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3,69

sur 513 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un peu perdu dans l'écriture je dois avouer que j'ai eu du mal à me concentrer pour le lire.
On ressent toutefois déjà la poésie qui émane de la plume de Saint-Ex et on l'apprécie cette plume toute particulière qui est aussi déjà présente dans ce premier ouvrage.
J'avoue que j'attendais un peu plus d'aventure en vol et c'est ce qui m'a déçu. En effet, une grande partie du roman est consacrée à la description d'une aventure, amoureuse celle-ci, fugace avec une femme mariée.
On perçoit toutefois que courrier sud permet de couver les ouvrages qui suivront.

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Premier roman de l'auteur, j'ai moins apprécié que ceux déjà lus, mais on devine avec ce premier opus, les ombres des autres romans où il réunit deux de ses passions : l'écriture et l'aviation. Des belles envolées malgré tout dans le désert, le métier d'aviateur pas toujours facile et dangereux est mis en avant. Il est question d'une femme et des amours contrariés, récit qui correspond avec sa vie personnelle. Un premier roman autobiographique, qui dessine les prémices du petit prince et tous les romans qui suivront.
Le tout toujours avec beaucoup de poésie et c'est ce côté que j'apprécie chez St Exupéry et son humanisme.

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Je crois que le Petit Prince est un roman d'amour. C'est une conviction que je ne saurais argumenter logiquement, une interprétation de l'oeuvre qui est plus liée à un pur ressenti personnel qu'à une réflexion sur l'oeuvre.
Cette idée se trouve confortée par la lecture de "Courrier Sud", qui est un roman d'amour où la thématique de la relation amoureuse est directement abordée-et cette idée me semble de plus en plus une idée importante chez Saint-Exupéry, mais tellement étrange, tellement impalpable, tellement indescriptible à ses yeux, qu'il ose rarement parler de cette idée de façon directe.
Il est donc, m'est avis, à cet égard, particulièrement intéressant de lire Courrier Sud pour mieux comprendre l'univers d'Antoine de Saint-Exupéry.
Ce que j'ai également beaucoup apprécié dans "Courrier Sud", c'est retrouver le style de "Terre des hommes", que j'ai découvert l'année dernière. Quelle maturité dans le style, pour un premier roman !
L'histoire est également intéressante, bien qu'un peu confuse. Ce n'est pas un conte philosophique à la façon du "Petit Prince" ou de "Terre des hommes", mais, néanmoins, mais une réflexion est à l'oeuvre.
Un bon premier roman.
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Quel bonheur de retrouver Saint-Exupéry, ce poète …

Alors oui certes, ce « Courrier Sud » présente les travers des premiers romans : on se perd parfois un peu dans l'histoire, l'écriture est dense et nerveuse, comme si l'écrivain avait peur d'oublier quelque chose. Et puis certains détails peuvent paraître rébarbatifs. Enfin, rébarbatif, je m'avance peut-être. Je pense au lecteur qui, comme moi, est insensible à la luisance des tôles, à l'odeur âcre du cambouis de moteur, à la danse des soupapes et autres culbuteurs, au gable d'une carlingue d'avion ...

Dans le rôle principal : Jacques Bernis, ce pilote qui fuit le temps et nos vies ordinaires, ce désenchanté de la vie où « tout est métier », cet athée qui sacrifie toute sa vie à sa mission, à la Compagnie des courriers qui « prêchait : courrier précieux, courrier plus précieux que la vie », cet évadé « des coutumes, des conventions, des lois, tout ce dont il ne sent pas la nécessité ».

Jacques Bernis, cet homme libre, mais si seul, si inapte à l'amour et à la vie, si dépourvu du sens des choses. Cet homme qui ne peut que nous toucher, nous émouvoir.

« Courrier Sud », c'est aussi les sensations physiques du décollage, de l'atterrissage, cette immensité de la nuit, cette vacuité du ciel, cette vanité de l'homme. Et ces phrases courtes, rythmées, remplies d'énergie, de cette soif d'action. Ces phrases précises, puissantes, percutantes. Ces images, ces métaphores, cette place des mots parfois peu habituelle. Pour encore plus de rythme, encore plus de mouvement.

Saint-Exupéry, un poète assurément …
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N°995– Décembre 2015

COURRIER SUDAntoine de Saint-Exupéry – Gallimard.

C'est le premier roman de Saint-Ex, paru en 1929, qui reprend le thème d'une nouvelle, « L'aviateur » parue en 1926. Jacques Bernis est un pilote qui travaille pour l'aéropostale et voyage de Toulouse à Dakar. Son travail lui permet d'oublier ces années d'après-guerre marquées par la monotonie, son avion est un peu son havre de paix. Il a rencontrée Geneviève, ce qui lui permet de voir l'avenir autrement, mais cette dernière est mariée et l'existence aventureuse qu'il lui propose ne lui convient guère, ce qui provoque leur séparation malgré l'amour qu'il ressent pour elle. St -Ex complique un peu les choses en faisant de Geneviève une femme mariée dont le fils meurt à cause peut-être de ses frivolités. C'est également l'époque où Louise de Vilmorin rompt ses fiançailles avec St-Ex , sans doute pour ces mêmes raisons.

C'est un roman évidemment autobiographique où non seulement l'auteur parle de la solitude du pilote mais aussi des dangers qu'il court dans les avions peu sécurisés, sans cartes précises et sans radio, souvent à la merci des éléments et dans des zones insoumises où il risque sa vie. Saint-Ex est à cette époque chef de station à Cap Juby, dans le Maroc méridional, pour le compte des lignes Latécoère, comme Jacques Bernis, le personnage central de son roman qui achemine le courrier vers l'Amérique du sud. St Ex s'y ennuie ferme et jette sur le papier ce qui sera le thème de ce livre. Comme c'est souvent le cas, une première oeuvre, contient en filigrane au moins une partie de ce qui suivra. le désert l'inspire et « Le petit Prince » naîtra de ces années passées à le survoler. En 1929, il partira pour l'Amérique du Sud avec Guillomet et Mermoz et écrira « Vol de nuit ». de même, plus tard, son travail de reporter nourrira ses romans comme « Terre des hommes » et de son engagement dans le conflit naître « Pilote de guerre ». La fascination pour les avions qu'il ressent dès l'enfance baignera son oeuvre d'écrivain autant qu'elle animera sa propre vie de pilote pendant la guerre, jusqu'à sa mort mystérieuse en juillet 1944.

Il y a dans ce livre beaucoup de poésie mais aussi une sorte de profession de foi. L'auteur est alors âgé de 29 ans et célèbre ainsi son nouveau métier, celui de transporter « un courrier plus précieux que la vie » par delà les océans, l'obsession du travail bien fait malgré les difficultés, l'intuition d'être investi d'une mission et peut-être celle aussi de l'amour impossible. Il y a derrière les mots ses angoisses existentielles, celle de la solitude, de la nostalgie de l'enfance, de la mort qu'il traîne depuis son plus jeune âge et qui ne le quitteront plus. Il est un écrivain qui a parlé de son dangereux métier avec passion, comme un homme d'action et de devoir, comme un humaniste aussi et qui reste dans la mémoire collective comme une référence.

Cette première oeuvre sera un succès qui décidera de la carrière d'écrivain de St-Ex.
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Un roman trop terrien ?

Saint-Exupéry livre ici son premier roman. L'intrigue est de facture assez classique. La plume est toujours soignée.

Il y a de belles questions sur le sens de la vie, le risque, l'engagement.

Notamment lorsque le héros fait face à un amour déçu, à la perte de sens. Il se réfugie à Notre-Dame de Paris et s'apprête à accueillir tout ce qui pourrait le soulager. Face à la douleur extrême, l'homme a souvent le réflexe de se réfugier dans la foi. Attendant le sermon : "Si je trouve une formule qui m'exprime, qui me rassemble, pour moi, ce sera vrai". Malgré ce besoin, il se condamne d'avance : "Et pourtant, je n'y croirai pas".

Qu'est-ce qui fonde la vérité de la transcendance (qu'on l'appelle Dieu ou autre) ? Si c'est le besoin qu'on en a, notre héros est soulagé car il communie. Si c'est une preuve objective, notre héros ne sera jamais satisfait. Je vous laisse deviner quelle voie celui-ci emprunte.

Au moins depuis Descartes, on s'ingénie à démontrer rationnellement l'existence de la transcendance. Mais le besoin qu'on en a, aux moments les plus extrêmes de notre existence, ne suffit-il pas à la fonder ?

Par ailleurs, les personnages ont peut-être le défaut de trop être cloués au sol. Ce qui semble faire flamber Saint-Exupéry est l'aviation. Ce roman conte certaines de ces aventures. L'intrigue principale reste cependant profondément ancrée au sol, et le destin du héros noué à un amour trop terrien.

Le narrateur ne nous parle pas de l'Amour céleste qu'on attendrait d'un aviateur, mais de l'amour pour une femme enracinée au sol. C'est peut-être pour ça qu'on est un peu déçus. La plume ne s'envole pas suffisamment, car on sent déjà que le coeur de l'auteur se situe là-haut, dans son avion.

Pour synthétiser, ce roman est peut-être deux fois trop terrien : 1°) Parce qu'il y a pas assez d'avions, 2°) Parce qu'il n'est pas fait appel à ce truc mystérieux qui se trouve au-dessus de ces avions.

Il s'agit malgré tout d'un roman très plaisant, et de mon tout petit avis...
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Premier écrit publié de Saint Ex et biensur il s'agit d'avion et de sable. Mais pas que....en fait il s'agit plutôt de l'histoire d'une escale pendant laquelle la vie du pilote ( le héros du livre) aurait pu basculer en retrouvant une amie d'enfance....L'ecriture typique de Saint Ex est déjà là, pas encore lumineuse comme elle le sera plus tard.
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1er roman de Saint-Exupéry ! Après avoir lu un documentaire très intéressant sur l'auteur, ca m'a donné très envie de lire toute son oeuvre avec le splendide ouvrage : du vent, du sable et des étoiles.

Avant d'écrire ce premier roman, Saint-Exupéry s'était essayé à de très courtes nouvelles : Manon la danseuse, L'aviateur... qu'il envoyait à sa mère et à son ex-femme dont il a gardé de bons contacts. Je les ai lu mais je n'avais que moyennement apprécié le contenu et l'écriture. L'écriture de Courrier Sud est plus approfondie, plus sensible, mieux écrite et il a très bien condenser les sujets qui le touchent : l'aviation avec sa beauté, ses rêves de fuite du monde et sa poésie, l'amour de ses proches et l'éloignement, la solitude, et enfin quelques reflexions sur la vie. le narrateur se questionne sur le besoin de fuir pour comprendre le monde, se libérer de ses chaînes, découvrir, et revenir aux sources, à la maison où l'on trouve l'amour et la sécurité.

Ptit clin d'oeil à une jolie citation que j'affectionne :

"Tout homme est tiraillé entre deux besoins. le besoin de la Pirogue, c'est-à-dire du voyage, de l'arrachement à soi-même, et le besoin de l'Arbre, c'est-à-dire de l'enracinement, de l'identité.
Les hommes errent constamment entre ces deux besoins en cédant tantôt à l'un, tantôt à l'autre jusqu'au jour où ils comprennent que c'est avec l'Arbre qu'on fabrique la Pirogue."

Courrier sud n'est pas une lecture joyeuse, la fin est plutôt tragique ! Être aviateur à l'époque était encore très risqué. Une lecture plutôt contemplative qui annonce déjà les éléments clés de son oeuvre à venir : entre aviation, écriture, amour et poésie.
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Contexte : J'ai lu ce livre dans la foulée de Baise-Moi de Virginie Despentes. du coup, je l'ai trouvé particulièrement doux, poétique, subtil (bien que Baise-Moi l'est aussi, un peu, si si), d'une puissante légèreté ou d'une fragile légèreté comme les arpenteurs des airs, héros de St-Ex.
Néanmoins, je pense et trouve que ce n'est pas le plus essentiel des livres de cet auteur majeur. Mais je ne suis pas d'accord avec les prétendus "il a mal vieilli", non il a un style fin et peut-être abandonné par des auteurs modernes incapables de bien écrire, encore.
Et les thèmes d'Exupéry sont, quoi qu'on puisse en penser, intemporels.
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"Voilà l'étude où nous écrivions nos premiers poèmes..."
dit Bernis au Narrateur lorsqu'ils se souviennent de leur enfance.
Et s'il y a trois parties dans ce roman, on pourrait dire qu'il y a trois poèmes différents. D'abord, le poème de l'aviateur et de la terre vue du ciel, soit essentiellement la première partie, lorsque les paysages défilent, que le pilote admire le désert et le ciel étoilé. Seul dans son véhicule, il défie la nuit, la tempête, les Maures présentés comme des sauvages. C'est un héros moderne, un chevalier qui accomplit une quête, arriver à l'heure et apporter le courrier qui relie les amants du monde. C'est le poème des grands espaces et le poème de l'aventure, c'est de l'épopée. Il y a une tension dramatique, puisque les différents postes guettent l'avion et l'aviateur, se donnant des nouvelles.
J'ai beaucoup apprécié cette partie, qui ressemble un peu à Terre des hommes que j'avais déjà lue. D'un point de vue historique, c'est la description des premiers temps de l'aviation, où chaque vol réussi est encore une prouesse collective, où chaque mécanicien et chaque boulon ont leur importance. C'est aussi le temps de la colonisation, même si elle semble bien faible cette présence française au milieu du Sahara, bien inutile aussi.
Le deuxième poème est un chant d'amour lyrique sur le ton de l'élégie. Bernis et le Narrateur aiment tous les deux depuis l'enfance Geneviève. C'est une princesse de conte de fée, abandonnée, seule, si seule. Oui, c'est un chant d'amour triste, on comprend dès le début toute la souffrance de Bernis qui, tel Orphée, n'a pu sauver celle qu'il aime. Je parle de lyrisme, car cet amour est raconté dans son cadre, cette vieille demeure de famille, cette campagne écrasée de soleil ; comme pour l'aviateur, la nature et le paysage ont une place très importante pour l'amant. C'est cependant la partie que j'ai le moins appréciée ; certes, elle permet d'humaniser Bernis, de le relier au monde des hommes plutôt qu'uniquement parmi les héros volants, mais Geneviève est présentée de façon trop rapide pour qu'on puisse s'attacher à elle et la comprendre, ou ressentir de l'empathie.
La troisième partie, le troisième poème, pourrait être celui de l'amitié qui unit les deux hommes, Bernis et le Narrateur. Souvenirs d'enfance, études partagées, mêmes goûts pour l'aventure, mais aussi même sens du devoir seuls dans le ciel ou dans le sable. Et cette amitié s'achève tragiquement.
Un beau et long poème donc, un peu déséquilibré cependant pour moi dans sa construction puisque l'histoire d'amour n'avait, selon moi, pas besoin d'être aussi longue.
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