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3,69

sur 1851 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai repris ce titre après avoir eu en main « Sarah Suzanne et l'ecrivain » nouveau titre de l'auteur.C'est l'écrivain qui m'intrigue, car s'il ressemble à celui de ce roman, je renoncerai à la lecture.
Ayant souffert à la lecture de celui-ci, je l'ai exhumé, et l'ennui m'a repris et surtout «  l'ecrivain qui se regarde écrire » m'a re-agacée. Connaissant l'histoire de Dame ombredanne ( nom répété ad nauseam ) pour la tenir à distance ou par mépris? Pourquoi pas ? j'ai survolé ce roman et n'ai pas plus éprouvé d'empathie pour la femme victime cette fois qu'il y a 9 ans.
J'attendrai donc assez longtemps les billets de mes amis Babeliotes pour ce nouveau roman et on verra...
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Sentiment mitigé pour cette lecture. Les 40 premières pages ont failli me pousser à l'abandon. On entre heureusement ensuite dans l'histoire qui elle est très intéressante (mais l'auteur a-t-il réellement tout inventé ou volé une histoire comme il a été rapporté dans la presse), avec une analyse très fine des personnages. J'avoue qu'un chapitre intermédiaire et la toute fin m'ont laissé dubitative. Je ne suis pas certaine de vouloir relire d'autres livres de cet auteur. L'autofiction n'est définitivement pas ma tasse de thé, sauf quand Carrère s'en empare...
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Béatrice Ombredanne donne l'impression d'avoir tout pour être heureuse et pourtant elle n'est pas épanouie comme elle le voudrait .
C'est pourtant une femme mariée , mère de deux enfants , universitaire à la carrière sans histoire mais oui il y a le mais , elle est mariée à un manipulateur qui lui gâche la vie .
Notre héroïne va essayer de se sortir de l'emprise de son mari , va rencontrer un autre homme et vivre une histoire d'amour qui semble parfaite ....
Bon je ne vais pas trop résumer l'histoire ce n'est pas mon style , je préfère vous donner mon avis sur ce roman , comment dire les premières pages m'ont ravi et puis est venue la déception , cette histoire d'amour ..., ça existe des histoires d'amour comme ça , j'en doute , l'homme rencontré semble un peu trop parfait , ah mon sens critique ! , et puis la réaction de Beatrice Ombredanne me parait si disproportionnée , enfin peut être que c'est la réaction irrationnelle d'une femme qui rêve de liberté .
Donc j'ai été déçue et surprise par cette histoire , j'ai tout de même beaucoup aimé la rencontre avec la soeur de l'héroïne , je n'en dis pas plus pour garder le suspence .
Et puis quelque temps après avoir lu ce roman , j'en parle à une amie et coup de theatre , elle me raconte ' la vraie histoire ' , le procès intenté à l'auteur et tout et tout et là je tombe des nues , et bien là comme surprise , quand on dit que la réalité dépasse la fiction !!
En résumé , avis très mitigé pour cette lecture mais ça n'engage que moi , je respecte la sensibilité , le ressenti des autres lecteurs .
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L'amour et les forêts est mon premier Reinhardt. Et je ne sais pas comment le critiquer! Je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé, mais je suis loin d'être emballé. J'ai pourtant lu ou entendu des chroniques dithyrambiques sur ce roman.
C'est assurément un bon livre où sont abordés des sujets durs: la violence conjugale, le harcèlement, l'obsession, la maladie... mais aussi l'amour!
Mais l'organisation du livre me laisse songeur. La qualité des chapitres est clairement inégale. On a parfois la désagréable sensation que Reinhardt meuble et est payé à la page! le passage de la recherche Meetic n'a aucun intérêt et occupe pourtant un nombre de pages significatifs, tout comme l'apprentissage du tir à l'arc: répétitif et pompeux à souhait! Ajouter à cela des phrases longuissimes, certes assez fluides à la lecture, mais où se mélangent jolie prose et langage obscène. On me répond souvent quand je me plains de l'utilisation des mots bites, baise, etc que c'est utiliser l'écriture moderne, mais quel intérêt dans un roman comme celui la?
Et l'omniprésence de l'auteur, cette omnipotence, cette autofiction m'a dérangé. Mélange des genres...
A coté de cela, la souffrance de Béatrice Ombredanne, sa rencontre qui la libère, le récit de sa soeur jumelle... tout cela vous prend aux tripes et vous bouleverse! Les phrases sont émouvantes, musicales voire lyriques pour certaines, si bien écrites et si agréables à lire. Ces parties là compensent les autres mais que de regrets en ce qui me concerne. Pourquoi tout le livre n'est pas ainsi? Cela reste un mystère. Je reste persuadé que Reinhardt est passé à côté d'un chef d'oeuvre.
Je conclurai en conseillant néanmoins la lecture. Ca mérite que je lise un autre Reinhardt pour compléter mon avis sur cet auteur.
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Bon, bon, bon... Sans nul doute, un des ressentis de lecture le plus difficile à écrire. Je crains d'écrire un billet décousu tant je termine ma lecture partagée. Je découvre l'écrivain Eric Reinhardt avec ce titre : croisé quelquefois vaguement, jamais je n'ai feuilleté un de ses livres, je ne l'ai jamais vu, jamais entendu. Ma chef avec qui j'échange parfois sur mes lectures me met ce roman entre les mains avec une petite phrase d'encouragement : « c'est un livre étrange qui m'a dérangée plusieurs jours après l'avoir terminé. » Me voilà à devoir lui donner mon avis ! Suis bien embêtée ! Pour ma part, je termine ma lecture pas du tout perturbée par ce roman, c'est mal engagé ! Certes, l'histoire de Bénédicte Ombredanne, l'héroïne, est tragique : cette femme est la prisonnière de son mariage raté avec un homme qui la rabaisse sans cesse et pulvérise chez elle toute étincelle d'estime de soi grâce à un arsenal de tortures psychologiques perverses et monstrueuses. J'ai passé les 400 pages du folio à être désolée pour elle, ses enfants et tous les choix - et les non choix – qu'elle fait. J'ai bu le calice jusqu'à la lie : malgré l'envie de « démonter la tronche » de son mari et de secouer Bénédicte comme une bouteille du célèbre soda jaune, j'ai patiemment suivi la descente aux enfers du couple charmant et de leurs deux bambins. La description de la déchéance de Bénédicte qui sombre dans les eaux noires de la soumission et de la servilité à courir après l'ombre d'un amour qui n'existera plus, car il n'a au final jamais existé que dans son esprit, recèle de détails sordides à la pelle. Éric Reinhardt a travaillé son sujet : l'engluement de Bénédicte dans ses rapports avec son mari ainsi que dans son propre esprit qui l'écartèle sans cesse entre ce qu'elle veut donner à voir de son amour, et ce qu'elle vit vraiment, va l'étouffer jusqu'à la mort. L'écriture lente, ralentie sans cesse par des descriptions interminables et au final peu utiles rend parfaitement ce moment où l'air commence à manquer dans le couple. On sent symboliquement les cordes s'enrouler autour du cou de Bénédicte. Ainsi, quand son mari apprend sa trahison et qu'il vomit jours et nuits ses questions sur l'adultère commis, l'auteur retranscrit quasi sans ponctuation ses interrogatoires, les uns enchaînés aux autres, dans un paragraphe interminable. On est immergé dans la vie de couple de l'héroïne tout comme dans sa tête où vit une forêt de pensées, sombre et profonde dans laquelle elle ne cesse de s'égarer avant de s'y perdre tout à fait. C'est pour moi un roman psychologique extrêmement juste dans le récit de la mécanique en place du harcèlement psychologique dans le couple. C'est aussi de façon paradoxale pour moi, un roman « trop écrit », où l'écriture au final prend plus de place que l'héroïne du roman qui restera toujours à distance, une héroïne pour qui le prénom reste indissociable de son nom de famille, une sorte d'Emma Bovary qui nous touche et pour qui l'on compatit mais qui ne nous émeut pas. Alors, ce récit et ce personnage que l'on nous dit être issu d'une rencontre réelle de l'auteur avec une lectrice dans le train, deviennent prétextes à une profonde réflexion sur l'équilibre des individualités au sein d'un couple, sur les déséquilibres produits par l'éducation d'un gosse mal aimé qui devient le bourreau de sa compagne, sur les compromis accordés par celle qui fuit à tout prix la solitude mais qui ne se donne jamais les moyens de véritablement être aimée. J'admets que cela a fonctionné mais cette distance que je n'ai pu combler entre Bénédicte et moi ne m'a pas permise de « ressentir » véritablement ce roman. J'en ressors circonspecte sans trop savoir le pourquoi du comment et où Reinhardt voulait vraiment nous emmener : le dernier chapitre est pour moi inutile, l'histoire était close. Elle aurait pu être autre chose si Bénédicte avait suivi un autre chemin dans la forêt, c'est ce que je me suis répétée tout le long du roman. Quelle scène cruellement inutile...
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Le narrateur Eric, écrivain (c'est l'auteur bien sûr!), fait la connaissance d'une jeune femme, Bénédicte. Et c'est tout un drame qui défile : mariée, deux enfants, son conjoint – qui ne vaut pas grand' chose - l'humilie, la rabaisse, la nie, la harcèle jour et nuit, la contrôle, lui interdit toute indépendance. Elle connaîtra une brève embellie le jour elle s'octroiera une journée de bonheur avec un amant. Et le drame va s'accentuer.
Voilà un livre plein d'empathie, féministe, où le récit est habilement mené. On ferme le livre bouleversé par le destin tragique de cette femme. L'analyse psychologique est fine, mais je ferai une réserve sur l'attitude des enfants qui est à peine ébauchée, et que je ne comprends pas.
Quant à la forme, l'auteur use hélas trop souvent d'un style qui se fait lourd, il insiste, il charge la barque à l'excès. Un tic inutile, alors que le lecteur a déjà compris.
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Ayant projeté d'aller voir le film : "L'amour et les forêts" j'ai voulu d'abord lire le lire.
Première découverte de cet auteur!
Bénédicte Ombredane , professeur de lettres écrit à l'écrivain pour lui donner son avis sur un roman qui l'a bouleversé. Ils se rencontrent, sympathisent et correspondent.Dès lors l'auteur va nous raconter l'histoire de cette femme ainsi que leurs rencontres.
Bénédicte est sous l'emprise de son mari, un homme toxique, spécialiste de la violence psychologique et de la torture mentale. Un jour dans un sursaut de révolte, elle s'inscrit sur un site de rencontre et passe la journée avec un homme, Christian. Cependant, cette rencontre qui aurait pu lui permettre de quitter son mari va au contraire cristalliser leurs relations toxiques et sa culpabilité renforcer son attachement...
J'ai lu d'autres livres sur l'emprise mais j'ai bien aimé l'angle d'approche de ce roman, l'auteur nous montre comment la vie de cette lectrice l'a touché et l'a interrogé sur les interactions possibles entres lecteurs et écrivains.
Bénédicte lui a confié les pages se son histoire qu'elle a écrites pendant un séjour en maison de repos. Son expérience avec cette homme a été terrible, identique à un lavage de cerveau. Toutefois elle ne le juge pas, nous voyons que la manipulation a bien fonctionné puisqu'elle se sent responsable du comportement de son mari.Seule la lecture et le souvenir de sa journée de rencontre lui permet de s'évader mentalement.
Ne voulant pas divulgâcher la fin, je rajouterai juste que le témoignage de la soeur de Bénédicte ajoute un éclairage très intéressant sur la vie de cette femme.
J'ai bien aimé également le style de l'auteur avec de belles métaphores et des passages oniriques.
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Auréolé du Prix France Télévision – Roman en 2014, du Prix des lycéens – Renaudot la même année, puis du Prix France Culture – Télérama en 2015, L'amour et les forêts est un roman salué par les critiques et plébiscité par les lecteurs. Au vu de ce palmarès exceptionnel, j'ai acheté ce livre les yeux fermés et j'ai débuté sa lecture sans a-priori, n'ayant même pas pris la peine de lire la quatrième de couverture. Avec autant de prix, il devait forcément être bon !

Je débute donc ma lecture aux côtés de Bénédicte Ombredanne, une femme d'une quarantaine d'années, touchée par l'écriture d'un écrivain, à qui elle va transmettre une lettre passionnée et passionnante d'intelligence et de dévouement. Très touché par cet hommage, l'écrivain, qui n'est autre qu'Éric Reinhardt, décidera de rencontrer cette fervente lectrice. Deux rencontres auront été suffisantes pour qu'Éric soit touché par l'histoire de Bénédicte Ombredanne. Mariée à Jean-François depuis des années, mari transi de jalousie, autoritaire, homme insensible, colérique et froid, ils ont ensemble deux jeunes enfants et vivent tous sous le même toit. Bénédicte Ombredanne est professeure agrégée de lettres et rêvait d'une toute autre vie, où la passion, l'amour pur et véritable, exacerbé et délicat aurait comblé son quotidien. Ce qui n'est pas le cas avec Jean-François. Elle va donc s'inscrire sur Meetic et rencontrer Christian, un homme aux antipodes de son mari, intelligent, doux, attentionné, qui va lui offrir les quelques heures les plus heureuses de toute son existence.

Le sujet semble simple, mais il est extrêmement complexe, paradoxal et sensible : c'est le destin amoureux d'une héroïne aux prises entre son coeur et sa raison. Durant deux longues années, nous allons suivre son quotidien de femme battue, humiliée, maltraitée et rabaissée par son mari, coupable de jalousie extrême et de perte de tout contrôle sur ses gestes et ses paroles. Il n'hésitera pas à la manipuler, à l'intimider et à lui faire du chantage pour qu'elle reste à ses côtés, malgré l'absence évidente d'amour. Son comportement est véritablement choquant, on en vient à se demander comment Bénédicte Ombredanne peut supporter de vivre avec un homme tel que lui.

Seule étincelle de lumière dans son quotidien morose : sa brève rencontre avec Christian, le temps d'une journée ensoleillée et passionnelle, ponctuée d'amour, de balades en forêt, et d'essais au tir à l'arc. Ce fût un coup de foudre immédiat et intense entre ces deux amants que tout rapproche. Mais quand le coeur dit oui, la raison dit non : Bénédicte Ombredanne, muselée à son mari et à ses obligations parentales, mettra, bien malgré elle, une fin définitive à cette belle histoire-embryon.

Il est toujours bon de rappeler qu'en France, en moyenne, près de 220 000 femmes subissent chaque année des violences physiques et/ou sexuelles de la part de leur compagnon, mari, ou ex, soit 1% de la population totale. Un chiffre à faire frémir de colère, encore plus si l'on prend en compte le taux de féminicide sur une année, qui s'élève à plus de 100 meurtres sur l'année 2019. Un taux qui ne cesse d'augmenter, notamment lors du confinement, où les violences conjugales ont augmenté de +30% en province et à Paris. Dénoncer ces actes malveillants, signaler et prévenir, aider et assister les femmes pour les sortir de cet enfer constitue un défi majeur. L'amour et les forêts, pourtant écrit par un homme, se fait un très bon manifeste de ces dommages verbales, physiques et psychologiques devenus l'une des plaies de notre société.

Éric Reinhardt est un auteur qui se fait discret dans la cour littéraire française. C'est pourtant un auteur de renom, extrêmement doué, qui sait manier les mots avec perfection. Sa plume est élancée, poétique, complexe aussi, dans le sens où on ressent intensément que les mots et les phrases employées sont longuement travaillées, presque ciselées avec minutie. Malgré ce travail d'orfèvre, ces mots glissent sur les pages pour créer des phrases alanguies, qui se lisent avec fluidité. L'auteur magnifie la langue française et juste pour ça, je lui dis un grand bravo et un immense merci !

Malgré tout le respect que j'aie pour l'auteur et toute l'admiration que je porte à sa narration, je me suis vue, à plusieurs reprises, soupirer de lassitude. Par moment, l'histoire se perd en longueurs et en circonvolutions superflues, qui étirent le récit sans lui apporter de réelle plus-value. Cette langueur d'écriture, cette monotonie excédentaire a contribué à me détacher de l'histoire. Conséquence directe sur mon affect : j'ai été moins touchée par la triste histoire de Bénédicte Ombredanne que j'aurais dû l'être.

Un récit superbement écrit, qui jongle entre poésie lyrique et envolées narratives : un bel hommage à l'écriture française. J'ai beaucoup aimé le style narratif, mais j'aurais souhaité qu'il soit moins travaillé, plus accessible, plus touchant. Dommage, car le fond est vraiment intéressant : on suit le quotidien amoureux d'une femme, transcendée entre son coeur et sa raison. Une histoire moderne et triste, digne plaidoyer d'un homme en faveur des femmes.
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Retour de lecture sur "L'amour et les forêts" d'Eric Reinhardt publié en 2014. Ce roman met en scène l'écrivain lui-même et sa rencontre avec une lectrice. L'auteur nous raconte l'histoire de cette femme, qui vit une relation conjugale toxique avec le harcèlement de son mari. Elle fait un jour une rencontre passionnée avec un homme, grâce à internet. Cette rencontre sera le plus beau moment de sa vie mais l'entraînera également dans une spirale de souffrances sans fin. Pour commencer par les mauvais points, j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans cette histoire. L'épisode de la rencontre sur internet, après deux heures chrono de recherches, et le profil sans fausse note de l'homme, amant prodigieux et hyper cultivé, ne me semble absolument pas crédible. Il y a ensuite l'écriture de Reinhardt. La langue est très bien maîtrisée, élégante, cela se lit plutôt bien, mais je lui trouve un côté prétentieux assez désagréable et surtout elle très chargée. Il y a beaucoup de remplissage, des scènes sont répétées, et il a une manie de donner souvent une multitude de détails pour ajouter de la crédibilité à son récit. Un retour de mail pour adresse  inconnue, peut ainsi occuper presque une page puisque nous avons droit à l'intégralité du texte de celui-ci, sans omettre tous les codes chiffrés vides de sens qui peuvent y apparaître. La scène de la rencontre, qui est le point de départ de cette histoire, manque totalement d'émotion, de sensualité, et n'est pas pour moi au niveau littéraire revendiqué par ce livre. Certaines autres scènes frôlent carrément le grotesque et j'ai du mal à mettre cela sur le compte d'un burlesque volontaire. Tout cela étant dit, je dois avouer que j'ai quand même été touché par l'histoire de cette femme au destin tragique, prise au piège d'un enfer congugal. le roman est plutôt efficace pour décrire les mécanismes de l'emprise, il est du coup plutôt crédible sur ce point. Malgré une écriture relativement lourde, voire prétentieuse, et un sujet qui n'est pas évident à traiter, l'auteur a réussi à me transmettre une certaine émotion et de la compassion pour cette femme. Au final une expérience de lecture qui reste plutôt positive, l'histoire est poignante, le roman lui, me semble trop inégal dans sa forme.

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On ne se possède pas les uns les autres, on s'aime les uns les autres et on a besoins des uns et des autres et on a envie des unes et des autres et on baise par plaisir, par désir, par amour, pour faire plaisir par tendresse, pour se prouver que l'on est encore vivant.
Une partie des faits
Bénédicte tombe malade. Son mari ne s'est jamais bien comporté avec elle. Bénédicte trompe son mari parce qu'il ne la traite pas correctement. Elle lui est infidèle pour une après-midi et il ne va le supporter et il va faire pire que son infidélité. Bénédicte est harcelée par son couillon de mari qui ne sait garder son calme. J'ai envie de tuer Jean-François alors que c'est lui qui est resté fidèle, trop peureux pour oser transgresser, mais il est tellement con, insensible, froid. Il ne mérite même pas que quelqu'un l'aime. Son couillon de mari n'a pas plus d'amour propre sinon il n'agirait plus de la sorte avec sa femme. Alors Gleeden …non meetic le moyen de l'adultère. Forcément elle aime ça. Au moment où elle le trompe, la queue de l'autre lui fait un bon effet. En plus l'autre il est tout l'inverse du couillon. Il est subtil, raffinée, il la regarde, il la baise bien. Il la remet en confiance. Elle reprend des forces grâce à lui. Malheureusement le couillon lui va perdre le peu d'estime qu'il avait de lui-même. L'autre est gentil il veut la revoir. Il lui écrit une lettre d'amour que jamais personne ne lui avait écrite. Grâce à l'autre elle ressent ce qui s'était échappé de son être, dans son ventre elle ressent bien des choses pour lui. L'escapade de jouissance ne dure pas longtemps, elle reste inoubliable. L'amant est passé mais une seule fois.

Angoisses
Peur de tout révéler au couillon. Peur qu'il découvre la malhonnêteté. Peur de son mari, peur de celui qu'elle ne parvient plus à satisfaire. Peur des conséquences sur les enfants. Peur de briser l'équilibre ou l'harmonie foireuse qu'ils avaient mis tant de temps à bâtir. Peur de ne pas répondre aux exigences que la société a établis pour les ménages. Peur d'aimer deux hommes. le couillon va retrouver une vie sexuelle ? le couillon va en profiter ? le couillon est cocu et il l'a bien cherché. Bénédicte n'aura rien a révélé sa famille a tout découvert. de fait la porte d'une prison se ferme elle n'a plus ce secret entre ses cuisses pleine de trempe et de sensualité offerte. D'après le cocu elle a été souillée. Elle a trahit sa famille. le secret était sa seule défense. Vivre avec cela ensuite, c'est dur parce qu'elle était une femme vertueuses avant. Avant quoi ? Avant qui ? le fait d'être avec un couillon même si c'est aussi le père des enfants met à terre tout ce qui doit être respecté. Il continue son chantage, il est pire qu'avant. Il ne la quitte pas. Elle ne quitte pas le foyer non plus, vous comprenez il y a les enfants. Ils ne s'aiment plus, mais ils baisent, elle le supporte et ne jouit pas. Faire l'amour sans jouir cela doit être horrible, non ? C'est du viol. Elle décide de ne pas céder aux avances de l'amant. Elle continue à avoir peur, elle passe un séjour en hôpital psychiatrique. Cela n'arrange pas grand-chose.
Solutions
Ici le texte prend une autre forme sans véritable phrase sujet verbe complément, le pardon, se quitter, faire l'amour en pensant à d'autres hommes ou femmes. Ne plus en avoir envie, ne plus faire l'amour, faire l'amour différemment, être libertin et l'expliquer que très tard à la descendance, envoyer se faire foutre toutes les conventions qui nous emprisonnent, ne plus penser à nos tracas sentimentaux. Méditer. Je retiens de très bons passages sur l'explication du dépit amoureux de Bénédicte, entre la page 308 et 315 du roman. Bénédicte est avec Jean-François par dépit et lui la prise comme une proie facile, trop facile, elle était en phase de déprime diagnostiquée quand ils se sont mis ensemble. Lui con et jaloux de nature ne l'a pas soignée, il aurait pu faire en sorte qu'elle connaisse la résilience. Mais c'est très dur comme exercice cela vient à plus de 80% de soi et le reste avec l'aide d'être bienveillant prévenant attentionné, flatteur, joueur, jouisseur, non calculateur et non violent. Jean François n'a pas eu d'affection de la part de son père il était le mal aimé mais cela ne l'excuse pas pour autant. Il est devenu violent sans confiance en lui sans respect pour les autres sans attention pour sa femme trop calculateur pour l'amour. Il n'y pas eu suffisamment de spontanéité, de passion, d'exigences, de part et d'autre pour que le couple soit pérenne. Lui menait l'enquête sur les activités de sa femme jusqu'à vouloir les tickets de restaurants, pour comptabiliser les dépenses du ménage, bonjour la perte de temps, bonjour la confiance. L'amour et les forêts parle de situations réelles, il parle de la convention couple, il parle de l'image que l'on veut renvoyer, il parle des lâchetés que nous sommes prêt à infliger. Il parle d'un idéal qui est dure à construire. Il oublie un peu les enfants qui sont victimes par la même occasion. Ne vous inquiétez pas nous guérissons tous de nos échecs, nous nous nourrissons les uns les autres parce que nous nous aimons pour vivre plus longtemps. le couple est alors possible si tous les mots qui vont suivre restent un jeu appétissant pour casser la routine à la con. Je fais précéder ces mots du verbe jouer exprès. Jouer à l'inquisition, jouer l'enquête, jouer la jalousie, jouer la compétition, jouer la possession. Et finir par se jouer de tout ça et de l'image que l'on renvoie aux autres. Restez sois même. Il aurait été beaucoup plus simple pour Jean-François, le cocu, de laisser sa femme libre de ses agissements, la liberté nourrit une belle plante plus verte et belle que toute les autres elle se nomme confiance et derrière elle il y a secret et mystère qui l'aide chaque jour. Gardez votre jardin secret et vous pourrez jouir de tous les plaisirs de la vie conjugale. Posez des questions à l'autre mais en faisant en sorte d'être dans la joie de l'instant de la curiosité désintéressé du plaisir de voir simplement les lèvres de l'autre s'ouvrir et se fermer. Ecouter l'autre pour le plaisir d'admirer le sens et le ton de chaque mot et ensuite agir. Aimer l'autre pour sa peau bronzé et non pas parce qu'il a gagné au loto. Profiter de cette peau pour la palper joyeusement, la faire s'embraser de désir sous les caresses tendre, faire ressentir à l'autre des émotions intenses inoubliables sans vouloir posséder l'autre, ne posséder que l'instant impalpable. Etre désintéressé, libre, spontané et comptable des preuves d'affections et de tendresses, les retenir pour faire du bien au coeur, pour s'aimer soi-même.
Appréciation

J'ai préféré le Système victoria du même auteur. La femme y reste le phantasme magnifié qui jouit de tout ce que la nature et le capitalisme lui offre. Elle jouit même sans retenue au risque de tout foutre en l'air elle se fout des conventions. Elle a plusieurs orgasmes à la suite avec plusieurs mecs dans tous les sens. Elle n'est pas naïve pour autant. Elle fait cela dans différents endroits un peu par défi, elle n'a pas peur, elle casse les tabous, elle me réjouit, elle se soucie un peu du plaisir de l'autre, elle ne construit rien. Elle ne doit pas être trop émotive. Elle est un rêve. L'amour et les forêts c'est une prison lugubre pleine de faiblesses, pleines de bassesses. Ne lisez pas ce livre si vous êtes en pleine rupture sentimentale, si vous avez des envies de meurtre, ou des envies à la con de meurtre sur vous même, si vous êtes mal en ce moment, si vous ne vous lavé pas les dents tous les jours, si vous avez envie de tromper celui ou celle qui vous lèche. Si celui ou celle que vous aimez de tout votre coeur vous déçoit, si votre divorce approche. Lisez ce livre en prenant de la distance mais ne soyez pas aussi froid et malsain que Jean-François je vous en prie. Restez libre sans fuir les situations. Une lecture prenante presque envahissante, bien content de passer à autre chose de plus optimiste et réjouissant.
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