AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Pierre-Emmanuel Dauzat (Traducteur)
EAN : 9782264038869
210 pages
10-18 (08/01/2004)
3.33/5   6 notes
Résumé :

Risque, flexibilité, travail en réseau, précarité bienvenue dans le nouveau monde du travail ! Richard Sennett l'explore dans cet essai vif et pénétrant, mettant en évidence l'opposition entre les grandes " maisons " d'autrefois, rigides et hiérarchiques, et l'entreprise nouvelle où court terme et insécurité sont la norme. Plus de projet de vie active, plus de modèle à offrir à ses enfa... >Voir plus
Que lire après Le travail sans qualités. Les conséquences humaines de la flexibilitéVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Bilan-réflection sur ce livre en 5 points:

1/ Donner l'exemple de résolution et persévérance à ces enfants, exemple donné par la possibilité de mettre en récit sa vie.

2/ Avoir un sentiment de soi durable.

3/ "Pour Virgile, la vertu morale du travail de la terre est d'enseigner la résolution permanente indépendamment du résultat." auto-discipline quotidienne sans finalité à court terme.

4/ Donner une cohérence à sa vie, construire sa vie comme un récit cohérent (autre qu'une accumulation d'argent, de biens, de capitale symbolique ou de porte-feuille de compétence)
"Qui fait carrière se donne des objectifs à long terme et définit des normes de conduite professionnelle ou extra-professionnelle tout en ayant le sentiment qu'il est responsable de son comportement.

5/ On peut dire NOUS quand il y a conflit social: "Coser observe que les divergences de vues se font souvent plus tranchées et plus explicites alors même que les parties peuvent finalement trouver un terrain d'entente: la scène du conflit devient une communauté au sens où les gens apprennent à s'écouter et à se répondre au moment même où ils ressentent leurs différences avec plus d'acuité."
Commenter  J’apprécie          50

Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Mais le goût du risque, si aveugle, incertain ou dangereux qu'il puisse être, témoigne d'une série de motivations plus culturelles.
Si toute prise de risque est un voyage dans l'inconnu, le voyageur a généralement quelque destination en tête. Ulysse voulait regagner ses pénates ; Julien Sorel voulait se hisser dans la haute société. La culture moderne du risque a ceci de singulier que le fait de ne pas changer est perçu comme un signe d'échec, que la stabilité passe presque pour un état de mort vivant. La destination importe donc moins que le départ en soi. D'immenses forces sociales et économiques nourrissent cette insistance sur le départ : le désordre des institutions, le système de production flexible, les réalités matérielles elles-mêmes qui vont à la mer. Rester au port, c'est être largué.
Commenter  J’apprécie          91
La richesse des nations est un livre très long et, au temps de Smith, les partisans de la nouvelle économie ont eu tendance à n'invoquer que ses premières pages spectaculaires et optimistes. À mesure qu'on avance dans le texte, le ton se fait cependant plus sombre ; la fabrique devient un endroit plus sinistre. Smith reconnaît que la décomposition des différentes étapes de la fabrication d'épingles condamnait les fabricants à une journée de travail lassante et abrutissante, chacun n'accomplissant heure après heure qu'une petite opération. À un certain point, la routine devient autodestructrice, parce que les êtres humains ne sont plus maîtres de leurs efforts ; cette perte de contrôle du temps de travail est synonyme de mort mentale. Le capitalisme de son temps, croyait Smith, franchissait cette ligne rouge. Lorsque Smith déclare que, dans l'ordre nouveau, ceux qui travaillent le plus obtiennent le moins, il raisonne en termes humains, plutôt que salariaux. Dans l'un des passages les plus noirs de La richesse des nations, il écrit :

Dans le progrès de la division du travail, l'emploi de la partie de loin la plus grandede de ceux qui vivent de leur travail (...) vient à se borner à un très petit nombre d'opérations simples, souvent à une ou deux. (...) L'homme qui passe toute sa vie à accomplir un petit nombre d'opérations simples (...) devient généralement aussi bête et ignorant qu'une créature humaine peut le devenir.
Commenter  J’apprécie          30
Le caractère a des accointances particulières avec l'évolution à long terme de notre expérience émotionnelle. Il s'exprime par la loyauté et l'engagement mutuel, à travers la poursuite d'objectifs à long terme, ou encore par la pratique de la gratification différée au nom d'une fin plus lointaine. De la confusion des sentiments qui est notre lot à tous à chaque instant, nous cherchons à sauver et à en cultiver certains; ce sont ces sentiments cultivables qui vont nourrir nos caractères. Le caractère se rapporte donc aux traits de personnalité que nous apprécions le plus en nous et par lesquels nous cherchons à être appréciés par les autres.
Commenter  J’apprécie          60
Ce qui distingue l'incertitude actuelle, c'est qu'elle prévaut sans qu'aucune catastrophe historique ne se profile à l'horizon. Elle s'entremêle aux pratiques quotidiennes d'un capitalisme vigoureux. L'instabilité est censée être la norme, l'entrepreneur de Schumpeter est devenu l'idéal de Monsieur Tout-le -monde. La corrosion du caractère en est peut-être une conséquence inévitable. Le "pas de long terme" désoriente l'action à long terme, distend les liens de confiance et d'engagement et dissocie la volonté du comportement.
Commenter  J’apprécie          42
Le plus grand héritier moderne de Diderot, le sociologue Anthony Giddens, s'est efforcé de faire vivre l'intuition du philosophe en attirant l'attention sur la valeur première de l'habitude dans les pratiques sociales et la compréhension de soi. Nous ne testons d'autres solutions qu'en rapport avec des habitudes que nous avons déjà maîtrisées. Imaginer une vie d'élans momentanés, d'actions à court terme, une vie dépourvue de routines durables et sans habitudes, c'est en vérité imaginer une existence absurde.
Commenter  J’apprécie          41

Videos de Richard Sennett (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Richard Sennett
Lieu physique d?une part, représentation mentale faite de croyances, de comportements et de perceptions d?autre part, la ville est à distinguer de la cité, qui renverrait davantage à la manière d?habiter un lieu. Comment allier le construire et l'habiter dans le cadre d'une éthique de la ville juste? On en parle avec Richard Sennett, sociologue, auteur de "Bâtir et habiter".
La Grande table Culture d?Olivia Gesbert ? émission du 4 octobre 2019 À retrouver ici : https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-1ere-partie/saison-26-08-2019-29-06-2020
Abonnez-vous pour retrouver toutes nos vidéos : https://www.youtube.com/channel/UCd5DKToXYTKAQ6khzewww2g/?sub_confirmation=1
Et retrouvez-nous sur... Facebook : https://fr-fr.facebook.com/franceculture Twitter : https://twitter.com/franceculture Instagram : https://www.instagram.com/franceculture
+ Lire la suite
Dans la catégorie : Classes défavoriséesVoir plus
>Groupes sociaux>Classes sociales>Classes défavorisées (51)
autres livres classés : flexibilitéVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (40) Voir plus



Quiz Voir plus

Philosophes au cinéma

Ce film réalisé par Derek Jarman en 1993 retrace la vie d'un philosophe autrichien né à Vienne en 1889 et mort à Cambridge en 1951. Quel est son nom?

Ludwig Wittgenstein
Stephen Zweig
Martin Heidegger

8 questions
156 lecteurs ont répondu
Thèmes : philosophie , philosophes , sociologie , culture générale , cinema , adapté au cinéma , adaptation , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}