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3,9

sur 1302 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« le problème des hommes, c'est qu'ils ne savent s'entendre entre eux que ligués contre d'autres. C'est l'ennemi qui les unit. En apparence, on peut croire que le ciment joignant les membres d'un groupe, c'est une langue commune, une culture commune, une histoire commune, des valeurs partagées ; en fait, aucun liant positif n'est assez fort pour souder les hommes ; ce qui est nécessaire pour les rapprocher, c'est un ennemi commun. »

Bagdad est en feu. Les bombardements grondent de toutes parts. Attentats-suicides, coups de feu et explosifs, la ville est plongée dans le chaos. D'abord, il y eut Leila, ce grand Amour. Puis son père, sa nièce, ses beaux-frères : tous morts. Pourtant, jusque là, Saad n'avait jamais imaginé sa vie ailleurs que sous l'aile protectrice du parti Baas de Saddam Hussein, transmission d'un héritage religieux plus qu'affectif. Admiré par son peuple autant que redouté, le dictateur irakien venait de déclencher, en 90, la guerre contre le Koweït. Alors que son peuple crevait de faim, il construisait de nouveaux palais, proclamant, à coup de dictature, sa haine à l'encontre des kurdes, juifs, chiites, complices d'Israël ou amoureux de l'Amérique. Mais tout cela, c'était avant Leila. Car depuis sa mort, les choses ont changé…

« le passé n'est pas un pays qu'on laisse facilement derrière soi »

Aujourd'hui, Saad déteste le monde arabe. Il a besoin de quitter l'Irak, de s'enfuir, d'éclore ailleurs. Autre villes, autres pays. Il caresse l'idée de gagner l'Europe. D'abord se rendre au Caire, rejoindre ensuite la Lybie, traverser jusqu'à Lampedusa puis Malte et s'établir à Londres. le statut de réfugié lui est refusé. Pour l'aider à passer les frontières, on lui proposera de devenir terroriste, de rallier Al-Qaida et le mouvement islamiste. Sait-il seulement, comme migrant, le chemin qui l'attend? Comment parcourir des milliers de kilomètres sans un dinar? le monde clandestin offre un univers cimenté par la peur et la méfiance. La promesse d'une vie meilleure arrivera-t-elle à effacer en lui cette vie d'avant marquée par la guerre, les souffrances et les morts? Durant ce long périple, il sera accompagné par le fantôme de son père, avec qui il aura des conversations sur l'importance des choix que nous faisons et avec lesquels il faut accepter de vivre.

« Les hommes sont des papillons qui se prennent pour des fleurs : dès qu'ils s'installent quelque part, ils oublient qu'ils n'ont pas de racine »

« le bonheur qu'on attend gâche parfois celui qu'on vit »

À bord des bateaux chargés de clandestins, il souffrira de la soif, de la faim, de crampes à l'estomac, de douleurs insupportables. le visage hagard, épuisé, il savait pourtant qu'il confiait sa vie à une fragile embarcation. Qu'en mer, quand la tempête se lève, les vagues ont des lames affinées qui vous avalent et vous noient. Et que peu survivent au naufrage… Mais Saad était prêt à tout pour oublier cette vie d'avant. Car en plus de la mer, il vivra la peur des gardes-côtes, la terreur des centres de détention et les interrogatoires sans fin. Il fuira la mafia d'Italie, les barbelés, les gens douteux et les assassins. Saad a envie de liberté autant qu'il a besoin de refaire sa vie. Ailleurs…

« -D'où es-tu?
-Je ne m'en souviens plus, Vittoria.
-Bien sûr… tu me le diras plus tard. Comment t'appelles-tu?
-Je ne m'en souviens plus. Comment veux-tu m'appeler?
-Puisque je t'ai trouvé nu sur la plage, telle Nausicaa découvrant Ulysse nu entre les roseaux, je t'appellerai Ulysse. »

Tel Ulysse, Saad est un héros. Il a choisi la vie à la mort, la liberté aux chaînes de la dictature.

« J'aimerais que tu t'épanches, Ulysse, que tu me fasses confiance, que tu me décrives ton passé.
-Qu'est-ce que ça changerait?
-Ça me permettrait de t'aimer mieux.
-Ta façon actuelle me convient.
-Ça prouverait que tu m'aimes. »

Éric-Emmanuel Schmitt arrive une fois de plus à me secouer les tripes. Cet homme, de loin l'un de mes auteurs favoris, est un vrai génie. Un génie de sensibilité face aux souffrances humaines et aux couleurs de l'âme. Il arrive à analyser le contexte historique et les enjeux dans lesquels ses personnages s'inscrivent pour nous faire vivre, de près, tantôt leurs blessures, tantôt leurs défis. Son univers romanesque est habité par la générosité et l'entraide. Dans Ulysse from Bagdad, donnant vie à Ulysse à travers le personnage de Saad, il questionne le sens du mot liberté et du sentiment d'appartenance. Être libre, mais a quel prix? Avec et contre qui? On a beau fuir son pays, ce qu'on trouve au bout du chemin n'est pas forcément le rêve qu'on souhaitait. Si l'homme était resté nomade, aujourd'hui, y aurait-il autant de frontières? Une chose est certaine, le rêve est le moteur de la vie. Et cette lecture s'inscrit parfaitement dans la crise actuelle des migrants en Syrie.

« Ériger des frontières, est-ce la seule manière pour les hommes de vivre ensemble? »

Merci à vous M. Schmitt, votre plume est magnifique et vos mots trouvent écho en moi…


Petit encart pour mentionner les romans d'Éric-Emmanuel Schmitt que j'ai adoré, comme je n'aurai peut-être jamais l'occasion de faire des billets sur ces lectures. Mes plus gros coups de coeur vont à ses romans du Cycle de l'invisible : Monsieur Ibrahim et les Fleurs du Coran, Oscar et la Dame rose et L'enfant de Noé. Sans oublier tous les autres : Lorsque j'étais une oeuvre d'art, Milarepa, le Sumo qui ne pouvait pas grossir, La Part de l'autre, Ma vie avec Mozart et d'autres encore.

Lien : http://www.lamarreedesmots.c..
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Récit de voyage, épopée migratoire empreinte de la tendresse infinie dont sait faire preuve cet auteur pour ses personnages. On oscille entre le réalisme prégnant d'une situation précaire et les nombreux parallèles avec l'odyssée mythologique décrite par Homère et ses aspects magiques.
Sur le fil du fantastique, le récit joue les équilibristes et l'on suit Saad Saad de l'Orient à l'Occident comme une fuite en avant vers un ailleurs, un mieux, un rêve.
Roman d'actualité, doté d'une profondeur réflexive sur les frontières entre les cultures, les modes de vie. Ce qui sépare mais aussi ce qui rapproche.
Une belle métaphore humaniste comme sait si bien les écrire SCHMITT.
****
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Très beau parallèle que nous offre ici Eric-Emmanuel Schmitt entre le voyage d'Ulysse et celui du jeune Saad, jeune irakien à l'avenir prometteur que la guerre a fait basculer dans le désespoir qui le pousse à quitter son pays.
On suit pas à pas cette odyssée ponctuée par le chant des sirènes et par la tentation de mettre fin à ce périple.
Encore une belle histoire comme l'auteur les conte si bien, et dont on sort ému.
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Des livres parlant d'émigration de personnes en mer au péril de leur vie, je n'ai pas le souvenir d'en avoir lu. Cependant, j'y ai songé en pensant à « Eldorado » de Laurent Godé ; « Patricia » de Geneviève Damas.

« Un billet Bagdad-Londres, c'est inenvisageable : d'abord ça n'existe plus ; ensuite je n'obtiendrai pas de visa ― Je n'ai déjà pas de passeport ; enfin, je n'ai pas réuni la somme, ni pour le voyage, ni pour m'installer à Londres. L'argent, le point noir réside là d'ailleurs ! Si je n'en manquais pas je contacterais des passeurs. »

Saad est le narrateur de l'histoire. Son père est mort à la guerre ainsi que ses quatre beaux-frères. Compte tenu du climat dictatorial sous Saddam Hussein, il veut s'expatrier à Londres ce qui ne sera pas facile puisqu'il n'a pas d'argent pour payer les passeurs. Il lui restera donc pour parvenir à Londres d'être inventif.

Pour se rendre de Bagdad au Caire, Saad va gagner la confiance de faussaires qu'il accompagnera pour une livraison. Les faussaires seront deux escrocs qui livreront au Caire des oeuvres volées dans des musées mais aussi de l'opium.

Au bout de quatre jours au Caire, Saad dépensera son dernier dollar pour un taxi qui le conduit au « Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés » où il rencontrera Boubacar, un africain, qui lui expliquât un moyen de gagner sa vie et ainsi avoir de quoi payer un passeur.

Saad retourna au Haut-Commissariat pour les réfugiés et se soumit à l'interrogatoire d'une dame. Il vit sur son cartable qu'elle s'appelait Docteur Circé. Il lui tendit les papiers qu'il avait apporté.

Boubacar avait observé le manège d'un passeur. Lui et son compagnon avaient gagnés l'argent à remettre au passeur qui embarquât trente émigrants dans une barque conçue pour dix. A Lampedusa, le trafiquant d'êtres humains face à des garde-côtes décida de mettre le cap sur Malte.

A l'accostage Saad et son ami risquaient d'être renvoyé dans le pays d'où ils venaient. Pour éviter la chose, ils décidèrent de jeter leurs papiers à la mer.

Aux interrogatoires, qui êtes-vous ? D'où venez-vous ? Saad répondait, je m'appelle Personne. Je parle l'anglais. Je ne me souviens plus d'où je viens.

Saad et son ami Boubacar regagne la mer.
Vient un moment ou la barque est prise dans la tempête.
« Quand la dernière lame s'écoula, elle avait nettoyé les bordages : nous étions plus qu'une vingtaine. Désormais la barque gigotait comme un morceau de liège. La mer montrait toujours ses dents, le vent nous poussait sur les rochers qui gardaient la côte. Soudain un craquement insupportable de violence. Une masse nous avait heurté. Sous moi, le planché se déroba. Je commençais à nager et Boubacar se noya. »

« Au matin, la mer semblait une grande bête endormie, épuisée. Quelqu'un me caressait les joues. J'entendis la voix, douce, féminine.
― Que vous est-il arrivé ?
― Comment vous sentez-vous ? »

Saad avait à faire à Vittoria, qui lui dit, je vous appellerai Ulysse.

Telle Nausicaa, qui vient au secours d'Ulysse, Vittoria vient au secours de Saad.

Je me garderai bien de poursuivre l'histoire. Aux lecteurs d'apprendre par quelles autres péripéties va passer Saad et si ses projets pourront se réaliser.

Il y a un autre protagoniste dont, je n'ai pas parler. le père de Saad mort, qui lui apparait régulièrement, lui parle et cherche bon an mal an à le conseiller.

Il n'est pas étonnant de E.E. Schmitt, qui a été professeur de philosophie de mêler à cette histoire d'un émigré irakiens l'Odyssée d'Homère.

C'est le premier livre que je lis D E.E. Schmitt et cela ne sera pas le dernier. C'est une certitude !

Cette belle découverte, je la tiens d'avoir découvert le livre dans une boîte à livres.

Lecture agréable au cours de laquelle, je me suis efforcé de situer : Lampedusa, Chypre, la Sicile et Palerme.

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Saad est né à Bagdad mais après la mort de sa fiancée, de son père et de ses deux beaux-frères, il décide de partir en Angleterre pour travailler et envoyer de l'argent à sa mère et ses soeurs restées en Irak. Nous le suivons dans son périple, accompagné de son père décédé avec lequel il discute régulièrement. Tous les moyens sont explorés pour atteindre son but ce qui nous permet de croiser quelques islamistes, des trafiquants, des douaniers et des policiers plus ou moins à leur avantage, des passeurs, le HCR, la mafia, des associations humanitaires, … Un livre agréable à lire parsemé de quelques miracles peu crédibles et de quelques pensées échangées entre Saad et son père parfois un peu simplistes mais souvent amusantes.
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J'ai attrapé plus que choisi ce livre, à l'aéroport de Roissy. Mon avion avait déjà commencé à embarquer et il me fallait absolument un livre, autant pour faire passer le temps du vol que pour m'échapper de la triste réalité: celle qui me faisait repartir loin de ceux, de celui et de celle que j'aimais. L'un que je ne reverrais plus jamais l'autre qui avait terriblement besoin de moi, de mon soutien, de ma présence.

Alors, à la volée, presqu'en courant, j'ai aperçu le titre, l'auteur, attrapé le livre et tous ensemble le livre, le titre, l'auteur, mon chagrin et moi nous nous sommes envolés.

C'est assez drôle au demeurant, j'ai fait vivre au livre le voyage inverse de celui de son héros. Enfin presque.

Je n'ai pas regretté mon choix.

D'abord parce que j'ai été prise par la lecture. Arrivée à Ankara. Il me restait à peine à quart du livre à terminer. Mon système de note étant essentiellement placé sur le plaisir que me procure la lecture, 300 pages avalées aussi facilement, c'est plutôt un bon signe.

Ensuite le thème du bouquin: le voyage. Ou plutôt l'émigration. Est un thème qui m'intéresse particulièrement et qui revient dans nombreuses de mes lectures. Surtout quand il s'accompagne d'une interrogation sur les identités et l'interculturalité (un vieux reste d'un mémoire de maitrise dont le titre tournait autour de ces mots)

Je retrouve dans Ulysse from Bagdad un goût de l'Eldorado de Laurent Gaudé, en moins bon, en moins suave, moins poétique, moins humain. Et pourtant.

Ce n'est pas un mystère, depuis que j'ai découvert Eric Emmanuel Schmitt, je n'ai jamais rechigner à en découvrir une nouvelle oeuvre.
Le ton est ici, comme toujours, fantaisiste et juste. Sans lourdeur inutile.

Pourtant je m'interroge sur la possibilité pour un auteur de faire durer son style, unique, sans du coup le banaliser.
Vous savez comme Manu Chao. Un super premier album, détonnant, tellement différent de ce qu'on l'habitude d'entendre. Et puis un deuxième album, vague copie du style du premier.
Je ne dis pas que je n'ai pas aimé Ulysse from Bagdad. AU contraire je l'ai beaucoup aimé. Mais je pense préférer Schmitt dans ses nouvelles. Ou alors commence-je à me lasser de son style. Et j'ai peur un jour de lui trouver un jour, au détour d'une ligne, un mauvais arrière goût d'un Coelho. J'ai besoin d'être surprise et malgré la qualité de ce livre c'est une certaine lassitude, une certaine planplantitude que je regrette.

Un bon livre malgré tout, un Ulysse moderne, philosophe malgré lui qui entretient des dialogues savoureux avec son père aussi mort que facétieux. Un Ulysse de nos jours, et ils sont nombreux ces clandestins à chercher à abattre les frontières. Il est bon de se rappeler régulièrement leur existence, leurs espoirs, leur quotidien, leur survie.
N'y a-t-il pas eu une époque où nous étions appelée "Terre d'Exil"? Que s'est-il passé...

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Je m'appelle Saad, Saad, ce qui signifie en arabe Espoir Espoir et en anglais Triste Triste ….
Saad Saad est né en Irak, sous la dictature de Saddam Hussein. Dictature ou la peur, l'arbitraire et les privations forment le quotidien. Dictature ou les sanctions internationales affament et assassinent le peuple. Dictature qui engendre la purge libératrice exercée par un occident interessé.
Saad Saad verra la chute des Saddam de bronze. Il verra le pays se déchirer, les factions s'opposer, son père mourir par mégarde sous les balles américaines, sa famille endeuillée par des attentats meurtriers, son amour disparaître, et parce que les armes ne suffisent pas, la maladie emporter les siens faute de moyens suffisants pour les soigner.
Alors Saad Saad doit fuir, parce qu'il sera plus utile à sa famille dans un autre pays, fuir à Londres, parce que ses lectures interdites sont d'Agatha Christie. Fuir à travers l'Afrique, la Méditerranée et l'Europe.
Il jette son identité à la mer, Ulysse rejoint la triste errance des migrants, mâne pour certain, peste pour d'autres. Guidé par le fantôme de son père, il noue de profondes amitiés avec des camarades d'infortunes. Parti misérable, il embrassera une autre misère teintée d'espoir.

Cela pourrait s'intituler « ça se passe près de chez vous ». Une histoire somme toute banale d'un migrant, parmi tant d'autres, décrite avec pudeur, sans artifice. Eric Emmanuel SCHMITT, dans un style impeccable, évite le mélodrame et nous livre une oeuvre profonde et dérangeante.
J'ai pris une claque à la lecture de ce roman, j'en sors groggy. Je me prends en pleine face mon indifférence, moi qui suis viscéralement humaniste. Cette indifférence distillée par nos médias, nos politiques, notre société. La misère fait peur ! le migrant fait peur ! Pour apaiser nos angoisses nous la tenons éloignée de nos pensées comme pour éviter qu'elle s'insinue en nous, qu'elle nous happe, qu'elle nous gangrène.
J'ai rencontré de belles âmes, qui sont venues en aide à une famille de réfugiés qui avait par bonheur croisé leur chemin. J'ai été sensible à leurs actions bienveillantes et désintéressées. Les vrais sentiments qui m'habitent sont admiration et reconnaissance. Elles ont su apporter espoir et réconfort, une vraie leçon d'humanité.
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Ce roman raconte l'odyssée d'un jeune Irakien. On le connaît d'abord dans sa famille à Bagdad avec ses parents et ses soeurs. Puis après que la guerre d'Irak ait éclatée, on continue à la suivre sur les routes pour l'Angleterre. L'auteur signe ici un beau roman mêlant le drame et l'humour, l'insouciance et la gravité. La gravité de part le sort de ses clandestins qui fuient leur pays pour tenter de gagner l'Angleterre ou encore l'insouciance apportée par les conversations entre Saad Saad (notre héros) et son père.

Au final, ce roman m'a laissé une impression mitigée. Très bien écrit, prenant, l'auteur sait vous emmener au bout et vous attacher aux pas de son personnage principal. Mais au bout justement, j'ai été un peu déçue car finalement il n'y a pas réellement de fin ni de conclusion, un peu comme la vie en somme ... Pour moi il y manquait quelque chose... Bref j'ai vraiment bien aimé et je vous conseille de lire mais peut-être serez-vous comme moi, un peu déçus, restant sur votre faim ;)
Lien : http://nekobus.wasabout.net/..
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Mon avis:
Aujourd'hui, je vous présente une critique sur le livre d'Eric-Emmanuel Schmitt. J'ai lu ce livre dans le cadre d'une lecture personnelle. Depuis le temps que la découverte de cet auteur me titillait ...

Mes ressentis:
Me voilà lancée dans un roman complètement à l'opposer de mes lectures habituelles, sur un sujet fort, qui pourtant, est loin de me passionner dans mon quotidien. J'ai aimé ce roman , même si, je vous avoue avoir eu beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire, en grande partie à cause du sujet. Nous suivons Saad Saad, un clandestin, dans son voyage, sa quête. Il est à la recherche d'une autre vie, une vie meilleure dans un autre pays que le sien. Il va laisser derrière lui sa famille pour atteindre son but.
C'est un roman qui donne à réfléchir, on ne peut être insensible aux épreuves que subit Saad Saad, à ses souffrances et à son combat. C'est un livre qui donne à réfléchir, on est tous plus ou moins tournés vers notre propre confort, notre petite vie. Se mettre à la place d'une personne qui n'a pas choisi de naître dans un pays tel que l'Irak est plutôt difficile, mais pas impossible. EES nous emporte dans son roman et nous ouvre les portes de la connaissance et de l'indulgence, alors que son personnage principal ne demande qu'une chose, qu'on lui ouvre les portes de la liberté. À la fin de ma lecture, je me suis surprise à devenir plus curieuse sur l'Irak et plus particulièrement Bagdad, maintenant, dès que je vois des images à la télévision, je prends le temps de regarder et de comprendre.
J'ai choisi ce livre pour découvrir le style et la plume d'Eric-Emmanuel Schmitt, cet auteur attise ma curiosité et m'intrigue depuis plusieurs mois maintenant, je ne regrette pas mon choix. Ulysse from Bagdad est un roman riche, vivant et intelligent, j'ai vraiment beaucoup appris à travers les mots d'Éric-Emmanuel Schmitt. On ressent qu'il s'est très bien documenté et qu'il sait de quoi il parle, car le sujet est super bien exploité. Aucun mot n'est choisi au hasard, chaque phrase est à sa place, chaque élément apporte quelque chose de précis à l'histoire. Les personnages sont passionnants, j'ai tout particulièrement apprécié le père de Saad Saad. La fin est surprenante, je ne m'attendais pas à cela, ça m'a beaucoup plu.
En quelques mots: Une belle leçon de tolérance !

Pour conclure:
Une très belle lecture. Je relirai certainement ce roman dans le futur. En attendant, je suis très contente d'avoir découvert la plume d'Eric Emmanuel Schmitt. Je ne suis pas déçue par la qualité de ses écrits et je vais très vite lire un autre de ses livres. Lequel ? Je ne sais pas encore, si vous avez des suggestions, je suis preneuse.
Lien : http://leslecturesdelily.blo..
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Excellent roman très humain qui narre de façon très réaliste le vécu, les ressentis, les sensations d'un migrant. L'auteur se met dans la peau d'un Irakien fuyant son pays et fait le parallèle avec le voyage d'Ulysse d'Homère. Notre personnage né en Irak est très intéressant : il casse avec les codes clichés que nous montre les médias : les migrants sont des masses, des étrangers, des parasites qui se retrouvent rejetés de tous les pays et qui perdent leur identité et même leur humanité dans les yeux du monde.
Grande réussite que ce roman, il ouvre les yeux, sans jugement politique ni religieux : objectif, réaliste, mais surtout humain. On dirait presqu'une autobiographie ou un témoignage.

Eric-Emmanuel Schmitt m'a convaincu de son talent littéraire et de son humanité, je relirai de ses romans !
Je vous recommande vraiment ce beau roman, à mettre aussi entre les mains des certaines personnes qui jugent un peu trop vite les migrants comme des indésirables qui "gagneraient trop", "voleraient la place des français", vous savez, ce genre de réflexions qui se propagent et qui sont très irréalistes et ignorantes ? ;) (désolée, fallait que je le dise, ;) )
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