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sur 457 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  

Journal intime d'Antyryia


13 avril 2021

Aujourd'hui j'ai posé ma matinée parce que le facteur doit m'apporter un colis important. Il a sonné à 10h00 du matin et m'a demandé d'abord de lui régler une taxe. Ca s'appelle des droits de douane je crois. Moi je trouve que c'est un peu du vol parce que j'ai déjà payé cinquante euros de frais de port mais lui il m'a dit que c'était la loi et que sans ça je n'aurai pas mon colis. Alors j'y ai fait son chèque quand même. J'étais pas mal tanné, ça veut dire agacé en québécois, mais en même temps très excité parce que quand j'ai ouvert le paquet j'avais le nouveau Patrick Senécal entre les mains. Il s'appelle "Flots". Je sais pas du tout ce que ça va raconter mais la couverture est trop belle et très intrigante.
Pour ceux qui ne le connaissent pas Patrick Senécal est considéré comme le maître de l'horreur au Canada mais pour moi ça va beaucoup plus loin. Déjà parce qu'il s'agit de suspense et d'angoisse, ensuite parce qu'il ne se répète jamais. Seul point commun : Au début tout est souvent banal puis crescendo l'écrivain avance ses pions, jamais au hasard, la tension monte, la peur s'installe doucement pour le lecteur puis devient terreur. Qu'il s'agisse de thrillers policiers, de romans fantastiques ou de récits plus psychologiques, il n'a aucun égal. Il est capable de rédiger un roman d'une phrase ( Contre Dieu ), de faire de l'humour ( la tétralogie Malphas ), de parodier Alice au pays des merveilles ( Aliss ) ou avec le vide d'écrire un roman pouvant se lire aussi bien dans l'ordre proposé que chronologiquement.
En tout cas me voilà devenu l'heureux propriétaire de Flots et ça c'est le fun.
Je suis très pressé de le lire mais je dois aller travailler alors bye.

Après le travail je suis rentré chez ma mère pour m'occuper du chien. Elle s'appelle Grisella, c'est un Shetland et elle est très jolie. Elle me fait toujours la fête quand je reviens. Maman n'est pas là cette semaine parce qu'elle est au chevet de ma mamie qui est hospitalisée à domicile. Elle a eu un gros accident du cerveau et elle ne peut plus bouger qu'un bras. Pis surtout elle ne peut plus parler et plus rien avaler. Les docteurs lui ont mis une perfusion de glucose mais ils ont dit à maman que ça serait provisoire et que mettre une sonde gastronomique ça serait de l'acharnement. Alors maman veut s'en occuper pendant ses derniers jours et les médecins ont accepté que ça soit à sa maison et non pas dans une maison spécialisée pour les vieux où elle n'aurait pu voir personne. Après moi je vais avoir une assurance vie alors ça me dérangeait pas de m'occuper du chien et de lui faire des mamours.

Ce soir j'ai commencé Patrick Senécal mais j'ai pas été convaincu. J'ai trouvé ça plate le début. Plate ça veut dire ennuyant au Québec mais on devine rapidement le sens de ces quelques mots inusités en France, pas de quoi s'affoler. Un dépanneur par exemple c'est une petite épicerie, qui sert à dépanner. C'est là que travaille le père de Florence Roberge qui est l'héroïne du livre.
Enfin je vais pas dans l'ordre. D'abord la tante de la petite Florence, huit ans, presque neuf, entre chez sa soeur et découvre que la petite est seule. Elle refuse de prononcer le moindre mot, impossible de savoir si elle sait où sont ses parents. Elle a l'air d'aller bien, à l'exception d'une coupure à la joue. La police est prévenue.
Un mois avant environ, son oncle Hubert lui avait offert trois carnets afin qu'elle puisse y raconter ses secrets et comprendre ses émotions. Et c'est ainsi que l'on fait connaissance avec Flo ( je pense y'a un lien avec le titre ! ) et ses parents, ses amies à l'école, sa professeur de piano.
Le langage est très enfantin, même si je suis pas très bon en français j'ai été irrité par son vocabulaire limité, sa syntaxe approximative, ses répétitions. Et pis j'ai vu que tout le long du livre ça serait que ça avec quelques courts intermèdes nous ramenant à aujourd'hui. J'ai pensé que monsieur Senécal avait pris du crack avant d'écrire ces niaiseries de petite fille.
Après j'ai fait sortir le chien pour qu'il fasse son pipi dehors, j'ai fermé les volets et j'ai été dormir. Bonne nuit.


14/04/2021

Aujourd'hui on est mercredi et après avoir donné ses croquettes à Grisella je suis parti tôt au travail. Il faisait froid et quand je suis arrivé les fenêtres étaient grandes ouvertes et j'ai eu encore plus froid. J'avais deux pulls et Antoine avait juste un t-shirt mais il avait chaud. Comme j'étais frigorifié j'ai eu envie de faire passer Antoine par la fenêtre mais je l'ai refermée pendant la pause café. A part ça j'ai passé ma matinée au téléphone à cause de tous ceux qui sont en télétravail.
A midi j'ai repris mon livre et j'ai davantage apprécié. D'une part parce que le style d'un journal intime d'une gamine de huit ans demandait juste un temps d'adaptation, d'autre part parce qu'on commence à comprendre que sa vie n'est pas un long fleuve tranquille et que Senécal nous emmène doucement mais sûrement dans son univers cauchemardesque, en posant les premiers jalons. On est alors au tout début du coronavirus, qui va faire ses toutes premières victimes à Québec. Sébastien Roberge, le papa de Flo, est complètement paranoïaque.
"Il a dit que c'étaient les gouvernements qui avaient inventé le virus pour que les pharmacies fassent de l'argent." Enfin il n'est peut-être pas si tant fou que ça parce que la dernière fois à la pharmacie j'ai vu des crèmes pour réparer les mains abîmées par le gel hydroalcoolique. C'est qu'il y a quand même beaucoup d'argent à se faire !
En parlant d'alcoolique, Marilyne, la maman de Flo, ancienne mannequin qui vit dans le passé, boit beaucoup. Des fois elle rit mais des fois elle est triste.
Elle est très proche de sa fille Florence qui a le droit de regarder des films d'horreur avec elle. Les litres de sang n'impressionnent pas du tout la petite qui profite des moments de complicité avec sa mère, même si le mari n'est pas d'accord. Il l'exprime d'ailleurs parfois avec ses poings mais regrette toujours parce qu'il les aime profondément sa femme et sa fille.

Le soir je suis rentré chez ma mère mais avant j'ai magasiné à Intermarché. Magasiner ça veut dire faire ses courses. J'aurais vraiment dû choisir le québécois en langue vivante au collège, c'est plus facile que l'allemand. Il était déjà tard et après avoir fait des minouches au toutou ( ça veut dire caresses ) ma maman m'a appelé pour prendre des nouvelles. Je lui ai dit qu'on n'avait pas été cambriolés et que je n'avais rien cassé. Elle m'a parlé de mamie : le docteur a voulu qu'on lui retire sa perfusion, qui était donc sa dernière façon de s'alimenter. Il avait peur que sinon elle ait mal à cause d'un neudème aux poumons et toutes les précautions sont prises pour qu'elle n'ait pas mal. Elle ne ressent plus ni la faim ni la soif. J'espère qu'elle a eu le temps de manger les chocolats Lindt que je lui avais offert à noël.

Le soir je ne lis pas beaucoup parce que j'ai la tête ailleurs mais le personnage de Flo me fascine de plus en plus. Ce n'est pas une petite fille comme les autres. Son environnement familial n'aide pas mais ça va bien au-delà. Déjà elle est très perturbée par les menteries : Une fois on lui demande de toujours être honnête, une autre de cacher certaines vérités. C'est aussi comme si elle n'avait pas eu les bons outils pour distinguer les notions de bien et de mal pourtant inculquées aux enfants dès leur plus jeune âge. Comme si elle n'avait pas de compassion, pas d'émotion, que la gravité des évènements lui échappait totalement.
C'est sa grand-mère Laura qui mourra des suites de son cancer, ce qui la laissera totalement indifférente.
"Elle a dit que quand quelqu'un qu'on aime meurt, il faut être triste."
"Je n'avais pas vraiment des regrets, mais je me demandais si c'était correct que j'en ai pas."
"Je ne comprenais pas pourquoi moi, je ne pleurais pas."
Cette fillette est adorable, attachante, on connaît tout de sa vie, du cheminement de ses pensées, qui sont d'une logique enfantine et pourtant parfois glaçantes voire macabres.
On dirait que par cet effet saisissant de contraste Senécal est en train de réussir son pari.
En tout cas il a déjà bien distillé l'angoisse.
J'ai eu une longue journée alors j'écrirai plus demain. Bonne nuit. Bye.


15/04/2021

Je me suis levé très tôt aujourd'hui tellement j'avais envie de connaître la suite du journal intime de Flo. Si je devais qualifier ce livre unique en son genre de par sa narration je dirais quand même qu'il s'agit d'un thriller domestique. Pourtant il est à contresens de tout ce qui se fait actuellement. Les "chapitres" sont très longs, il n'y a aucun dialogue bien sûr, juste des restitutions de ce que Flo a entendu.
"Là, papa a dit qu'ils auraient dû accepter les médicaments du docteur qui m'avait examinée l'année passée."
Et pourtant, Barbara Abel, Claire Favan, Karine Giébel que j'adore et qui excellent dans ce genre de thrillers familiaux noirs ne tiennent pas la comparaison.
Je ne vais plus parler de l'histoire, juste de mes impressions.
Si ce n'est pour révéler que Flots est aussi une allusions aux grondements qui se produisent parfois dans la tête de notre héroïne, quand elle se sent contrariée par exemple.
"Et là j'ai encore plus trouvé que ça ressemblait à de l'eau, comme des vagues."
J'ai lu, j'ai même dévoré. Plus j'avançais dans le livre et plus je voulais connaître la suite et la conclusion de ce roman effroyable.
Je l'ai déjà dit mais qui aurait cru qu'un journal intime pouvait nouer notre gorge à ce point et faire augmenter la vitesse des battements de notre coeur ?
J'étais très en retard pour aller travailler alors le matin j'ai tracé la route.

En rentrant j'étais toujours aussi pressé de reprendre Flots que j'ai ouvert la porte du garage et rentré la voiture sans me méfier le moins du monde et j'ai entendu un jappement tandis que mes roues arrières passaient sur une bosse. J'étais tellement à la bourre ce matin que je n'avais pas refermé la porte de cave et en entendant le bruit du moteur Grisella a bien sûr foncé vers moi.
Je l'examine et il n'y a plus rien à faire.
Tant pis pour la lecture, je prends une pelle et je la mets avec le corps déjà raide du chien dans mon coffre. Je me prépare une attestation de déplacement "promenade d'animaux de compagnie" pour justifier de ma sortie après 19h00 et je l'enterre dans un champ voisin. Je décide de ne pas en parler à ma mère, je lui dirai simplement que je l'ai fait sortir hier soir comme d'habitude mais qu'elle n'est jamais revenue. Qu'elle réapparaîtra peut-être tout à l'heure ou demain. Elle nous a déjà fait le coup et ma menterie devrait passer. Je me sens un peu triste quand même mais maman a déjà beaucoup à gérer et je ne veux pas lui enlever cet espoir.
En tout cas c'est pas l'fun cet accident.
J'ai plus envie d'écrire alors bye.


16/04/2021

C'est vendredi, enfin le week end !
Mais je suis seul au bureau et j'ai tellement de boulot aujourd'hui entre les mails, les appels et les courriers que je ne sors pas la tête hors de l'eau. Bon au moins j'ai pu fermer les fenêtres, c'est toujours ça de pris. Je suis encore un peu magané d'avoir autant bêché hier soir.
En rentrant tard le soir ma mère était déjà rentrée, sa soeur avait pris la relève auprès de ma mamie ce week-end. Elle m'a demandé où était passée Grisella coudonc alors j'y ai répondu que j'en savais rien et que son ostie de chien s'était fait la malle hier soir mais qu'elle allait sûrement revenir comme la fois dernière.
Après j'ai voulu la serrer dans mes bras pour la rassurer parce que je sais qu'elle en a déjà beaucoup des tracas en ce moment mais avec le virus chinois on n'a pas le droit de faire des becs même à sa famille, et même si ma maman a eu un premier vaccin.

Avec toutes ces affaires j'ai peu lu mais je me suis rendu à la page 300. Je réalise que la toute première phrase du livre, "Tout est une histoire de confiance", est en réalité le point d'orgue du roman.
"C'est pas grave de raconter des menteries pour ne pas avoir de problèmes, mais trahir la confiance de quelqu'un, ça c'est pas correct." nous expliquera Flo, très déçue par l'attitude de certaines de ses meilleures amies.
Et en dehors de l'horreur ( qui devient en définitive prédominante après une lente et inexorable ascension vers le chaos axée sur les raisonnements de chacun, et en premier lieu celui de Florence ), je suis resté admiratif de la façon dont Patrick Senécal avait placé chacun de ses pions, d'une façon qui paraissait à mes yeux totalement innocente, afin de pouvoir s'en servir les uns après les autres pour le feu d'artifice final.


17/04/2021

Aujourd'hui samedi, je suis rentré chez moi, et je me suis assis sur mon parquet ensoleillé pour lire la fin du meilleur roman que j'ai lu depuis longtemps.
Qui aurait misé sur la rédaction d'un journal intime d'une toute jeune demoiselle se mêlant dans les mots et l'orthographe pour en faire un tel chef d'oeuvre ?
Personne je pense. Enfin j'aurais quand même mis une pièce en sachant que ce serait Senécal qui relèverait le défi.
C'est audacieux, c'est différent, la construction est parfaite, la tension devient de plus en plus palpable jusqu'à nous faire mal au ventre et pourtant on est redemande. On entre dans la tête d'un enfant dont on comprend les raisonnements, aussi étranges ou sévères puissent-ils être. Est-on en droit de l'apprécier ?
Non, nous n'aurions pas réagi de la même façon à sa place et à son âge mais ce n'est pas notre histoire.
Inoubiable.
Je trépigne d'impatience à l'idée de raconter la toute fin, que je voyais venir avec le coeur serré. A tort ou à raison ?
Mais je pense que ce serait dommage parce que j'envisage de publier mon journal sous forme de critique demain sur Babelio. Et les fans m'arracheraient les membres un à un si j'en disais davantage.


18/04/2021

Ma décision est prise et je vais publier mon journal intime. Je sais bien que normalement ça se fait pas mais comme ça après ma mort mon souvenir du livre sera toujours là.
Un hommage à mon auteur de prédilection, à Flots, et à Florence.
Lisez le également, et n'hésitez pas à partager votre avis, à venir m'en parler.
Je me demande ce que je vais bien pouvoir lire à présent. Tout risque de paraître plate.
Mais là il est temps pour moi de vous laisser.

J'ai raconté des menteries concernant ma chienne, mais je dois rentrer en prendre soin pendant que maman sera au chevet de la sienne dès demain. Ca c'étaient pas des paroles en l'air.
Et j'achève mon journal avec une grosse pensée pour mamie Lucette.
Bye.

21/04/2021
Décès de ma grand mère le jour de son 93eme anniversaire. Qu'elle repose en paix.
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Un roman d'horreur, avec le journal d'une petite fille, du sang et des meurtres.

L'horreur ce n'est pas comme un polar. Dans les films d'horreur, on devine un peu ce qui va arriver, on sait que ça va mal finir, mais ça ne diminue pas l'intérêt. Au contraire, on anticipe l'horreur, on a peur à l'avance…

Mais non, je ne vais pas résumer l'histoire. Juste que c'est le journal d'une petite fille de huit ans, qui aime beaucoup les livres. Elle a un talent exceptionnel en français et elle écrit son journal à l'incitation de son oncle qui lui a dit que ça pourrait l'aider à comprendre ses émotions (et les horreurs de sa vie...)

Pour nous qui lisons cet horrifiant journal, ce sera aussi des émotions, de celles avec lesquelles on aura du mal à s'endormir…

(même si on se rassurera en se disant que « ce n'est qu'un roman, ça s'peut pas, des affaires de même »…)

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Florence Roberge est une enfant de huit ans, qui vit avec des parents aimants mais dont ils se querellent souvent.
Un jour la dispute tourne au drame et son père tente de lui faire garder le secret sur la disparition de sa mère.
Le poids est trop lourd pour les frêles épaules de Florence, qui va devoir faire face avec ça et aussi un père qui sombre de plus en plus dans la folie.
Elle doit prendre des décisions avec la vision naïve d'une enfant de son âge, dont même un adulte ne saurait faire face.
Elle découvrira également à ses dépens, que même à des amies elle ne peut faire confiance.
Son bol d'oxygène à tout ça est son journal intime, dont il ne vaut mieux pas qu'il tombe entre les mains de quiconque.

Un Thriller assez dur et original, dont on se trouve dans l'intimité avec la vision d'une enfant de huit ans quelque peu particulière dans son genre.
Une fois de plus avec « Flots », Patrick Sénécal a su me captiver.
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Un petit voyage au Québec chez Florence ça va vous faire frissonner.

Je pense que certains enfants ne devraient pas regarder des films d'horreur.

Florence est une enfant assez particulière, elle est assez sombre et ses parents ne lui montrent pas trop le bon exemple.

Elle aime regarder des films d'horreur avec sa maman qui parfois est un peu soul. Elle aime rire avec son père au dépanneur mais parfois elle voit des choses qu'elle ne devrait pas dans sa maison tout n'est pas si rose.

Elle écrit son journal et aime beaucoup lire des livres, elle aime bien jouer avec ses amies et à l'école souvent elle agit d'une façon très bizarre. Toutes ces expériences parfois assez violentes sont retranscrites régulièrement.

Dépourvu d'émotions, elle regarde ces choses qu'elle ne peut pas contrôler et parfois elle se met à hurler quand elle est en colère où quand elle perd le contrôle.

Au fur et à mesure qu'on découvre cette petite fille qui devrait être sensible et innocente comme toutes les filles de son âge.

Derrière son visage d'ange, je découvre le monstre qui se cache en elle.

Au bout d'un moment les gens vont remarquer qu'elle est toute seule chez elle et avant que débarque de la police, elle va devoir cacher toutes ces horreurs qu'elle a commises.

Parfois il vaut mieux ne pas perdre la confiance d'une enfant qui peut se transformer en arme de destruction massive.

"Petits bruits dans sa tête avant les pétages de plombs. "

Ensuite c'est violent et ça saigne mais ça Florence, elle s'en fout.

L'histoire est très prenante et je me suis glissée dans ce personnage " Florence "qui m'a terrifié à certains passages, aucunes pitiés.

Excellent livre qui plaira surement à tous les amateurs de littérature horrifique.


Lien : https://sabineremy.blogspot...
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Comment dire. J'ai un peu de mal à trouver les mots. J'aimerais en dire tellement plus que ce qui est permis sans risquer de dévoiler quoi que ce soit. Sinon, j'ai dévoré ce roman.

De un, je ne crois pas que je vais offrir un journal intime à ma fille de sitôt.
De deux, âmes sensibles s'abstenir.

Si vous aimez le style de Sénécal, je pense que vous allez vous régaler avec ce roman. Sinon, je pense qu'il vaut mieux avoir lu quelques romans de cet auteur d'abord.

Il faut aussi garder en tête que la majorité du récit est l'écriture du journal de Florence qui a 8 ans – 8 ans et demi.

Quelques petites choses sont prévisibles, c'est pour cela que je n'ai pas pu y mettre la note maximale.
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Un roman tellement rude qu'il me semble complétement inconcevable d'en conseiller la lecture, et pourtant, j'aimerais pouvoir le faire car j'ai adoré l'horreur qui s'installe peu à peu. On sait que chaque page sera pire que la précédente, mais on est dans l'incapacité d'imaginer de quelle manière cela pourra l'être. Bon...j'avoue, je l'ai déjà conseillé...mais ce sont des personnes à qui j'avais pu faire lire La décharge mentale ou Les Melons de la colere de Bastien Vivès...ils étaient prêts :D
Bref, si vous aimez Senecal, foncez, mais soyez prévenu, c'est encore plus âpre que d'habitude!
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L'histoire :
Josée, inquiète de ne pas avoir de nouvelles de sa soeur, se rend chez elle. Elle y retrouve sa nièce de huit ans, Flo. Aucune trace de ses parents, l'appartement est en désordre et la fillette ne veut rien dire. Josée se voit contrainte d'appeler la police. Elle est alors loin d'imaginer ce qui s'est passé au sein de cette famille, ni de connaître la réelle personnalité de l'enfant..

Mon avis :
Wouahou ! Celui-ci il n'aura pas fait long feu ! Une fois commencé j'ai eu du mal à m'arrêter, je pense d'ailleurs que si mes yeux ne fatiguaient pas si vite je l'aurai lu d'une traite.
Ce n'est pas mon premier Senécal, donc je savais à quoi m'attendre. Si vous ne le connaissez pas encore je vous mets en garde de suite : lire un Senécal c'est faire un voyage littéraire dont on ne sort pas indemne. Son univers est violent et malsain. Je me pose encore de sérieuses questions sur son état mental. Avec tout le respect que je lui dois, comment peut-on avoir des idées pareilles en étant sain d'esprit ?!
C'est l'histoire d'une enfant de huit ans dont les parents ont disparu, qui reste muette sur les évènements passés. C'est en découvrant son journal intime qu'on apprend la vérité. Pas évident de m'étendre sur le sujet sans spolier, toutefois on découvre que la petite Florence est terrifiante. C'est d'ailleurs super bien construit ce contraste avec ses deux facettes : l'enfant qui joue avec ses copines et l'autre, bien plus inquiétante.
Le récit alterne entre les pages du journal intime et les découvertes des policiers en temps réel, narration qui renforce l'effet page-turner. Une autre chose à savoir c'est que l'auteur est québécois, qu'il raconte cette histoire de la même façon qu'une fillette de huit ans. Une fillette québécoise de surcroît ! Un vrai florilège d'expressions typiques : "C'est le fun", "ça va être plate", "écouter un film d'horreur", "donner des becs".. C'est très déconcertant au début et finalement on s'y habitue rapidement et ça en devient même marrant de deviner ce que ça signifie.
Certains passages sont très durs, j'étais parfois horrifiée par ce que je lisais mais impossible de m'arrêter ! Quand Senécal nous attrape il ne nous lâche plus. Ce n'est pas un roman à mettre entre toutes les mains, réservé à un public adulte évidemment et à éviter pour les plus sensibles.
Le plus percutant dans ce livre c'est Florence, le personnage principal. Sa personnalité et ses réactions contradictoires en font un sujet fascinant. Sa façon d'interagir avec les autres, sa relation avec ses parents, tout est décrit intelligemment, j'ai été bluffée !
Une question me taraude. Peut-être d'autres lecteurs pourraient ils me renseigner ? Qui est Michelle Beaulieu ?
"Flots" est un coup de coeur d'une violence exquise, un plaisir coupable. J'ai adoré ! Ce n'est pas mon premier de cet écrivain et sûrement pas le dernier, mais pour l'instant c'est mon préféré. J'ai envie de vous inciter à lire ce livre et en même je n'ose pas : une lecture pareille ne vous laissera pas de marbre et c'est ça qui est le fun !
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Délire et boule de quilles...c'est à travers les mots vains, les yeux floués d'une enfant de 8 ans que le prisme du puzzle, du présent, se rapièce et donne corps à l'écho du passé, son épave, sa portée. Secrets réprimés pour échapper à une violence qui a pourtant déjà tout balayé, qui a restreint de son venin, dilapidé de son guêpier. Quand la vie suffoque et occis, le moindre « Flots » s'avère parfois déjà même de trop...et après quelques années de désappointement, voilà que Senécal ressurgit et rend justice au renom avec brio !
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Dans ce roman nous allons suivre Florence, une petite fille de huit ans. A travers son journal intime, elle va nous parler de ses amis, de ses parents...
Au fil des pages, on va se ré dre compte que Florence, qui en apparence à l'air d'une petite fille "normale" cache en réalité une petite fille terrifiante !

J'ai vu ce roman à la médiatheque, je l'ai pris de suite. J'avais beaucoup aimé les sept jours du Talion, et je ne compte pas m'arrêter ici avec les roman de cet auteur.

On est ici dans le journal intime d'une enfant de huit ans, et on reconnaît la structure des phrases d'une enfant pas vraiment comme tous les enfants.

Florence est une petite fille qui pourrait être attachante, si on ne connais pas toute son histoire.

Plus on avance dans me roman et plus on veut tourner les pages. On sait que ça va être de dérangeant et on entre dans la tête du personnage.

L'auteur est très fort pour nous emmener dans cet univers malsain en tout point.

C'est vraiment le genre de roman qui n'est pas fait pour tout le monde, des scènes sont extrements choquantes. Mais pour les amateurs du gore et de l'horreur je ne peux que vous dire de foncer !

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Faites des gosses ouais.....

Québec (prépare toi à l'accent Minou).
La police intervient dans une maison où ils retrouvent la petite Florence, une gamine de 8ans.
C'est sa tante Josée qui a prévenu les flics car elle était sans nouvelles des parents depuis presque 10 jours.
Florence va bien mais refuse de dire un mot (traumatisée ?).
Où sont ses parents, criss ?
Que s'est-il passé dans la maison ?
Tu vas le découvrir grâce au journal intime de la gamine ... qui fait froid dans le dos.

Bienvenue chez les Roberge, Minou.
Une famille banale.
- Maryline, la maman, est nostalgique de sa carrière de mannequin.
Elle boit parfois pour oublier. un peu trop. du coup elle pleure aussi.
Elle adore regarder des films d'horreur avec sa fille de 8ans sur Netflix. (Dans le normal.)

- Sébastien, le père, il gère la supérette au rez-de-chaussée de la maison: le Dépanneur.
Il est légèrement parano et complotiste.
Covid is coming, ça n'arrange rien à tout ça.
Il joue au bowling et il a parfois (souvent) la main lourde sur sa femme, surtout quand ils se chicanent.

-Et il y a FLORENCE
Rousse. 8ans.
Son oncle Hubert lui a offert un journal dans lequel elle peut écrire tout ce qu'elle veut.
Son oncle lui a dit que personne ne pouvait lire ce que qu'elle écrivait end'dans.
Son univers tourne autour de ses amies: Emma, Charlie et Ling. il y a aussi Felix, son amoureux.
Elle adore les livres et apprendre de nouveaux mots.
Elle a piano tous les samedis avec Mme Lemaire, une vieille aveugle.
Mais Flo a parfois des bruits dans la tête.
un bruit de vagues ...un grondement.
et quand ça arrive.........
FLOTSFLOTSFLOTS
Elle a aussi des réactions bizarres que se soit à l'école ou à la mort de Grand-maman Laura.
Une seule chose lui tient a coeur : LA CONFIANCE.
Elle Déteste  LA TRAHISON.

On devine rapidement que quelque chose ne tourne pas rond chez elle.
Alors tiens-toi à carreau, Minou et sois sympa avec la p'tite Flo.
Sa mère pense que tout va bien mais ce nest pas le cas de son père....
D'ailleurs ils sont où les parents ????
On se doute que quelque chose a mal tourné chez les Roberge et que la gamine n'y est pas étrangère.
Pis tu lis un roman de P. Sénécal, le mec écrit de l'horreur et ne fait pas dans la dentelle.

Une histoire de petite fille, de sang et de meurtres.
HORRIBLE...
Des évènements complétement dingues.
Du malsain. du glauque.
#LaBiteAPapa


Ici l'auteur a voulu se mettre dans la peau d'une enfant de 8ans.
Audacieux car c'est plutôt réussi: un langage  enfantin et en même temps son héroïne adore lire et écrire donc elle a une certaine structure quand-même.
Pis c'est totalement déroutant.
Car on s'attache à cette enfant.... différente.
C'est donc bizarre et bien glauque.
J'ADOOOOORE.
Le roman alterne entre le présent : les flics dans la maison et les extraits du journal de Flo.

le CANADIEN
J'adore lire du canadien.
Des expressions improbables pour nous Français, mais dont on devine très vite la signification.
Dans ma tête je parlais couramment comme une vrai Québécoise. du coup j'en ai noté pas mal.
À lire avec l'accent hein :
-se chicaner
-conter des menteries
-une couple de fois
-j'étais en maudit contre elle
-je ne sais pas pantoute
-plaster (pansement)
-ça m'a achalé (agacé )
-Calice
-jouer aux quilles
-"écouter" un film d'horreur
-javais de la misère à écouter
-Histoire de fraîche-pet 🤣
-j'étais dans le trouble
-c'est plate = c'est nul
-donner un bec
-beurre de peanuts
-être une criss de trou de cul 🤣
jtai vu pOrler cOmme Céliine Dion, Minou.

Un bon cru ce Sénécal. Bien glauque comme j'aime.
Qui a envie de lire le journal de son gamin maintenant ?!

   * A TANTÔT ~ BISOUS LES MINOUS *

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