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Série des Racontars arctiques tome 10 sur 10

Susanne Juul (Traducteur)Bernard Saint-Bonnet (Traducteur)
EAN : 9782847201536
250 pages
Gaïa (31/10/2009)
3.96/5   67 notes
Résumé :
Comment des chasseurs du nord-est du Groenland, sains de corps et d'esprit, rompus à l'art de transformer l'ours blanc en carpette de lit et d'ingurgiter entre potes un infâme distillat maison, pourraient se réacclimater à la moiteur quasi tropicale du Danemark ? Comment échapper à cette fatale descente aux enfers décrétée par un bureaucrate blafard et cravaté de Copenhague ? Comment ? Nos héros arctiques ont l'imagination fertile, et plus d'un tour dans leur sac...
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Et voilà le dernier tome des racontars arctiques de Jørn Riel.

Afin d'y mettre un point final, je vais laisser la parole aux chasseurs du nord-est groenlandais que j'ai accompagnés pendant toutes ces semaines de lecture :

Bjørn (inspiré) : Voyez-vous, vous ne retrouverez pas de groupe aussi extraordinaire que le nôtre. de part le côté épique de nos conditions de vie, mais également de part notre tempérament si typique et impossible à rencontrer autre part qu'ici-même.

Lasselille (réfléchissant intensément) : Bjørn, "épique" c'est quand on met quelque chose dans la nourriture qui brûle la bouche et la gorge c'est ça ? Alors je comprends pas ce que tu veux dire parce qu'ici on a pas ça.
Ou alors tu parles de l'eau-de-vie ? ça c'est sûr qu'elle brûle bien tout, et même que celle fabriquée par Valfred elle permet aussi de nettoyer le sol. On a remarqué ça avec l'ours qui a défoncé la porte alors qu'on était partis tous les trois relever les pièges avec Museau, tu te souviens ? Il a senti l'odeur de la bouffe à l'intérieur et s'est dit qu'il allait nous rendre une petite visite. Au passage il a goûté à la gnôle de Valfred en en mettant partout, et ça lui a fait un drôle d'effet, on a même pas eu besoin de lui régler son compte c'était déjà fait. D'ailleurs je comprends pas ce qui s'est passé parce que nous ça nous fait jamais ça. C'était peut-être un bidon qui avait mal viré ?

Valfred (allongé) : Eh oui mon petit Lasselille, les ours polaires ont beau être de grosses bestioles, ils ne sont pas capables de profiter autant que nous des plaisirs de la vie et ils ne comprennent rien à la distillation d'alcool. Tiens d'ailleurs, tu peux me resservir un peu de cette délicieuse eau-de-vie de myrtilles ? J'ai la gorge sèche.
Tout ça me rappelle un gars que j'ai connu à Ringsted et qui voulait gagner de l'argent en fabriquant sa propre version de l'alcool de genièvre. Il n'avait pas tort, car c'est une boisson qui n'était pas encore tellement développée à l'époque.
Alors il a fait plusieurs essais avec son alambic, jusqu'à tomber sur la recette qui allait bien. Un peu râpeuse mais en même temps qui coulait toute seule. Puis il a vendu ça près des abattoirs, vous voyez, par le bouche à oreille. Il disait qu'il voulait "se constituer une clientèle fidèle", et donc qu'il valait mieux qu'il présente lui directement son produit plutôt que passer par l'épicier. C'était pas une mauvaise idée d'après moi, parce que franchement ce qu'on trouvait à l'épicerie c'était plutôt du sirop de gingembre pour enfants que vraiment de l'alcool, et rien ne vaut une bonne discussion avec un producteur local.
Malheureusement pour lui ça n'a pas aussi bien fonctionné qu'il le pensait, il y en a eu certains pour se plaindre d'avoir été empoisonnés ! Ils disaient que ça avait fait tomber leurs dents ou leurs cheveux, voire même qu'ils avaient failli cracher leurs tripes avec un tout petit fond de verre.
Résultat, le gars a fini par se recycler dans la vente de détergents en produisant toujours son alcool de genièvre. Il a juste changé le nom sur les bouteilles, en indiquant que ses détergents avaient une odeur de genièvre. Vous n'allez pas le croire, mais ça a nettement plus marché et il a fini par gagner assez d'argent pour aller s'installer ailleurs au sud.

Siverts : Et c'est quoi le rapport avec tout le reste ?

Valfred : Et bien que certaines personnes ne sont pas capables d'apprécier certaines saveurs bien trop subtiles pour elles. Et que ceux du sud sont incapables d'apprécier notre saveur à nous.
Petit Hansen, tu veux bien me resservir encore un peu ? Parler m'a donné soif.

Hansen (servant Valfred) : Affirmatif.

Pedersen (l'air accablé) : de toute façon, personne ne croira jamais le récit de nos exploits. Qui ira croire qu'un gars comme moi d'à peine 1m50 a pu descendre des ours polaires 2 fois plus gros que lui et faire de loups arctiques des chiens de traineau ?

Anton : J'ai pourtant essayé de reproduire au mieux tout ce qui a pu nous arriver en collant au plus à la réalité.

Herbert : Et moi j'ai même fait tout ce que j'ai pu pour qu'Anton soit vraiment à son aise pour écrire sur nous et je lui ai fait tout un tas de suggestions.

Bjørn : C'est ainsi, le petit peuple est incapable de saisir ce qui le dépasse. Mieux vaut le laisser croire que tout ceci n'est qu'une série de racontars imaginés durant l'hiver arctique par un homme qui cherchait à échapper au vertigo.
Pour paraphraser de manière personnelle le grand poète, je clôturerai notre épopée par ces quelques mots : "Tout est bien qui finit".

Lasselille : Mais Bjørn, ça veut rien dire comme phrase !

William-le-Noir : C'est pas comme si ça lui arrivait de dire des trucs censés.

Bjørn : Eh taisez-vous donc et laisse la solennité de cet instant emplir le lecteur ! C'est fini bordel !
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Une circulaire ministérielle intime à des chasseurs du Nord-Est du Groenland de regagner le Danemark. Chacun va faire preuve de beaucoup d'imagination pour s'accommoder au mieux aux contraintes de la réalité. C'est dans cette période de turbulence que sombre la Vesle Mari.

Cet ouvrage se présente comme le dixième et ultime opus des Racontars arctiques traduits du danois. J'ai commencé ma lecture des racontars par celui-là. Même si chacun peut se lire séparément, j'aurais apprécié de commencer par le premier afin de mieux comprendre l'intrigue générale qui fédère l'ensemble des histoires. En effet, la présentation de la circulaire s'effectue dans un tome précédent et ce dixième tome nous conte les adieux et le départ des chasseurs. Par ailleurs, de nombreuses références à des racontars antérieurs parsèment le présent opus. Des racontars qu'on peut lire isolément, mais il reste préférable de lire les premiers d'abord afin de se faire une meilleure idée de l'ensemble.

J'ai trouvé cet ultime opus très dépaysant (les paysages du Groenland sont superbement décrits, le lecteur voyage dans les fjords, l'inlandsis, sur les glaciers arctiques), rafraîchissant, plein d'humour, même si l'auteur sait ménager des moments dramatiques. Les cartes du début sont très éclairantes et permettent de suivre la progression des chasseurs au coeur du Groenland.

Si une intrigue générale fédère l'opus, chaque histoire possède sa propre unité. Chacune se focalise sur un ou deux personnages, des chasseurs qui vivent ensemble ou voyagent dans le pays. Ainsi, la première histoire, qui allie avec audace moments comiques et instants dramatiques nous présente un chasseur nommé Museau qui va payer cher sa pudibonderie. J'ai beaucoup apprécié cette histoire qui enchaîne les événements et les actions de manière rythmée jusqu'au final impitoyable… Globalement les personnages présentent un caractère bien affirmé : au-delà de leur naïveté et de leur tempérament bourru, ils restent extrêmement attachants. J'ai également été captivée par l'histoire de Valfred, un chasseur prêt à se marier, même avec une femme à la réputation douteuse, afin de ne pas abandonner un certain mode de vie.

Beaucoup de portraits attachants de chasseurs, une invitation au voyage, des ressorts comiques du plus bel effet, un enchaînement réussi de racontars dont Jorn Riel dit qu'ils sont « des histoires vraies qui pourraient passer pour des mensonges, à moins que ce ne soit l'inverse ».
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Ce dernier épisode de l'excellente série “Racontars arctiques” parle de la relocalisation des divers chasseurs dans le sud du Groenland suite à la fermeture des activités par la compagnie qui les employait. Ce changement majeur, redouté de tous, se fait finalement avec plus ou moins de bonheur selon les cas, mais l'adaptation est généralement moins pire que prévue, la débrouillardise et le caractère d'acier de ces hommes leur étant particulièrement utiles pour cette transition.

Les aventures de nos chasseurs sont toujours aussi suaves, souvent ironiques, tel Valfred, célibataire endurci et convaincu, qui fini par convoler en une noce mémorables. Certains se découvrent de nouvelles passions, d'autres poursuivent leurs anciennes sur de nouveaux territoires. Bien qu'il s'agisse d'une finale et qu'on regrettera la fréquentation de ces êtres exceptionnels et désorientants, il n'y a rien de vraiment triste dans cet opus outre la mort aussi accidentelle que loufoque de l'un et le suicide pleinement assumé d'un autre que l'on connaissait déjà depuis le tome précédent. Au fil de ces racontars il y a plein d'allusion aux aventures antérieures, ce qui ravive de beaux et parfois d'émouvants souvenirs. Dire que j'ai apprécie cette série est faux; je l'ai adoré !

En terminant je ne peux m'empêcher de citer l'auteur sur la définition d'un racontar: “Ce sont des histoires vraies qui pourraient passer pour des mensonges, à moins que ce ne soit l'inverse”.
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Jorn Riel a écrit la série de livres "Racontars Arctiques" qui sont des histoires inspirées des traditions et des légendes des peuples autochtones de l'Arctique.
Le dernier livre de la série, "Le Naufrage de la Vesse-Marie", est un exemple de l'humour et de la roublardise de l'auteur.

Les chasseurs du nord-est du Groenland doivent arrêter leurs stations de chasse et retourner au Danemark, ce qui les oblige à trouver une autre vie.
Les personnages sont attachants et mémorables, et le livre met en avant la solidarité entre les chasseurs et les grands espaces qu'ils ont du mal à quitter.

Avec sa plume pleine d'humour, Jorn Riel a su créer un univers captivant, des personnages attachants et honorer les traditions des peuples autochtones de l'Arctique.
"Le Naufrage de la Vesse-Marie" est un exemple parfait de cette série de livres qui offre un aperçu unique de la vie dans l'Arctique. En outre, ce dernier tome a une fin en apothéose, qui clôt de manière satisfaisante la série de livres.
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Deux livres de cet auteur que je déguste avec plaisir. On retrouve certains personnages de la maison des célibataires, et notamment le fameux mariage qui finalement va être à nouveau sur le devant de la scène sur la fin du livre. Ce dernier se découpe en petites histoires non pas comme des chapitres mais plus comme des suites d'événements. C'est dépaysant, marrant, loufoque parfois, une vrai parenthèse qui fait du bien loin de la rentrée littéraire, loin des clichés, une bulle d'air pur et de choses simples.

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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Le goût était singulier, mais s'adoucit un peu quand Doc, magnanime, saupoudra les portions de cannelle.

« J'en ai mangé des choses dans ma vie de marin, dit Mortensen, mais jamais rien qui s'approchait de ça. » Il mâcha longuement et assidûment un morceau de phoque. « Cette chose porte un nom ? »

« Soupe au lait et à la viande, répondit Doc. De la soupe épaissie avec des feuilles d'angélique hachées, de l'oseille et un peu de levure sèche, pour la vitamine B. »

Mortensen posa l'assiette sur le traîneau et rota discrètement. Il se laissa aller contre le montant du traîneau et porta sa pipe à la bouche, puis il plissa les yeux et regarda au loin. Doc rinça assiettes et casserole avec de la neige et rangea le nécessaire à tambouille dans une des sacoches latérales du vélo. Son regard glissa langoureusement sur les instruments de musique, solidement attachés au cadre, mais il résista à la tentation. Ce soir-là se devait d'être silencieux, dédié à la réflexion. Avec un léger soupir, il étala une peau de renne sur le sol et s'assit en tailleur près de Mortensen.

« Quand j'étais gosse, dit Mortensen doucement, j'étais fou de bonbons. J'avais jamais ma dose de ces cochonneries, je piquais des ronds dans le porte-monnaie de mon père ou dans la commode, pour satisfaire ce besoin. J'étais évidemment le gros de la classe, mais personne ne se moquait vraiment, vu que je pouvais tabasser même les plus grands. J'étais insatiable, Doc, j'avalais tout ce que je pouvais trouver de sucré. » Il tendit la main devant lui. « Mais ça, Doc, c'est une sucrerie pour l'âme. On s'en lasse jamais, on peut y goûter encore et encore. »

Doc regarda alors ce que Mortensen contemplait : cette longue sucrerie de neige bleu acier qui descendait le long de la montagne, les crevasses noires et leurs petits ponts de neige. En dessous, le magnifique paysage montagneux avec ses parois brunes tachetées de neige, et ses pieds enfoncés dans le fjord vert bronze, presque noir. Tout en bas, au loin, Doc apercevait le toit de la toute petite station de Cap Rumpel, et son antenne radio scalpée, qui ne semblait pas plus grande qu'une déjection de renard dressée et gelée.

« C'est si beau, murmura-t-il, qu'on pourrait presque en faire un petit poème. »
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A la saison que l’on appelle « juste avant l’automne », il y a des jours dans le sud du Groenland où on a l’impression que tout se fige. Comme si la nature retenait son souffle. Les fjords se font silencieux, l’eau est étale, immobile, comme une large route argentée. Les glaciers suspendent leur grondement, et la montagne se reflète dans les fjords, dédoublant ses fantastiques couleurs d’automne […]

A ce moment-là, le simple fait de bouger serait un sacrilège. Les êtres humains dans les hameaux s’assoient sur les flancs des montagnes donnant sur la mer ou, ici, sur la colline de la boutique. Ils décapsulent tranquillement une bière et la boivent en silence. Les moutons s’allongent sur les adrets brunis et fixent la mer de leurs yeux jaunes. Les chiens se couchent au milieu d’eux, tête en l’air, les oreilles dressées. C’est comme si tout le petit monde sud-groenlandais était en attente de quelque chose, ce que les anciens appelaient qarrtsiluni « en attendant que quelque chose se brise ».
Cette beauté, ce calme, devant forcément, tôt ou tard, éclater comme une bulle qui remonte des profondeurs aquatiques. Ce silence est différent, ce n’est pas le silence de l’œil du cyclone. C’est la vie même qui, un temps, retient son souffle pour nous donner l’occasion d’absorber toute la beauté dont notre Terre rayonne, l’accumuler de manière à nous donner la force de continuer à vivre.
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Le goût était singulier, mais s'adoucit un peu quand Doc, magnanime, saupoudra les portions de cannelle.



« J'en ai mangé des choses dans ma vie de marin, dit Mortensen, mais jamais rien qui s'approchait de ça. » Il mâcha longuement et assidûment un morceau de phoque. « Cette chose porte un nom ? »



« Soupe au lait et à la viande, répondit Doc. De la soupe épaissie avec des feuilles d'angélique hachées, de l'oseille et un peu de levure sèche, pour la vitamine B. »

Mortensen posa l'assiette sur le traîneau et rota discrètement. Il se laissa aller contre le montant du traîneau et porta sa pipe à la bouche, puis il plissa les yeux et regarda au loin. Doc rinça assiettes et casserole avec de la neige et rangea le nécessaire à tambouille dans une des sacoches latérales du vélo. Son regard glissa langoureusement sur les instruments de musique, solidement attachés au cadre, mais il résista à la tentation. Ce soir-là se devait d'être silencieux, dédié à la réflexion. Avec un léger soupir, il étala une peau de renne sur le sol et s'assit en tailleur près de Mortensen.



« Quand j'étais gosse, dit Mortensen doucement, j'étais fou de bonbons. J'avais jamais ma dose de ces cochonneries, je piquais des ronds dans le porte-monnaie de mon père ou dans la commode, pour satisfaire ce besoin. J'étais évidemment le gros de la classe, mais personne ne se moquait vraiment, vu que je pouvais tabasser même les plus grands. J'étais insatiable, Doc, j'avalais tout ce que je pouvais trouver de sucré. » Il tendit la main devant lui. « Mais ça, Doc, c'est une sucrerie pour l'âme. On s'en lasse jamais, on peut y goûter encore et encore. »



Doc regarda alors ce que Mortensen contemplait : cette longue sucrerie de neige bleu acier qui descendait le long de la montagne, les crevasses noires et leurs petits ponts de neige. En dessous, le magnifique paysage montagneux avec ses parois brunes tachetées de neige, et ses pieds enfoncés dans le fjord vert bronze, presque noir. Tout en bas, au loin, Doc apercevait le toit de la toute petite station de Cap Rumpel, et son antenne radio scalpée, qui ne semblait pas plus grande qu'une déjection de renard dressée et gelée.



« C'est si beau, murmura-t-il, qu'on pourrait presque en faire un petit poème. »
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Il y a certaines choses qui vont nous manquer.(…) Cette précieuse vie quotidienne en Arctique. L’air pur, le calme. C’est comme si en jouant à 1, 2, 3, soleil, on été restés figés dans une expression de béatitude, si tu vois ce que je veux dire." Doc comprenait. « Mais le vent a tourné maintenant," dit-il.
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Le Fjord des glaces se trouve dans l’inextricable entrelacs de fjords et de baies qui se frayent un chemin depuis la mer jusque profondément à l’intérieur du pays. Les montagnes vers le nord sont hautes et sombres, les plaines vers le sud ouvertes et alanguies au soleil et à la lumière, et dans l’est les collines ont la rondeur rêvée pour que le soleil puisse s’y ébattre une heure ou deux avant de s’éteindre pour la nuit.
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Videos de Jorn Riel (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jorn Riel
Jørn Riel est né au Danemark en 1931.
Parti avec lexpédition de Lauge Koch en 1950, il a vécu 16 ans au Groenland. Du fatras des glaces et des aurores boréales, il rapportera une bonne vingtaine douvrages, soit à peu près la moitié de son œuvre à ce jour. Le versant arctique des écrits de Jørn Riel (dédié pour une part à Paul-Emile Victor quil a côtoyé sur lîle dElla, pour lautre à Nugarssunguaq, la petite-fille groenlandaise de Jørn Riel) est constitué dabord par la série des racontars arctiques, suite de fictions brèves ayant toujours pour héros ou anti-héros magnifiques les derniers trappeurs du nord-est du Groenland, paumés hâbleurs, écrivain de pacotille, tireur myope, philosophe de comptoir devant un imbuvable tord-boyaux, bourrus bienveillants, tous amoureux de cet être cruellement absent de la banquise, la femme. Au-delà du rire, parce que les livres sont de nature à dérider les plus mélancoliques, cest bien toute une nouvelle vision du monde que nous offre Jørn Riel.
Il vit aujourdhui en Malaisie. Histoire de décongeler, se plaît-il à dire. Mais derrière la boutade se cache quelque chose de plus fondamental. «Jaime la nature, quand il y en a assez, les étendues de glace de larctique et la jungle tropicale.» Et cette nature, et les hommes qui la vivent encore, Jørn Riel va maintenant les retrouver, quelques mois chaque année, parmi les papous de lIrian Barat en Nouvelle Guinée. Qui vivent encore à lâge de pierre, et navaient jamais vu dhomme blanc avant lui
Transfo Maton
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