Ouahhh la claque !!!! Mais quel roman !!!!!
Le vieux, c'est Antonio José Bolivar Proano, et les romans d'amour, il les aime bien tristes, avec des souffrances, mais avec des happy end. Il vit dans une case, près d'un fleuve, en forêt amazonienne. Il lit vautré dans un hamac ou bien droit, derrière une table. Un jour de visite d'un dentiste quelque peu tyrannique, les Indiens ramènent un homme mort. le vieux prononce son pronostic : l'homme a succombé à une attaque d'un fauve. S'ensuit alors une chasse à la bête qui tue les gringos venus chercher de l'or. le Maire du village sollicite l'aide d'Antonio, lui qui connaît si bien la jungle pour l'avoir apprivoisée chez les Shuars, tribu aborigène d'Amazonie.
Ce livre raconte la traque de l'homme contre la bête, mais il raconte surtout la traque de la bête contre l'Homme. L'Homme qui tue, qui défriche, qui pille sans se soucier des conséquences désastreuses sur l'écosystème. L'Homme qui s'enrichit, et qui en veut toujours plus, négligeant et bousculant un fragile équilibre. L'Homme sans pitié, sans pardon, qui n'en fait qu'à sa tête, qui coure à sa perte. Mais fort heureusement, la nature reprend toujours son cours.
Par ses mots simples, Sepulveda nous captive, nous envoute. Il m'a fait rire, il m'a fait pleurer. Et m'a conforté dans mon idée que chaque chose à sa place dans notre Monde et que rien n'est placé au hasard. A trop vouloir jouer du destin, il finit par nous perdre. C'est sérieusement un livre à mettre dans toutes les mains de gens qui ne sont pas sensibles à l'écologie, à ceux qui prennent des décisions prises en pensant rendement et coup d'argent. Mais également un livre à mettre dans les mains de tous les amateurs de belle littérature, de bons bouquins. Bref, un livre à mettre dans toutes les mains. J'ai adoré ce moment de lecture.
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Dépaysement assuré avec ce court roman, en pleine forêt amazonienne.
Une écriture poétique, tendre, qui laisse percevoir l'attachement de l'auteur pour cette nature sauvage.
Des personnages hauts en couleur que ce soit le héros qui lisait des romans d'amour, ou le maire si imbu de sa personne. Même l'ocelot semble un personnage à part entière, devenu fou de douleur et de chagrin.
Bref une bonne lecture.
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Un court mais magnifique récit.
Le vieux (Antonio José Bolivar) après une vie d'aventures au coeur de la forêt amazonienne où il a partagé la vie des habitants, le peuple des shuars, décide de s'installer à El Idilio.
Pour se passer le temps, il lit les romans d'amour que lui rapporte son ami dentiste.
Un jour, les shuars amènent en pirogue la dépouille d'un braconnier, déchiqueté. Celui-ci a tué les petits d'une femelle jaguar qui, pour venger sa colère n'a pas hésité à le déchiqueter.
L'inquiétude s'installe alors à El Idilio car l'animal, décidé à venger ses petits, ne va pas s'arrêter là et n'hésitera pas à continuer à tuer.
Le maire du village, personnage antipathique, obèse, qui transpire sans arrêt (d'où son surnom de limace), décide d'organiser une partie de chasse pour tuer l'animal dangereux , le vieux bien entendu participe à l'aventure. Et la chasse commence .......
Ce livre, bien que court, est très dense, les événements y sont écrits avec beaucoup de détails précis, l'auteur a une belle plume.
Le vieux y est très présent et fait preuve de beaucoup de perspicacité, il est de bon conseil.
J'ai aimé cette lecture, pour moi il s'agit d'un livre d'aventure.
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Un livre d'anthologie sur une chasse inévitable accomplie par un homme par devoir et non par goût. Mais pourquoi ce texte est-il si court? On a l'impression qu'il y aurait eu matière à étoffer pour prolonger le plaisir du lecteur. Seul l'auteur a la réponse. En tout cas, même en quelques pages, tout y est avec ce solitaire dont la personnalité est magnifiée tant par son attitude que par le cadre naturel titanesque de la forêt amazonienne. Un livre leçon à méditer.
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Lu peu après sa sortie et depuis en attente de relecture, j'ai profité d'un thème de challenge pour enfin le ressortir ! Il ne m'a pas fallu longtemps pour me retrouver plongée dans la moiteur, la pauvreté et le désespoir de cette vie de colon en Amazonie !
Malgré toutes ces raisons qui pourraient passer pour négatives, cette écriture est pure poésie et respecte tout à fait ce que j'aime trouver dans les romans sud-américains, la nature en personnage principal que rien ne peut entraver ni combattre, menant les hommes à la limite de la folie !
Les travers et méfaits, très réels des humains, n'en sont pas absents pour autant et démontre le fossé qui sépare les Indiens et les colons qui méprisent et sous-estiment les animaux qui vivent au coeur de cette forêt primaire.
Antonio José Bolivar est un personnage attachant, non pas tant parce qu'il lit des romans d'amour “qui font mal” mais parce qu'il a compris que la nature serait toujours la plus forte et qu'il faudrait ruser et accepter sa propre faiblesse pour survivre ! La femelle jaguar représente le combat qui est livré à la nature et à sa faune comme si l'être humain pouvait tout maitriser et dominer. le duel avec Bolivar est un modèle de respect, celui qui devrait être le coeur de notre rapport à la Terre !
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