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Snow et Winter tome 1 sur 4
EAN : 9782390064121
300 pages
Reines-Beaux (15/04/2019)
3.94/5   16 notes
Résumé :
C’est Noël et tout ce que désire l’antiquaire Sebastian Snow, c’est que sa boutique se porte bien et sauver sa relation cachée en déclin avec l’agent de police scientifique, Neil Millett. Lorsque son magasin, l’Antique Emporium, se fait cambrioler et que l’on retrouve un cœur sous le plancher, Sebastian ne peut s’empêcher d’enquêter sur ce mystère.

Il se retrouve très vite impliqué dans des enquêtes de meurtres qui font écho aux récits macabres d’Edga... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Un écrivain du nom de Poe qui écrit un livre sur le Corbeau, le poème le plus emblématique du Bostonien : comment ne pas le lire !
Dans ce premier tome de la série Snow et Winter, on rencontre le personnage principal Sebastian Winter, antiquaire de son état. Comme dans l'Héritage meurtrier où le héros souffrait de narcolepsie, Sebastian Snow est atteint d'achromatopsie : il voit le monde en nuances de gris et supporte mal les lumières vives. L'auteure dédicace son livre à "Josh, le maître de mystère. Tu m'as donné le courage de retrouver ma voix." Pas besoin d'être grand clerc pour penser à Josh Lanyon dont le héros Adrian English est un modèle du personnage de Winter. L'éditeur ne s'y est pas trompé puisqu'il propose le même mannequin sur les couvertures des deux séries.
Il s'agit ici d'une enquête policière bien menée qui tourne effectivement autour du poème d'Edgar Allan Poe et de certains de ses contes (Le Coeur révélateur, le Chat noir). Une énigme littéraire à laquelle Sebastian va devoir se confronter pour sauver sa vie alors qu'il est en pleine rupture amoureuse, accompagné du séduisant lieutenant Calvin Winter.
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Réédition de la série, je ne pouvais pas louper ça.

Deux semaines avant Noël, Sebastian Snow, propriétaire de l'Antique Emporium, découvre une surprise en ouvrant son magasin, et pas des meilleures. Une odeur horrible a envahi sa boutique, avec Max son employé ils vont partir à la recherche de l'origine, surement un rat new-yorkais venu mourir au chaud. Mais non, ils vont tomber sur bien pire...

Appel à la police oblige, Sebastian pensait trouver du soutien avec Neil, son compagnon (dans le placard) quand celui ci débarque sur la scène de crime, mais non, son inspecteur de la Police Scientifique reste égal à lui-même et rien de mieux pour rappeler à l'antiquaire que son couple est bancal depuis trop longtemps...

C'est Calvin Winter qui va mèner l'enquête et l'alchimie entre eux va faire des étincelles...

J'adore l'atmosphère de cette série. Rien que la particularité de Sebastian qui ne voit pas les couleurs et n'a le droit qu'à un monde en nuances de gris change de ce qu'on entend parler en général et ça fait de lui un personnage qui sort de l'ordinaire. A fouiner partout il se met dans des situations pas possibles mais son cerveau ne peut s'empêcher de réfléchir aux indices et à vouloir se mêler de l'enquête. Lui qui aime tant les polars, il est servi. C'est un homme avec un humour que je valide totalement, pince sans rire et un brin sarcastique j'adore suivre son aventure.
Et Calvin quoi ❤ secret, charismatique, tendre et bourru non mais comment ne pas craquer ?!
Leur relation va prendre un tournant imprévu et en refermant le livre je voulais déjà lire la suite.
J'ai beaucoup aimé la complicité entre Sebastian et son père, leur relation est fusionnelle et elle est intéressante à suivre sans parler de Max l'employé qui me fait beaucoup rire avec ses petits commentaires.
Et puis il y a l'intrigue, les indices et les questions vont bons trains et j'avoue que même en ayant lu il y a un moment ce tome, je me suis laissé embarquer par l'enquête.
Vraiment un duo que je vais adoré lire de nouveau 🙂
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Sebastian est en couple depuis quatre ans avec Neil, un flic de la scientifique. Ces deux-là forment un duo qui ne fonctionne plus très bien et se disputent facilement. On comprend vite qu'il ne sert à rien d'espérer quoi que ce soit de ces deux-là, leur relation va obligatoirement exploser.

Sebastian a une particularité. Il souffre d'achromatopsie et ne voit donc pas les couleurs. (C.S. Poe affectionne particulièrement de mettre des personnages avec des particularités peu communes ou méconnues puisque son personnage dans L'héritage meurtrier souffre de narcolepsie.) Cette achromatopsie est d'ailleurs plutôt bien mise en scène puisque Sebastian, notre narrateur, rappelle assez fréquemment son hypersensibilité à la lumière ainsi que le handicap que cela génère de ne voir que des niveaux de gris.

Calvin est plutôt étrange, austère parfois, mais mystérieux qui va titiller la curiosité de Sebastian. On apprendra plus tard qu'il souffre de SSPT (syndrome de stress post-traumatique) mais qu'il nie son existence.

L'enquête partageant des similitudes avec les histoires de Edgar Allan Poe est plutôt bien menée dans l'ensemble et offre une dynamique constante au récit passant de l'action à la contemplation et vice-versa. J'ai accroché au rythme et au style sans difficulté.

Par contre, côté romance, j'ai eu un mal fou à accepter l'attitude de Sebastian. Même si on peut lui trouver toutes les excuses du monde, tolérables pour certains, il a perdu quelques points. Je ne rentre pas dans les détails mais la manière dont il agit, malgré Neil qui n'est pas blanc comme neige, n'est pas des plus honnêtes. Mais ce n'est pas le seul point dérangeant. La relation entre Calvin et Sebastian évolue beaucoup trop vite selon mes critères.

Cependant, je ne retiens pas ce problème puisque j'ai vraiment accroché à l'ambiance du roman et réussi à passer un moment de lecture sympathique.
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Sebastian Snow, antiquaire, amateur de romans policiers, vivant plutôt bien son handicap visuel (achromatopsie, je ne connaissais pas...), vivant plutôt mal sa liaison de 4 ans avec Neil, l'agent de la police scientifique avec qui il vit en secret depuis 6 mois, celui-ci ne voulant absolument pas sortir du placard.

Les fêtes de Noël apportent deux cadeaux à Sebastian : un coeur caché sous le plancher de son magasin et Calvin Winter, l'inspecteur de police chargé de l'enquête.

L'auteur, d'une plume fluide et agréable, nous propose alors de suivre en parallèle l'enquête menée par Sebastian, le rapprochement avec Calvin et un "Edgar Allan Poe pour les Nuls" (moi la première d'ailleurs).

J'ai passé un moment agréable, papa Sebastian est génial, l'enquête plutôt bien fichue mais j'ai été gênée par la ressemblance avec la série Adrien English de Josh Lanyon, dont je suis totalement accroc. D'abord, la couverture : c'est bête mais le mannequin est le même sur les deux romans, ça m'a perturbée dès le départ. Ensuite, Adrien English est un libraire, passionné d'enquêtes policières, qui décide de mener ses propres enquêtes lorsque des meurtres le touchant de très près ont lieu. Il a une liaison avec le policier chargé de l'enquête, qui est dans le placard.... Ça vous rappelle rien ?

Pour finir, sans trop dévoiler l'intrigue, je n'ai pas trop compris comment un vétéran de l'armée peut louper un tir qu'un amateur souffrant de problèmes visuels réussit parfaitement...

Mais je suis quand même curieuse de connaitre la suite.
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Lorsque l'antiquaire Sebastian Snow entre dans sa boutique en cette période de Noël ça pue, et quoi d'étonnant lorsqu'on retrouve un coeur putrescent caché sous le plancher ?
Sebastien en est au point de remettre en cause sa liaison de quatre ans avec Neil, policier de la scientifique qui se refuse toujours à sortir du placard et à s'afficher avec lui, aussi l'apparition de Calvin, l'inspecteur qui mène l'enquête et la relie à des meurtres mystérieux ne le laisse pas indifférent …


L'attirance d'un antiquaire, amateur de romans policiers avec des problèmes de vision et d'un inspecteur rouquin baraqué et héros des guerres d'Irak et d'Afghanistan qui ne l'ont pas laissé indemne sert de base à une romance mitigée d'enquête, elle même sous tendue par l'oeuvre d'Edgar Allan Poe.
Des sentiments, les problèmes de la vie, le mystère entourant l'enquête, la lecture est agréable et fluide. Un roman léger et facétieux qui satisfera de nombreux lecteurs, un petit polar dont les héros sont gays assumés et où la romance se mêle à l'enquête avec humour.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Roux, un peu comme le feu, tu sais ?

J’avais appris que le concept des couleurs était quelque chose de très compliqué. Le roux se rapprochait du orange par exemple, mais il n’y avait pas simplement un orange. Il y avait différentes nuances, toutes subtiles et uniques, chacune d’entre elles capable de provoquer une émotion ou une réaction différente. Alors à quoi ressemblait cette couleur roux feu ?

Calvin Winter avait-il les cheveux comme une orange ? Comme un potiron ? Il me semblait que certains panneaux de signalisation de travaux étaient orange… Même l’image du feu était compliquée pour moi. Certaines personnes me disaient que le feu était plutôt jaune, tandis que pour d’autres, cela tenait davantage du rouge. Ou cela pouvait être comme le gaz en combustion d’une cuisinière ; ce qui, on me l’avait appris, était en réalité bleu.

Mais ces noms de couleurs ne signifiaient rien pour moi.

Pour moi, Calvin était gris. Ses yeux étaient gris, ses taches de rousseur étaient grises. Je n’avais jamais fait l’expérience de cette couleur rousse qu’avaient ses cheveux. Alors pourquoi un homme – qui, pour moi, avait la même couleur qu’un coucher de soleil ou une crotte de chien – semblait se détacher du monde désaturé autour de lui comme personne avant ? Je n’arrivais pas à me l’expliquer.
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— J’ai bien une ou deux idées, répondit Calvin.

Je ne savais pas quoi répondre à cela. Me prendrait-il pour un homme vieux jeu si je lui demandais quels étaient ses sentiments avant de passer au sexe ? Parce que c’était certain, je savais que nous allions faire l’amour. Ce n’était qu’une question de temps, celui de finir nos tartines et nos œufs. Mais y-avait-il seulement des sentiments desquels discuter ?

Je pensai à l’appel que je lui avais passé après qu’on m’ait frappé.

Mon cœur.

Neil ne m’appelait jamais « mon cœur ». Ou « bébé » non plus, d’ailleurs.

J’aimais assez les petits noms. Pour moi, du moins, ils révélaient une certaine forme d’affection plus profonde qu’un simple désir.
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il y a mille et une choses pour lesquelles je n’ai simplement pas la patience, et retrouver un cœur en putréfaction sous le plancher de mon magasin figurait en tête de cette liste.

Après l’appel, Max avait vaporisé un aérosol entier de désodorisant pendant que nous attendions.

— Ça sent le linge propre, lança-t-il en lisant l’aérosol.

— Oh, parfait, dis-je.

— Le linge propre et la mort, corrigea Max après un moment.

Parfois, moi aussi je préfèrerais mourir plutôt que d’apporter mon linge sale au lavomatique.

— Max, soupirai-je.

— Désolé.
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Il avait un goût de café, de bonbons à la cannelle, et d’homme. Le mélange était diablement érotique.

Tout mon corps était chaud, prêt à exploser, après seulement quelques baisers rudes. C’était comme si on ne m’avait jamais touché auparavant ; pas vraiment. Pas comme ça… Pas comme j’en avais besoin. Violemment et rapidement, et pourtant le seul objectif de Calvin semblait n’être que mon plaisir.
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Pour moi, Calvin était gris. Ses yeux l'étaient, ses tâches de rousseur aussi.  Jamais je ne contemplerais la teinte exacte du roux de ses cheveux. Alors pourquoi cet homme que je voyais de la même couleur qu'un coucher de soleil ou une crotte de chien, semblait-il contraster avec le monde monochrome qui l'entourait, comme nul autre avant lui ? Je n'arrivais pas à l'expliquer.
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