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sur 5372 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je me suis laissée embarquer dans cet univers fasciné par la technologie, par les mystères de la mort et de la vie. J'ai particulièrement aimé l'enquête avec le singe (je ne peux pas en dire plus sans révéler l'histoire mais vous comprendrez si vous le lisez). le fait que ce soit un recueil de nouvelles m'a particulièrement séduite parce qu'on a vraiment pas le temps de se lasser, et même si certaines nouvelles peuvent sembler moins intéressantes que d'autres, on a quand même hate d'arriver au bout pour voir où l'auteur veut nous emmener.
Très facile à lire et très agréable..
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Lire Edgar Poe c'est passer par tout les stades, la peur, l'angoisse, le questionnement, la surprise, le plaisir...Un auteur incontournable de genre, créatif, stylé et qui a inspiré incontestablement tout un pan d'auteurs, créateurs etc..Je me suis laissée embarquée dans cet univers fasciné par la technologie, par les mystères de la mort et de la vie. J'ai particulièrement aimé l'enquête avec le singe (je ne peux pas en dire plus sans révéler l'histoire mais vous comprendrez si vous le lisez). le fait que ce soit un recueil de nouvelles m'a particulièrement séduite parce qu'on a vraiment pas le temps de se lasser, et même si certaines nouvelles peuvent sembler moins intéressantes que d'autres, on a quand même hate d'arriver au bout pour voir où l'auteur veut nous emmener.
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Mon livre des nouvelles de Poe est une édition ancienne, "Le club français du livre", dans la collection "Les portiques" (1960) collection qui visait à concurrencer "La Bibliothèque de la Pléiade" en 1950. Cet ouvrage comprend toutes les (dixit) "oeuvres en prose" de Poe. Les nouvelles traduites par Baudelaire sont au nombre de 45, sans compter le roman "Les aventures d'Arthur Gordon Pym". Dans cet ouvrage figurent aussi 23 autres nouvelles traduites par Francis Ledoux. Mais ici la critique concerne uniquement les textes traduits par Baudelaire.
A l'instar d'autres Babelnautes, je recommanderais de prendre cette traduction avec des pincettes. Les traducteurs étaient sans doute peu nombreux à l'époque ... et Baudelaire a eu le mérite de faire connaître Adgar Allan Poe au public français. Autant la saveur de la plume de Baudelaire cristallise l'écriture de Poe dans certains textes contemplatifs et poétiques (notamment les descriptions de scènes bucoliques ou oniriques) autant la traduction laisse à désirer dans de nombreux passages, révélant le plus souvent une traduction littérale, mot-à-mot, visiblement sans connaissance du sujet abordé . Baudelaire plonge ainsi à pieds joints dans le piège des faux-amis (par exemple traduire "key change" par "changement de clé" - au lieu de "changement de tonalité" dans le domaine de la musique).
Ceci étant dit, les nouvelles de Poe constituent un ensemble de textes devenu classique; du Masque de la mort rouge à La Vérité sur le cas de M. Valdemar, en passant par le Double assassinat dans la rue Morgue ou encore Une descente dans le Maelstrom, le lecteur assidu a entendu un jour ou l'autre ces titres au cours de sa vie. Quant aux textes eux-mêmes, je n'ai pu m'empêcher de faire le rapprochement entre Poe et Lovecraft tant la source d'inspiration de ce dernier était évidente, aussi bien dans les thèmes abordés (souvent marins) que dans le style. Quelques nouvelles sortent du lot à mon goût: Une descente dans le Maelstrom, Manuscrit trouvé dans une bouteille, le puits et le pendule, le système du Docteur Goudron et du Professeur Plume ... Mais en fait, toutes ont un intérêt. (J'ai dû sauter seulement 1 texte, sans doute "Colloque entre Monos et Una") J'ai aussi aimé les nouvelles romantiques et gothiques, comme Bérénice - ce style de nouvelles a aussi été imité par Lovecraft plus tard.
Je ne peux que recommander ces nouvelles d'Edgar Poe qui vous parleront si vous avez aimé celles de Théophile Gautier ou de Lovecraft. Cependant, visez une édition moderne avec une traduction récente. Celle de Baudelaire coûte une demi-étoile à ma note.
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La première fois où j'ai entendu parler d'Edgar Poe, c'est en cours de... français. Nous étudiions Baudelaire, et le prof - toujours le même, mon mentor Albert - nous apprenait que le futur auteur des "Fleurs du mal" s'était trouvé une âme-soeur en la personne d'Edgar Allan Poe, un poète, romancier et nouvelliste américain (1809-1849). Même spleen, même attirance pour l'étrange, même alternance entre ombre et lumière, entre sordide et sublime... Baudelaire voit en Poe un poète maudit - comme il se voit lui-même, en fait.
Il n'est pas le premier à traduire Edgar Poe, d'autres s'y sont essayé avant lui, mais c'est bel et bien Baudelaire qui, le 15 juillet 1848, en faisant paraître dans un journal "Révélation magnétique", un texte d'Edgar Poe traduit par lui-même, va donner le coup de départ de la "Poemania". Baudelaire se déclarera traducteur attitré du poète américain, et prendra lui-même l'initiative d'éditer les contes de Poe en recueils ("Histoires extraordinaires" - 1856, "Nouvelles histoires extraordinaires" - 1857, "Histoires grotesques et sérieuses" - 1865), son roman ("Les Aventures d'Arthur Gordon Pym" - 1858) ainsi que quelques-uns de ses poèmes ("Le Corbeau" - 1856, "Eurêka" - 1864) On a reproché à Baudelaire de faire du Baudelaire en traduisant Edgar Poe. C'est sans doute vrai dans une certaine mesure, au point que certains éditeurs envisageaient d'inclure les traductions de Poe dans les "Oeuvres complètes" de Baudelaire. Et le fait est que cette traduction est un modèle du genre et fait toujours référence de nos jours.
Les "Histoires extraordinaires" sont donc un recueil composé par Baudelaire à partir de 13 contes d'Edgar Poe, rédigés entre 1832 et 1845. Cet ouvrage remarquable est fondateur à plus d'un titre : on y trouve là une des origines du roman policier à énigme ("Double assassinat dans la rue Morgue" et "La lettre volée" où le chevalier Dupin qui mène l'enquête, se révèle l'ancêtre de l'inspecteur Lecocq, d'Eugène Gaboriau, et du Sherlock Holmes, d'Arthur Conan Doyle). Dans les "Histoires extraordinaires" Poe crée un nouveau type de fantastique, différent du gothique, mélange d'étrange, d'insolite, voire de burlesque, en tous cas dérangeant ("Metzengerstein", "Ligéia" préfigurent l'oeuvre de Lovecraft, entre autres) Enfin on trouve dans ce recueil des nouvelles où l'aventure côtoie le fantastique ou le policier ("Le Scarabée d'or", par exemple, annonce clairement les grands romans de Jules Verne qui commencent par le décryptage d'un document mystérieux).
Cette multiplicité de thèmes, avec comme fil conducteur un goût de l'étrange très poussé, ainsi qu'une certaine aptitude à "embarquer" le lecteur dans une aventure littéraire nouvelle et palpitante (susciter la curiosité, peut-être même l'angoisse, en tous cas provoquer une émotion...) contribue à faire de Poe l'un des premiers auteurs typiquement américains, de ceux qui, comme Melville ou Hawthorne, ont définitivement coupé le cordon ombilical avec la littérature classique anglaise.
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Toujours, dans mon esprit associé à des images;
les images de noir, de nuit totale celle de la cale du Grampus, mais aussi celle dans laquelle à l'aide d'une lampe de poche on lisait ses contes sous le draps - pour que nos parents ne sachent pas que l'on ne dormait pas encore à cette heure tardive….
les images de Piranèse, je ne peux pas lire le Puits et le Pendule sans revoir les Carceri d' invenzione,
J'ai souvent à l'esprit, sans savoir pourquoi, les labyrinthes d'Escher.
Et puis toujours Rimbaud - ses souffrances pendant dix jours sur sa civière sous une pluie violente pour moi ont toujours évoquées le sort d'Arthur Gordon Pym sur la quille du navire et la dernière lettre d' Arthur, cet inventaire des lots de dents comme les dents de Bérénice toutes les dents étaient des idées,
et bien sûr Baudelaire que Poe avait imité vingt ans plus tôt, 
tous les deux dans la même situation matérielle, il eut mieux valu pour eux n'avoir que du talent, parce que le talent s'escompte plus facilement que le génie.
Et tous les deux conscients des inconvénients de la démocratie il est difficile d'écrire et de penser dans un pays où il y a des millions de souverains.

Il y a deux conditions distinctes dans mon existence spirituelle: la raison de condition incontestablement lucide, qui s'applique au souvenir des événements formant la première époque de ma vie, et une condition de doutes et de ténèbres, qui se rapporte au présent et à la mémoire de ce qui constitue la seconde grande époque de mon existence
Dans ces deux périodes que je fais miennes, Edgar Allen Poe a accompagné tous mes rêves.

Nous le lirons à nouveau devant une gravure de Piranèse.
Nous boirons aussi sec et vite que lui,
en écoutant le concerto pour violon de Schönberg.


Sont évoqués et cités, Bérénice, Eleanora, Arthur Gordon Pym, les notices de Baudelaire.

effeuillements livresques, épanchements maltés http://holophernes.over-blog.com © Mermed
Lien : http://holophernes.over-blog..
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La version traduite et préfacée par Baudelaire est à privilégier avant tout. Poe a presque inventé le genre du policier, avec le personnage de Dupin, et d'autres nouvelles où l'"induction" est utilisée. Par ailleurs d'autres nouvelles sont plus fantastiques, notamment le voyage sur la Lune. C'est particulièrement bien écrit.
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Principale figure du romantisme américain, la réputation d'Edgar Allan Poe n'est plus à faire. Souvent mentionné pour ses nouvelles comme la célèbre Chute de la maison Usher passionnément mise en musique par Eric Woolfson et Alan Parsons sous le nom d'album Tales of Mystery and Imagination, il inspire et traverse les époques. La diversité de son oeuvre mêlant poésies, nouvelles, contes, pièces de théâtre et un unique roman achevé séduit Charles Baudelaire qui s'adonne à la traduction de nombreux textes de l'auteur américain et ceux du futur recueil Histoires extraordinaires (éditions Livre de Poche) en font bien sûr partie. Il résonne aujourd'hui comme l'un des recueils les plus célèbres d'Edgar Allan Poe.

Histoires Extraordinaires illustre les thèmes les plus chers à l'auteur en dévoilant des intrigues teintées d'onirisme, de spiritisme mais également de sciences. Ainsi, crimes à élucider, morts à réveiller et voyages en ballon jusqu'à la Lune se meuvent pour émerveiller le lecteur qui frissonnera ou se questionnera au gré des nouvelles. Edgar Allan Poe, maître de l'horreur et critique littéraire rongé par l'alcool reste un incontournable de nos nuits d'automne animées par le vent qui siffle dans les volets et la brume sous le lampadaire.
Les nouvelles d'Histoires extraordinaires ont été écrites entre 1832 et 1845 mais c'est seulement en 1856 que Charles Baudelaire se décide à les traduire et les assembler sous ce nom de recueil. Mais c'est bien vrai, elles sont extraordinaires ces nouvelles tant pour leur époque que leur intrigue ! Elles flirtent sans cesse avec le scientifiquement correct qui donnera naissance à l'esquisse du roman policier d'aujourd'hui, l'inexplicable et l'exquis frisson qui anime majoritairement l'écriture de Poe.

Des plus connues du recueil, on mentionnera bien sûr Double assassinat dans la rue Morgue qui met en scène pour la première fois le détective Auguste Dupin mais également le scarabée d'or, illustre nouvelle publiée aujourd'hui sous mille éditions à elle seule. Un succès fulgurant dès sa première publication en 1843 dans le journal de Philadelphie, Dollar Newspaper, qui met en scène un dénommé William Legrand découvrant un superbe scarabée doré sur l'Ile Sullivan l'obsédant jusqu'à la folie et la quête d'un trésor.

Notons alors que ces nouvelles gardent une forme de vraisemblance qui séduit énormément le lectorat alors que le plus curieux se trouve dans la seconde partie du recueil bien moins axée sur le coté enquête et aventure pour laisser place à quelque chose de plus fantastique, voire de l'horrifique mélancolique. On y découvre Poe, ses questionnements et sa philosophie à travers de courts écrits comme Révélations magnétiques mais également Morella et Ligeia dans lesquelles il aborde la mort par des figures de femmes érudites et mystérieuses.

D'une écriture profondément romantique et gothique, il joint l'inspiration théâtrale à la prose pour accentuer le morbide, l'inquiétude et la surprise. C'est un microcosme surprenant et addictif qui illustre en quelques pages tout le talent de l'auteur américain qui ne vole pas sa dénomination de Maître de l'horreur !
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A l'époque où Lovecraft posait les bases de l'horreur, Edgar Poe posait les bases du fantastique.

La possibilité de manifestations du surnaturel est toujours mise en scène de façon à laisser au lecteur l'option de n'y voir que d'étranges coïncidences. Et, donc, d'y croire. Ma nouvelle préférée: La Vérité sur le cas de M. Valdemar. le cobaye voit-il réellement l'au-delà, ou s'agit-il juste du délire d'un mourant ? le final horrible est-il provoqué par une intervention démoniaque, ou est-ce un effet d'expérience médicale peu scrupuleuse ? Au lecteur de faire sa propre conclusion.
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Edgar Poe est la source d'inspiration qui a donné naissance aux genres du polar, de la SF, au fantastique. Rien que ça ! Mais du coup, il ne faut pas attendre d'avoir une bonne connaissance des grands auteurs de ces genres, car à trop attendre pour le lire, on court le risque d'être déçu alors qu'il s'agit d'un auteur magistral et novateur. Chaque nouvelle fait penser à un autre auteur, sauf qu'à chaque fois elle a été écrite avant ! Poe a eu une influence importante sur Stevenson, sur Jules Verne, sur Conan Doyle, etc...
Les deux premières nouvelles (Double assassinat dans la rue Morgue et La lettre volée) sont comme deux courts romans policiers, avec Dupin et son ami qui préfigurent Sherlock Holmes et le docteur Watson. La première est basée sur le sens de l'observation et les capacités de déduction. Leurs intrigues reposent sur des situations et des ficelles devenues très classiques avec le temps.
Les nouvelles suivantes (Le scarabée d'or, le canard au ballon, Aventure sans pareille d'un certain Hans Pfaal, Manuscrit trouvé dans une bouteille, Une descente dans le Maelstrom)nous plongent dans un univers qui relève et du fantastique et de l'aventure.
Dans le scarabée d'or il n'y a pas beaucoup d'action mais une superbe intrigue et un peu de cryptographie.
Quand on lit les pages de descriptions techniques relatives au fonctionnement du ballon qui permet la traversée de l'Atlantique (le point de départ de cette histoire est un canular) difficile de ne pas songer à Jules Verne. L'aventure d'Hans Pfaal repose sur les mêmes principes et est tout aussi réussie grâce au talent de l'auteur.
Le manuscrit trouvé dans une bouteille est un court intermède, pur récit d'aventure particulièrement réussi, qui tient en haleine, vire au fantastique et laisse le lecteur sur sa faim tant il est trop court.
Et dans la nouvelle suivante nous sommes embarqués avec le narrateur dans le maelström, fascinés par sa beauté et saisis par la terreur comme si nous y étions. C'est peut-être dans celle-là que l'on perçoit le mieux le talent de Poe à décrire de façon réaliste et crédible à peu près n'importe quoi, aussi irréel cela soit-il. Un peu l'équivalent d'effets spéciaux réussis dans un film.
Les trois nouvelles suivantes (La vérité sur le cas de M. Valdemar, Révélation magnétique, Souvenirs de M. Auguste Bedloe) m'ont beaucoup moins intéressés, elles sont focalisées sur le paranormal, et plus précisément sur le magnétisme, très en vogue à l'époque de Poe. Je trouve qu'elles ont terriblement vieillies.
La dernière de ces trois aborde le même thème que les dernières du recueil (Morella, Ligeia et Metzengerstein) : la réincarnation. Dans Morella, c'est la réincarnation d'une femme qui meurt en couches dans sa fille. Dans Ligeia, c'est une histoire de fantôme et de réincarnation un peu plus complexe. L'atmosphère hésite entre le réalisme et des visions inspirées par les vapeurs d'opium. Metzengerstein a des allures de vieux conte hongrois, c'est une histoire de vengeance et de métempsychose. Ces trois nouvelles sentent fort le dix-neuvième siècle mais cela ne gêne pas, bien au contraire.
Une dernière remarque : éviter de lire Poe dans les traductions de Charles Baudelaire, elles ont atrocement vieillies.
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A la relecture, je distingue deux mouvements chez Edgar Allan Poe, deux désirs d'écrire de différente sorte : le premier peut être la volonté de surprendre et de charmer le lecteur, par des dispositifs plus ou moins complexes ; la démonstration de la déduction dans les histoires du détective Dupin, ou "le scarabée d'or" (un versant que reprendront plus tard Conan Doyle et Stevenson). L'aspect ludique prédomine alors, comme dans les canulars "Le Canard au ballon" ou Hans Pfaal. le second mouvement est une recherche de la beauté inattendue, souvent morbide. Un style poétique, très travaillé, sublime les corps en décomposition, comme dans "Morella" et "Ligeia", de grands amours perdus qui peuvent resurgir sous des formes étonnantes. "La vérité sur le cas M. Valdemar" puise dans ces deux envies : celle de jouer un tour au lecteur et celle de se languir, de s'abîmer dans un tableau macabre.
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