AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782851088031
Editions du Chêne (01/06/1993)
3.67/5   9 notes
Résumé :
Considéré par André Maurois comme un des meilleurs romans de George Sand, Les Maîtres Mosaïstes, roman vénitien, tout de charme et de vivacité, est aussi un texte d'histoire de l'art qui met en scène la querelle et le procès opposant deux ateliers de mosaïstes à Venise, en 1563. Le récit et les théories esthétiques sont intimement liés, l'argument principa portant sur la liberté de création, et d'interprétation du mosaïste par rapport au peintre qui donne le carton... >Voir plus
Que lire après Les Maîtres MosaïstesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Réflexion poussée sur l'histoire de l'art, et, plus particulièrement la peinture, et, la mosaïsque. Il s'agit plus d'une réflexion philosophique sur l'art, le beau, l'esthétique ainsi que sur la liberté de création.

Au travers les portraits de deux familles (les Zuccati, et, Bianchini), on assiste, par l'intermédiaire de la plume de George Sand, à l'émergence d'un art à par entière - si j'ai bien compris - celui de la mosaïque.

Un roman de Georges Sand qui me semble quelque peu oublié, mais, qui mériterait de sortir des oubliettes, tant par son érudition, sa réflexion sur l'art des mosaïstes que par son styles, etc.

A découvrir.
Commenter  J’apprécie          80
Histoire d'art et de vengeance, sur fond de Venise certes ravissante mais où l'absolutisme du pouvoir ne donne pas envie de vivre.
Pour une dénonciation calomnieuse, un artisan mosaïste se retrouve aux fers dans une histoire pleine d'épidémies, de jalousie, de considérations sur l'art, d'amour fraternel et de déni de justice.
Avouons le, les méchants sont très méchants, (et pas assez punis à mon goût, y en a que j'aurais bien jeté moi même dans le Grand Canal) les gentils sont très gentils, à un point parfois un peu poussé. Mais c'est écrit par George Sand, et elle écrit tellement bien que c'en est délicieux, et puis cette promenade dans Venise est fort agréable, ça donne envie d'y aller/d'y retourner, ou même d'aller ailleurs pour admirer le reflet de la lumière sur l'or des mosaïques....
Commenter  J’apprécie          50
Ce livre est écrit pour Maurice, le fils de George. Se souvenant de son voyage à Venise, elle repense à ses visites des églises, en particulier de la basilique Saint-Marc, et de ses si belles mosaïques, que les siècles n'ont pas altérées. Cette histoire, qui se veut de fiction, pour un jeune homme, a certainement été le fruit d'études et de recherches de la part de George Sand. Il faut lire avec attention la présentation de monsieur Henri Lavagne, ainsi que les notes précieuses à l'étude de cette histoire. Nous allons y retrouver des artistes du quattrocento italien, ainsi que des personnages vénitiens, servant de cadre à cette histoire romanesque et d'aventure. Voilà tout le talent de George Sand au service des artistes ayant réalisé ces chefs-d'oeuvre.
Cette édition du Chêne présente en plus, de magnifiques reproductions des mosaïques de la basilique Saint-Marc, afin de nous permettre d'admirer le travail de ces artistes.
Commenter  J’apprécie          10
Roman de facture classique totalement maîtrisée, récit prenant, touchant, et assez intéressant de la pleine et belle culture Vénitienne, une réflexion sur les arts, et une exposition des rapports et des valeurs humains, (con-)fraternels notamment.
Commenter  J’apprécie          40

Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
J’ai écrit les Mosaïstes en 1837, pour mon fils, qui n’avait encore lu qu’un roman, Paul et Virginie. Cette lecture était trop forte pour les nerfs d’un pauvre enfant. Il avait tant pleuré, que je lui avais promis de lui faire un roman où il n’y aurait pas d’amour et où toutes choses finiraient pour le mieux. Pour joindre un peu d’instruction à son amusement, je pris un fait réel dans l’histoire de l’art. Les aventures des mosaïstes de Saint-Marc sont vraies en grande partie. Je n’y ai cousu que quelques ornements, et j’ai développé des caractères que le fait même indique d’une manière assez certaine.

Je ne sais pourquoi j’ai écrit peu de livres avec autant de plaisir que celui-là. C’était à la campagne, par un été aussi chaud que le climat de l’Italie que je venais de quitter. Jamais je n’ai vu autant de fleurs et d’oiseaux dans mon jardin. Liszt jouait du piano au rez-de-chaussée, et les rossignols, enivrés de musique et de soleil, s’égosillaient avec rage sur les lilas environnants.

[Extrait des œuvres illustrées de George Sand, volume 3]
Commenter  J’apprécie          40
Mais le temps n’est plus où les enfants croyaient aux spectres. Vous souriez quand nous vous racontons les superstitions et les terreurs qui ont environné notre enfance ; les contes de revenants, qui nous tenaient éveillés et tremblants dans nos lits jusqu’au lugubre coup de Matines, vous font sourire et vous endorment dans vos berceaux. C’est donc une histoire toute simple et toute naturelle que tu demandes, jeune esprit-fort ? Je vais essayer de me rappeler une de celles que l’abbé Panorio racontait à Beppa, du temps que j’étais à Venise. L’abbé Panorio était de ton avis, quant aux histoires. Il était rassasié de fantastique ; la confession des vieilles dévotes lui avait fait prendre les sorciers et les visions en horreur. D’autre part, il donnait peu dans le genre sentimental. Les amours de roman lui semblaient d’une fadeur extrême ; mais comme toi il s’intéressait aux rêveries des amants de la nature, aux travaux et aux tribulations des artistes.
Commenter  J’apprécie          40
—La plus ardente des jouissances humaines, c’est l’amour ; la plus sensible, c’est l’amitié ; la plus âpre, c’est en effet la gloire. Mais qui dit âpre dit poignant, terrible et dangereux.
— Mais ne peut-on dire aussi que cette âpre jouissance est la plus élevée de toutes ? reprit Francesco avec douceur.
— Je ne saurais le penser, répondit Valerio. Ce qu’il y a de plus doux, de plus noble et de plus bienfaisant dans la vie, c’est d’aimer, c’est de sentir et de concevoir le beau idéal. Voilà pourquoi il faut aimer tout ce qui s’en rapproche, le rêver sans cesse, le chercher partout, et le prendre tel qu’on le trouve.
Commenter  J’apprécie          40
Je ferai tout ce que vous voudrez, répondit le Tintoret mais auparavant je vous dirai en conscience ce que je pense de votre colère contre la profession qu’ont embrassé vos fils. La mosaïque n’est point, comme vous le dites, un vil métier ; c’est un art véritable, apporté par de Grèce par des maîtres habiles ; c’est un art dont nous devrions parler qu’avec un profond respect, car lui seul nous a conservé, encore plus que la peinture sur métaux, les traditions perdues du dessin au Bas-Empire. Si elle nous les a transmises, altérées et méconnaissables, il n’en est pas moins vrai que, sans elle nous les eussions perdues entièrement. La toile ne survit pas aux outrages du temps. Apelle et Zeuxis n’ont laissé que des noms. Quelle reconnaissance n’aurions-nous pas aujourd’hui pour des artistes généreux qui auraient éternisé leurs chefs-d’œuvre à l’aide du cristal et du marbre ? D’ailleurs, la mosaïque nous a conservé intactes les traditions de la couleur, et en cela, loin d’être inférieure à la peinture, elle a sur elle un avantage que l’on ne peut nier : elle résiste à la barbarie des temps, comme à l’outrage de l’air … [p. 46]
Commenter  J’apprécie          10
Nous vivons dans un siècle de décadence, c’est moi qui vous le dis ; les races dégénèrent, l’esprit de conduite se perd dans les familles. De mon temps, chacun cherchait à égaler, sinon à surpasser ses parents. Aujourd’hui, pourvu qu’on fasse fortune, on ne regarde pas aux moyens, on ne craint pas de déroger. De noble, on se fait trafiquant ; de maître, manoeuvre ; d’architecte, maçon ; de maçon, goujat.
Commenter  J’apprécie          40

Videos de George Sand (56) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de George Sand
Des lettres inédites de la célèbre écrivaine, révélant des échanges inconnus avec de grandes personnalités du XIXe siècle. Un livre exceptionnel ! Lettres réunies et présentées par Thierry Bodin.
Ces 406 nouvelles lettres retrouvées couvrent presque toute la vie de George Sand, depuis ses quinze ans jusqu'à ses derniers jours. La plupart, du court billet à la longue missive, sont entièrement inédites et viennent s'ajouter au corpus de sa volumineuse correspondance. D'autres, dont on ne connaissait que des extraits, sont ici publiées intégralement pour la première fois. Plus de 260 correspondants — dont une cinquantaine de nouveaux — sont représentés, des moins connus aux plus illustres, comme Barbey d'Aurevilly, Hector Berlioz, Henri Heine, Nadar, Armand Barbès, Eugène Sue, Victor Hugo, Louis Blanc, Eugène Fromentin, Jules Favre, Pauline Viardot, la Taglioni, ainsi que les plus divers : parents, familiers, éditeurs, journalistes et patrons de presse, acteurs et directeurs de théâtre, écrivains, artistes, hommes politiques, domestiques, fonctionnaires, commerçants, hommes d'affaires... On retrouve dans ces pages toute l'humanité et l'insatiable curiosité de l'écrivain, que l'on suit jusqu'à ses toutes dernières lettres, en mai 1876, quelques jours avant sa mort. Les auteurs : George Sand (1804-1876) est une romancière, dramaturge et critique littéraire française. Auteure de plus de 70 romans, on lui doit également quelque 25 000 lettres échangées avec toutes les célébrités artistiques de son temps. Thierry Bodin est libraire-expert en lettres et manuscrits autographes. Ses travaux sont consacrés au romantisme français, en particulier Honoré de Balzac, Alfred de Vigny et George Sand.
+ Lire la suite
autres livres classés : veniseVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (27) Voir plus



Quiz Voir plus

Quizz George Sand

George Sand est un pseudonyme pour :

Stéphanie-Félicité de Crest
Marie-Antoinette de Nohant
Amantine-Aurore-Lucile Dupin
Anne-Claire De Paris

10 questions
295 lecteurs ont répondu
Thème : George SandCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..