AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,87

sur 1382 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Mais quelle découverte avec cette saga norvégienne! Au départ on découvre une histoire des plus simples, une vie à la ferme, des parents âgés et trois frères séparés par leurs propres vies sans que les parents les aient vraiment éduqués et laissé des liens familiaux...
Bref, au fil des pages, l'histoire devient captivante, l'ambiance devient glauque et les personnages très cyniques...du coup, on ne lâche pas ce livre et on le lit avec hâte de voir comment les liens familiaux vont pouvoir se consolider...la fin, qui est loin d'en être une puisqu'on est en pleine trilogie, est d'autant plus passionnante que l'on passe direct à "la ferme des Neshov" sans plus tarder.
Une saga familiale à ne pas rater...une écriture remarquable!
Commenter  J’apprécie          301
Premier tome d'une saga qui contient tous les éléments pour être passionnante et différente. Parce qu'elle vient du froid ? Peut être, mais peu importe, l'histoire des retrouvailles contraintes de ces trois frères que tout oppose, annonce moultes péripéties dans la ferme familiale. On rajoute au tableau, une petite fille élevée par sa mère loin de son père qu'elle ne fréquente pas et qui ne sait pas qu'elle a des oncles, qui n'a jamais vu sa grand mère, personnage peu agréable, ainsi qu'un grand père qui peut se résumer à un fantôme, inexistant et presque muet.
Une histoire passionnante, bien écrite et un secret de famille bien relevé et inattendu qui me donne envie de me jeter sur le tome 2 pour connaître la réaction des frères suite à cette revelation.
Je suis tout de suite entrée dans le roman et l'histoire de cette famille obligée de se retrouver et de mettre à plat les non dits, les rancoeurs, les jalousies.
J'espère que la suite me ravira autant que ce premier tome.
Commenter  J’apprécie          263
Voici un livre d'atmosphère... Une ambiance froide, glauque, austère, étrange, pleine de non-dits, de secrets, de relations tendues... C'est une livre qui nous prend dans ses filets, qui nous poussent à tourner les pages, qui nous captive... Il démarre fort, avec une scène de pendaison, pleine de non compréhension, de questionnements... Et puis, le rythme devient plus lent, avec une présentation, plutôt longue, des personnages qui deviendront les acteurs clés du roman... J'ai eu peur de trouver ça fastidieux, avec un quotidien narré d'une aussi longue façon... Mais il n'en fut rien... La qualité d'écriture de Radge y est pour beaucoup. Elle sait manier la plume, rendre ce quotidien et ses petits riens lourd de sens. Et puis, vient la rencontre entre les 3 frères et la fille de l'un d'eux... et là... tout explose. La tension est à son comble... et finalement, on tourne la dernière page, et on se dit : wouah, ok ! Vivement la suite !!!!
Commenter  J’apprécie          240
Je ne m'attendais pas à ce genre d'ambiance, il y a un côté un peu atavique à la famille Neshov , ce n'est pas une famille très moderne ....du coup c'est une très bonne surprise ! J'aime beaucoup découvrir les quatre personnages chacun leur tour, un chapitre leur étant consacré. On est ainsi déjà attaché à eux et on connait leur personnalité avant même qu'ils se retrouvent/ rencontrent à l'occasion de la mort de la matriarche. Leur métier est d'ailleurs fort bien documenté, avec détails et précisions. Je savais qu'il y aurait un gros secret mais j'étais encore à côté de ce que j'avais pu imaginer . J'ai hâte de les retrouver dans le prochain tome !
Cold winter challenge
Challenge séries 2021
Commenter  J’apprécie          220
Premier tome d'une trilogie, "La Terre des mensonges" a pour point de départ la mort d'Anna Neshov, matriarche d'une famille plus que désunie et au final pas très heureuse, les trois fils qui la composent n'entretenant plus guère de rapports entre eux, sans que l'on sache au début pourquoi.
Tor, le fils aîné, est éleveur de porcs à la ferme familiale, où il vivait surtout avec sa mère et le moins possible avec son père. Méprisant ce dernier, qui est il faut le reconnaître d'une transparence remarquable (et aux bornes de la simplicité d'esprit parfois), mais ayant une admiration sans bornes pour sa mère, une force de la nature qui s'occupait de l'intendance de la maison sans jamais s'arrêter, il ne verra pas qu'elle décline depuis plusieurs jours, la menant à l'hôpital beaucoup trop tard…
Margido, le second fils, dirige quant à lui une entreprise de pompes funèbres. Célibataire endurci même si cette vie solitaire semble lui peser, sans qu'il arrive à s'en défaire, il mène une vie terne, sans fantaisie aucune.
Erlend enfin, le fils cadet, a coupé les ponts avec sa famille en quittant la ferme depuis vingt ans, pour s'installer à Copenhague. Décorateur de vitrines, en couple depuis une dizaine d'années avec un homme, il semble le plus épanoui des trois, comme il aime à se le répéter au début du livre, même si au final il traîne son lot de névroses.

Le seul personnage un peu solaire est celui de Torunn, la fille de Tor que celui-ci n'a pas élevée. Même si elle a renoué avec lui il y a quelques années, ils ne se connaissent pas très bien car ils ne se sont vus qu'une seule fois et ce, même s'ils échangent quelques nouvelles plusieurs fois par an au téléphone. Avertie par son père, elle décide de venir voir cette grand-mère qu'elle n'a jamais connue, poussée par la curiosité d'en savoir un peu plus sur cette famille dont elle ne porte pas le nom.

C'est d'ailleurs grâce à son rôle fédérateur que les trois frères vont peut-être aller sur le chemin du rassemblement et de la communication (affaire à suivre dans le second tome ?) : à la suite du décès de la mère, Torunn décide de s'installer à la ferme jusqu'à l'enterrement, entraînant dans son sillage Erlend, avec lequel elle a tissé des liens très rapidement. C'est à l'occasion de la célébration de Noël qu'un secret familial sera dévoilé, bouleversant un peu plus les membres de cette famille…

En quelques mots, Anne B. Ragde réussit à implanter un décor, une atmosphère, et à insuffler vie à une galerie de personnages qui ne laissent pas indifférent, qu'ils soient à priori assez antipathiques (Anna Neshov), ou attachants (Erlend, pas si superficiel qu'il veut le laisser croire, ou Krumme, son compagnon, l'homme idéal).
"La Terre des mensonges" est donc un ouvrage dans lequel on entre immédiatement avec délices (comme d'habitude avec les romans d'Anne B. Ragde), et dont la fin arrive toujours trop vite. Mais attention, cet ouvrage n'est pas seulement qu'un divertissement, il pose également des questions sur la filiation et les liens familiaux plutôt judicieuses.
Commenter  J’apprécie          220
Dans la famille Neshov, la mère se meurt.
Une mère tyrannique, dominant un petit homme vivant dans l'ombre, "Le Père".
Le fils Tor , totalement dépendant de sa mère, est impuissant devant la probable disparition de sa mère. La ferme familiale se détériore...
Arrivent alors la fille de Tor, Torunn, dont la famille ignore l'existence, et puis Margido, le frère célibataire qui travaille dans les pompes funèbres, taciturne et distant.
Enfin voici Erlend, le petit dernier, vivant au grand jour son homosexualité.
Un vrai patchwork, des échanges difficiles, une cohabitation compliquée alors que Noël est là.
Je suis entrée dans cette histoire avec beaucoup de curiosité. C'est bien écrit, donc bien traduit ( du norvégien). je n'ai qu'une hâte: lire la suite de cette trilogie!
Commenter  J’apprécie          180
La terre des mensonges ou des secrets biens gardés dans le froid norvégien

Dans la famille Neshov, je demande la mère !
Anna est ce que nous pourrions communément appelé une maîtresse-femme. Elle règne sur sa ferme et sa tribu de main de maître. Mère de trois fils, elle ne semble pas prête à partager le gâteau. Tor, l'aîné, est resté à la ferme pour l'épauler tandis que Margido et Erlend se sont barrés : très loin et depuis 20 ans sans retour en arrière pour le dernier qui vit désormais à Copenhague avec Krumme, son amoureux, dans une ville où il est plus facile de vivre son homosexualité que dans sa localité d'origine ; à quelques kilomètres mais n'étant pas revenu depuis sept ans à la ferme pour Margido, entrepreneur de pompes funèbres de son état.

Et le père ? Ben c'est bien simple, il est totalement transparent, à peine si on ne le prend pas pour un arriéré. Et puis j'oubliais, il y a Torunn aussi, la fille que Tor a eu avec une amourette de jeunesse mais qu'il n'a pas réussi à imposer à sa tigresse de mère qui ne voulait certainement pas s'embarrasser d'une enfant et encore moins d'une belle-fille.

A quelques jours de Noël, Anna, 80 ans, se meurt. Tor décide alors de prévenir ses frères ainsi que sa fille. Tout ce petit monde se retrouve alors au chevet de la mère, prêts à en découdre... ou pas mais ils finiront pas ne pas avoir le choix.

Cette terre des mensonges eut pour moi bien des attraits, ravie de me plonger dans une ambiance que je ne connaissais pas mais que je rêverais de découvrir. Il faut dire aussi que mis à part le biathlon que je suis chaque hiver à la télé, sport dans lequel les norvégiens se débrouillent plus que bien, je ne connais pas grand chose de ce pays nordique, pas même en littérature, contrairement à la Suède, prolifique en terme d'auteurs de polars (notamment). de mémoire, je n'avais lu jusqu'à présent qu'un seul livre d'un auteur norvégien.

C'est en parcourant le site babelio et les bibliothèques virtuelles de mes amis que j'ai remarqué ce roman, premier tome d'une trilogie (même si je crois qu'un quatrième existe, mais écrit quelques années après). Aimant bien les sagas sur plusieurs tomes, c'est avec envie que je me suis procuré celui-ci et bien m'en a pris. J'ai a-do-ré ! Ce n'est pas un coup de coeur (je deviens très difficile) mais ce n'est pas passé loin.

J'ai aimé me retrouver auprès de chaque personnage, me sentant proche ou loin au fil des chapitres.
J'ai aimé la narration (omnisciente) dans laquelle chaque personnage a son moment à lui.
J'ai aimé les descriptions des paysages ou des métiers de chacun, que ce soit le thanatopracteur, le décorateur de vitrine ou l'éleveur de cochons.
J'ai aimé cette famille qui ne sait tout simplement pas comment s'aimer, ou même peuvent-ils seulement s'aimer ?

Bref, je prolongerai avec plaisir ma découverte de cette auteure, à l'écriture ciselée comme un brise-glace comme il est indiqué sur ma quatrième de couverture, et de la famille Neshov.

A suivre...


Challenge multi-défis 2020
Challenge des sept familles
Commenter  J’apprécie          183
J'avais envie de retrouver les grands paysages norvégiens, les fjords, les lacs, les arbres givrés et les maisons colorées, mais ce n'est pas tellement le cas dans ce roman.
L'histoire se situe bien en Norvège, aux alentours de Noël, mais la place est faite à l'histoire d'une famille avec ses secrets et leurs conséquences sur la vie de chacun plus qu'à la description du décor.
Les personnages sont très bien étudiés, et malgré quelques longueurs qui ont pu décourager certains lecteurs, j'ai été pour ma part captivée par cette histoire.
Le roman est divisé en trois parties dont la première - un peu longue - est consacrée à la description des personnages principaux en en dressant des portraits détaillés tant physiques que psychologiques.
C'est dans la deuxième partie que l'on rentre vraiment dans le vif du sujet, et seulement dans la dernière que l'histoire prend tout son sens.
On y voit comment des mensonges sur l'homosexualité et l'adultère vont impacter la vie d'une famille sur plusieurs générations, le poids de la religion et des interdits, mais aussi l'évolution des moeurs qui se fait malgré tout, même si c'est au prix de nombreuses souffrances.
Anne Birkefeld Ragde est une autrice norvégienne qui a reçu le prix Riksmal, équivalent du prix Goncourt pour cette trilogie.
J'ai beaucoup aimé son écriture, précise et fluide et l'étude aiguisée de ses personnages.
Un roman que j'ai trouvé passionnant et dont je me réjouis de lire les deux tomes suivants.
Encore du plaisir en perspective.
Merci à ninosairosse@ de m'avoir donné envie de lire ce livre !
Commenter  J’apprécie          170
Nous plongeons sans problème dans la vie de la famille Neshov avec un froid nordique, plein de neige de la Norvège.

D'abord, il y a Tor qui gère la ferme. Il élève des porcs et vit toujours dans la même maison que son père et sa mère. Il a une fille avec qui elle n'a pas de contact, Torunn. Elle va tenter de recoller les morceaux de cette famille disloquée.

Ensuite Margido qui gère une entreprise de pompes funèbres. Il mène une existence simple et solitaire.

Puis il y a Erlend, l'original, qui aime la fête, les repas entre amis, sa vie citadine. Un homme marqué par son enfance et un peu détruit par sa propre famille.

Ce roman c'est l'histoire d'une famille déchirée qui a du mal à se comprendre. Des personnages qui vivent dans un pays où il fait grand froid. C'est l'histoire d'un élevage de porc et de l'investissement que cela demande. de la gestion d'une ferme. de l'amour et la bienveillance ressenti pour les animaux. de la gestion d'une entreprise de pompes funèbres et la douleur des proches d'un défunt qui est quotidienne. D'une vie de fêtes, de bons amis, de la passion de la décoration et d'une belle histoire d'amour. On en prend pleins les yeux avec ce premier tome !
Commenter  J’apprécie          170
J'ai adoré Zona Frigida pour la description de ses paysages, l'impression qu'elle donne à ses personnages face à la dureté des grands espaces et la solitude.
D'un autre style, plus psychologique Anne Radge nous emmène dans une ferme isolée, tenue par une mère Anna et son fils. le fils Thor de 50 ans est sous emprise de l'autorité maternelle et voit son bonheur dans la survie de ses animaux, leur développement. On se rend compte que la ferme vivote, que le marché du bétail est dure et que la ferme et ses habitants vivent dans un monde à part, retiré des goûts des autres, parce qu'il ne faut pas jeter, utiliser et faire un maximum par soi-même.
Parce que sa mère est mourante, Thor informe sa fille Torunn et ses deux frères éloignés depuis la mort du grand-père de Thor, le seul qui rendait la ferme vivable et gaie. Il n'a de contact avec Torunn que par téléphone depuis qu'Anna a fait comprendre à la mère de Torunn enceinte qu'elle n'était pas la bienvenue et qu'elle ne le serait jamais. Torunn après réflexion avec sa mère puis sa meilleure amie décide finalement d'aller voir son père, sa grand-mère mourante. Elle la découvrira alitée dans le coma et elles ne pourront déjà plus communiquer. Mais elle découvrira le monde de son père de ses oncles et ce monde ne lui est pas indifférent.
Les pensées de chacun des acteurs sont bien décrites, on se sent emporter par leur histoire. Les égoïstes le deviennent moins et les êtres parfaits ne le sont plus. On découvre la dureté de ce monde agricole et pas seulement le rapport au monde animal, commercial, mais aussi les mentalités qui se sont installées depuis des générations pour se préserver et qui ont du mal à évoluer comme les moeurs des autres habitants des villes par exemple.
Commenter  J’apprécie          170




Lecteurs (2827) Voir plus



Quiz Voir plus

La famille Neshov (La Terre des Mensonges d'Anne B. Ragde)

A proximité de quelle ville scandinave se déroule principalement l'intrigue ?

Oslo
Copenhague
Trondheim
Bergen

10 questions
11 lecteurs ont répondu
Thème : La terre des mensonges de Anne B. RagdeCréer un quiz sur ce livre

{* *}