Il y a pour chacun un lieu
d’espérance
dans le silence des oublis et des matins
blancs
– il reste au delà des airs de romance
de longs cheveux traînants –
Nous étions parmi l’ombre et l’été
s,allongeait
sur les flancs paresseux des dernières
allées
Ô pays qui revient à chacun de nos songes
et s’en va
pour ne jamais plus rien dire
quelquefois la lumière remonte le souvenir
et l’âge
qui emporte la dernière naissance
Dans la ville où tout n’est
que rumeur
Dans la campagne où tout passe
par l’oubli
Je t’attends ô l’amour
de mon dernier été
Nous étions – souviens-toi – l’étang muet
où naissent les obélisques
C’était un pays immobile
où les arbres verts et blancs
venaient s’abreuver
dans le fleuve
Je parle d’une contrée tranquille
jamais retrouvée
Nous partons avec les vents contraires
les plus longues des marées
et de toutes parts revient le sel
par l’arbre et la neige
Ô je revois la campagne et ses épis
par myriades dorées
et par dessus les monts
les parfaites étoiles
que l’âge a recueillies
– que l’âge a assemblées
Je voudrais reprendre le fil
des souvenirs
et doucement te dire
Ô cœur de mon amour
que nous irons un jour dans la légende
par l’espace de toutes les heures
abandonnées