Je découvre tardivement cet écrivain dont j'avais entendu parler adolescent (ça vous dit mon âge !). Ecriture très complexe, avec des phrases très longues pouvant atteindre 10-15 lignes; plusieurs idées et incises par phrases, et de plus, tout le récit (fausse et magnifique autobiographie) procède par parenthèses ouvertes sur le discours de façon successive, avec retour au discours initial plusieurs pages après... Bref ! une écriture pas forcément facile, mais le roman est absolument magnifiquement écrit ! Il m'a fallu qqs dizaines de pages pour rentrer dans le rythme, mais après j'ai adoré. Vraiment un GRAND écrivain.
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Livre un peu compliqué par le style de l'auteur qui nécessite une petite adaptation; ensuite, peu importe l'histoire car l'ensemble fleure bon le maquis corse, les parades amoureuses, la femme dans sa plénitude et, incontestablement, c'est un livre à lire, même si un peu vieillissant en 2018.
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Je tente ici de tenir la promesse que je me fis à moi-même quand j'avais un urinal entre les jambes, et guère d'autre distraction que de diriger précautionneusement entre les plis des draps, mes pets intimes vers la sortie. Il ne se pouvait pas que je meure sans avoir rien compris. Si j'obtiens un sursis - enfin, un sursis qui en vaille la peine - j'en profiterai pour donner un coup de sonde dans mon passé, me répétais-je chaque matin, quand le médecin entrait dans ma chambre pour s'éberluer que l'embolie pulmonaire qu'il redoutait m'eût accordé un nouveau répit.
N.B. les parenthèses sont rajoutées ici par ce lecteur pour la compréhension.
Si peu que ce soit, je l'ai connu (mon père), et pourtant il est aussi lourd à manier que le serait pour moi un être de fiction. Quand bien même (...) je ne le séparerais pas du souvenir (de sa mort) dont je n'ai plus honte, de l'immense joie qui m’envahit alors, je pense que j'essaierais en vain de le comprendre, de m'exprimer à sa place. Il m'en coûterait tellement que je me l'imposerais comme une pénitence si j'étais croyant, sûr de retrouver bientôt, au bout de la route,dans la vision qui suivrait ce déchirement de l'être auquel je succomberai un de ces quatre matins, et ma mère et ma file (toutes deux décédées) qui 'impatienteraient de me voir tisonner la braises quand le feu ne prend plus (son mariage) au lieu de les rejoindre dans un amour qui ne finit pas. Mais je ne suis pas croyant et il n'y a d'amour que sur cette terre.
Interview radio du 15 novembre 2016.
Il a la réputation d’être cruel et sans pitié. Avec les fausses valeurs, assurément, ce qui devient une qualité rare. Et puis pour paraphraser Oscar Wilde, nous pourrions ajouter que la mauvaise réputation est un mythe inventé par les envieux pour expliquer le mystérieux attrait de certaines personnes. Ou pour en citer un autre qu’être la cible des sots constitue un plaisir de fin gourmet.
Angelo Rinaldi ressemble de plus en plus à un enfant tout heureux d’avoir fait une bonne farce ou, selon le mot de la Comtesse de Ségur, à “un bon petit diable”. Pour un Angelo, avouez que la chose est amusante. Mais quand je l’ai vu passer une tête à la librairie Tschann, vendredi soir, pour nous dire un petit bonjour à Felicity Lott et moi, pour notre dédicace, je me suis dit que lorsque la générosité se mêle au talent, il n’y a rien de plus beau.
Voici son programme :
4 morceaux classiques :
- Debussy, Images : Poissons d’or, par Philippe Cassard
- Schubert, Lied ”Le pâtre sur le rocher”, par Felicity Lott et l’ensemble Nash
- Verdi, Nabuco : “Va pensiero” par le choeur et l’orchestre de la scala de Milan, direction C. Abbado
- Schubert, “La Belle Meunière: Des Baches Wiegenlied” par Jonas Kaufmann et Helmut Deutsch
3 madeleines :
- Milva, “Caruso”
- Edith Piaf, “Je ne regrette rien”
- Nat King Cole,”Aquellos ojos verdes”
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