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À la lecture de Dans un mois dans un an, j'ai ressenti les même chose qu'avec le roman lu précédemment de Françoise Sagan, Un certain sourire. J'y ai retrouvé le style léger, fluide et agréable de l'auteur. C'est déjà un bon point.

Dans un mois dans un an, c'est une histoire de moeurs, de couples qui se côtoient, qui s'accommodent de leurs désirs fuyant, sommes toute, rien de très original. Ce qui est notable cependant, c'est peut-être les personnages féminins qui apportent une dimension, une épaisseur, un intérêt et c'est au regard de l'époque que ce roman (et d'autres Françoise Sagan, je suppose) révèle toute sa force.

Vous remarquerez que je prends des pincettes car n'étant pas de cette génération, de cette époque, il m'est difficile d'être affirmatif sur les différences entre les femmes du roman et celles de l'époque, d'autant que l'histoire de Dans un mois dans un an met en scène des personnages parisiens, bourgeois, nantis et baignant dans la culture. Un microcosme en soi! Et pourtant, « ordinaire » est le mot qui me vient en tête. Histoires de relations ordinaires!
La suite sur le blog…
Lien : http://livrepoche.fr/dans-un..
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minauderies bourgeoises ennuyeuses du côté de St Germain des Près.
Histoires futiles, style nonchalant.
Vite lu et aussi vite oublié.....
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» L'impasse, il le savait après dix jours de voiture, ce n'était ni sa passion pour Josée, ni son échec en littérature, ni sa désaffection de Nicole. Mais quelque chose qui manquait à cette passion, à cette impuissance, à cette désaffection.Quelque chose qui aurait dû combler ce vide matinal, cet agacement de lui-meme. Il posait les armes, il se livrait à la bête. Pendant trois semaines, il aurait à se supporter, seul. »
Lien : https://lecturesindelebiles...
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Peu de critiques, me semble-t-il sur les romans de Françoise Sagan, ces derniers temps sur Babelio.
Cette écrivaine disparue il y a presque douze ans, serait-elle complétement « has been » ?
« Dans un mois dans un an » , titre éponyme inspiré par une réplique de Bérénice adressée à Titus est son troisième roman.
Je l'ai trouvé plutôt inconsistant comme les neuf personnages qui jouent sans trop de pugnacité au jeu de "qui aime perd " , un roman qui a des relents de « déjà lu », une vague impression d'avoir déjà croisé rapidement certaines têtes , celles rencontrées il y a longtemps dans "Les Mandarins" de Beauvoir" ? peut être simplement l'air germanopratin un peu pesant certains jours ? Lecture menée jusqu'à son terme parce que le livre n'est pas très épais , rien à rajouter, rien à en tirer. Dommage !
Mais je continuerai à lire et relire et à apprécier d'autres "Sagan"

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Les personnages s'ennuient, et nous avec eux. Ils vivent dans le Paris intellectuel des années 60, mais leurs amourettes ne sont pas plus palpitantes que leurs écrits, et l'on se dit que dans un mois, dans un an, on aura oublié ce roman.
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Une musique omniprésente, traversant les temps et les lieux, les sociétés.
Une, deux, trois…

Valsons au gré des amours, des amitiés, des pensées de quelques personnages dont les vies s'entrecroisent le temps d'un bal de sentiments.
Doux à lire, une pause voluptueuse entre deux autres livres.

La gentillesse de Françoise Sagan, l'attention qu'elle porte aux autres exsudent dans les mots qu'elle emploie, dans les phrases qu'elle semble susurrer.

Futile pour son histoire inexistante, pour le désintérêt de l'activité professionnelle des personnages ou de leur ancrage dans la société… mais quelle acuité dans la perception des états d'âme…

Et c'est peut-être l'universalité de ces sentiments qui donne une telle profondeur à un si léger roman, à déguster à tout moment, maintenant, ou dans un mois, ou d'un an.





Ambiance légère sans être totalement superficielle, ce qu'il me fallait pour la critique :

« […]
Il se dégage
De ces cartons d'emballage
Des gens lavés, hors d'usage
Et tristes et sans aucun avantage
On nous inflige
Des désirs qui nous affligent
On nous prend faut pas déconner dès qu'on est né
Pour des cons alors qu'on est
Des

Foules sentimentales
Avec soif d'idéal
Attirées par les étoiles, les voiles
Que des choses pas commerciales
Foule sentimentale
Il faut voir comme on nous parle
Comme on nous parle
[…] »

Extrait de « foule sentimentale », Alain Souchon :
https://www.youtube.com/watch?v=V_SNDGwwGFM
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Le temps de quelques semaines, quelques mois, Françoise Sagannous entraîne dans les vies de Bernard, Josée, Nicole, Fanny, Alain, Edouard et Jacques, et au coeur de leurs aventures amoureuses. Il s'agit d'ailleurs d'une sorte de quiproquo romantique qui n'a rien à envié aux feuilletons télévisés actuels : Bernard est marié avec Nicole mais aime Josée. Josée « passe le temps » avec Jacques. Alain est marié avec Fanny, et a pour point commun avec son neveu Edouard une passion dévorante pour Béatrice, une comédienne. Celle dernière jettera finalement son dévolu sur Edouard avant de s'en lasser et de s'amouracher de Jolyau. Vous suivez ?

La première chose qui m'a marquée dans ce livre est sa construction. En le lisant, j'ai eu l'impression d'être catapultée, sans raison et sans but précis, au milieu d'un espace spatio-temporel choisi au hasard : l'action commence in medias res puisque nous sommes propulsés dès la première page aux côtés de Bernard, qui ne peut pas résister à l'envie d'appeler Josée à quatre heures du matin. le roman se termine de la même manière, au milieu d'une conversation et d'une soirée donnée par les Maligrasse. Entre les deux, la trame classique de la narration n'est pas du tout respectée : pas de schéma type « situation initiale, élément perturbateur, péripéties, résolution du conflit, situation finale ». Les événements s'enchaînent et se succèdent sans qu'aucun fil rouge ne semble leur donner du sens ou une direction. 

C'est à ce moment là qu'il faut se souvenir que c'est de l'amour que nous parle Françoise Sagandans ce roman. En effet, elle explore la façon donc le sentiment amoureux peut naître, s'exprimer, évoluer puis mourir afin d'essayer de le comprendre et de l'expliquer.

L'écriture apparemment décousue qu'elle utilise n'est donc pas choisie au hasard. Je pense qu'on peut d'ailleurs l'interpréter de deux manières. 

La première manière de comprendre comment cette écriture décousue et le thème de l'amour se mêlent est de penser que Saganécrit afin de comprendre l'amour. Comme un sociologue observerait des comportements, Saganobserve ses personnages et retranscrit en tant que romancière leurs gestes, leurs attitudes, leurs paroles et leurs sentiments afin d'essayer d'en tirer un sens. le roman n'est donc pas construit de manière rigoureuse puisque Saganne sait pas, avant de l'écrire, dans quelle direction elle va. Elle espèrerait ainsi que l'écriture de ce roman l'éclaire sur l'amour. L'écriture sans trame narrative et sans finalité symbolise ainsi une véritable quête de sens par rapport au sentiment amoureux. Avec elle, on est tentés de se demander à quoi ça rime, pourquoi l'amour, pourquoi eux, pourquoi à ce moment-là, pourquoi comme ça, etc.

L'écriture peut donc apparaître comme un moyen de comprendre l'amour. Dans cette vision des choses, l'écriture ne serait donc pas uniquement un moyen de retranscrire ses pensées, mais surtout de les comprendre.

La seconde de manière de voir la façon dont ces deux éléments s'entremêlent est de penser que Sagannous livre, grâce à l'écriture, sa propre vision de l'amour. Selon cette vision des choses, Sagana déjà sa propre idée et sa propre conception de l'amour, elle n'attend pas que le processus d'écriture l'aide à comprendre ce sentiment.

L'écriture vient alors l'aider à expliquer sa propre vision de l'amour. En écrivant de manière décousue, Françoise Saganpourrait ainsi vouloir nous expliquer que l'amour n'est pas logique : il ne s'explique pas, ne se prévoit pas et ne se construit pas de manière réfléchie. Elle nous proposerait ainsi une vision de l'amour comme un sentiment complètement opposé à la raison et à la logique, imprévisible et finalement presque incompréhensible. La relation entre Josée et Jacques en est, je pense, un parfait exemple : « Puis il était venu vers elle et, pendant qu'il faisait les trois pas qui les séparaient, elle avait su qu'elle l'aimait. » Qu'est-ce qui dans ces trois pas a convaincu Josée des sentiments qu'elle éprouvait pour Jacques ? Cette prise de conscience est inexplicable, et c'est ce que veut nous faire comprendre Sagan.

L'auteure de ce roman a donc un point de vue assez paradoxal : d'un côté, elle n'arrive pas à comprendre ce qu'est l'amour et utilise le processus d'écriture pour le comprendre, et de l'autre elle utilise l'écriture pour nous montrer que l'amour est justement incompréhensible.

Les personnages de ce roman sont quant à eux hauts en couleurs et en sentiments. Les caractères ne sont pas ultra développés dans la mesure où Saganne nous livre pas une multitude de détails à leur propos. On a plutôt l'impression de les attraper à un moment de leur vie, de les suivre pour quelques temps puis de les abandonner. Ce sont comme des fragments de vie que nous livre Sagan, à propos de personnages choisis au hasard.
Lien : http://ulostcontrol.blogspot..
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Ce n'est certes pas le meilleur roman de Françoise Sagan, mais comme d'ordinaire il se lit très aisément. Deux heures de lecture et tout est fini.
La vie, dans un milieu bourgeois, s'écoule au fil des jours et c'est une ronde de sentiments. On aime, on délaisse, on apprécie d'être admirée, on ignore ce que l'on vient d'aimer.
L'art de l'écriture de l'auteur est de nous permettre de partager la vie des personnages dans un style tellement aisé et clair que rien ne paraît vieillot si ce n'est le mode de vie de l'époque .
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Mon premier livre de Françoise Sagan. Écriture remarquable, bien qu'on sente encore des gaucheries, une belle jeunesse en fait tout le charme, avec ses assertions définitives. de grands élans d'absolu traverse les personnages, dont ils ne savent que faire. Ils s'encombrent d'eux même, se tournent autour. Quelque chose de Racinien (Béatrice citant Bérénice, et Phèdre).
Déjà des scènes théâtrales (elle y viendra rapidement). Il y a ce désoeuvrement blasé et citadin qui m'étonne: nous sommes en 1957, l'époque ne me semblait pas si désabusée. Les personnages sont pleins d'eux-mêmes, ou vide d'eux-mêmes, la vie c'est l'amour l'ennui, c'est beaucoup de solitudes, de gâchis. Et l'élégance, beaucoup d'élégance, cruelle parfois. Et enfin la recherche d'une liberté souveraine, la grâce. Tout le reste est sombre et médiocre.
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Mon premier Françoise Sagan. J'aurai préféré commencer par "Bonjour tristesse" mais l'on se ravit d'un cadeau.
Mon opinion est partagée. Beaucoup de mal à suivre la toile d'araignées que sont tous ces personnages qui apparaissent au fil des pages. Qui est qui déjà, me demandais-je sans cesse. Quelles relations entre ces êtres déjà ?

Au final, je retrouve un roman sans réel fil conducteur, mais qui reste plaisant à lire dans son écriture.

Etrangement, ce flot de personnages et de situations souvent absurdes, me rappelle Boris Vian.
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