D'abord agacé par la vision très "bourge parisienne" de la narratrice, mon avis s'est un peu nuancé par la suite. Notamment parce que l'auteure est transparente. Elle ne se cache pas des choix qu'elle a pu faire sur la couleur de peau de l'enfant, de ce que ça lui a coûté en argent, de ce qui l'a amenée à l'adoption. Et puis, l'histoire avançant, je me suis attaché à l'humanité du personnage.
Mais dans l'ensemble, c'est très brouillon, décousu. J'ai parfois eu l'impression d'être en train de lire des notes. L'auteure nous gave de références culturelles qui n'apportent pas grand chose. L'évocation de son passé lointain ou semi-lointain se rattache avec peine avec le récit principal. le style est souvent pompeux. On utilise des mots compliqués pour se faire plaisir. Les personnages comme
Bertrand Tavernier,
D Ormesson, Tesson ne sont pas introduits ou trop peu. Tout le monde est censé les connaître j'imagine.
La plupart du temps, je n'ai rien compris aux démarches administratives décrites (peut-être parce que je m'en fiche un peu).
Pour moi, le livre aurait pu être débarrassé des flashbacks, des histoires familiales, des excursions touristiques et des coucheries. On aurait eu un livre de 40 pages.
Dans le fond, je ne comprends pas qu'un éditeur imprime ce genre de livre. D'ailleurs, Grasset, il n'y a eu aucune relecture ? Aucune demande de réécriture ?