J'ai trouvé d'occasion une version jeunesse abrégée de l'oeuvre.
Je n'ai pas tout de suite compris qu'il s'agissait d'une version abrégée mais je prendrai peut-être le courage de recommencer la lecture originale et complète dans quelques temps.
J'ai adoré l'entrée dans l'histoire, le côté très théâtrale du texte, les lieux et entrées et sorties des personnages, les déguisements qui donnent vraiment l'impression de lire une pièce de théâtre.
Ce préambule m'a vraiment donné envie de savoir ce que contient l'oeuvre complète.
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Il m'est impossible de "critiquer" les oeuvres de G.Sand, c'est plonger dans un monde où elle nous dit qu'elle nous amène avec elle ...et on peut rester à lire pendant des pages et des pages, et quand c'est fini... j'ai du mal à prendre tout de suite un autre livre... Je prends le temps de copier des citations ...
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Il y a quelque chose de juste dans l'opinion du bourgeois qui peut dire au comédien:" Tu me parles de vertu, d'amour, de dévouement, de raison, de courage, de bonheur! C'est ton état d'en parler: mais , puisque ton état ne te donne que la parole, n'exige pas que je voie en toi qu'un vain discoureur. Si tu es quelque chose de plus, descends de ces tréteaux tout à l'heure et m'aide à arranger ma vie comme tu réussis dans ta vie à arranger ta fiction. Guéris ma goutte, plaide mon procés, enrichis ma maison, marie ma fille avec celui qu'elle aime, place mon gendre, et si tu n'es pas bon à tout cela, fais moi des souliers ou pave ma cour; fais quelque chose enfin en échange de l'argent que je te donne."
- D'où tu conclus? ... dit M.Goelfe.
-D'où je conclus qu'il faut que tout homme ait un état qui serve directement aux autres hommes, et que le préjugé contre le comédien et le fabulateur en général cessera le jour où le théâtre sera gratuit, et où tous les gens d'esprit capables de bien représenter se feront, par amour de l'art, fabulateurs et comédiens à un moment donné, quelle que soit d'ailleurs leur profession.
Il n'est aucun de nous qui, vivement frappé de certaines situations, ne se soit trouvé plongé dans une de ces étranges rêveries où le moment présent nous apparaît simultanément double, c'est à dire reflèté dans l'esprit comme dans une glace. On s'imagine qu'on repasse par un chemin déjà parcouru, que l'on se retrouve avec des personnes déjà connues dans une autre phase de la vie, et que l'on recommence en tous points une scène du passé.
L'homme qui se fixe toujours du travail; celui qui veut marcher est bien embarrassé aujourd'hui. Dans l'antiquité, monsieur Goelfe, voyager signifiant conquérir la terre au profit de l'intelligence humaine. Les hommes le sentaient, c'était une auguste mission, l'initiation des âmes d'élite. Aussi le voyageur était-il un être sacré pour les populations qui saluaient son arrivée avec respect et qui venaient chercher auprès de lui des nouvelles de l'humanité. Aujourd'hui, si le voyageur n'est pas quelque peu riche, il faut qu'il se fasse mendiant,voleur ou histrion....
Nous prions le lecteur de vouloir bien entrer avec nous au coeur du sujet de cette histoire, comme il fait quand , au théâtre, la toile se lève sur une situation que les personnages vont lui révéler.
Tout orateur, tout comédien, tout artiste ou tout professeur forcé de se battre les flancs pendant une moitié de sa vie pour instruire, éclairer ou divertir les autres, est las du genre humain et de lui même quand le rideau tombe.
Des lettres inédites de la célèbre écrivaine, révélant des échanges inconnus avec de grandes personnalités du XIXe siècle. Un livre exceptionnel !
Lettres réunies et présentées par Thierry Bodin.
Ces 406 nouvelles lettres retrouvées couvrent presque toute la vie de
George Sand, depuis ses quinze ans jusqu'à ses derniers jours. La plupart,
du court billet à la longue missive, sont entièrement inédites et viennent
s'ajouter au corpus de sa volumineuse correspondance. D'autres, dont on
ne connaissait que des extraits, sont ici publiées intégralement pour la
première fois.
Plus de 260 correspondants — dont une cinquantaine de nouveaux — sont
représentés, des moins connus aux plus illustres, comme Barbey d'Aurevilly,
Hector Berlioz, Henri Heine, Nadar, Armand Barbès, Eugène Sue, Victor
Hugo, Louis Blanc, Eugène Fromentin, Jules Favre, Pauline Viardot, la
Taglioni, ainsi que les plus divers : parents, familiers, éditeurs, journalistes
et patrons de presse, acteurs et directeurs de théâtre, écrivains, artistes,
hommes politiques, domestiques, fonctionnaires, commerçants, hommes
d'affaires...
On retrouve dans ces pages toute l'humanité et l'insatiable curiosité de
l'écrivain, que l'on suit jusqu'à ses toutes dernières lettres, en mai 1876,
quelques jours avant sa mort.
Les auteurs :
George Sand (1804-1876) est une romancière, dramaturge et critique littéraire française. Auteure de plus de 70 romans, on lui doit également quelque 25 000 lettres échangées avec toutes les célébrités artistiques de son temps.
Thierry Bodin est libraire-expert en lettres et manuscrits autographes. Ses
travaux sont consacrés au romantisme français, en particulier Honoré de Balzac, Alfred de Vigny et George Sand.
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