le roi), de grands biens et une femme passive. le chat, devenu grand seigneur, ne courut après les souris que pour se divertir. """

Hem hem... Nawak ! Preuve que Perrault a raison : "La curiosité malgré tous ses attraits coûte souvent bien des regrets."

En résumé un livre intéressant d'histoires à raconter. En matière d'écriture, mes préférences vont aux contes en vers, (les premiers).
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Issus du folklore populaire national, nourris en partie de l'imaginaire médiéval légendaire, chevaleresque et courtois, et de textes narratifs De La Renaissance italienne, ces contes sont écrits dans un style simple et naïf, sans pour autant manquer de finesse. La plume est alerte. Prétendument destinés aux enfants, ces contes sont en fait destinés aux adultes des communautés villageoises, et faits pour être lus le soir, à la veillée. Construits sur une oralité variée et dense, intégrant des éléments populaires et faussement innocents, adaptés à la société de leur temps, ces contes sont teintés d'un humour spirituel et agrémentés de plaisanteries parfois piquantes : ainsi, l'ogresse de la Belle au bois dormant veut manger la petite Aurore à la sauce Robert, les bottes du Chat botté ne sont pas commodes pour marcher sur les tuiles des toits, etc. . A lire ou à relire.
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Après un début chaotique composé d'une introduction, d'une préface et d'une notice sur presque 100 pages, j'ai enfin pu découvrir les contes de Perrault. Ce sont des souvenirs tendres de l'enfance, bien écrits et variés - le format des vers me convient tout à fait.
Je regrette toutefois d'avoir opté pour cette édition plutôt qu'une illustrée, sans une introduction aussi lourde.
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Il m'a été donné de lire les contes de Perrault que tardivement, lors de mon cours de littérature, l'année où je passais mon bac. Je me souviens encore de mon professeur qui faisait face à notre classe, sceptique, à la découverte de notre corpus, notamment Les contes de Perrault. Pour nous encourager et ne pas nous laisser dans l'erreur, elle nous avait affirmé que les contes étaient loin des représentations populaires qu'on se faisait aujourd'hui. Que les histoires contées ne ressemblaient en rien aux Walt Disney et que l'univers dans lequel elles baignaient, était bien plus noir qu'on ne pouvait l'imaginer.
Et je n'ai pu que rejoindre son avis.

Il est vrai qu'avec le temps, les contes de Perrault ont beaucoup évolué avec les âges. Notamment par une grosse appropriation du célèbre studio animé pour les enfants. de ce fait, le côté inquiétant et moralisateur de ces petites histoires s'est peu à peu éteint en faveur d'une ambiance féérique et divertissante.
Pourtant, dans l'oeuvre de Perrault, on ne peut pas passer à côté de la moral qui apparait implicitement à chaque fin de conte. Toute histoire a donc une finalité, les contes en premier. En parallèle, Perrault a perpétué le domaine du fantastique, de l'étrange et du mythe à travers un genre très prisé non seulement par les enfants, mais aussi par les adultes. Pour ce faire, il a su réunir des aventures de princes et princesses, en y ajoutant des phénomènes et créatures surnaturelles. Ainsi, La Belle Au Bois Dormant débute comme la simple délivrance de la demoiselle, mais une fois fait, l'intrigue continue pour laisser place à l'apparition d'une ogresse ! le Petit chaperon rouge, quand à lui, voit le Loup s'humaniser et prendre la parole. La pauvre et larmoyante Cendrillon n'est en vérité qu'un leurre et laisse à penser qu'elle est en réalité plus calculatrice qu'elle ne le fait croire.

Trois siècles ont passé depuis. Mais l'oeuvre de Perrault perdure, satisfaisant encore et toujours, petits et grands !
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Un recueil de contes dont la lecture vous fait retomber en enfance. Attention âmes sensibles, certains de ces récits ont été repris dans la culture populaire contemporaine de manière moins brutale. Ici l'happy end n'est pas la règle et les méchants sont vraiment méchants. le style a vieilli et les morales me semblent un peu simplistes voire complétement désuètes.
Cette lecture m'aura en outre permis de m'intéresser à la vie de Charles Perrault (homme de lettre touche à tout, il aura trempé dans la politique, les finances et le bâtiment; à la fin du XVIIème siècle, il publie ces contes qu'il a retranscrit) (et de comprendre "Tire la chevillette et la bobinette cherra.")
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En tout cas, la lecture est facile, fluide, on passe un petit moment bien agréable mais ça reste des contes et c'est toujours trop rapide à lire car trop courts, à mon gout.
Lien : http://www.yuya.fr/chronique..
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Beaucoup d'autours érudits à ces contes somme toutes assez peu intéressant à lire dans cette version "officielle". Finalement lecture dispensable. J'ai particulièrement eu du mal à lire les contes en vers, la musique m'empêchant de bien intégrer le sens des phrases... (Mais c'est un défaut personnel.)
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Les Contes de Perrault : Morales

La curiosité malgré tous ses attraits, Coûte souvent bien des regrets ; On en voit tous les jours mille exemples paraître. C'est, n'en déplaise au sexe, un plaisir bien léger ; Dès qu'on le prend il cesse d'être, Et toujours il coûte trop cher.

Le Petit Poucet
Riquet à la houppe
Cendrillon
Les Fées
Les Souhaits Ridicules
Peau d'Ane
La Barbe bleue
Le Petit Chaperon rouge
La Belle au bois dormant
Le Chat botté

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