Mon intérêt pour ce livre m'est venu du fait que j'ai longtemps habité le quartier de Paris dont Angelo Rinaldi parle, surtout dans la première partie de son ouvrage et qui est un appendice de ces anciennes carrières qui constituent aujourd'hui les Buttes-Chaumont et qui a été coupé par la rue Manin. Avant d'être loti en 1934 il fut d'abord un lieu de fêtes foraines et surtout un stade, ce qui lui a valu d'être appelé le Stade Bergeyre.
Rinaldi parle d'un hôtel borgne dont je me souviens vaguement et qui se trouvait rue Georges Lardennois qui monte le long de cette butte et en est la seule route d'accès.
Les secondes collines dont parle l'auteur sont celles de la Corse et entre les deux il découvrira un livre qui évoque ses souvenirs du 19e arrondissement de Paris. Il s'y retrouvera lui-même. Veut-il parler de son propre livre ?
Un peu trop bavard pour mon goût, Rinaldi m'a parfois fait perdre le fil du récit par son écriture étirée dans laquelle chaque phrase semble ne pas en finir tant il a de détails à ajouter. L'écriture est riche, bien que parfois cachant une subreptice erreur, comme par exemple "l'abréviation d'une douleur" au lieu son "abrègement".
Le lecteur peut aimer ce genre littéraire dont on ne peut pas dire qu'il soit fait de concision. Au bout du compte j'ai trouvé un plaisir personnel dans ces mémoires mais je ne peux pas dire ce qu'un lecteur lambda pourrait apprécier. Essayez toujours, le charme de ces palabres vous touchera peut-être.
Commenter  J’apprécie         10
Interview radio du 15 novembre 2016.
Il a la réputation d’être cruel et sans pitié. Avec les fausses valeurs, assurément, ce qui devient une qualité rare. Et puis pour paraphraser Oscar Wilde, nous pourrions ajouter que la mauvaise réputation est un mythe inventé par les envieux pour expliquer le mystérieux attrait de certaines personnes. Ou pour en citer un autre qu’être la cible des sots constitue un plaisir de fin gourmet.
Angelo Rinaldi ressemble de plus en plus à un enfant tout heureux d’avoir fait une bonne farce ou, selon le mot de la Comtesse de Ségur, à “un bon petit diable”. Pour un Angelo, avouez que la chose est amusante. Mais quand je l’ai vu passer une tête à la librairie Tschann, vendredi soir, pour nous dire un petit bonjour à Felicity Lott et moi, pour notre dédicace, je me suis dit que lorsque la générosité se mêle au talent, il n’y a rien de plus beau.
Voici son programme :
4 morceaux classiques :
- Debussy, Images : Poissons d’or, par Philippe Cassard
- Schubert, Lied ”Le pâtre sur le rocher”, par Felicity Lott et l’ensemble Nash
- Verdi, Nabuco : “Va pensiero” par le choeur et l’orchestre de la scala de Milan, direction C. Abbado
- Schubert, “La Belle Meunière: Des Baches Wiegenlied” par Jonas Kaufmann et Helmut Deutsch
3 madeleines :
- Milva, “Caruso”
- Edith Piaf, “Je ne regrette rien”
- Nat King Cole,”Aquellos ojos verdes”
+ Lire la suite