AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Béatrice Vierne (Traducteur)
EAN : 978B08C7Y5JJN
114 pages
Editions Arthaud (26/08/2020)
3.85/5   13 notes
Résumé :
« Au fil de mes voyages, j’ai toujours rempli des cahiers. Or, à présent que ma liberté de mouvement a pris fin – peste oblige –, des pensées nouvelles jaillissent à flots. Les pensées sans bouger. Si nombreuses, que je suis obligé de les fixer sur un cahier. En mettant les haricots à tremper, je pense. En regardant par la fenêtre, je prends des notes. En faisant une pâte à pain, farine et levure, j’écris. Je crois bien que c’est un effet du silence. Sortis du tonne... >Voir plus
Que lire après On dirait que l'aube n'arrivera jamaisVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
En temps normal,c'est un luxe d'avoir la nostalgie d'une quarantaine. Alors il nous arrive de la regretter. le mur est resté dans les têtes et s'est transformé en xénophobie. c'est le 7eme livre de Rumiz que je lis. confinement à saint Giorgio Maggiore de Venise. Encore Venise. Acqua Alta de novembre 2019. Je me sens en décalage par rapport aux dates qu'il donne. Que d'italiens entre Rumiz et Cognetti. le confinement empêche une échappée littéraire. J'appartiens à une catégorie à risque.
Ceux qui préparent la voie aux fascismes. Ce livre a été traduit par Béatrice Vierne. Les pandémies sont la norme et que les stratégies datent de l'antiquité. Chère antiquité. Nous avons oublié le prévisible. Ce carnet de non-voyage me plait . Tou loulous de service et les gakis et encore la bora. le Carogna virus me poursuit. Je ne sais pas le dire en Holderlin a écrit la ou croit le danger croit aussi ce qui sauve. Essenine . Salvini, je connais ce nom mais je ne vois pas qui il est. je pense à Conte et à la danse macabre. La Divine comédie de Dante me transperce. Nous commençons à puer comme nos brebis. J'aime Boris Pahors.. Rumiz exagère toujours un peu.
Commenter  J’apprécie          450
C'est le premier livre que je lis sur le confinement. C'est d'ailleurs pour cela que ce « Carnet de non-voyage », composé de chroniques quotidiennes parues dans la « Repubblica » pendant le confinement, a attiré mon attention. Je connaissais déjà Paolo Rumiz par quelques uns de ses livres de voyage. Et je voulais savoir ce qu'un écrivain voyageur comme lui pouvais bien faire de ce temps d'enfermement. Comme me disait un ami voyageur, « on est des oiseaux migrateurs à qui on a coupé les ailes. » En plus il est de Trieste, peut-être la ville italienne que je préfère. Mais je dois avouer ma déception face aux très nombreuses répétitions et redondances dans les propos. Tous les sujets de prédilection de l'auteur y passe : la société de consommation, l'inconséquence des dirigeants italiens, les manquements de l'Union Européenne, l'écologie… et de nombreux lieux communs sur la pandémie et la claustration forcée, que l'on a aussi vécue en France et ailleurs. Mais, pouvait-il en être autrement ? Rumiz s'occupe comme il peut. Il reste en contact internet avec ses nombreux amis à travers le monde, avec ses enfants et petits enfants, fait la cuisine, prie, sort sur le toit de l'immeuble pour regarder la mer et écouter le vent, raconte ses rêves, relate ce qu'il a fait avant et ce qu'il fera après le confinement, ce qu'il souhaiterait pour le bien de tous, et termine en souhaitant une prise de conscience pour un monde meilleur. Bon ! Rien de très original ! Peut-être que ça passe plus facilement si ces chroniques sont lues quotidiennement et séparément, ce pour quoi elles ont été écrites. Car les dernières pages ont eu vraiment beaucoup de mal à passer, malgré bien souvent la justesse des propos et toutes les bonnes intentions de l'auteur pour réveiller les consciences. A noter également, une traduction parfois approximative.
Commenter  J’apprécie          360
« On dirait que l'aube n'arrivera jamais » Paolo Rumiz (Arthaud 200p)
Voici une série de chroniques quotidiennes de deux à quatre pages chacune, publiées dans un grand journal italien, un carnet de confinement à chaud, ou plutôt, comme le dit Rumiz, un cahier de non-voyage depuis la ville de Trieste où l'auteur est cloîtré pour cause de Covid. On retrouve ici le ton pamphlétaire du journaliste, ses saines colères contre la stupidité, contre les replis sur soi et les peurs de l'autre, ses emportements si bienvenus contre l'incurie des gouvernements, italien d'abord, mais aussi européens ou d'ailleurs, son dégoût des nationalismes rétrogrades. Toutes choses déjà bien explicites dans « La légende des montagnes qui naviguent » sorti en 2017, mais illustrées ici sous l'angle des conséquences de la pandémie. Alors oui, c'est dans l'ensemble une lecture qui fait du bien, c'est par exemple intéressant de lire quelques éclats sur la situation en France vue depuis l'autre côté des Alpes. Et il y a également dans ces pages de beaux moments de générosité, Rumiz sait cultiver ses amitiés, et nous en faire part. Il nous offre de belles bouffées d'oxygène, ses espoirs dans la jeunesse qui doit se (nous) réinventer un avenir sont touchants.
C'est donc sans doute un livre utile et intéressant, mais la limite de cet exercice, d'une telle écriture dans l'urgence quotidienne, ce sont les répétitions, les ressassements qui donnent au bout d'un moment une impression de rabâchage, qui entachent la posture de « vieux sage » dans laquelle on sent que Rumiz aimerait bien se trouver.
L'autre réserve dépasse ce seul livre et l'auteur lui-même. Elle concerne la multiplicité des chroniques en tous genres, des journaux de confinement publiés partout, cette accumulation qui fait un peu déversoir de colères certes si souvent fondées contre les gestions de la pandémie, les mensonges et les incuries, et toutes les injustices les plus criantes que la situation met encore plus en évidence. « Nous avons le devoir de nous montrer pessimistes, d'imaginer le pire des scénarios, afin de mieux préparer nos défenses » écrit-il. Sa dernière chronique est datée du 1er mai… Et maintenant ? Je n'apprécie guère Houellebecq (je ne parle pas de l'écrivain, que je n'ai pas lu, mais - et ceci explique peut-être cela - de l'homme public tel qu'il se vend), mais lorsqu'on lui a posé la question obligée de la période : « Comment voyez-vous le monde d'après ? » il a répondu, « Comme le monde d'avant, mais en pire… » Je crains tellement que la suite lui donne raison, malgré tous les cris de colère qu'on peut lire un peu partout.
Commenter  J’apprécie          51

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
En temps normal, C'est un luxe de détraqués ou de riches désceuvrés que d'avoir la nostalgie d'une quarantaine. Mais notre temps n'est pas un temps normal. Alors, il nous arrive de la regretter, notre quarantaine. Certes, lorsqu'on a rouvert nos cages, j'étais tout ému devant la joie des rassemblements et des familles reprenant possession des espaces interdits. Mais quelque chose clochait. C'était comme après la chute du rideau de fer. Une fête à tout casser et puis quoi ? Et puis, rien. Le Mur est resté dans les têtes et s'est transformé en xénophobie. En sera-t-il de même cette fois-ci ? J'en voyais des gens obligés d'accepter par pure lassitude la même vie de fou qu'avant, juste histoire de tenir le coup. Je sentais la pression de forces puissantes, hostiles à tout projet de changement, quel qu'il füt. Et un magma de rancœurs, d'intolérance et de pauvreté prêt à exploser. Et alors, je repensais à l'espérance contenue dans ces limpides cieux d'avril, sous lesquels l'homme avait accordé à la nature une trêve. Cheminées éteintes, autoroutes vides, paquebots à quai, avions à terre, et des chansons plein les balcons, et la liberté de rêver d'un lendemain différent. Que de jeunesse, que de belle énergie révolutionnaire dans cette vision.
Commenter  J’apprécie          50
Il m'arrive de penser que la démocratie est au-dessus des forces de l'humanité.
Commenter  J’apprécie          143
La beauté (et la poésie) est le plus efficace des antivirus. Et c'est en outre un parfait anxiolytique. Au lieu d'avaler un Valium, essayez donc de lire à haute voix des tercets de la "Divine Comédie". Si j'étais médecin, je les prescrirais par ordonnance. Surtout par les temps qui courent.
Commenter  J’apprécie          30
Étreindre,flairer,toucher,faire des cabrioles,ôter ses chaussures dans un pré,attendre un orage de printemps.
Commenter  J’apprécie          20

Videos de Paolo Rumiz (17) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Paolo Rumiz
Rencontre animée par Jean-Claude Perrier
Festival Italissimo
Auteur d'une douzaine de livres traduits dans le monde entier, éditorialiste à La Repubblica, Paolo Rumiz est avant tout un écrivain voyageur. Reporter de guerre, investigateur de zones frontalières et de lieux oubliés, il a parcouru des itinéraires merveilleux, inconnus du tourisme de masse. Dans son dernier ouvrage, le Fil sans fin, il poursuit son errance en suivant les disciples de Benoît de Nursie, le saint patron de l'Europe : de l'Atlantique aux rives du Danube, un voyage spirituel à travers l'Europe des monastères, à la redécouverte de nos valeurs fondatrices.
Plus d'informations sur le festival
À lire – Paolo Rumiz, le fil sans fin, voyage jusqu'aux racines de l'Europe, trad. par Béatrice Vierne, Arthaud, 2022.
+ Lire la suite
autres livres classés : pandémiesVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (29) Voir plus



Quiz Voir plus

Grandes oeuvres littéraires italiennes

Ce roman de Dino Buzzati traite de façon suggestive et poignante de la fuite vaine du temps, de l'attente et de l'échec, sur fond d'un vieux fort militaire isolé à la frontière du « Royaume » et de « l'État du Nord ».

Si c'est un homme
Le mépris
Le désert des Tartares
Six personnages en quête d'auteur
La peau
Le prince
Gomorra
La divine comédie
Décaméron
Le Nom de la rose

10 questions
831 lecteurs ont répondu
Thèmes : italie , littérature italienneCréer un quiz sur ce livre

{* *}