Après "
2312", voilà un autre titre de K. S. Robinson qui m'a déçu.
Le thème : en 2047, la Lune a été colonisée par la Chine d'une part, et les Etats-Unis d'autre part, chacune des entités occupant une moitié de notre satellite, et livrant une guerre feutrée pour grignoter une part de l'autre, en particulier pour s'accaparer des ressources minières.
L'aspect « vie sur la Lune » est assez intéressant, l'auteur imagine des paysages ou des sites aménagés par les hommes avec beaucoup de pertinence, ne serait-ce que pour tenir compte de la faible pesanteur lunaire qui rend quelquefois problématiques les déplacements des terriens fraîchement débarqués !...
Il y a aussi quelques réflexions intéressantes sur le pourquoi de l'installation d'une colonie chinoise sur la Lune.
La Chine … oui, c'est peut-être elle le sujet de ce livre, qui relève plus de la politique-fiction que de la science-fiction. K. S. Robinson est visiblement passionné, voire même fasciné, par la civilisation chinoise, son histoire, son art de vivre… et sa langue, au point que tous les titres de chapitre sont en chinois.
Mais le problème, c'est l'intrigue… Un américain apparemment sans histoire,
Fred Fredericks, débarque sur la Lune pour livrer à un notable chinois un appareil de communication quantique hyper-sécurisé, mais se trouve brutalement pris dans un sombre complot, rencontre Chan Qi, la fille d'un haut dirigeant, et tous deux passent le reste des quelques 450 pages du roman à fuir, de la Lune vers la Terre, puis de nouveau vers la Lune, puis encore vers la Terre (peut-être ?). le complot reste obscur jusqu'au bout, j'avoue ne pas avoir compris grand'chose et m'être pas mal ennuyé.
Quant à la fin du livre, je crois n'avoir encore jamais vu une telle conclusion…
L'auteur est-il tombé en panne d'inspiration au point de n'avoir pas pu terminer son livre, et de laisser au lecteur quelques pages blanches pour finir le travail à sa guise ?
Il me reste encore dans ma PAL un autre volume de K. S. Robinson,
Aurora, j'espère que j'y retrouverai la magnifique inspiration de la trilogie de Mars.