Lorsque tu veux savoir si tu es dans un endroit riche ou pauvre, tu regardes les poubelles. Si tu vois ni ordures ni poubelles, c'est très riche. Si tu vois des poubelles et pas d'ordures, c'est riche. Si tu vois des ordures à côté des poubelles, c'est ni riche ni pauvre : c'est touristique. Si tu vois les ordures sans les poubelles, c'est pauvre. Et si les gens habitent dans les ordures, c'est très très pauvre.
Chut... ne t'inquiète pas. Je ne meurs pas, Momo, je vais rejoindre l'immense.
Ta beauté, c'est celle que tu trouves à ta femme.
Tu n'as qu'une seule paire de pieds, il faut en prendre soin. Si des chaussures te blessent, tu les changes. Les pieds, tu ne pourras pas en changer!
Je continue à sourire. C'est fatigant, en fin de journée, mais je tiens le coup.
Sourire, c'est un truc de gens riches, monsieur Ibrahim. J'ai pas les moyens.
Voilà, une fois de plus ! Les dictionnaires n'expliquent bien que les mots qu'on connaît déjà.
La Seine adore les ponts, c'est comme une femme qui raffole des bracelets.
-Alors pourquoi on dit que vous êtes l'Arabe de la rue, si vous êtes pas arabe ?
-Arabe, Momo, ça veut dire "ouvert de huit heures du matin jusqu'à minuit et même le dimanche" dans l'épicerie.
Ce que tu donnes, Momo, c'est à toi pour toujours ; ce que tu gardes, c'est perdu à jamais.