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3,77

sur 466 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Depuis Rouge Brésil, Christophe Rufin est un auteur que je lis régulièrement et dont j'apprécie les romans, excepté sa série de polars.
Dans « Les flammes de pierre », titre magnifique et mystérieux, j'espérais retrouver le plaisir que j'avais éprouvé, adolescente, lorsque je dévorais les livres de Frison-Roche.
Oui, Rufin n'a pas son pareil pour décrire la montagne qui devient sublime à force de beauté. Il sait aussi nous entrainer dans de folles courses, nous faire ressentir l'adrénaline de la grimpe et l'apaisement que procure aussi la montagne dans sa solitude. Rufin aime la montagne et sait nous transmettre cette passion éprouvée par le grimpeur
« le rocher était enthousiasmant de pureté et de solidité. L'environnement de glaciers s'accordait comme un écrin de soie blanche à cette paroi élégante, taillée dans la matière cristalline et que Rémy offrait à Laure comme un bijou ».
Si la montagne est au coeur de ce roman, les héros en sont Rémy et Laure. Rémy, séduisant guide de montagne et bourreau des coeurs. Laure, une parisienne cadre dans la finance et amoureuse des sports de glisse et d'ascension. Entre ces deux-là, bien sûr, nait une romance sans violons mais avec le vent frais des cimes. Nous assistons à moults rebondissements plus ou moins crédibles dont je ne révèlerai rien. Après le cadre majestueux de la montagne, son air pur on découvre Paris et sa faune dans la grisaille citadine.
De l'histoire sentimentale entre le guide et la parisienne, je n'en retiens pas grand-chose. Par contre, on trouve au gré de sa lecture quelques morceaux d'anthologie sur des escalades célèbres et des sommets mythiques autour du Mont Blanc comme, les Drus, les aiguilles rouges, les aiguilles vertes, la chaîne des Ecclésiastiques, les pointes du Midi et d'autres qui évoquent les romans de Frison-Roche. C'est aussi l'occasion pour JC Rufin, d'évoquer en passant l'exploit de grands alpinistes comme Rebuffat.
Le lecteur, s'il n'est pas alpiniste, doit se familiariser avec la technique et le vocabulaire : crampons et baudriers, système d'assurage, chaussures d'approche et chaussons d'escalade, magnésie et tant d'autres. Bon, le néophyte s'y retrouve quand même et j'avoue avoir apprécié les passages sur l'histoire de l'alpinisme.
Une partie du roman se déroule au refuge de la Charpoua perché à 2841 mètres au pied des Drus. Cette cabane construite en 1904 n'a qu'une seule pièce et propose 12 couchages. Pas de douche mais un tuyau d'eau froide. Et son gardien…est une gardienne qui aura sans doute inspiré notre romancier. Sarah la gardienne capte l'eau et refuse les bouteilles en plastique, elle cuisine à partir de produits bios et locaux. Si vous êtes curieux, allez donc faire un saut sur le site du refuge de la Charpoua, pas besoin d'être alpiniste et ça vaut le détour.
Parfois, il n'y a qu'un pas entre fiction et réalité. Parfois, aussi, la réalité peut se révéler plus enthousiasmante que la fiction.



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J.C Rufin nous livre une belle comparaison entre l'alpinisme et la propre vie du personnage Rémy qui vit depuis des années dans la vallée de Chamonix.
Le grand challenge de sa vie c'est de prendre des risques et  de vivre des imprévus dans son métier mais c'est aussi le risque de l'alpinisme et c'est loin d'être le cas dans sa vie.
Il rencontre une jeune femme, Laure, au cours de ses nombreuses escapades en Haute montagne puisqu'il est guide, cela facilite grandement les choses.
Mais ces deux-là sont très indécis dans leurs vies personnelles et ne pas prendre de risques, se protéger des courants d'air de l'existence et des tentations de la nouveauté  ne leur facilite pas la tâche dans leur vie à chacun.
Mais, prendre le risque d'affronter la montagne est-ce prendre le risque d'affronter la vie?
C'est un peu ce que je pourrais résumer de cette lecture qui ne m'a pas transcendée, loin de là mais que j'ai trouvée un peu dans le style d'un roman de la collection Harlequin (qui ne me dérange pas mais que je choisis avec son étiquette si je ressens le besoin d'en lire un)
J'avoue que je m'attendais à quelque chose de plus subtil et plus lyrique mais après tout ce roman est un bon roman d'évasion.
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Tout commence par une sortie en montagne. le jeune guide et sa cliente nouent une relation amoureuse, sur fond de passion pour l'alpinisme. Pourtant, leur relation peine à décoller, trop de différences entre eux... Seule cette passion pour la montagne semble les unir vraiment, et les aléas de la vie vont les secouer...
J'ai aimé les passages un peu "aventure" du roman, les descriptions des sorties en montagne, des paysages... par contre, n'ayant pas lu la quatrième de couverture, je ne savais pas qu'il s'agissait d'un roman d'amour, et franchement ce n'est pas ma tasse de thé...
Avis mitigé donc, un roman trop fleur bleue à mon goût !
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Dans ce roman, Jean-Christophe Rufin a eu l'envie de renouer avec la littérature de montagne qui était très répandue à une époque et de proposer un roman de grand air avec en son centre l'alpinisme qui figure parmi ses nombreuses passions. La Montagne, sa beauté, sa férocité, les multiples dangers qu'elle cache mais surtout ce sentiment de liberté qu'elle offre, l'apaisement qu'elle propose, la Montagne fait ici partie d'un triangle amoureux. Rémi est guide de haute montagne à Chamonix, Laure est financière à Paris. Rémi propose un petit surplus à ses riches clientes d'âge mûr, mais lorsqu'il rencontre Laure, jeune comme lui, tout change. Entre eux, la montagne, qu'ils parcourent à toute saison, à ski, en raquette, à pied, sur les voies d'escalade. Mais entre deux visites, Laure rentre chez elle et ne donne plus signe de vie. Qui fera des sacrifices pour l'autre et mettra en jeu sa liberté ?

J'ai apprécié ce roman de manière très inégale. Certains passages m'ont transportée, d'autres m'ont ennuyée. On parle beaucoup des Alpes, côté français et suisse, beaucoup de lieux m'étaient familiers et en cela, c'était agréable. Mais j'ai eu du mal à vraiment me laisser entraîner par l'histoire, je suis restée à la lisière des sentiments. Pourtant j'ai aimé ces deux personnages qu'a priori tout oppose mais qui se retrouvent et s'apprivoisent au sein de la montagne. Malheureusement, la vie citadine va les voir dépérir. La Montagne, qui offre la liberté, le rythme au fil de la nature, où l'effort et la volonté sont tout ce qui compte; opposée à la ville, où le paraître et l'argent ont une si grande importance, où les relations restent parfois si superficielles, où le rythme de l'homme est dicté par le travail et non plus par les saisons.
Au final, ce roman est intéressant et si bien sélectionné pour le prix du LÀC sur le thème de la liberté mais a été une lecture en demi-teinte pour moi, c'est ainsi.

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Au début, ce roman semble être un ramassis de topoi sur la montagne et sur les guides ; et, surtout, ses personnages semblent être des clichés ambulants : la beauté blonde et froide, réservée sur ses sentiments mais moulée dans une polaire rose qui met en valeur ses seins - oui, il y a ce genre de phrase. le guide, brun, bouclé, bronzé, évidemment, avec une barbe de trois jours et des vêtements voyants, prêt à séduire pour un soir toutes les clientes qui font appel à lui. Oui, c'est lourd, peu subtil. J'ai cependant continué, car les descriptions des montagnes sont belles et poétiques, car je reconnais des sommets que j'ai au moins admirés voire grimpés. Il y a aussi ce très beau passage sur les beautés secrètes et mélancoliques de la montagne en automne, que j'ai voulu recopier car je suis complètement d'accord. C'est la saison la plus sauvage, mais peut-être la plus belle.
La partie sur Paris est elle aussi pleine de lieux communs déjà-vus. Rémy semble renoncer à tout, y compris à sa barbe, mais surtout à sa propre identité, par amour, tandis que Laure, pour montrer qu'elle est une femme d'affaires forte, porte un tailleur et ne sourit pas. Oui, c'est à nouveau peu subtil.
Cependant, je me suis progressivement laissé convaincre, notamment grâce à l'inversion des genres : c'est Rémy qui apparaît d'abord comme sentimental, prêt à tous les sacrifices par amour - des traits plutôt vus comme féminins, alors que Laure semble réservée, se confiant peu, préférant l'amour physique aux démonstrations de tendresse - des caractères traditionnellement plus masculins dans les romans d'amour.
C'est en avançant dans le roman que j'ai mieux compris ce que voulait faire F. Rufin, comme il l'expose dans le prologue : il ne voulait pas écrire un roman d'alpinisme qui soit un récit héroïque d'un grimpeur ouvrant des voies, d'un grand guide ; il ne voulait pas non plus faire l'hagiographie d'un martyr de la montagne mort de sa passion. Non, il voulait écrire une histoire d'amour à la montagne, où les sentiments soient aussi grands et forts que la beauté des massifs.
Ce n'est pas pour rien qu'il y a de nombreuses références, et même des parallèles dans l'intrigue, à la Grande crevasse ou à Retour à la montagne de Frison-Roche, et que tout se termine au pied des Drus.
J'ai bien fait de continuer malgré les premiers chapitres...
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Je suis plutôt une habituée des classiques de la littérature française et le fait de lire un roman contemporain est très nouveau pour moi. J'ai été attirée mais le cadre, planté en haute montagne, en Savoie mais j'ai été un peu déçue par ce que l'auteur y a mis comme histoire. Nous suivons les peines de coeurs et les doutes de Rémy et Laure, deux personnages finalement assez caricaturaux dont les réactions sont beaucoup trop prévisibles, trop proches de nous. Bien sûr la plume est splendide, digne de l'académie française. Mais le fond est vu et revu, pas de surprise, il ne se passe finalement pas grand chose dans ces grandes montagnes. La fin est cependant sublime, toute la scène dans le refuge est haletante et elle condense ce que je pensais lire tout au long du roman.
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Une histoire d'amour presque ordinaire dans un environnement extraordinaire puisqu'il s'agit de la haute-montagne. Loin du roman historique ou de l'énigmatique Aurel le consul, Jean-Christophe Rufin peint de main de maître l'univers qu'il connaît bien.

Guide, Rémy a choisi de grimper pour le plaisir, ce qui lui permet d'accompagner des touristes, souvent novices, qui peuvent même ajouter en quelques lignes une histoire d'amour à la carte postale. Mais avec Laure, Rémy perd de sa spontanéité et s'accroche au charme de la secrète parisienne.

Une histoire d'amour à rebondissements pressentis dès le début du roman, qui permet toutefois d'opposer des milieux sociaux différents capables d'occulter de vrais sentiments. Voilà pour la partie très (trop ?) romanesque. de ce « roman de montagne », je retiendrai davantage les ascensions de l'alpiniste, nécessairement humble face à la nature grandiose, les conditions de vie au sein de ces géants de l'univers, loin du consumérisme ambiant proposé par exemple à Paris où vit Laure, l'héroïne.

La légèreté de l'histoire ne remet pas en cause la narration fluide, la plume de « l'écrivain peintre ». Je trouve cependant que nous sommes assez loin de ses précédents romans, tels que Rouge Brésil, le collier rouge… d'une autre dimension selon moi.



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A travers la vie de Rémy et de Laure Jean-Christophe Rufin nous fait partager sa passion pour la montagne.
Ce roman vaut par cet amour de la montagne qui transparaît. Lorsque l'écrivain décrit les paysages alpestres, les couleurs de l'aube ou du crépuscule, les randonnées, le ski, les différentes voies d'escalade quelle maîtrise ! Quelle joie !
On ressent la beauté, le froid, la pluie, l'orage, l'effort, la peur parfois.
Aussi aurais-je préféré qu'il n'écrive qu'un « roman de montagne », car quelle déception et parfois même ennui pour cette « bluette » sans grand intérêt et surtout tellement prévisible. C'est pourquoi ma note est un peu sévère.
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Roman mélange d'histoire d'aventure et d'amour. Ce n'était pas une simple coïncidence si, pendant ma lecteur, j'ai trouvé la narration ressemblante à celle du romancier Sylvain Tesson : à la fin du livre, Rufin remercie justement le romancier Sylvain Tesson pour son aide. J'ai bien aimé l'histoire malgré le début dans lequel j'ai eu du mal à me plonger. Ce que j'ai préféré du livre : le passage philosophique dans lequel le personnage principal se remémore son enfance avec son père qui lui interdisait tout moment d'ennui. Suite à ce début de vie rythmé d'activités constantes et permanentes, sans pause, le jeune homme est devenu guide montagnard et se demande justement si son besoin d'évasion, de liberté, de contemplation ne provient pas de raz le bol de cette vie trop à 100 à l'heure. L'histoire d'amour qui se déroule au cours du roman est également attachante et émouvante. Je recommande.
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Ce roman d'amour se passe surtout dans les montagnes. Rémi est guide de montagne. Laure arrive avec des amis, ils font de l'escalade. Elle vient de Paris mais Rémi lui trouve un charme un peu énigmatique. Ils se lient et cet amour dure un certain temps. Mais un jour Rémi se fait jeter par Laure. Fin d'un amour.
Laure liera des liens avec Mathieu qui lui aussi aime la montagne, l'escalade. Il n'est pas professionnel et plutôt sûr de lui.
Je n'avais pas été attirée par ce roman et je rame, je n'avance pas. Trop de noms de lieux, de pics à escalader que je ne connais bien sûr pas.
Les histoires d'amour de Laure qui n'éprouve pas ces sentiments pour le nouvel élu, qu'elle garde à ses côtés, juste pour combler un vide.
La dernière partie m'accroche d'avantage, me semble moins artificielle, plus vraie, plus crédible.
Trop de longueurs dans ce roman qui, pour moi, n'avance pas, tourne en rond.
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