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EAN : 9791090998032
Les Editions du Citron bleu (01/09/2012)
3.72/5   9 notes
Résumé :
Un homme poignardé dans le Parc de la Douce, un second chez lui rue Paul Langevin, un troisième qui n'a que dix-sept ans dans un square aux confins de Belfort... D'autres suivront. Tous ces meurtres sont mis en scène d'une manière particulière et la police est perplexe... Découvrir le lien existant entre les victimes permettrait de démasquer le ou les assassins. Mais l'enquête piétine et l'inquiétude enfle dans la ville...
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Une fois n'est pas coutume, je vais commencer mon petit avis par une précision à l'attention des futurs lecteurs. L'action du roman se déroule en 2005. On le comprendra au fur et à mesure de la lecture, il est toutefois dommage de ne pas l'afficher dès le début pour la bonne compréhension de certains passages du roman.
Parlons maintenant de ce qui est réellement important, le roman en lui-même. Un premier roman aux multiples qualités et pour lequel Annie Ramos n'est pas tombée dans la facilité.
De par sa construction déjà, assez audacieuse. Les tueurs sont connus dès les premiers chapitres, une construction à l'envers qui a eu le don de titiller ma curiosité quant à la future évolution d'une telle histoire.
De par la conception de ses personnages ensuite. Pas de personnage principal à qui réellement se rattacher au début (cela viendra plus tard au cours du récit). Une vraie prise de risque et une vraie bonne idée à mon sens, puisque cette construction permet une présentation collégiale des sujets traités.
Bref, un roman qui a l'intelligence de ne pas tomber dans certains poncifs du genre (le flic n'est pas un grand dépressif, par exemple).
C'est un premier roman, tout n'est pas parfait (les premiers chapitres par exemple, m'ont semblé d'inégale qualité par rapport à la suite du roman). Mais Annie Ramos a un vrai talent pour plonger (et nous plonger) dans la psychologie de ses personnages. Son style, son ton et ses mots s'adaptent bien à chaque personnage (adolescents, alcoolique dépressif, petite fille violentée…).
Le style d'Annie Ramos est sans fioriture, mais le ton et les dialogues sonnent juste, très juste.
« le cercle des tueurs » est un roman qui n'est pas qu'un simple polar, mais est aussi une vraie base de réflexions. Des réflexions sur les notions de vengeance, de châtiment et sur la perte de repères de certains adolescents face à la violence scénarisée qui les entoure au quotidien. Pour moi, c'est la vraie force de ce bouquin.
Quant à la fin, tendue, elle est surprenante, avec une belle maitrise des ficelles qui font les bons thrillers.
A noter, les sympathiques clins d'oeil aux romans et films de genre d'une certaine époque (les premiers King, Freddy, Hannibal Lecter et consorts).
Un premier roman intéressant, un réel potentiel. Une auteure à suivre dans le futur.
Lien : http://gruznamur.wordpress.com
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Cette vieille cabane de chasseur délabrée qui se situe dans la forêt de Roppe à Belfort, est le lieu idéal pour une réunion secrète entre potes. Cinq adolescents y trouvent une certaine liberté. Ils fantasment sur des magazines play-boy, parlent nanas, fument cigarette sur cigarette, consomment des canettes de bière à volonté. Ils friment et se chamaillent en toute tranquillité. Des adolescents révoltés, qui se lèvent contre l'injustice et qui décident d'agir eux-mêmes à la place d'une police qu'ils accusent d'incompétente. Une crise existentielle qui dépasse la surabondance d'hormones et l'indésirable éruption d'acné. Après de grandes concertations, de commun accord et avec beaucoup de conviction sur le bien-fondé de leur démarche, ces jeunes décident de créer un plan d'attaque. Simple et diabolique.
En feront les frais, le commissaire Francis Pouchard (le vieux brisquard sûr de lui à qui on ne la fait plus) et l'inspecteur Paula Martinez (la jeune bombe efficace et prometteuse). Comment ces deux policiers vont pouvoir rassembler les éléments ou déchiffrer les messages laissés par l'assassin ? Oui, l'assassin. Car ils n'ont aucun doute sur le fait qu'ils traquent un tueur en série. Un allumé qui s'en prend à des personnes qui n'ont qu'un seul lien en commun. Les victimes ont toute commis une erreur.

Le plus important, c'était la prise de risque qu'a osé l'auteure. Les sujets étaient ambitieux. le danger de ne gratter qu'en surface et de laisser un goût de trop peu. C'était mon bémol. Il manquait de profondeur chez les personnages adultes. En ce qui concerne le plan contextuel, l'ambiance, les dialogues du départ, et l'enquête en elle-même, certains sujets restèrent légers et manquaient d'intensité, de noirceur. Pas évident, car l'auteur touche au conflit de générations, aux conséquences que des familles monoparentales (ou recomposées) peuvent avoir sur des ados, le rôle de la justice, le pointage des classes moyennes (voire défavorisées). Un ressenti sur certains passages et donc pas toujours, attention. Un danger qui a provoqué un ou deux dérapages par à-coup.
Cependant, il reste l'idée principale avec une intrigue qui m'a bien gouté. La justice personnelle, les thèmes abordés et l'évolution dans l'écrit. Des scènes de crimes entrecoupées de point de vue autant de l'auteur des actes abominables que des victimes et des policiers évidemment. Un atout qui pousse à la remise en question. Souvent, ce n'est pas si simple de savoir si les coupables le sont réellement. Sont-ils jugés sur base de rumeurs ou faits avérés incontestables ? Quelles étaient les circonstances des évènements aux moments des exactions, des erreurs qui ont bouleversés des destins ?

La construction est somme toute agréable. Ça bouge bien. Après une première moitié, les personnages sont un peu plus approfondis, l'enquête défile, c'est rapide, il y a une très bonne surprise sur la chute. Et c'est ce qui m'a plu, malgré tout.

Une auteure qui a de la suite dans les idées, son écriture est légère, active et rapide. Pour un premier roman, je trouve cela intéressant. Il y a bien eu des dérapages à cause d'un côté trop ambitieux ou juste ce qu'il faut et qui laisse un peu sur sa faim. Mais cela n'a rien entaché au corps de l'histoire et de la tentative d'amener le lecteur au bout d'une aventure sinistre. Faut-il rappeler que certains grands auteurs, la perfection sous le bras, n'arrivent pas toujours à créer ce désir chez un lecteur. Et provoque parfois une déception lorsqu'il s'agit d'abandonner une lecture avant d'atteindre la dernière page.

J'ai l'impression que de bonnes surprises attendent les amoureux d'ambiances noirs à faire peur. Je serais curieux de découvrir l'évolution d'Annie Ramos sur un prochain roman. Évidemment, vous complèterez votre pile à lire. Qui restera, quand même, ce qu'elle est : énorme.
La cerise sur le gâteau. Ce qui embellit l'avant et/ou l'après lecture...Bien sûr, c'est l'échange avec l'auteure à propos de son bouquin. le mot de la fin lui appartiendra:
"Déjà, je vais commencer par vous dire merci pour ce commentaire sur mon livre, c'est toujours aussi agréable d'avoir un retour et de découvrir les impressions de lecteurs.
J'ai pris un énorme plaisir à écrire le Cercle des tueurs. Il m'a demandé une année d'écriture intensive, quasiment tous les jours.
Obsédée par les personnages, j'avais hâte à chaque fois de les retrouver. Je crois en effet que je me suis concentrée essentiellement sur les personnages des adolescents. Mais sans vouloir justifier leurs actes (aucune excuse en effet à de telles abominations) mais tout simplement envie de montrer dans quel cadre ils vivent, c'était important. Alors oui, il y a du sordide, des parents divorcés, d'autres qui ne réagissent pas toujours de la bonne manière, mais j'ai essayé de faire en sorte que mes ados ressemblent à beaucoup d'autres. En effet, sont-ils coupables ? On peut se poser cette question et si on se la pose, ça veut dire que ça fonctionne (j'avoue que pour moi, ils le sont) mais en même temps, ils ont un côté enfantin qui les rend presque innocents. Et on peut comprendre leur idée de départ : ce monde qui ne tourne pas rond, cette justice qui ne fonctionne pas toujours correctement. Je désirais travailler sur cette idée qui est partagée par beaucoup de monde.
Dans le cercle des tueurs, j'ai vraiment tourné autour des schémas que nous avons en nous, des clichés. Je trouve ça passionnant de voir à quel point on peut se tromper.
Je souhaite sincèrement vous surprendre également la prochaine fois."
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Mon avis


Cinq adolescents, une cabane, un projet. Rien de bien méchant à la base et pourtant :

"Ils l'avaient planifiée dans les moindres détails. Beaucoup d'adolescents se réunissaient pour discuter des filles, de consoles, de jeux, de sport. Mais en plus de tous ces sujets, ces cinq-là avaient abordé un autre domaine depuis plusieurs semaines. Puis ils étaient passés aux choses sérieuses en débutant la première étape de ce qu'ils avaient appelaient LE CERCLE. Ils avaient choisi leurs coupables et avaient décidé de comment les châtier sans se faire prendre."

William, désigné leader du "cercle" composé de lui-même et de quatre autres adolescents, tueurs en devenir, se rencontrent à plusieurs reprises dans une cabane au sein de la forêt afin de mettre en place avec froideur et détermination, sans émotions, un système de meurtres avec des règles et une liste des futures victimes.

Détail important, celui qui est désigné pour tuer ne doit avoir aucun lien avec la victime afin de commettre le meurtre parfait.

Ces coupables qu'ils sélectionnent sont, selon eux, passés au travers des mailles de la justice ou ne seront jamais dénoncés par leurs proches qui subissent sous la contrainte ou la terreur, leurs tyrannies ou leurs violences.

Afin de pimenter le jeu, ils puissent dans leurs lectures et films d'horreurs dont ils sont très fans des scénarios afin de mettre en scène leurs crimes.

Nous entrons dans le vif de l'histoire par la mise en place rapide des personnages. Ces futurs tueurs nous dévoilent d'emblée leurs motivations, leurs plans, leurs actes et leur buts.

On sent que l'auteure maîtrise son histoire et nous entraîne avec détermination et volonté dans ce tourbillon de meurtres plus étrange les uns que les autres.

Pour tenter de stopper et de démêler cette succession de meurtres incompréhensibles, deux flics, Francis et Paula entament une véritable chasse à l'homme qui changera à jamais leurs vies.

Un bon thriller avec un suspens très prenant, pas de temps mort qui vous tient en alerte et en haleine jusqu'au bout.

On aurait tendance à attendre une fin somme toute banale mais le final est un véritable retournement de situation, ce qui est d'autant plus surprenant.

Et c'est là que l'on comprend toute l'ingéniosité et la finesse de l'écriture de l'auteure qui a su nous entraîner là où elle le voulait et je me suis laissée guider avec plaisir.

Avec ce premier thriller, Annie Ramos a atteint son but en mélangant habilement meutres, enquêtes et suspens.



A la fin de la lecture de ce roman, vous ne regarderez plus vos adolescents de la même manière. En effet qui pourrait soupçonner nos chères têtes blondes d'avoir de si noirs dessins.

Petit plus pour les natifs de la région : une belle description de la ville de Belford.


Auto-biographie



Née à Besançon le 05 août 1975.
Après des études de Lettres Modernes, d'abord à Dijon, puis à Paris, à la Sorbonne, Annie Ramos part à Londres pour faire un stage dans lequel elle s'occupera de la promotion de la littérature Française.
A son retour en France, direction Nantes pour obtenir un master Nouveaux médias de communication à distance et management de projets.
Depuis sa plus tendre enfance, elle est passionnée par la littérature, lisant tout ce qui lui tombe sous la main, des auteurs classiques comme Stendhal, Maupassant.. aux livres policiers et thrillers (Stephen King, Franck Thilliez, Camilla Läckberg) et c'est tout naturellement qu'elle commence à écrire ses propres histoires. Elle écrit un premier roman qui ne lui semblera pas complètement abouti et qu'elle laissera donc de côté pour se lancer dans l'écriture du Cercle des tueurs. Avec ce thriller, elle participe à un concours Thrillermania, organisé en 2010 par Pocket et Evene, dont les parrains sont Maxime Chattam et Franck Thilliez. Elle franchira avec succès les différentes étapes pour terminer parmi les finalistes. Ce roman est paru en septembre 2012 aux éditions du Citron bleu.
Ce thriller lui donne la possibilité de mettre en relief sa région natale tout en écrivant une enquête policière. Aujourd'hui, elle est installée en Alsace mais revient très fréquemment en Franche-Comté pour retrouver ses racines.


Lien : http://lenoir62.canalblog.com/
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Quelque part dans la forêt de Roppe, à Belfort …
Une cabane nichée au milieu des bois. Plus précisément, un ancien abri de chasseurs calme et isolé, où une bande d'adolescents se retrouvent pour des réunions hebdomadaires. Un endroit déserté qui leur permet de mettre en place, sous forme de jeu, un projet démentiel.
A la tête de ce groupe d'adolescents, William, le meneur du jeu. Un jeune homme un peu solitaire, à la forte personnalité qui est devenu naturellement le chef de la bande. C'est de manière très méthodique qu'ils préparent des meurtres, afin de punir ceux qu'ils considèrent comme coupables et qui n'ont pas été punis par la société.
« le cercle », comme a été baptisé le groupe est constitué de 5 joueurs, les règles ont été établies, les coupables désignés : la partie peut commencer.

Entre fiction et réalité, le lien est parfois si ténu, que LE CERCLE DES TUEURS pourrait presque être inspiré d'un fait divers. Annie Ramos a fait le choix de nous livrer le nom des tueurs dès le début de son livre. Un choix qui pique ma curiosité dès les premières pages, laissant émerger quelques doutes quant à la suite du roman. L'auteure sera-t-elle à même de maintenir mon intérêt tout au long de l'histoire et vers quoi m'entraînera-t-elle ?
Eh bien j'ai été agréablement servie. C'est une véritable chasse à l'homme qu'engagent le capitaine Pouchard et sa nouvelle coéquipière Paula Martinez. Les pages défilent à toute vitesse grâce à des chapitres courts dans lesquels les dialogues viennent favoriser la fluidité de la lecture.
La singularité de ce premier roman d'Annie Ramos réside tout d'abord dans le choix de l'assassin ou plus exactement des assassins et de leurs méthodes. Férus de thrillers et de films d'horreur, ils s'inspirent grandement de romans ou de films emblématiques pour élaborer ce qu'ils appellent « le schéma d'exécution ». Puis la façon dont elle a choisi de traiter les motivations de ces cinq adolescents, se sentant investis d'une mission : celle de tuer des gens sous prétexte de faire justice. Une réflexion intéressante qui démontre, quel que soit notre âge, que la loi de la jungle n'a aucunement sa place dans notre société.
Pour terminer, j'évoquerai le profil psychologique de Francis Pouchard. Exit le traditionnel flic cabossé par son métier, le capitaine Pouchard a tiré les leçons d'erreurs commises par l'un de ses pairs, lui évitant ainsi de tomber dans les écueils de sa profession. C'est donc un homme heureux en ménage, qui ne fait pas de son métier sa seule raison de vivre et qui traduit son attachement à sa jeune coéquipière par une affection paternelle.
LE CERCLE DES TUEURS m'a fait passer un agréable moment de lecture en compagnie des ados « terribles » d'Annie Ramos. L'auteure surprend, et ce jusqu'à la dernière page faisant de mes quelques craintes un très lointain souvenir, à ma plus grande satisfaction.

Lien : http://lenoiremoi.overblog.c..
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"Un homme poignardé dans le Parc de la Douce, un second chez lui rue Paul Langevin, un troisième qui n'a que dix-sept ans dans un square aux confins de Belford... D'autres suivront. Tous ces meurtres sont mis en scène d'une manière particulière et la police est perplexe".

C'est le premier roman d'Annie Ramos. Née à Besançon, elle a souhaité mettre en valeur région natale.

On se laisse vite prendre par l'atmosphère étrange qui règne autour de ses meurtres. Au fur et à mesure que l'on avance dans le roman, on sent qu'Annie Ramos maitrise son sujet avec une certaine fermeté et nous entraine avec elle, dans une série d'assassinat tout aussi étranges les uns que les autres. C'est très bien écrit et ça se lit avec plaisir. Les mots coulent tout seul et on n'a plus qu'a se laisser entrainer.

Et comme le dit le commissaire "Que se passe-t-il dans celle ville ? Les gens sont devenus fous ou quoi § En vingt ans de carrière, je n'ai jamais vu ça !".

Alors à votre tour laisser vous prendre par l'atmosphère étrange qui règne sur Belford. !!!
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