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EAN : 9782226395931
112 pages
Albin Michel (12/10/2016)
4.27/5   120 notes
Résumé :
" Si les hommes ont la naïveté de croire en Dieu, les chiens ont la naïveté de croire en l'homme."
Quel est donc le secret qui cadenasse l'âme de Samuel Heymann, ce médecin apprécié de tous mais qui reste un inconnu même aux yeux de sa fille ? Quelle est l'admirable relation qui le lie depuis 40 ans à ses chiens ?
Mené comme une enquête policière, ce texte émouvant traite de la communication entre les êtres, de la vengeance et du pardon : une surprenan... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
4,27

sur 120 notes
Pépite !
Texte qui prend bien entendu toute son ampleur et son intensité au théâtre évidement !
j'ai eu l'occasion de le voir au Festival d'Avignon, magnifiquement interprété par deux comédiens, bouleversant par le contexte, de cette histoire extraordinaire. L'un des personnages, médecin de campagne à la retraite a pour compagnon un chien avec lequel il a un lien très particulier, et qui cache un terrible secret. Une humanité, un lien indéfectible qui lie le chien à l'homme.
Un texte salvateur qui touche au cœur, on est viscéralement chamboulé ; quand j'ai quitté la salle de spectacle, il m'a fallu plusieurs heures pour faire "redescendre mes émotions" et retrouver l'usage de la parole pour en parler à mes congénères..

Un des plus beaux textes de Monsieur SCHMITT au sommet de son art.
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Une nouvelle poignante et touchante, une leçon d'humanité tout en poésie que j'ai adorée. J'ai retrouvé le Eric Emmanuel Schmitt que j'aime lire, avec la dimension philosophique, les personnages forts. Ici on suit l'histoire d'un médecin de campagne apprécié de tous. Il a une fille mais elle ne le connait pas vraiment, il est assez secret. Que cache t-il ? Pourquoi est-il aussi attaché à ses chiens au fil du temps ? Il y a un coté nouvelle policière qui n'est pas pour me déplaire. Personne n'a jamais réussi à entrer dans sa sphère privée, de sa vie on ne connait rien sauf qu'il a eu des chiens toujours de la même race et leur a donné le même prénom Argos, pourquoi ? C'est une lettre qui va apporter toutes les réponses aux questions que se pose sa fille et par ricochet le lecteur.

Magnifiquement écrit, impossible de ne pas être touchée par cette histoire, ces mots, ce personnage. Si la notion de pardon, les histoires émouvantes vous parle alors lisez-le. J'ai adoré cette nouvelle qui fait partie de mes préférées du recueil "les deux messieurs de Bruxelles". Un excellent, un merveilleux moment de lecture.

VERDICT

Une histoire bouleversante et une leçon d'humanité qui plaira au plus grand nombre.
Lien : https://revezlivres.wordpres..
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Un très court texte, un trop court texte...
Pour l'occasion, j'ai sorti le grand jeu et ai convié mon chat en auditoire.
Je lui ai lu à voix haute, (sans le talent ni la grâce de Mathieu Barbier et de Patrice Dehent qui interprètent l'adaptation théâtrale de cette nouvelle rédigée en 2012).
C'est qu'il s'agit d'amour, de grand amour, de pur amour...
Dans un contexte d'horreur absolue, c'est la joie et la fougue d'un chien qui vont rendre à un homme sa dignité et son humanité décimées.
Le chien, c'est Argos. L'homme, c'est Samuel parvenu au soir de sa vie. Leur histoire est simple. Ils se sont croisés, ils se sont rencontrés, ils ne se sont plus quittés. L'un n'était déjà plus un homme, l'autre était déjà beaucoup plus.
Qui n'a pas ressenti au moins une fois le don absolu que peut offrir un animal sera à jamais mendiant d'une félicité qui ne se monnaye pas, d'une innocence qui n'a rien à prouver, d'une joie brute et sincère qui puise sa grâce dans la simplicité de vivre.
Mon chat a adoré cette lecture, oublieux de ses préjugés envers la gente canine. Je lui sais gré de son écoute patiente, de ses frémissements opportuns, de son regard figé et tranquille. Lui savait cette confiance inébranlable et absolue; lui connaissait cette obstination à aimer sans rien attendre.
Du coup, moi, j'ai mesuré ma chance...
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Dans les Ardennes, un médecin octogénaire à la retraite, Samuel Heymann, soigne une blessure du narrateur, écrivain. Les deux hommes font connaissance et se retrouvent pour déguster du whisky et parler littérature. Samuel Heymann vit avec son chien Argos, un beauceron avec lequel il entretient une relation fusionnelle, mystérieuse pour le narrateur qui apprend que le vieux médecin a toujours vécu avec un beauceron depuis quarante ans, remplaçant à chaque fois le chien qui mourait par un autre auquel il donnait le même prénom. Pourquoi ce lien si particulier entre l'homme et son chien ? Quel secret Samuel Heymann garde-t-il si profondément enfoui ?
J'ai retrouvé avec un grand plaisir l'écriture épurée et efficace d'Eric-Emmanuel en lisant cette magnifique nouvelle d'une centaine de pages. Cette histoire émouvante et pudique est un hommage à ceux qui ont vécu l'horreur, un plaidoyer pour le pardon. Une pépite à découvrir !
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Une très belle histoire d'amour, tirée d'une nouvelle déjà parue. Une histoire d'amour entre un maître et son (ses) chien(s), et une enquête discrète mais néanmoins efficace.
Samuel, médecin à la retraite, est très apprécié des habitants du village où il vit, passant ses journées à se promener en compagnie de son fidèle chien. Mais le chien se fait écraser par un chauffard et son maître, inconsolable, se donne la mort peu après. La fille du médecin et l'écrivain du village vont alors se poser des questions sur le pourquoi d'un acte si irréparable et découvrent petit à petit la véritable histoire du docteur, et de ses chiens.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
J’enfournai un sandwich et allai visiter mes chiens. Alors que j’avais disparu pendant plusieurs semaines, que depuis mon retour je ne leur avais dédié que de chiches minutes, ils se livraient à mes caresses avec abandon, à mes jeux avec ferveur, débonnaires, idolâtres, me signifiant à chaque instant qu’ils me donnaient le statut du maître, même si Edwin, le gardien de la maison, leur consacrait plus de temps. Confondu par leur absence d'ingratitude, moi, qui les appelais d’ordinaire « les chiens les plus gâtés du monde », je doutais soudain de mériter un dixième de leur dévotion et je les câlinais pour les consoler de m’aimer.
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[...] pour cette femme généreuse, il subsistait un ordre: les hommes passaient avant les chiens. Moi, je ne voulais plus entendre parler d'échelles entre les êtres vivants; j'avais trop souffert de la hiérarchie; sous-homme au pays des surhommes, j'avais vu mourir ceux de mon espèce. Peut-être même y avais-je consenti! Alors qu'on ne me désigne plus de race inférieure ou de race supérieure! Jamais!
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« Si les hommes ont la naïveté de croire en Dieu, les chiens ont la naïveté de croire en l'homme. »
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“L'amour d'un père est un amour malaisé puisqu'il ne peut se contenter de spontanéité, il doit se montrer plus réfléchi que n'importe quel amour. J'ai tâché d'être un père. De toutes mes forces, de toute mon intelligence.”
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Si les hommes ont la naïveté de croire en Dieu, les chiens ont la naïveté de croire en l'homme.
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