Présenté comme un péché de jeunesse par l'auteur, ce premier recueil de textes de
Marcel Proust a été publié grâce à ses amis.
On retrouve dans "
Les plaisirs et les jours" la belle écriture de
Proust avec ces phrases longues qui obligent à respirer et rythment les mots.
Oui mais voilà, le recueil est fait de bric et de broc et surtout, le ton de lecture de
Guillaume Gallienne est toujours le même, ce qui ne permet pas de distinguer les nouvelles des portraits par exemple. Je regrette donc cette version audio qui commence et se termine pourtant bien avec deux nouvelles : "La Mort de Baldassare Silvande, vicomte de Sylvanie" et "La fin de la
jalousie".
Entre les deux, il y a des portraits de peintres et de musiciens, textes, poèmes ou pastiches comme "Mondanité et mélomanie de Bouvard et Pécuchet". Il faut dire que les satires sociales et mondaines représentent la partie comique de ce livre.
Dans cet assemblage littéraire, on voit aussi que
Proust avait découvert jeune que l'art sauve l'homme de tous ses vices et faiblesses comme le snobisme, l'amour, la
jalousie, la mort...
Mais dans ce cheminement à travers le coeur humain, on peut aussi s'interroger sur le choix de la composition fragmentaire de ce recueil : n'est-il pas aussi celui que
Proust a adopté lorsqu'il écrit la Recherche du temps perdu ? Pour l'instant cela reste à l'état d'interrogation car ma lecture de ce monument littéraire est restée à l'état de projet. D'ailleurs, je l'ai inscrit dans mes livres à emporter sur une île déserte. A suivre donc...
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