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EAN : 9782375020807
184 pages
Editions Paulsen (03/10/2019)
3.73/5   107 notes
Résumé :
Marathon. Corée du Nord. Rien à voir, a priori. Et pourtant, le marathon de Pyongyang existe, et il n’est ouvert qu’aux étrangers.
Jacky Schwartzmann a dépassé ses limites en parcourant 42 kilomètres dans l’un des pays les plus fermés au monde. Son dossard : le n°1071.
Rien n’était gagné. Il a fallu passer l’étape de l’inscription, celle de la sélection, puis se
préparer au marathon et à un voyage dans la dernière dictature communiste à... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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A l'incrédule incompréhension de son entourage, l'auteur s'est piqué d'aller courir le marathon de Pyongyang qui, ouvert aux étrangers, lui apparaît comme l'idéale opportunité de pénétrer le pays le plus fermé au monde. Il prend un congé sabbatique, confie l'organisation de son voyage à une agence chinoise spécialisée dans les « excursions » en Corée du Nord depuis Pékin, et se lance dans plusieurs mois d'un entraînement sportif d'autant plus intense que ce quinquagénaire n'a pas couru depuis plusieurs décennies.


Quelle fascination pour les dictatures communistes pousse-t-elle l'auteur à y enchaîner les voyages ? Après la Russie et la Roumanie, cette fois c'est la Corée du Nord qu'il a décidé d'explorer : un défi doublé d'un exploit sportif qui va lui faire dépasser ses limites. Avec bonne humeur et auto-dérision, il nous fait partager ses foulées d'entraînement, son périple jusqu'à Pyongyang, sa fierté de porter le dossard 1071 dans une course où il s'est littéralement engagé corps et biens, et enfin sa frustration de ne découvrir du pays que la façade réservée aux tours officiels, ultra-encadrés et organisés à grand renfort de propagande, excluant bien sûr tout contact avec la population.


Rien de bien surprenant dans cette confrontation en direct avec un état totalitaire : Jacky Schwartzmann ne fait que confirmer, au fil d'anecdotes tantôt amères, tantôt cocasses, ce que nous savons tous de la Corée du Nord. Reste un réjouissant moment en compagnie d'un sympathique luron, engagé jusqu'aux tripes dans son aventure, un exploit personnel relaté avec humour et simplicité, pour notre plus grand plaisir.

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Après une soirée Créole, Jacky a du punch à revendre
et une drôle d'obsession qui lui trotte dans la caboche :
s'entraîner à donf pour faire le marathon de Pyongyang.
On le prend de haut, on rigole derrière son dos
le petit rigolo n'ira pas plus loin que le café du coin...
Mais le jacko, quand il a une obsession dans la tête, il s'accroche
enfile sa tenue moulante de joggeur et ses niques,
télécharge du Bob Marley et l'application du super coach moustachu
et c'est parti mes quiquis
il se voit déjà à courir le marathon en Corée du Nord...
Ah un Jacky Schwartzmann qui sort à l'heure du beaujolais nouveau,
on se dit qu'on va passer un bon moment,
qu'il va faire déguster tous ses personnages
et sortir son arsenal d'humour vachard
sauf que là sauf erreur de ma part
il n'est point question de roman noir
comme Pension complète, Mauvais coûts, Demain c'est loin.
Celui qui va en prendre plein la poire et les gambettes
c'est l'auteur en personne qui s'est mis dans l'idée de faire
un exploit : la course de Pyongyang , c'est pas de la chi..corée !
Six mois de préparation physique marrante pour nous
mais pas pour lui qui va en baver en musique..
Faire le voyage hyper organisé via la Chine en Corée du Nord
et avoir comme guide Jacky, c'est du pain béni .
Prendre pension complète chez la grande famille Kim,
ça le change de son dernier camping estival
mise à part, les claquettes chaussettes made in Corée !
Il est formidable Jacky Schwartzmann quand il raconte ses pérégrinations
On ne pourra pas lui reprocher de ne pas s'être pas (dé)foulé
mais je le préfère avec sa casquette d'auteurs de romans noirs.
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Ce que j'ai ressenti:

▪️Marathon atypique…

Méfiez-vous de vos soirées, vous pourriez prendre des décisions étranges et vous retrouvez à faire un marathon de 42 kilomètres en Corée du Nord, à Pyongyang. C'est ce que s'apprête à faire Jacky Schwartzmann contre toute attente, au grand dam de ses proches, mais surtout de son corps…Il y a des décisions des fois, qui défient toute conscience et logique, mais à lire cette préparation et cette fameuse course auprès de cet auteur, c'est quelque chose! Pour connaître un peu de ses douleurs physiques et du mental qui faut avoir pour courir, j'ai ressenti toutes les émotions de ce « sportif du dimanche » et bien sûr, j'étais le plus souvent explosée de rire, parce qu'il saisit toutes les phases montantes et descendantes de la motivation à un tel effort. Hilarant!

"Seul, enfin. C'est dur, mentalement, car Satan me répète inlassablement « mais pourquoi tu t'imposes ça »? Cela dit, je le trouve très pertinent. Pourquoi est-ce que je m'impose ça?"

▪️En dictature…

Même s'il est vrai que c'est très drôle, il y a quand même le lieu de cette course qui ramène une tension et des moments de prises de conscience aigües. Il y a un mélange de peur, d'appréhension et d'excitation et sans doute, un peu de folie, à tenter une telle expérience. Il est en train de courir en Corée du Nord, dans un pays qui souffre d'une dictature et ce voyage l'emmène à voir et à comprendre une société régit par le culte de la personne au pouvoir, d'être soumis à un contrôle permanent, d'être exclu de la vie sociale avec les habitants. Je n'endosserai sans doute jamais le dossard 1071, pour ce marathon mais grâce à ce livre, j'ai pu avoir une petite idée de la vie là-bas. Et c'est toujours intéressant de voir d'autres cultures, d'autres manières de vivre. Rien que pour ça, ça valait vraiment le coup de lire cet ouvrage, parce qu'il est nécessaire de se rendre compte que la liberté est si fragile. Il en faut des hommes audacieux pour partir comme ça, et venir raconter ensuite son expérience. C'est très enrichissant.

"Lorsque nous pénétrons enfin dans le stade, je prends la claque de ma vie."

▪️Un grand moment de plaisir.

Je l'adore cet auteur. Mais vraiment, je l'adore. Il n'y a que lui, qui me fait pleurer de rire pendant mes lectures et ça fait du bien. Quand je lis ses histoires, j'ai le sourire scotché aux lèvres. Et là, que c'est lui, qui s'implique dans une aventure hors norme, c'est encore plus « punchy ». Il dit avoir un « goût pour la provocation »…Ce n'est plus du goût à ce degré là, c'est plus que ça, c'est un talent! Il a l'art et la manière de faire basculer, au deuxième degré (voire plus si affinités) tout, pour désamorcer la moindre tension…Je le trouve sensationnel de transformer comme ça, par le rire et l'écriture, avec de la bonne humeur et une grande ouverture d'esprit, les situations complexes. Je ne ferai pas de marathon, où que ce soit, mais je vais aller courir me chercher tous les autres romans de cet auteur, juste pour le plaisir de son humour complètement barré.

"La course à pied est un sport chiant, il faut le dire. Peut être le moins ludique et certainement le plus crevant, il a tout contre lui. du coup, c'est un sport de cérébral. Quand vous courez, votre esprit vagabonde…"

Ma note Plaisir de Lecture 9/10.
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Jacky Schwartzmann s'est soudain mis en tête de courir le marathon de Pyongyang... et quand il a une idée il n'en démord pas. Oui, mais quand on est un auteur sans le sou, plus très sportif et sans entrainement, est-ce bien raisonnable d'aller courir un marathon dans une des dictatures les plus fermées au monde ?

Pyongyang 1071 (le numéro de dossard de l'auteur dans ce fameux marathon !) est donc une histoire vraie : celle d'un écrivain curieux qui saisit une des seules possibilités d'aller voir de l'intérieur la Corée du Nord, son marathon ouvert aux coureurs internationaux. le récit commence très fort avec l'humour inimitable de l'auteur, à la fois trash et pince sans rire : c'est plein d'aphorismes et de phrases complètement loufoques (ne ratez pas le premier chapitre où il raconte comment une soirée créole l'a amené à prendre cette décision radicale de courir ce marathon !) et on ne s'ennuie pas une seconde. La première moitié du livre nous raconte les interrogations de Jacky concernant ce projet (est-ce bien raisonnable d'aller faire du tourisme dans une dictature ? est-il encore capable d'une épreuve sportive aussi dure), son entraînement à la dure avec un coach sportif moustachu et la manière dont il trouve 2 acolytes totalement désassortis pour l'accompagner dans son projet. C'est drôle, plein d'esprit et en même temps de réflexion et on ne s'ennuie pas une seconde !

Paradoxalement, j'ai finalement trouvé la seconde partie du récit, à partir du moment où la joyeuse troupe arrive à Pyongyang moins réussie. Est-ce d'avoir déjà lu plusieurs récits ou articles de journaux sur cette "dictature la plus fermée au monde" (sachant que ma référence restera à tout jamais l'excellent Pyongyang de Guy Delisle qui, je trouve, en dit tellement à travers ses dessins) ? Est-ce parce que finalement tous ceux qui arrivent à se rendre en Corée du Nord sont si surveillés et contrôlés qu'ils suivent tous le même parcours et voient les mêmes choses soigneusement filtrées par le régime ? Bref, j'ai trouvé que la verve initiale disparaissait petit à petit au fil des chapitres, le récit du marathon lui-même reste encore dynamique et prenant mais celui des quelques jours de tourisme passés dans le pays m'a paru beaucoup plus creux et monotone. Les réflexions de l'auteur sur la manière dont on empêche les touristes d'avoir le moindre contact spontané avec les Coréens sont certes intéressantes mais les descriptions de ses visites et celles concernant le groupe de touristes réunis par la force des choses m'ont paru assez monotones et un peu longuettes.

Un récit qui reste original et intéressant si vous vous intéressez au sujet (et à lire de toute manière pour les premiers chapitres hilarants) mais qui malheureusement me donne l'impression de n'avoir pas su percer le mystère de cet étrange pays qu'est la Corée du Nord, comme si tous les écrivains qui s'y confrontaient se heurtaient au côté "mythique" ou fantasmé de cette dictature. Malgré cette (petite) déception, cette lecture m'a confortée dans l'idée de lire d'autres romans de Jacky Schwartzmann dont j'apprécie définitivement le style déjanté et plein d'humour !
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Un marathon à Pyongyang, le best seller idéal!

Préparation, voyage et marathon. Il fait monter la tension c'est de bonne guerre mais le courir en 4h, c'est loin de l'amateurisme dont se targue l'auteur!

La deuxième moitié, assez intéressante, le voyage organisé, sous bonne garde des guides touristiques locaux, avec le groupe de coureurs européens.

Par contre je n'ai pas apprécié le ton moqueur, pas seulement envers les Coréens mais aussi pour les Chinois, Irlandais, et autres du groupe. C'est l'humour de l'auteur, et je ne le trouve pas très glorieux.

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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Les téléphones et appareils photo doivent être laissés à l’entrée du mausolée. Les blousons, aussi. Un vestiaire, comme en boîte de nuit, mais la comparaison s’arrête là. Les visiteurs sont ici tellement cadrés que la seule chose autorisée est de respirer. Marcher, par exemple, n’est pas accepté. Les gardiens du mausolée vous forcent à emprunter un tapis roulant, comme ceux des grandes stations de métro. Le but n’est pas de nous faire aller plus vite, au contraire. Les guides sont placés à l’avant et empêchent la colonne que nous formons, en rang par deux, d’avancer sur le tapis. Nous nous laissons porter. Trèèèèèèèès lentement. Pourquoi ? Pour la vue. Sur les côtés, des centaines de photographies sont encadrées. D’un côté Kim Il-sung, de l’autre Kim Jong-il. Le sourire bienveillant, toujours.
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Nous avons trouvé un panneau d'affichage, histoire de savoir dans quelle file s'engager, mais c'est écrit en chinois. Ça m’énerve, je ne dis rien, mais ça m'énerve. Je n'aime pas quand ce n'est pas clair, et là, c'est pire que pas clair : c'est du chinois.
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La course à pied est un sport chiant, il faut le dire. Peut être le moins ludique et certainement le plus crevant, il a tout contre lui. Du coup, c'est un sport de cérébral. Quand vous courez, votre esprit vagabonde...
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Ce qui est mort ici, c'est l'humour. Contrairement aux Soviétiques, dont l'une des blagues me faisait particulièrement rire : "Nous, on fait semblant de travailler, et eux font semblant de nous payer."
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Lorsque j’étais étudiant en philo, plusieurs lectures, dont Le Sacré et le profane de Mircea Eliade, ont forgé une conviction en moi : l’homme est une bête à foi. L’homme a la foi, quelle qu’elle soit, et si ce n’est pas en un ou plusieurs dieux, c’est en autre chose. Ainsi un supporter de l’Olympique de Marseille n’a pas moins la foi que le plus assidu des témoins de Jéhovah. L’objet de la foi diffère, mais pas l’élan, pas l’envol de l’âme.
Les religions sont totalement proscrites en Corée du Nord, mais pas la foi.
La foi, ce dépassement de soi pour plus haut, pour plus important, qui ne sert qu’à une chose : accepter sa propre mort. Les religions existeraient-elles, d’ailleurs, sans la mort ? La foi, une diversion pour nous détourner de notre minable statut de mortel. Les Kim profitent des mécanismes d’une foi laïque dont ils sont l’objet.
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