- Vous avez donc été en Palestine? lui demanda M.Cargill en se redressant sur son fauteuil, et en prenant un ton d'intérêt et de curiosité.
- Vous pouvez en faire serment, docteur, répondit le voyageur; et à Saint-Jean d'Acre aussi. J'y étais précisément un mois après que Buonaparte eut trouvé que c'était une noix trop dure pour pouvoir la casser. J'y ai dîné avec le compère de sir Sidney Smith, Djezzar Pacha, et j'aurais trouvé le dîner excellent s'il n'avait été suivi par un dessert de nez et d'oreilles qui troubla ma digestion. Le vieux Djezzar trouvait cette plaisanterie si bonne, qu'à peine rencontrait-on à Acre un seul homme dont la figure ne fût aussi plate que la paume de ma main. Morbleu! je tiens beaucoup à mes organes olfactifs, aussi je partis le lendemain matin d'aussi bon train que put courir le plus léger maudit dromadaire qu'un pauvre pèlerin ait jamais monté.
- Si vous avez réellement été dans la Terre-Sainte, Monsieur, dit le ministre à qui le ton léger de M.Touchwood inspirait quelque soupçons, vous serez probablement en état de me donner quelques renseignements sur les croisades.
- Ces affaires-là ne se sont pas passées de mon temps, docteur.
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Comment un roman qui met en scène les dernières heures de la chevalerie peut-il nous aider à comprendre le triomphe actuel du réalisme politique ? C'est le tour de force réussi par l'homme qui a inventé le roman historique.
« Quentin Durward » de Walter Scott, c'est à lire aux éditions Omnibus.