Tibère : L'empereur malgré lui

J'avais déjà lu une biographie de Calligula de Pierre Renucci que j'avais beaucoup appréciée – nuancée tout en étant très complète. J'aimais beaucoup notamment la façon dont l'historien décortiquait patiemment les récits des biographes antiques – Suétone, Tacite and co – pour en séparer la fiction (voire la calomnie pure et dure) du fait historique. Exercice périlleux, étant donné la rareté des sources et leur subjectivité….

Je ne suis pas experte en la matière, mais sa biographie de Tibère m'a paru plutôt pertinente. Au delà de l'analyse des débuts de la Rome impériale, j'ai trouvé son portrait de Tibère assez touchant. Celui d'un homme pragmatique, compétent et intelligent, mais tiraillé entre son sens du devoir et sa nostalgie d'une République agonisante. Un timide pathologique balancé à la tête de plus grand empire du monde antique. Je lirai certainement la biographie d'Auguste écrite par le même auteur, car le portrait esquissé dans son récit de la vie Tibère est tout à fait alléchant.