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EAN : 9782234086142
224 pages
Stock (10/04/2019)
3.64/5   49 notes
Résumé :
Ils sont trois. Trois enfants des rues de Buenos Aires. Trois petits voleurs, les meilleurs du quartier du Once. Pour eux, rien n’est impossible. Ils ont accepté une mission périlleuse en Uruguay. Arrivés sur place, ils déchantent : enfermés dans une propriété de 60 hectares, ils doivent cambrioler neuf villas protégées par des gardiens armés et des chiens. Pour sortir vivants de cette prison dorée, ils n’ont qu’une option : réussir.
Dans ce roman aux allures... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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La Enana, Ismael et Ajo, enfants des rues, un trio d'enfer au solde des agents de sécurité pourris de la Zona Norte de Buenos Aires. Ils sont capable d'entrer partout sans laisser de traces et sans piper mot de ce qu'ils font, « de l'or en barre ». Des enfants qui n'en sont plus uns, des gosses professionnels qui donnent froid au dos, du moins au mien.
Leur commanditaire décide de les « vendre » à des bandits, autres agents de sécurité en Uruguay......pour travailler dans un lotissement de villas de luxe où vit une drôle de faune internationale, bourrée de fric, et dont une majorité semble aussi pourrie que les dits bandits. Pour le trio initie le début de la fin....

Lucía Puenzo démarre avec une description de l'enfer de ces mineurs dormant dans un wagon abandonné, se nourrissant des restes de pop-corn et pizza laissés dans les salles de cinéma, et abusés par des adultes sans scrupules, sans états d'âmes, corrompus jusqu'à la moelle. Bien que cette violence sévit tout au long du livre, de beaux moments de répits jalonnent l'histoire, où se manifestent des apparitions et inventions étranges, des personnages ayant encore un brin d'humanité, et où le trio malgré tout rattrapé par l'enfance, s'émerveille face à la vue de la mer, des baleines (“Le petit courait vers la mer hurlant comme un fou......Les baleines représentaient pour lui un univers aussi lointain que la lune”) ou improvise une baignade......

C'est mon premier livre de l'écrivaine et cinéaste argentine dont le film XXY avait reçu le Grand Prix de la semaine internationale de la critique au festival de Cannes en 2007, où il était aussi question d'un enfant, un hermaphrodite de 15 ans.
Lu d'une traite, un livre violent, émouvant, captivant, qui ne peux laisser indifférent.

Un grand merci aux Éditions Stock et NetGalleyFrance pour l'envoie de ce beau livre !
#Invisibles#NetGalleyFrance


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Noms, prénoms ou surnoms : Ismaël, La Enana (la Naine), Ajo (aïl).
Lien de parenté : Ismaël et La Enana sont amants. Ajo est le frère cadet de la Enana.
Profession : cambrioleurs. Les meilleurs de leur quartier du Once à Buenos Aires.
Domicile : un vieux wagon désaffecté.
Âge : respectivement (et approximativement) : 16, 13 et 6 ans.

Oui vous avez bien lu, ces trois voleurs professionnels, capables de dévaliser n'importe quelle villa bien gardée sans se faire prendre, sont des gamins. Des enfants des rues de Buenos Aires. Pas de parents pour s'en préoccuper, pas d'autre adulte ni de toit pour les protéger, donc pas de morale à respecter quand il s'agit de ne pas crever de faim. Nos trois compères, comme d'autres aux mêmes âges, tombent sous la coupe de types comme Guida, ex-flic corrompu devenu agent de sécurité, qui leur attribue leurs missions et leur laisse ensuite une petite part du butin. Entraînés comme des soldats, les enfants sont drillés à ne rien dire au cas où ils tomberaient dans les griffes de la police. Mais ça, c'est vraiment rare, parce qu'ils sont vraiment bons. Tellement, que leur patron les met sur un coup ambitieux en Uruguay, de l'autre côté du Rio de la Plata. Une affaire aussi lucrative que dangereuse. Les enfants l'ont bien compris, mais ils acceptent. Ils se laissent enfermer pour six jours dans un domaine de 60 hectares, fait de forêt, de rivières, de bêtes sauvages et/ou venimeuses, mais qui, surtout, abrite neuf villas luxueuses ultra-protégées par des alarmes, des gardes armés et des chiens hargneux. Il ne faudra pas longtemps pour que les choses dérapent, et le défi n'est pas tant de réussir un seul cambriolage que de sortir vivants de ce cauchemar.
Invisibles sont ces trois enfants, et comme eux des dizaines d'autres, parce que leurs rapines ne laissent aucune trace.
Invisibles aux yeux de la bonne société, qui les laisse croupir dans leurs taudis infects sans lever le petit doigt.
Invisibles aux yeux des riches cambriolés, qui tombent des nues quand par erreur ils se trouvent nez-à-nez avec ces graines de délinquants, médusés par leur jeune âge et leur aplomb.
Invisibles quand ils disparaissent de la circulation une fois devenus inutiles.
Les conditions de vie et le sort de ces gamins sont épouvantables et vous fendent le coeur. Les deux aînés (pourtant pas si vieux) semblent irrécupérables, pourris par la violence, la drogue, l'alcool, l'instinct de survie qui mène à tout. En dépit de leurs actes, ils sont attachants, se témoignant entre eux une loyauté sans faille. Mais des trois, c'est le plus petit, Ajo, qui est le plus touchant. Incroyable comment, à six ans, il obéit à ses aînés au doigt et à l'oeil, sans broncher. Un vrai pro, mais qui, quand la tension se relâche ou au contraire devient trop forte, n'arrive pas toujours à brider ce qu'il est toujours au fond de lui, un petit garçon débordant de vie ou terrorisé par l'obscurité. Dans ce roman noir à suspense, Lucía Puenzo donne une voix à ces gamins perdus privés d'enfance. Je me suis un peu égarée dans les descriptions du domaine en Uruguay, mais ce roman est saisissant. Si on était au cinéma, on dirait de ces enfants qu'ils crèvent l'écran.

En partenariat avec les Editions Stock via Netgalley.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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La Enana, Ismael et Ajo sont trois enfants des rues de Buenos Aires, âgés de seize, treize et six ans. Ils ont été recrutés et littéralement dressés par une organisation d'agents de sécurité corrompus, pour cambrioler des maisons. Leur "patron" décide de les vendre à d'autres malfrats en Uruguay, où le jeune trio doit s'attaquer à un complexe de luxueuses villas hautement protégées : une mission à hauts risques où, à la moindre anicroche, leur vie ne pèsera pas lourd.


Le sujet ne peut qu'interpeler et l'on se prend vite d'affection pour ces gamins livrés à eux-mêmes et réduits aux pires expédients pour leur survie, proies idéales pour tous les prédateurs et exploiteurs de misère, dans des pays où la corruption et le banditisme gangrènent des pans entiers de la société, et où la vie ne vaut pas toujours bien chère.


Le récit est enlevé, empreint de suspense, et extraordinairement tendre : relaté à hauteur d'enfants, il nous fait partager leurs peurs et leurs souffrances, mais aussi leur solidarité, leur capacité à profiter du présent et à s'émerveiller d'un rien malgré la violence et la crapulerie ambiantes. L'on traverse ainsi le pire d'un pas relativement léger, emporté par l'inconscience de l'enfance, inquiet et horrifié néanmoins de comment tout cela va bien pouvoir finir.


Pourtant, la fin, tout à fait désarçonnante par sa brutalité en queue de poisson, n'est pas, n'en déplaise au lecteur, ce qui compte le plus dans cette histoire : au-delà de la dénonciation des conditions de vie et de l'exploitation de ces gosses des rues, confrontés très jeunes au crime, à la violence et à la mort, l'auteur a choisi de mettre l'accent sur l'incroyable capacité de résilience de l'enfance. La peur et la faim sont là, mais jamais le désespoir, tandis que le jeu et la magie, illustrés par la petite touche de fantastique qu'a choisi d'ajouter l'auteur, restent toujours prêts à resurgir.


A ceci près que j'ai trouvé la petite fantaisie fantastique plutôt superflue et la fin insuffisamment aboutie, j'ai été séduite par ce roman captivant et agréable à lire, qui sait si bien se glisser dans la peau de ses jeunes personnages et nous faire partager leur regard sur un monde désespérément corrompu et dangereux.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Ismael, 16 ans, La Enana, 13 ans sa petite amie et Ajo, 6 ans, son jeune frère sont trois enfants "vivant" dans les rues de Buenos Aires. Pour survivre, ils volent pour un commanditaire Guida.
Leur adresse, leur agilité, leur savoir-faire, leur loyauté les rends invisibles.
Guida va les envoyer en Uruguay dans un quartier très huppé. On pressent, tout comme ces enfants, que leur mission va s'avérer périlleuse et on tremble pour eux, avec eux.
La dureté de ce livre côtoie la tendresse et parfois aussi la magie de l'enfance. Malgré leur condition de vie très misérable, ces enfants gardent par moments, une certaine candeur, un regard émerveillé devant la nature ou un jouet, ce qui rend ce texte très émouvant mais aussi bien sûr révoltant.
Ces enfants "invisibles" ne sont malheureusement pas que le fruit de l'imagination de Lucia Puenzo, ils sont nombreux dans notre société à être exploités , utilisés et méprisés, ignorés dès qu'un imprévu survient. Alors, oui, cette histoire se lit comme un roman mais il peut aussi se lire un peu comme un documentaire, même si le style est bien celui d'un roman social au goût de thriller.
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Je remercie chaleureusement les éditions Stock pour l'envoi, via net galley, du roman Invisibles de Lucía Puenzo.
Ils sont trois. Trois enfants des rues de Buenos Aires. Trois petits voleurs, les meilleurs du quartier du Once. Pour eux, rien n'est impossible.
Ils ont accepté une mission périlleuse en Uruguay.
Arrivés sur place, ils déchantent : enfermés dans une propriété de 60 hectares, ils doivent cambrioler neuf villas protégées par des gardiens armés et des chiens. Pour sortir vivants de cette prison dorée, ils n'ont qu'une option : réussir.
Invisibles nous emmène à Buenos Aires (Argentine) à la découverte de trois enfants, voleurs professionnels qui cambriolent des villas. Leur manège est bien rodé, ils ont un taux de réussite de 100 %. Leur patron les envoi en Uruguay, où leur mission est de cambrioler des villas. Rien de bien compliqué pour eux, à priori... Car dans la pratique, ils vont se retrouver dans un quartier sécurisé de neuf villas, inviolables ou presque. Ils ignorent quasiment tout de leur mission mais ils ont bien compris que cette fois ci les choses allaient être plus compliquées ! S'ils n'y arrivent pas, sortiront t'ils vivants de cet enfer ?
Invisibles est un roman poignant, dont le titre est bien trouvé. Invisibles, ces enfants le sont aux yeux de la société. Personne ne les voit, personne n'imagine que des enfants (dont le plus jeune commence à.. l'age de six ans !) peuvent cambrioler des villas. Et pourtant ils sont doués, très doués. Ils risquent leur vie tous les jours, et encore plus quand ils vont se retrouver en Uruguay.
Certains passages m'ont beaucoup touché. J'ai trouvé ce roman poignant. Dérangeant aussi car malheureusement dans les pays pauvres des enfants peuvent tout à fait se retrouver dans une telle situation.
J'ai apprécié l'histoire, les personnages, et je l'ai trouvé très bien ficelé.
Invisibles est un court roman que je recommande et à qui je mets cinq étoiles.
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critiques presse (2)
LeMonde
29 avril 2019
Dans son nouveau roman, la romancière et cinéaste argentine pose son regard bienveillant sur une bande d’enfants des rues de Buenos Aires.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LaLibreBelgique
18 avril 2019
Invisibles, de Lucía Puenzo, plonge au cœur des enfants de la rue de Buenos Aires. Un récit poignant soutenu par une écriture percutante, un sens de la narration enlevé et un suspense intense.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Elle entrouvrit la bouche, sans émettre le moindre son, lorsqu'il la frôla avec le spray. Il n'avait jamais essayé le somnifère sur quelqu'un qui était réveillé.
(Traduction libre à partir du texte original : "Entreabrio la boca, sin emitir sonido, cuando él la rocio con el spray. Nunca habia probado el somnifero en alguien que estuviera despierto.")
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La naine lui obéit, elle savait qu'il avait raison. Et on ne discutait pas avec Ismaël lorsqu'il parlait avec cette autre voix, qui survenait devant le danger.
(La Enana obedecio, sabia que tenia razon. Y no se discutia con Ismael cuando hablaba con esa otra voix, la que aparecia ante el peligro)
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Il avait touché tous les bébés qu'avait portés sa mère... Il posa sa main sur la peau tiède de la femme : quasi instantanément, il sentit un petit coup de pied. Les bons soirs, les rares fois où sa mère se couchait sans s'injecter les poisons qui la rendaient folle, elle le laissait poser la main sur son ventre... et il restait immobile, envahi par ce mélange de fascination et de terreur que provoquaient en lui ces petis corps enfermés à l'intérieur.
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Videos de Lucía Puenzo (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Lucía Puenzo
Bande annonce du fil Le médecin de famille, adaptation du roman Wakolda de Lucía Puenzo
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