Un premier roman ? Pourquoi, je ne suis pas étonnée !
Un avocat, véritable citadin, doit se rendre dans une bourgade perdue du Nord de l'Ontario pour y défendre un homme accusé d'avoir assassiné deux jeunes filles dont les corps non toujours pas été retrouvés. Cette affaire, qui semble si claire au départ, s'avère plus complexe, tout comme son client, tout comme …. Lui-même.
Il m'est déjà arrivée d'avoir des difficultés à faire une chronique. le plus souvent par la richesse du livre : tellement de choses à dire que je ne sais pas par où commencer. Ou bien le livre en question m'a inspiré des sentiments que j'ai du mal à retranscrire. Quant à "Losts Girls", si j'ai eu des difficultés pour faire une critique, ce n'est nullement en raison des arguments précités. Je crois que c'est la première fois que je suis devant un livre où il n'y a rien à dire ! Je rappelle quand même que c'est un thriller, c'est-à-dire, une histoire avec du mystère sur un fond de peur. Malheureusement, la trame est si claire que la fin est prévisible dès les premières pages. Il n'y a donc plus de mystère très rapidement et nous suivons cet avocat qui cherchent des indices. Que c'est long …. Que de descriptions inutiles …
Certes, je me plains souvent des thrillers dont l'action s'étale sur quelques heures et où le lecteur en sort épuisé. Là, c'est sûr, ce n'est pas le cas ! L'enquête s'étend sur un ou deux mois. L'auteur aurait pu profiter de ce temps pour créer une ambiance mystérieuse. Mais non. Ça stagne ! Les évènements sont plus ou moins les mêmes La seule chose qui change, c'est la pluie qui se transforme en neige !
C'est impensable d'arriver au milieu d'un thriller sans que l'action ne soit réellement commencée Mais encore plus incroyable d'arriver à la fin et d'avoir l'impression d'être passée à côté d'une histoire qui n'a pas eu lieu. L'impression d'avoir perdu son temps ! Jusqu'au bout, j'ai attendu le commencement de l'aventure ou au moins une surprise de taille. Mais non. Rien. Rien que du prévisible. Je ne dis pas que l'écriture soit désagréable. Je pense même qu'il y a un savoir-faire. Mais avant, par pitié, enlevons tous les ajouts qui alourdissent le texte sans rien apporter ! Vraiment une grosse déception.
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Ne vous fiez pas au titre, il ne s'agit pas de jeunes filles délurées, mais bien, comme l'indique la 4ème de couverture, de filles disparues. L'avocat du coupable présumé se rend sur place, un bled canadien, pour innocenter son client et enquêter sur ces disparitions. A partir de là, phénomènes et rencontres étranges se succèdent dans un flou narcotique.
Pour un thriller, c'est assez particulier. Tout a déjà eu lieu, on ne fait que suivre la pseudo enquête et pourtant, impossible de lâcher le bouquin. On est aussi intrigué que l'avocat, voire plus.
L'auteur réussit également à faire apprécier son personnage principal si peu sympathique : un avocat sans principes, drogué et citadin. Mais sa situation est tellement inconfortable et son client si peu coopératif qu'on finit par le plaindre, à défaut de l'aimer.
Les autres personnages sont très caractérisés et on s'immerge véritablement dans cet ouvrage à l'ambiance dérangeante...
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Pour corriger le tir des évaluations quant à la performance de l'auteur. C'est vrai c'est un sujet bien visité actuellement que les filles disparues et pas facile de maintenir l'intérêt d'un mordu des polards ou des thrillers juridique.
Je fais le parallèle entre la neige, la vraie, et le rythme de l'écriture.
le lecteur prend assez vite un envol d'endorphines en traçant des schuss dans les pistes de l'auteur et du traducteur qui excellent sur 85% du parcours.
D'accord un peu avec les critiques en ce qui concerne les 50 dernières pages. Elles alourdissent embourbent le récit. On y a de m^me besoin de relire quelque pages pour se maintenir dans l'action il faut les explications . L'auteur aurait pu avec les principaux éléments du roman très facilement nous propulser sur un Big-Air dont on ne serait pas retombés.
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Plus on avance dans le livre, plus on a du mal à avancer. L'idée était bonne, il parait que c'est angoissant, c'est dit par le chicago tribune et le library journal...
Alors oui, le prologue est angoissant, on sent autant la mélancolie que le drame, nan, le début donne vraiment envie. Puis on se perd un peu avec notre Crane, drogué, malsain, tout ça.
On se demande pourquoi l'accusé est accusé, si ce n'est qu'il est bizarre...
On fini en queue de poisson, grosse déception.
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La vérité est une réalité galvaudée. Ce n’est un secret pour personne dans la profession que l’issue d’un procès dépend rarement des faits réels. Un simple observateur prend rarement en compte la distinction ténue qui existe entre dire la vérité et convaincre les autres d’en accepter une version alternative.
La souffrance physique et mentale qui m’assaille chaque matin au réveil est un effet pervers de ma profession. J’ai appris à l’accepter, au même titre que le boucher endure de porter des tabliers tachés de sang, l'éboueur d’avoir les doigts qui puent.
La motivation peut s’appliquer à différents domaines, mais le dévouement ne saurait avoir qu’un seul objet.
Il n’est pas nécessaire de produire un cadavre si l’on entend condamner quelqu’un pour meurtre.
Dans une démocratie digne de ce nom, chaque citoyen a le droit d’être présumé innocent, tout comme celui de se défendre librement des accusations portées contre lui, etc.
Entretien avec Andrew Pyper, auteur de The Killing Circle.
(En anglais non sous-titré)