Conte féroce
"Il y avait une fois deux généraux, gens de peu de cervelle.
Tout à coup, par sortilège, ils se trouvèrent transportés dans une île déserte..."
Le conte a été écrit en 1869. Les généraux ( hauts fonctionnaires) en prennent pour leur grade. Ils sont bien incapables de s'orienter, de cueillir une pomme ou de pêcher un poisson mais ils trouvent le moyen de se procurer la Gazette de Moscou, une revue très célèbre avec plein de recettes de cuisine. Nos deux astres ont faim et songent à se dévorer mutuellement quand l'un d'entre eux à une idée géniale : trouver un moujik ! Et ils le repèrent bien vite à son odeur de peau de mouton, ce sauvage, endormi sous son arbre...
J'ai rarement lu une satire aussi féroce non seulement pour ceux d'en haut mais aussi pour ceux d'en bas. le moujik est bien brave, très débrouillard mais aussi un peu...Beaucoup de passages bidonnants. Une fin cruelle et immorale.
A découvrir sur le site de la bibliothèque russe et slave ou en audio.
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Conte féroce
"Il y avait une fois deux généraux, gens de peu de cervelle.
Tout à coup, par sortilège, ils se trouvèrent transportés dans une île déserte..."
Le conte a été écrit en 1869. Je peux vous dire que les généraux en prennent pour leur grade. Ils sont bien incapables de s'orienter, de cueillir une pomme ou de pêcher un poisson mais ils trouvent le moyen de se procurer la Gazette de Moscou, équivalent de notre Gala avec plein de recettes de cuisine. Nos deux astres ont faim et songent à se dévorer mutuellement quand l'un d'entre eux a une idée géniale : trouver un moujik ! Et ils le repèrent bien vite à son odeur de peau de mouton, ce sauvage, endormi sous son arbre...
j'ai rarement lu une satire aussi féroce non seulement pour ceux d'en haut mais aussi pour ceux d'en bas. Le moujik est brave, débrouillard mais un peu...Beaucoup de passages bidonnants, une fin cruelle et immorale.
A découvrir sur le site de la bibliothèque russe et slave. Existe aussi en audio.
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Ils ( les généraux) commencèrent donc par chercher le nord, ils s'y prirent de toutes les façons ; mais, comme ils avaient passé toute leur vie à servir dans les bureaux, ils ne trouvèrent rien.
" Voici ce qu'il convient de faire, Excellence, dit alors l'un d'eux. Marchez vers la droite. Moi je marcherai vers la gauche. Vous verrez que, comme cela, ça ira."
Celui des deux qui parlait ainsi n'avait pas seulement servi dans les bureaux ; il avait aussi professé la calligraphie à l'école des enfants de troupe, et c'est ce qui faisait qu'il avait plus d'esprit.