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sur 570 notes
Un essai court mais très intéressant. Michel Serres, dans un style simple et abordable, met de doigts sur des mutations importantes de notre société. Il parle de cette jeunesse qu'on dénigre sans cesse avec bienveillance. Il tente de mettre en avant les nouveaux schémas d'accès au savoir et de transmission, de manière claire et intelligente. J'ai trouvé la troisième partie, centrée sur la société, un peu moins convaincante que les deux précédentes et je regrette un peu que si des questions très intéressantes sont posées, aucune solution réelle n'y est apportée. Toutefois, ça reste un très bon ouvrage pour s'initier à des questions de société essentielles. A mettre entre toutes les mains.
Lien : http://madimado.com/2013/02/..
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Alors que se termine (enfin !) une campagne présidentielle qui s'est surtout employée à mobiliser les peurs et les émotions, remercions l'académicien Michel Serres de s'adresser à notre intelligence pour tenter de nous faire saisir les changements du monde et les formidables défis que vont devoir relever les nouvelles générations.

Le constat : un nouvel humain est né depuis nes années 1970, qui n'a plus le même rapport à la nature (de l'agriculture à la nature-loisir), à la santé (douleur, espérance de vie,..), à l'Autre (multiculturalisme), aux médias.. Ce nouvel humain, que Serres baptise Petite Poucette, n'a plus la même tête, le même corps, la même langue (alors que 4 à 5.000 mots entraient à chaque révision du dictionnaire, ce sont 35.000 mots qui feront leur apparition dans le prochain).

Organisé dans des espaces métriques, référés à des centres, des concentrations (l'école, la classe, l'amphi,..), l'accès au savoir est maintenant disponible partout.
L'enseignant oralisait de l'écrit; il demande le silence et il ne l'obtient plus : tout le monde veut parler, tout le monde veut communiquer avec tout le monde en d'innombrables réseaux. Victoire du savoir discuté sur les doctrines enseignées.

Concentrée dans les médias et dans des systèmes pyramidaux, l'offre politique meurt.
La demande politique, énorme, se lève et se presse: Finie l'ère du décideur, l'arène politique est désormais occupée par les décidés.
Victoire de la multitude anonyme (les révolutions arabes) sur les élites dirigeantes bien identifiées.

La naissance de Petite Poucette, c'est l'émergence d'une société immatérielle librement connectée face à la société du spectacle à sens unique.
Et le défi, formidable, de réinventer le vivre ensemble, la manière d'être et de connaître, le fonctionnement des institutions.

Voilà un enjeu majeur des échéances politiques, celle de Dimanche.. comme les prochaines, plus locales !
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Ce livre est d'un niveau de lecture élevé. La troisième partie est bien plus accessible qui parle de notre société, ses fractures et incohérences. le futur dessiné par Michel Serres pour la génération Z, notamment.... tourne autour des nouvelles technologies de l'information. Quelle place alors les individus auront-ils dans la société ? Quelle société d'abord ?

Un bon livre destiné à un public averti.



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Un essai très bien écrit ressemblant à un conte.
Par contre, je ne suis pas d'accord avec l'auteur qui admire cette nouvelle génération de smartphone et d'écran tactile...
Loin de déprécier la technologie, j'estime qu'on force les gens à l'individualité au lieu du collectif, de la performance à l'être humain. de plus, les réseaux sociaux vous font croire que vous avez beaucoup d'amis, peu le sont en vérité. Il existe un piège lié à cette génération droguée avec le net, comme s'il s'agissait d'une perfusion dont le patient reçoit sa dose pour survivre.
Je vois mal la petite poucette (personne qui utilise ses pouces selon l'auteur) vivre sans sa tablette, sans son smartphone ni ses amis du net.
À l'heure d'aujourd'hui, les personnes oublient qu'il est possible de faire de véritables rencontres en dehors du net.
Parfois, il est bon de se déconnecter du net, d'éteindre son gsm, de retrouver une certaine paix intérieure. Une clé essentielle pour se sentir libre et ne pas se sentir esclave de la technologie.
Soyons le « Diogène » moderne
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S'il est un domaine avec lequel on ne cesse de nous bassiner aujourd'hui, c'est bien celui des "nouvelles technologies". Michel Serres s'y attaque aussi, mais ni pour s'y vautrer bêtement comme les accros à Candy Crush Saga ni pour s'y opposer pour revenir au bon vieux temps du bouquin en papier et de la vie réelle. Ce qu'il cherche à comprendre, c'est ce que ces technologies changent dans notre rapport au savoir. Or il constate qu'elles changent tout à la manière dont nous apprenons. le temps du cours magistral du maître abreuvant ses ouailles d'un savoir dont il était l'unique détenteur est fini. Aujourd'hui, tous les savoirs sont accessibles en deux coups de cuillère à clic. Bien sûr, il reste (et le prof, là, peut encore servir à quelque chose) à porter un regard critique sur ce savoir à disposition, à démêler le vrai du faux, le crédible du farfelu, l'utile du superflu. Mais ce travail, désormais, n'est plus celui d'un seul savant fou enfermé dans sa tour d'ivoire (le temps des tours semble se terminer, comme le temps de la page); c'est le travail de tous, ensemble, mis en contact par la toile d'araignée. La savoir ne peut qu'être collectif la tour devient vivante, vibrante, arbre plutôt que pierre ou ferraille. Bien sûr, cette construction-là, qui ne fait que commencer, est instable par nature et risque à tout instant de s'écrouler, mais elle semble être la seule voie possible aujourd'hui pour inventer un monde qui s'entrecomprend au lieu de s'entretuer.
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Dans un style admirable, Michel Serres nous fait un constat sans concessions sur le brouhaha qui envahi nos vies... le bouquant effroyable qui nous stresse... piégé par la machine... et pourtant... Maria Montessori déjà dans ces livres nous disait qu'il était grand temps de reprendre le contrôle sur la machine... mais malgré les films... sans doute un peu trop à sensation Terminator ou bien Matrix... qui nous dénonçaient un futur ou la machine nous exploitait... l'avons nous écouté? Non... hélas... e publique n'a vue là que sensation... le message pas lu on s'en moquait... et l'oeuvre de Turing, ce bienfaiteur de l'humanité si mal traité... son oeuvre on l'a perverti... phagocytant notre temps, on e passe à éparer nos réseaux, nos ordinateurs, à chercher du travail aussi, parce que l'ordinateur nous en prive... nous sommes aussi décérébrés démédullés, mais complice de cette état...
A quoi bon apprendre, puisque l'information est là, sans qu'on est besoin de réfléchir... et pourtant Miche Serres n'en parle pas, mais Maria Montessori avait prôner le retour à l'apprentissage tactile en gérant nous même écolier notre temps pour nous concentrer à la tâche et reprendre le contrôle de ce monde qui nous échappait déjà à l'ère préindustrielle d'ailleurs, Michel Serres site AU bonheur des dames... il ne site pas Jurassique parc ou Terminator...
Nous sommes drogués aux images autant qu'à l'anti-douleur au savoir gratuit et insipide qui nous fait polluer la planète... et nous envahissons nos écrans, passifs par de la violence et du sexe... même Tolkien se retourne dans sa tombe... ses elfes, et ses très chers hobbits ne sont plus que des pâles personnages insipides de jeux vidéos... pendant que Game of Throne rempli sa très chère Fantasy de sexe de violence... se référent à notre oeuvre littéraire Française, les Rois Maudits, chef d'oeuvre qui se lit sans s'arrêté bien que comportant 6 volumes... alors qu'il n'y a de scène de sexe qu'un passage court sur les viols de guerre de Robert d'Artois, et une rapide description de Clémence de Hongrie qui découvre;.. qu'elle peut être aussi heureuse en tant que reine dans un lit.... dans tous le reste de l'oeuvre le sexe est sous entendu... et quand je vois Game of Throne, pourtant passionnée de Fantasy... et bien non... j'ai adoré Les Roi Maudits, j'ai adoré la Terre du milieu et de Harry Potter, je n'ai pas envi de lire cette infamie... Alors oui, merci de ce livre Michel Serres... et par pitié que les écrivains en écrivent d'autres sur le sujet... le livre s'est vendu à 270 000 exemplaires, c'est venté sur la couverture du livre... mais la prise de conscience on l'attend encore....
Pour résoudre le problème on multiplie les lois.... au lieu de limiter la consommation inutile qui pourtant a fait d'un névrosé le héros de Fight Club... au point d'organiser des combat sanglant pour se débarrasser de sa névrose du à de 'achat compulsif pour justifier un métier idiot : calculer si on doit rappeler les voitures défectueuses pour les remboursées ou non.. On se demande d'ailleurs, si ce film n'aurait d'ailleurs pas gagner en lisibilité de message... s'il avait été moins violent... pathétique... on distribue des Oscars pour de la violence et du sexe.... et tant pis si on en as la nausée! Alors oui, il faut parler de ce livre, mais je crois qu'alors ou j'ai vu une courte vidéo il y a seulement quelques jours de parents d'autistes, un parent à tué son gosse pour que le cauchemard s'arrête... un autre parle de suicide, un troisième parle de grève de la faim pour qu'enfin il y est des structures pour les prendre en charge... malgré Temple Grandin, rien mais absolument rien n'a été fait en France... même pas au cinéma selon Joseph Shovanec dans voyage en Autistan... et je cite ces exemples de disfonctionnement, mais il y en a tant d'autres... celui là est seulement un des plus criard qui illustre bien le livre de Miche Serres.... avec la tuerie incompréhensible d'Annecy....
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Je remercie Audiolib et les éditions le Pommier pour cette offre de lecture gratuite d'un essai de Michel Serres sur l'essor des nouvelles technologies et son impact sur les générations actuelles et futures, intitulé Petite Poucette.

Ce titre peut surprendre avant que l'auteur ne s'en explique, avec humour et tendresse : c'est un clin d'oeil à la maestria avec laquelle les jeunes gens tapent des messages sur leurs téléphones portables en utilisant leurs pouces… Ce livre est d'ailleurs tiré d'un discours que l'auteur a prononcé à l'Académie Française en 2011 sur la problématique des nouveaux défis de l'éducation dans un monde en pleine mutation.
Naturellement, c'est aussi une référence à deux contes célèbre, l'un de Charles Perrault, l'autre de Hans Christian Andersen
Enfin, nous pouvons y lire une posture féministe, saluant le rôle et la place des femmes dans l'implication à la bonne marche du monde : Michel Serres est convaincu que les femmes sont plus attentives, plus appliquées, plus professionnelles, tout simplement parce que c'est plus difficile pour elles et qu'elles doivent toujours en faire plus que les hommes pour être reconnues.

Michel Serres nous explique que le monde a tellement changé qu'il faut tout réinventer pour y trouver sa place. J'ai particulièrement apprécié sa posture ouverte et bienveillante ; non, ce n'était pas forcément mieux avant, le monde a évolué et nous devons nous y adapter.
En elle-même déjà, la couverture est très parlante pour illustrer la révolution numérique, en référence à un détail de la fresque peinte par Michel Ange pour le plafond de la chapelle Sixtine, revisité en mode codage informatique.
La première partie est une sorte d'état des lieux, la seconde est consacrée à l'enseignement et la troisième à la société. L'ensemble propose de prendre à bras le corps les enjeux de la révolution numérique. Tout, dans cet essai est positif et dynamique, à la fois accessible, vulgarisateur et balayant largement les possibilités offertes.
J'ai été particulièrement sensible aux références citées, aux métaphores didactiques, à la mobilisation de tout ce qui fait un être humain : son cerveau, ses ressentis et son corpsMichel Serres mêle aptitudes et postures avec brio, fait des rapprochements particulièrement efficaces et limpides, réconcilie les anciens et les modernes en proposant des pistes de réflexion originales, novatrices et, en même temps, d'une indéniable évidence.

Par contre, je ne suis pas convaincue par la version audio de ce livre qui n'est pas, selon moi, le meilleur format pour le découvrir. Présenté comme « un enregistrement d'anthologie avec toute la saveur de la lecture faite par l'auteur lui-même », ce livre audio gagnera à être lu dans sa version papier ou numérique. Je suis d'accord sans doute pour le côté « anthologique » de la première partie qui renvoie au discours prononcé, mais pour l'ensemble, j'ai trouvé que le débit et la tonalité ne servait pas ce texte qui mérite vraiment d'être connu. J'avais plus l'impression d'écouter un grand père bienveillant qu'un grand philosophe.

Un livre à connaître, assurément.

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Un essai passionnant et intelligent sur l'humain d'aujourd'hui, Michel Serres nous éclaire sur ses capacités et la façon dont tirer partie de ce changement de processus cognitif. Pour les parents, les éducateurs et les élèves aussi car Michel Serres est très lisible, sa réflexion philosophique et humaine est très facilement abordable.
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Il est proprement effarant de constater le nombre de stupidités qu'a pu proférer ce pauvre Michel Serres, présenté en permanence comme un sage par un grand nombre de médias. Voilà un homme qui crut visiblement échapper à la sénilité en se faisant le propagandiste permanent des plus affligeantes "nouveautés" technologiques; alors même que ce positionnement était l'expression la plus manifeste de son naufrage personnel.
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Comme d'autres je reste sur ma faim car je crois que j'attendais le traitement de l'état de conscience qui est à l'origine de la matérialisation des outils actuels plus que le constat que Michel SERRE nous présente.
« L'énergie suit la pensée » et les outils n'apparaissent que plus tard. Donc, ils sont le reflet, la matérialisation d'un état déjà dépassé et surtout, ils ne sont que des outils conçus pour libérer des pans entiers de notre activité (cérébrale, cognitive, physique …) qui peuvent ainsi être utilisés à autre chose. Pour ce faire « Poucette » doit déjà partager cet état de conscience ou au moins y être sensible car sinon elle peut devenir esclave de ces outils ; ne pas les utiliser, ou ne pas comprendre leur utilité…
Je ne m'attarderai donc pas sur ce livre et vais reprendre mes recherches. Si vous avez des pistes, n'hésitez pas à me les communiquer.
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Michel Serres nous manque déjà...

Certains les nomment génération Y ou "digital natives", les jeunes, (nouvelles ?), générations nous battent à plate couture devant un écran. Moi j'ai préféré les désigner sous le terme générique de ........?........

petite poucette
les pouces en or
petit poucet
poucez vous de là

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