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L'an passé, Nicolas Rey était revenu particulièrement en forme sur la scène littéraire avec un roman "Dos au Mur" qui a connu un beau succès ( c'était d'ailleurs le cas pour notre chronique du livre aussi, en toute modestie) qui était en fait surtout un prétexte à raconter sa dernière histoire d'amour avec une certaine Joséphine dont Nicolas Rey était particulièrement fou d'amour.

le problème pour Nicolas, c'est que cette histoire d'amour s'est (forcément) douloureusement terminée, et que notre cher écrivain, toujours à fleur de peau, n'arrive pas à s'en remettre comme en témoigne ces Lettres à Joséphine nouveau roman écrit par Nicolas Rey et publié aux éditions Diable Vauvert un an après ce formidable " Dos au Mur" .
Comme son titre l'indique, ces " lettres à Joséphine" forment la base d'un roman épistolaire, sauf que l'échange n'est pas bi latéral et l'auteur de ces lettres est toujours le même: Nicolas Rey lui - même qui n'aura jamais de réponse de Josépine, pour la bonne et simple raison que celles ci ne les reçoit pas, l'auteur préférant les garder pour lui .

Pour lui, et aussi maintenant pour nous, heureux lecteurs de ces "Lettres à Joséphine," qui vont apprendre nombre de confidences sur la vie passée entre Joséphine et Nicolas. Un Nicolas, qui fidèle à sa ligne d'écriture, se met à nu et livre tout ou presque de son intimité avec son ex chère et tendre .

"Accepter notre séparation aurait été comme renoncer à ma seule raison valable d'exister. A présent j'attends que tu viennes un jour le temps de l'acceptation . L'acceptation, ca sera l'amour sans la souffrance. »

de missives en missives , l'acolyte de Mathieu Sakhaly (son complice du groupe les mauvais garçons qui ont enchanté mon Avignon 2016) revisite leur histoire commune, afin sans doute d'exorciser sa souffrance et également, même si au fur et à mesure des lettres, cette entreprise semble de plus en plus vouée à l'échec tenter de reconquérir sa bien aimée.

Fidèle à son style aussi excessif que poétique, aussi désespéré que drôle, Nicolas Rey confirme que le malheur lui sied parfaitement tant il retrouve la grâce littéraire déjà à l'oeuvre dans "Dos au mur"...

Comme dans son précédent roman, il nous montre à quel point, lui qui a connu toutes les addictions, l'amour est sans doute la plus forte et la plus terrible pour s'en défaire .

Ce chagrin d'amour qui ne peut pas passer, Nicolas Rey le raconte avec une poignante sincérité dans un livre qui en est une preuve aussi édifiante que convaincante !!

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Nicolas Rey nous revient avec un roman épistolaire qui ne va rien nous cacher de son amour pour Joséphine, de son besoin de croire que la rupture n'est pas consommée, de son obsession, de sa dépression.

Depuis Les liaisons dangereuses et Choderlos de Laclos, on sait que le roman épistolaire, surtout quand il parle d'amour, de passion et de trahison peut être une forme littéraire redoutablement efficace. Elle offre en effet au lecteur un large pan de liberté, celui d'imaginer par exemple la réaction du destinataire des courriers.
Il n'en va pas autrement dans ce nouvel opus signé Nicolas Rey.
Même si cette fois, nous n'avons droit qu'aux lettres de l'amoureux transi à celle qui vient de le quitter, la belle Joséphine Joyeaux, le registre n'en est pas moins très riche.
Si comme moi, vous êtes amateur de collections, je vous propose une petite liste non exhaustive de ces missives qui dessinent sur la carte du tendre un itinéraire des fluctuations du sentiment amoureux, qui va de l'incrédulité à la colère, du fol espoir au désespoir le plus sombre.
Commençons la tentative rationnelle de comprendre ce qui arrive à l'amoureux qui se retrouve désormais seul. Pour ne pas sombrer dans la dépression, l va voir un psy qui lui explique qu'il devra passer par cinq étapes, le déni, la colère, le marchandage, la dépression et l'acceptation. Facile à dire, surtout quand on applique la chose à son cas personnel. le déni passe encore, mais la colère se dirige non pas à l'encontre de l'être aimé, mais vers l'auteur qui «n'a pas fait le maximum» pour garder «sa» Joséphine. du coup, toutes étapes suivantes sont forcément biaisées. le marchandage et la dépression feront bien partie du lot au fil du livre, mais l'acceptation…
Quand on «aime jusqu'à l'infini, comment peut-on accepté que cette passion si intense ne soit pas partagée. D'autant qu'avec toute la mauvaise fois dont on peut être capable dans ces moments-là, on va accumuler toutes les preuves que cet amour ne saurait mourir.
Avec l'aide de Françoise Sagan, de Richard Brautigan, de Francis Scott Fitzgerald, de Romain Gary, de Marcel Proust, il va trouver dans les livres les échos de son mal-être et les raisons d'y croire encore. Ou plutôt d'imaginer ce qui aurait pu ou dû – de son point de vue, cela va de soi – se passer pour que cette rupture ne soit pas définitive.
Après Pierre-Louis Basse et Je t'ai oubliée en chemin, voici une nouvelle version, plus obsessionnelle et plus crue de la rupture amoureuse: «Joséphine. Mon amour. Mon délice ultime. Ma cyprine blanche au goût merveilleux qui parfois coulait en fin de journée de ta chatte pour finir entièrement dans ma bouche.»
Une fois de plus, le mâle doit rendre les armes. Mais fort heureusement pour nous, «tout le reste est littérature». Un bel hymne à l'absolu.


Lien : https://collectiondelivres.w..
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Toutes les conditions étaient réunies pour que j'éprouve de la compassion pour notre auteur/narrateur. J'ai toujours trouvé les échanges épistolaires très séduisants, mais je trouve que celui-ci manque un peu d'authenticité. En effet, on sent qu'elles sont écrites à notre attention plutôt qu'à celle de Joséphine. le chagrin et la douleur sont des thèmes universels et ces échanges sont touchants et font écho à ce que le lecteur a déjà éprouvé dans sa vie. Je déplore l'abus de détails sur le sexe de Joséphine, une petite dose ne peut pas faire de mal, mais à la fin cela devient redondant et un peu agaçant.
Je le recommande pour les coeurs brisés qui essayent de se remettre mais soyez prévenu qu'il s'agit d'un texte d'un auteur/narrateur égocentrique et autocentré !
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Joséphine a quitté Nicolas. Nicolas souffre. de cette histoire banale qui arrive à des centaines de couples, Nicolas Rey tire un court roman, dense.
Sous forme de lettres qui ne seront jamais envoyées à leur destinataire, ce roman revient sur leur histoire d'amour et dissèque la douleur du quitté.

Nicolas Rey joue sur la corde sensible de l'abandon avec beaucoup de dextérité, la maîtrise de la dépression et de la tristesse ne lui étant manifestement pas inconnue.

Ce roman est primitif, animal dans ce qu'il exprime du couple.
Toutefois, trop de détails crus ont fini par me gêner, pas tant par leur crudité que par leur répétition. Cela donne l'impression que si Nicolas est malheureux c'est plus d'avoir perdu une partenaire sexuelle qu'une femme brillante, ce qu'il nous laisse apercevoir en filigrane. Et je trouve cela un peu réducteur.

De l'avis de Joséphine sur cette rupture nous ne saurons rien, puisque les lettres ne lui parviennent pas et qu'elle n'y répond donc pas.
Toute la narration est donc centrée (auto-centrée) sur Nicolas et ce qu'il ressent, sur son incompréhension de ne plus être aimé par Joséphine, lui qu'il l'aime plus que tout.

Assez court, ce livre se lit d'une traite, comme il semble avoir été écrit, comme dans l'urgence d'exorciser la douleur. Comme une thérapie contre la souffrance. Ou comme le besoin de se plaindre et d'utiliser la fin d'un amour comme base littéraire ? Je ne pense pas qu'il laissera une trace durable dans mon esprit.
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Dans un premier temps, je tiens à remercier les éditions du Diable Vauvert pour ce nouveau partenariat.

Voilà maintenant plusieurs années que je lis, année après année, roman après roman, la vie chaotique du Nicolas Rey de ses romans. L'année dernière avec Dos au mur, tout laissait à penser que Nicolas, avait enfin découvert le bonheur dans les bras de Joséphine, mais c'était sans compter avec la rupture que connaît tout grand amour romanesque.

Lettres à Joséphine, à un côté romantique du XIXe siècle, où romantique adolescent, où l'amour ne peut être vérace que dans la souffrance de la séparation, Nicolas Rey reprend Marcel Proust et explique que « ce n'est pas l'amour qui fait souffrir : c'est la souffrance qui fait aimer. Quitte-moi, et alors seulement, je me dirai que tu étais tout pour moi. Quitte-moi et enfin je serai persuadé que tu es la plus belle âme que le monde ait bercée dans ses bras. La formule de Proust n'est pas si compliquée : pour t'aimer, il faut que tu me manques, pour que tu me manques, il faut que tu sois loin, et pour que tu sois loin, il faut que tu sois vraiment parti avec quelqu'un d'autre. Il n'y a pas qu'en perdant son amour qu'on peut transformer la banalité d'une aventure en souvenir vivant, abouti, et se mettre, enfin à aimer l'autre pour de bon. »

En lisant, Lettres à Joséphine, je me suis souvenu de ces années où ado, j'aimais me pourfendre dans la douleur amoureuse, un véritable romantique dans l'âme…

L'autre facette que j'ai adorée de ce roman est la capacité de l'auteur pour avoir un vocabulaire hyper cru et pourtant rester dans ce cadre romantique. Et lorsque je dis cru, c'est cru, bien loin des non-dits et de la poésie romanesque, ou comment appeler un chat, un chat.

Nicolas Rey fait partie de ces auteurs que j'aime lire et tente dans la mesure du possible de suivre son activité livresque.
Lien : http://www.bouquinovore.com/..
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C'est le titre de ce roman qui m'a attirée lors de la dernière opération Masse Critique. Je n'ai même pas forcément fait attention à l'auteur que je connaissais vaguement, mais dont je n'avais jamais rien lu. Une histoire de chagrin d'amour façon désintoxication et sous forme épistolaire ça me convenait.

Lettres à Joséphine nous donne en effet l'occasion de lire les lettres que Nicolas écrit à la fameuse Joséphine pour exprimer son désespoir suite à leur rupture. Ce qu'il y a de particulier dans ce roman épistolaire c'est que nous avons uniquement les écrits de Nicolas, et pour cause, il ne semble pas qu'il les envoie à son ancienne amoureuse.

Le thème du chagrin d'amour est malheureusement universel, on compatit donc immédiatement avec Nicolas, mais contrairement à lui je n'éprouvais aucun amour pour Joséphine. Je l'ai trouvée assez détestable dans ses façons de faire, même si on voyait qu'elle n'essayait pas forcément de le blesser.

Une chose m'a particulièrement gênée dans l'écriture de Nicolas Rey c'est toutes les scènes détaillées de sexe. Je veux bien qu'il parle du manque physique, de son attirance pour elle, mais là ça faisait vraiment trop. Chaque lettre commence par deux-trois lignes de description de l'anatomie de Joséphine et des chapitres entiers sont consacrés à ce qu'il fantasme de lui faire ou ce qu'il lui a déjà fait sexuellement. ça tourne vite en rond.

Le reste de l'histoire m'a plu, mais tous les détails autour de leurs ébats sexuels ou du corps de Joséphine nuisent vraiment à l'avancée du roman. J'avais presque hâte que ça se termine. Un roman à réserver à un public averti.
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Sa douleur de chagrin d'amour est là, il a bien trouvé les crocs.
Son existence de l'amour reste éphémère. On a le sentiment d'être balloté entre les dents d'un personnage qui ne regarde cette Joséphine qu'en pensée émue de femme-objet, et qui n'a pas pas d'autre consistance que ses lèvres intérieures et son diamant noir.
Rien de profond à jaillir si ce n'est les fantasmes d'un personnage sur un morceau de corps et ses multiples odeurs. On n'apprend pas Joséphine.
A la longue, cela devient lourd et ces redondances ont finit par me lasser.
C'est peut-être un parti-pris de l'auteur et de son personnage qui, à mes yeux, reste très centré sur lui et finit par en devenir terriblement agaçant.
Le sentiment le plus fort, c'est que c'est de la part de l'auteur une vengeance personnelle. Et si c'est le cas, je trouve cela minable.
Bref, je vais passer à d'autres lectures sur le sujet du chagrin d'amour.
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Il faut que je vous le dise tout de suite, je pense que je suis passée totalement à côté de cet ouvrage car je ne l'ai pas compris, je ne l'ai pas aimé, je me suis forcée à aller jusqu'au bout.



C'est l'auteur qui a pris la plume pour écrire des lettres à Joséphine, comme le titre du livre l'indique d'ailleurs afin de lui exprimer tout le désespoir qu'il peut ressentir depuis leur rupture. Il le vit extrêmement mal et il voudrait le lui faire savoir à travers ses lettres. Ce roman épistolaire nous donne le point de vue unique de Nicolas tout simplement car il ne les envoie pas à Joséphine. du coup, on se sent un peu perdu par tout ça...



Je ne suis pas un coeur de pierre non plus, j'ai compatis à la douleur de ce pauvre Nicolas que l'on a envie de prendre par la main pour qu'il aille mieux mais en a-t-il réellement envie ? Ne se plaît-il pas à se complaindre dans sa détresse émotionnelle ?



Une chose m'a un peu/beaucoup dérangé dans ce récit. Je trouve que l'auteur abuse des scènes de sexe. Je comprends qu'il veuille nous parler de son manque de sexe, de sa Joséphine qu'il aime et qui lui manque mais je me suis même demandée si il n'était pas tombé amoureux de son corps et non de son psychisme car il use de trop à nous décrire l'anatomie de Joséphine, ce qui m'a fortement dérangé. A force de nous en parler, ça devient lourd, indigeste.



Tout ça pour vous dire que l'histoire aurait pu être intéressante si l'auteur n'aurait pas usé, abusé des ébats sexuels qu'il avait avec Joséphine, si il n'aurait pas abusé de la description de l'anatomie de Joséphine. Bref, j'ai voulu abandonné ma lecture plus d'une fois mais je suis allée jusqu'au bout mais cela n'a pas été sans peine.


Lien : https://leslecturesdeladiabl..
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Depuis que Nicolas Rey en avait annoncé la sortie, j'attendais "Lettres à Joséphine" avec plus que de l'impatience. A peine reçu, j'arrêtais toute autre lecture en cours. Mais il fallait le déguster, en savourer chaque page, le moindre instant de sincérité. On l'avait quitté vivant mais en miettes dans son dernier roman "Dos au mur", à travers lequel il criait son amour pour Joséphine, celle à qui il a promis que oui, il l'aimerait toujours, même si elle avait quelqu'un d'autre.
Pour ne pas mourir de la vérité, Nicolas Rey écrit son amour, à la manière de Napoléon. Incapable de se souvenir qui il était avant de l'avoir rencontrée, il clame sa passion.
Sur les conseils de son médecin il va voir un psy qui lui explique qu'on peut comparer un chagrin d'amour à la mort d'un proche, et qu'il faut passer par 5 étapes : le déni, la colère, le marchandage, la dépression, et l'acception. Pas de déni pour Nicolas. de la colère, non pas contre Joséphine, mais envers lui-même.
Pourquoi n'existe t-il pas de sépulture pour les chagrins d'amour?
Désormais orphelin de femme, il a aimé pour la première fois à 40 ans pour pleurer la première fois 5 ans plus tard.
Que faire face à un gigantesque mur d'indifférence ? Juste écrire "Je t'aime ma Joséphine". Et s'en aller.

Audacieux, sincère, triste, déroutant, surprenant, touchant, vif, charnel et toujours tendre.
Avec une sensibilité unique comme lui, Nicolas Rey livre ce cri du coeur, ce roman épistolaire sorti tout droit de son âme.
Il aura réussi à se libérer de tous ses démons, des addictions chimiques, médicamenteuses, liquides, lui reste désormais à se débarrasser du pire d'entre eux, la plus dangereuse addiction, l'amour.


Lien : https://www.lireetsortir.com..
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Livre reçu de "Masse Critique" : Comme le titre l'indique, il s'agit d'une succession de lettres envoyées par l'auteur à son amour perdu. Et ce n'est pas du tout le genre de littérature que j'aime, aucun dialogue, l'histoire n'est vue que d'un seul point de vue, c'est plat. Il y a quelques passages assez crus (chose qui en soit ne me dérange pas) mais qui tombent à certains moments dans la vulgarité. Malgré cela, on ressent bien la détresse et le désespoir de l'auteur face à cet abandon. Livre à l'écriture simple et qui se lit facilement.
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