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4,02

sur 5013 notes
Ouahhh la claque !!!! Mais quel roman !!!!!
Le vieux, c'est Antonio José Bolivar Proano, et les romans d'amour, il les aime bien tristes, avec des souffrances, mais avec des happy end. Il vit dans une case, près d'un fleuve, en forêt amazonienne. Il lit vautré dans un hamac ou bien droit, derrière une table. Un jour de visite d'un dentiste quelque peu tyrannique, les Indiens ramènent un homme mort. le vieux prononce son pronostic : l'homme a succombé à une attaque d'un fauve. S'ensuit alors une chasse à la bête qui tue les gringos venus chercher de l'or. le Maire du village sollicite l'aide d'Antonio, lui qui connaît si bien la jungle pour l'avoir apprivoisée chez les Shuars, tribu aborigène d'Amazonie.
Ce livre raconte la traque de l'homme contre la bête, mais il raconte surtout la traque de la bête contre l'Homme. L'Homme qui tue, qui défriche, qui pille sans se soucier des conséquences désastreuses sur l'écosystème. L'Homme qui s'enrichit, et qui en veut toujours plus, négligeant et bousculant un fragile équilibre. L'Homme sans pitié, sans pardon, qui n'en fait qu'à sa tête, qui coure à sa perte. Mais fort heureusement, la nature reprend toujours son cours.
Par ses mots simples, Sepulveda nous captive, nous envoute. Il m'a fait rire, il m'a fait pleurer. Et m'a conforté dans mon idée que chaque chose à sa place dans notre Monde et que rien n'est placé au hasard. A trop vouloir jouer du destin, il finit par nous perdre. C'est sérieusement un livre à mettre dans toutes les mains de gens qui ne sont pas sensibles à l'écologie, à ceux qui prennent des décisions prises en pensant rendement et coup d'argent. Mais également un livre à mettre dans les mains de tous les amateurs de belle littérature, de bons bouquins. Bref, un livre à mettre dans toutes les mains. J'ai adoré ce moment de lecture.
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je m'étais promis de retourner un jour au près d'Antonio José Bolivar , c'est chose faite.
L'émotion est toujours là, palpable, l'amour de Luis Sépulveda pour sa forêt amazonienne, le respect pour ceux qui y vivent en harmonie avec la faune et la flore, sa colère face à tous les gringos qui pour de l'or, de l'argent défrichent encore et encore.
Publié en 1992, le vieux qui lisait des romans d'amour est le premier roman de Sépulveda qu'il dédie à son ami Chico Mendès le "défenseur de la forêt amazonienne" qui sera lâchement assassiné par ceux-là mêmes qu'il combattait..
Ce roman nous parle d'un pays à nul autre pareil , un pays où la vie est aussi difficile que magique.
Et puis que voulez-vous croiser le chemin du vieux est un privilège qu'il faut savoir savourer, déguster avec ou sans une goutte d'aguardiente.
A lire et à relire.
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Dédié entre autre à son ami Chico Mendès, ce livre de Luis Sepulveda sème une suite d'anecdotes poétiques dont le ventre est la selva amazonienne, avec un vieux pour protagoniste central, posé sur un équateur géographique, symbole de partition. Car tout dans ce livre est féroce division : intérêt et désintérêt, exploitation et respect d'une harmonie naturelle, fidélité et trahison, vivant amour et mort violente. Au-delà de ce déséquilibre binaire, presque manichéen, Luis Sepulveda pose avec son protagoniste lecteur de romans d'amour des questions plus larges, que l‘on retrouve dans le sillage de nombres de ses livres : est-il possible d'être civilisé, libre et de comprendre une nature dont on s'est arraché sans sacrifier son éthique ? Peut-on revenir vers cette nature sans trahir ni ses idéaux civilisés, ni les idéaux naturels de ceux qui vivent avec cette nature ? Est-on condamné à éliminer ou exploiter, ou encore interdire au nom du bien commun ? Luis Sepulveda ne tranche pas : la seule piste qu'il propose n'est pas de choisir un camp mais de suivre des yeux les empreintes de la dignité humaine.
Lien : https://tandisquemoiquatrenu..
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Dépaysement assuré avec ce court roman, en pleine forêt amazonienne.
Une écriture poétique, tendre, qui laisse percevoir l'attachement de l'auteur pour cette nature sauvage.
Des personnages hauts en couleur que ce soit le héros qui lisait des romans d'amour, ou le maire si imbu de sa personne. Même l'ocelot semble un personnage à part entière, devenu fou de douleur et de chagrin.
Bref une bonne lecture.
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Antonio José Bolivar, le vieux qui lit des romans d'amour, s'enfonce dans la forêt amazonienne sur les traces d'une panthère femelle dont les petits et le mâle ont été tués par un chasseur blanc.
Luis Sepúlveda raconte comment le vieux a commencé à lire des romans d'amour et décrit sa vie dans la jungle amazonienne.
Belle écriture mais je suis déçue par ce roman encensé par nombre de lecteurs ; je suppose que j'en attendais trop, toutefois je réserve mon opinion jusqu'à lire un autre roman de l'auteur.
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Un court mais magnifique récit.
Le vieux (Antonio José Bolivar) après une vie d'aventures au coeur de la forêt amazonienne où il a partagé la vie des habitants, le peuple des shuars, décide de s'installer à El Idilio.
Pour se passer le temps, il lit les romans d'amour que lui rapporte son ami dentiste.
Un jour, les shuars amènent en pirogue la dépouille d'un braconnier, déchiqueté. Celui-ci a tué les petits d'une femelle jaguar qui, pour venger sa colère n'a pas hésité à le déchiqueter.
L'inquiétude s'installe alors à El Idilio car l'animal, décidé à venger ses petits, ne va pas s'arrêter là et n'hésitera pas à continuer à tuer.
Le maire du village, personnage antipathique, obèse, qui transpire sans arrêt (d'où son surnom de limace), décide d'organiser une partie de chasse pour tuer l'animal dangereux , le vieux bien entendu participe à l'aventure. Et la chasse commence .......

Ce livre, bien que court, est très dense, les événements y sont écrits avec beaucoup de détails précis, l'auteur a une belle plume.
Le vieux y est très présent et fait preuve de beaucoup de perspicacité, il est de bon conseil.
J'ai aimé cette lecture, pour moi il s'agit d'un livre d'aventure.
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Un livre d'anthologie sur une chasse inévitable accomplie par un homme par devoir et non par goût. Mais pourquoi ce texte est-il si court? On a l'impression qu'il y aurait eu matière à étoffer pour prolonger le plaisir du lecteur. Seul l'auteur a la réponse. En tout cas, même en quelques pages, tout y est avec ce solitaire dont la personnalité est magnifiée tant par son attitude que par le cadre naturel titanesque de la forêt amazonienne. Un livre leçon à méditer.
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Pourquoi j'ai lu ce roman me direz-vous ?

Pour deux raisons : la critique de @el_cameleon_barbudo qui m'a rappelé que je détenais ce livre depuis des lustres et le nombre de pages.

Vous me direz, la dernière raison est totalement bizarre, mais je me suis dit autant en finir… Oui, je suis comme ça, un peu imprévisible… un peu ou complètement loufoque… Enfin étrange… Enfin bref…

C'est un ouvrage, très touchant… J'adore ce vieux qui lit des romans d'amour et qui est un connaisseur de la nature.
Je retiendrai de ce livre : la femelle jaguar qui rôde, les gondoles à Venise, et le baiser ardent…

Bonne lecture !
Lien : https://angelscath.blogspot...
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Quel talent de conteur ! Luis Sepulveda nous initie comme les shuars ont initié le vieux : à la connaissance de la forêt amazonienne, à une vie à l'écoute de la nature, à la fragilité d'un écosystème menacé par la chasse et la déforestation. Il nous fait découvrir un peuple à l'écoute de la terre nourricière, qui ne chasse ou pêche que pour se nourrir, qui respecte la forêt comme un tout, avec sa faune et sa flore. Car si le vieux sait chasser, ce n'est pas un chasseur, il ne chasse pas pour le plaisir, encore moins pour le frisson. Lorsqu'il a pris de l'âge, il a quitté les shuars et découvert qu'il savait lire et qu'il aimait lire des romans d'amour. Ce personnage est attachant, simple, modeste, d'une sagesse humble qui lui vient de l'observation de tout ce qui l'entoure, sans parti pris préalable, sans idées reçues. le récit est parsemé de scènes cocasses, à commencer par celle du dentiste. le maire est quelque peu caricatural, mais comme il représente bien le comportement de l'espèce humaine ! Trop souvent certaine de tout savoir, désireuse de dominer la nature, quitte à la détruire. La nature, telle que nous la présente Sepulveda n'est pas naïvement idéalisée, elle est dangereuse, menaçante, il faut savoir la comprendre pour y survivre. Et tout cela il nous le présente dans un récit dense et efficace, rendant simple des situations pourtant complexes. Et quelles images, dès la première phrase, qui décrit l'approche de la saison des pluies : « Le ciel était une panse d'âne gonflée qui pendait très bas, menaçante, au-dessus des têtes. » ! Ce court roman, au succès mondial mérité, est un très beau conte écologique, né de la rencontre d'un vieil homme blanc, à l'époque où l'auteur avait fui la dictature chilienne en se réfugiant en Equateur dans un campement shuar. Dommage que son succès dans le monde des livres n'est pas plus d'écho concret dans le monde réel !
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Lu peu après sa sortie et depuis en attente de relecture, j'ai profité d'un thème de challenge pour enfin le ressortir ! Il ne m'a pas fallu longtemps pour me retrouver plongée dans la moiteur, la pauvreté et le désespoir de cette vie de colon en Amazonie !

Malgré toutes ces raisons qui pourraient passer pour négatives, cette écriture est pure poésie et respecte tout à fait ce que j'aime trouver dans les romans sud-américains, la nature en personnage principal que rien ne peut entraver ni combattre, menant les hommes à la limite de la folie !

Les travers et méfaits, très réels des humains, n'en sont pas absents pour autant et démontre le fossé qui sépare les Indiens et les colons qui méprisent et sous-estiment les animaux qui vivent au coeur de cette forêt primaire.

Antonio José Bolivar est un personnage attachant, non pas tant parce qu'il lit des romans d'amour “qui font mal” mais parce qu'il a compris que la nature serait toujours la plus forte et qu'il faudrait ruser et accepter sa propre faiblesse pour survivre ! La femelle jaguar représente le combat qui est livré à la nature et à sa faune comme si l'être humain pouvait tout maitriser et dominer. le duel avec Bolivar est un modèle de respect, celui qui devrait être le coeur de notre rapport à la Terre !

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