Quand un tueur s'attaque aux chats, qui de mieux qu'un matou pour mener l'enquête?
Des chats du voisinage sont brutalement assassinés. Les chats accusent les chiens et veulent se venger. Ça pourrait dégénérer en guerre sanglante entre félins et clébards. On demande à Francis, un matou rusé, de mener l'enquête et à son grand déplaisir, on lui adjoint un vieux chien berger. Malgré leur antagonisme et après bien des péripéties, les deux comparses tenteront d'éclaircir le mystère et de préserver la paix.
Un roman où les animaux discutent, chats et chiens parlent la même langue et peuvent même savoir lire et utiliser l'ordinateur*. Ils ne portent cependant pas de chapeau comme sur la couverture du livre…
Même si le chat vedette peut être un peu agaçant avec ses répliques et son ton goguenard et que l'écriture m'a paru un peu ampoulée, le roman apporte une certaine réflexion sur la cruauté de la guerre, sur le racisme et la tolérance.
*(Dans ses notes de fin de volume, l'auteur ajoute un supplément d'informations sur les chats et les chiens, mais amène un sourire lorsqu'il parle de quelque chose de nouveau : Internet. On se rend compte que le roman a été publié au siècle dernier, à la fin des années 1990, car il mentionne des moteurs de recherche qui n'existent plus, mais pas Google qui n'était pas encore répandu. Facebook n'existait pas non plus, l'auteur aurait sûrement commenté la prolifération des vidéos qui exploitent ses amis à quatre pattes…)
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J'ai lu cet ouvrage sur les recommandations d'une amie et, sachant que cette dernière ne lisait pas beaucoup, je me suis dis que si elle me le conseillait, c'est que ce dernier méritait vraiment que je prenne le temps de le découvrir à mon tour. Je vais vous dire tout de suite que j'ai vraiment bien fait car, même si, durant les premières pages, je me suis dit que cette lecture n'allait pas me plaire car j'y retrouvai encore des phrases interminables, je me rends compte qu'au final, j'ai bien fait de persévérer. Non seulement, le rythme s'accélère par la suite mais l'intrigue est on ne peut plus originale.
Une série de meurtres fait rage dans le quartier mais attention, pas n'importe lesquels puisqu'il s'agit de meurtres perpétrés sur nos amis fidèles que sont les chiens et les chats. Et si pour une fois, le héros, à savoir le détective qui va prendre l'affaire en main, n'était pas un homme mais un chat respecté de son clan, un certain Francis. Et si, ce dernier n'était pas un félidé ordinaire mais un être doué de raison et extrêmement intelligent ? Et si, il devait, cette fois-ci s'allier avec l'un de ses ennemis, à savoir un canidé prénommé Hektor ? D'ailleurs, pourquoi la haine qui existe entre ces deux races, à savoir chiens et chats existe-t-elle depuis des temps immémoriaux et continue encore aujourd'hui ?
Beaucoup de réflexions dans cet ouvrage puisque l'on voit bien que l'auteur, en faisant ce parallèle, entre ces deux races d'animaux, ne fait que transposer ce que nous, les hommes, nous infligeons chaque jour à nous-mêmes. Pourquoi ne somme-nous pas capables de vivre en harmonie en s'entraidant mutuellement au lieu de nous faire la guerre ? Tout simplement parce l'Homme est Homme me direz-vous et qu'il possède au fonds de lui un côté obscur qui ne peut pas l'empêcher d'envier ce que possède son voisin ? Bref, cela serait trop simple à résumer ainsi mais bon, voilà un résumé bien trop simpliste de la situation mais bon, c'est néanmoins un détail qu'il faut bien évidemment prendre en compte.
En tous cas, sachez que cet ouvrage est touchant, rempli de pensées philosophiques et qu'il nous incite à nous remettre en question. A découvrir !
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📚 Nos amis à quatre pattes ont aussi leurs vies, en parallèle de la notre.
Francis est réputé pour être le Hercule Poirot des chats. Ces cellules grises vont être mises à rude épreuve pour résoudre une série de meurtre dans le quartier.
Les victimes étant des chats et des chiens, chaque clan accuse l'autre... La guerre est proche...
📌 Pour dépeindre l'absurdité et la cruauté de l'Homme dans ce qui lui est propre, la guerre, l'auteur utilise subtilement les animaux.
Seul bémol pour moi : l'utilisation d'un ordinateur par un chat. Cela m'a enlevé la magie de la "réalité" de la vie de nos compagnons à fourrure...
Cela reste une belle histoire teintée d'un plaidoyer pacifiste.
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La signification du mot « disparition » est évidente. Cependant, lorsque l’on perd ce que l’on aimait par-dessus tout dans la vie, la perte dépasse le simple cadre de la « disparition ». Elle devient comme un trou noir intérieur, oui, comme une perpétuelle agonie en compagnie du défunt.
(Belfont, p.41)
Et ta mère comment va-t-elle ? Demandai-je avec une contrition à peine voilée.
A merveille. Elle est au ciel, sur un petit nuage où elle gère ses affaires quotidiennes avec un grand détachement. Conséquence fâcheuse d'une infection virale.
La dame caniche nous offrit son sourire édenté, ce qui, joint à ses traits émaciés, produisait à peu près le même effet que si un peintre animalier s'était essayé à une caricature du "cri" de Munch.
"Il n'y avait pas de monstre de la guerre, c'est la guerre elle-même qui était le monstre."
"Il fallait accepter les hommes comme ils étaient - en insistant sur le mot accepter."