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EAN : 9782952107914
Bernard Sellier (29/06/2007)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
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SCENE 2

LES MEMES, MARIE


Catherine rentre avec le café. Elle le sert tandis que Mathieu, inquiet, regarde par la fenêtre. Marie entre. C’est une jeune femme élégante, bien maquillée, à la démarche assurée, quasi impériale. On aperçoit discrètement un début de grossesse. Elle pose un sac de voyage, s’approche de Mathieu et lui donne un baiser rapide.

MARIE

Ah, bonjour Catherine. Je vois avec plaisir que vous êtes guérie.

CATHERINE, souriante.

Oui Madame, merci.

MARIE

Soyez gentille de nous préparer le poulet que j’ai posé sur la table de la cuisine. Vous ferez aussi quelques pommes de terre. Ou plutôt, non, des haricots verts, c’est plus digeste avec les protéines. Et une petite salade en entrée.

Elle s’approche d’elle et lui glisse deux mots à l’oreille.

CATHERINE

Bien Madame.

Elle sort. Marie fixe un instant Mathieu qui s’est rassis et baisse les yeux. Elle hausse les épaules et s’assoit.
MARIE

Ces deux jours de liberté n’ont pas l’air de t’avoir beaucoup réussi ! Tu as un air de déterré. Tu as fait la nouba ?

MATHIEU, lève les yeux au ciel.

La nouba… Tu penses ! Non, j’ai très mal dormi, tout simplement.

MARIE

Pourtant, on ne peut pas dire que tu te sois levé aux aurores. Je crois que ce ne serait pas inutile, d’ailleurs, que tu t’habilles rapidement !

MATHIEU, un peu surpris.

Ah bon ? En fait… J’avais quelque chose à te dire. Mais ça n’est pas d’une urgence folle...

Il se dirige vers la porte de la chambre, mais la voix ferme de Marie l’arrête dans son élan.

MARIE

Attends ! Ça tombe très bien, parce que moi aussi j’ai à te parler.

Puis sur un ton ironique :

Au moins, pour une fois, nous aurons quelque chose à partager ! Je t’écoute.

MATHIEU, un peu décontenancé.

Je préfèrerais que ce soit toi qui commences.



MARIE, une moue dégoûtée

Décidément, je ne sais pas si un jour tu te décideras à devenir adulte ! Enfin, il paraît que l’espoir doit se cultiver jusqu’à la dernière extrémité… Vivement qu’elle arrive, celle-là ! Bon, eh bien puisque tu es toujours aussi courageux, voilà : je ne suis pas du tout allée voir ma mère !

MATHIEU, la voix tremblante.

Tu veux dire…

MARIE

Une seconde, s’il te plaît. Laisse-moi terminer au lieu d’imaginer je ne sais quelle bêtise. Contrairement à toi, je ne travaille pas dans les sous-entendus. Je dis clairement que si je n’ai pas rendu visite à ma mère, c’est parce que je suis allée voir un homme dont je t’ai parlé quelquefois, un… conseiller, si l’on veut.

MATHIEU, méfiant.

Comment ça, un conseiller ? De quoi ? Un psychologue ?

MARIE, un peu énervée.

Je ne sais pas exactement quels sont ses diplômes, et de toutes façons je m’en moque éperdument. Je vois simplement que c’est un homme dévoué, intelligent, compétent, de bon conseil. Et si je t’ai demandé tout à l’heure de ne pas rester dans cette tenue, c’est parce qu’il vient déjeuner à midi.

MATHIEU, ne cache pas sa stupéfaction.

Il vient… déjeuner ?


MARIE

Oui. Pourquoi ? C’est tellement extraordinaire ? Ce n’est pas parce que nous ne recevons jamais d’amis que ça doit devenir une religion. Oui, je l’ai invité, et il a eu la gentillesse d’accepter. Il en profite pour rendre visite à une parente, cousine, quelque chose comme ça.

MATHIEU

Mais il habite où ?

MARIE, fait une vague moue de dégoût.

Tu es réellement stupéfiant ! Voilà un homme très sollicité, qui nous fait l’honneur de venir nous aider à résoudre nos problèmes, et tout ce que tu trouves à me demander, c’est le numéro de son immeuble. Pourquoi pas aussi la couleur de sa porte et les dimensions de son tapis ?

MATHIEU

Tu as des problèmes ?

MARIE, commence à prendre
un ton agacé.

Non, Mathieu, JE n’ai pas de problèmes. En revanche, NOUS avons des problèmes.

MATHIEU

Pourtant, jusqu’à maintenant…

MARIE

Comment ça : « jusqu’à maintenant » ? Ecoute-moi, depuis des mois nous ne faisons plus rien en commun, nous passons nos soirées chacun de notre côté, et on fait l’amour tous les vendredi 13 ! J’en suis encore à me demander comment il peut se trouver là !

Elle montre son ventre.

MARIE (Suite)

Alors, si ce ne sont pas des problèmes, comment appelles-tu ça ? De la communion passionnelle, de l’amour volcanique, une frénésie fusionnelle ?
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