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sur 570 notes
Comprendre les adolescents d'aujourd'hui... Leur inculquer une éducation... Voilà qui n'est pas facile lorsqu'on a comme modèle celle de nos parents. On a souvent tendance - et j'avoue être la première à le faire - à se référer au passé. Pourtant, les adolescents ont changé. La société de consommation et l'ère du numérique les ont fait changer. Ces petits poucets et poucettes, ainsi appelés par référence à l'utilisation de leur pouce sur leur smartphone, ne comprennent pas plus notre génération.

Michel Serres nous convie ici à réfléchir sur ce changement, à essayer de nous adapter au lieu de nous braquer. Ce n'est certes pas évident. La première idée serait de dire : "c'était comme ça avant, pourquoi cela changerait-il ? C'est à eux de s'y mettre !" Oui, mais voilà, il ne faut pas oublier un paramètre : la société évolue et, avec elle, les nouvelles générations. Ne pas s'en rendre compte ou, plutôt, ne pas vouloir s'en rendre compte, c'est se fermer à toute communication. Autant tenter de leur apprendre des choses via de multiples outils. Mais si vous lisez cette critique, c'est que vous êtes vous aussi sur un support numérique... donc vous comprendrez facilement ce que nous dit ce philosophe.

Un petit bémol tout de même : je ne suis pas d'accord avec tout ce qui est énoncé. J'aurais aimé que ce petit bouquin présentant une importante réflexion soit plus abouti. On reste un peu sur sa faim.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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J'aime bien écouter les chroniques de Michel Serres, dans lesquelles il nous livre des réflexions souvent pertinentes. Ici, la quatrième de couverture nous annonce : "Le monde a tellement changé que les jeunes doivent tout réinventer." Puis plus loin : "Petite Poucette va devoir réinventer une manière de vivre ensemble, des institutions, une manière d'être et de connaître...", et enfin : "Ce livre propose à Petite Poucette une collaboration entre générations pour mettre en oeuvre cette utopie, seule réalité possible". Quel programme ! Voilà qui promet d'être intéressant.
Hélas, ce court ouvrage ne tient vraiment pas ses promesses. L'auteur y accumule les évidences, il enfonce des portes ouvertes, il ne nous apprend rien : je suis restée sur ma faim.

Tout d'abord, qui est cette Petite Poucette ? Avec Petit Poucet, c'est un terme un peu paternaliste que Michel Serres emploie pour désigner les jeunes, si habiles de leurs pouces pour taper des messages. Car il est ici question de la révolution de l'informatique et d'internet, à laquelle notre société doit faire face, comme elle a dû autrefois s'adapter aux bouleversements entraînés par le passage de l'oral à l'écrit, puis de l'écrit à l'imprimé. le tout début du livre analyse ces mutations de façon assez intéressante. Mais c'est quand on aborde le coeur du sujet que tout se gâte.
Michel Serres se penche avec bienveillance sur la nouvelle génération, et son point de vue est rafraîchissant au milieu de tant de récriminations sur les jeunes que certains rendent responsables de tous les maux. Mais il faut rester lucide dans l'intérêt de Petite Poucette et ses amis, et les aider à tirer profit de cette révolution d'internet.

Pour Michel Serres, internet est fantastique, internet est merveilleux, internet est la solution à tout. Angélisme, naïveté, autosuggestion ?
Petite Poucette bavarde en cours car elle s'ennuie : "Pourquoi bavarde-t-elle, parmi le brouhaha de ses bavards camarades ? Parce que, ce savoir annoncé, tout le monde l'a déjà. En entier. À disposition. Sous la main. Accessible par Web, Wikipédia, portable, par n'importe quel portail." Michel Serres est-il sérieux, lui qui est enseignant, quand il écrit ceci ? Croit-il vraiment que les professeurs soient devenus inutiles puisque tout le savoir se trouve sur la toile ? Oui, on peut tout trouver ou presque en quelques clics, encore faut-il savoir chercher, mais surtout analyser et utiliser intelligemment les données obtenues. Michel Serres croit-il ou veut-il nous faire croire que l'on n'a plus besoin d'apprendre l'orthographe, la conjugaison ou la grammaire puisque tout est sur internet ? Quand on voit le piètre niveau de langue que l'on peut lire un peu partout, qui va jusqu'à rendre certains textes incompréhensibles, j'en doute fort ! Certes, on trouve sur le web toutes les définitions, toutes les règles de grammaire, toutes les conjugaisons, mais cela ne dispense nullement de leur apprentissage, soyons sérieux ! De même, trouver tout le vocabulaire et toute la grammaire anglaise sur la toile ne fera pas de vous un angliciste émérite.
Michel Serres nous vante les mérites de Petite Poucette qui sait si magnifiquement naviguer sur internet. Mais sait-elle prendre du recul par rapport à ce qu'elle y trouve, sait-elle trier le vrai du faux, et plus important encore : sait-elle penser par elle-même ?
Alors, quand Michel Serres envie presque Petite Poucette d'être née à cette époque bénie d'internet, je ne le rejoins pas. Je trouve au contraire que les nouvelles générations sont face à un monde complexe pour lequel ils ne sont pour la plupart pas suffisamment armés. Oui internet est un outil fantastique, qui offre tellement de possibilités à qui sait l'utiliser, mais ce n'est pas cet objet aseptisé qui nous est vanté ici. Internet a bien des défauts, bien des aspects négatifs. Si Petite Poucette n'y prend pas garde, internet peut faire entrer n'importe quelle propagande dans son crâne. Internet peut lui faire gober n'importe quel mensonge. Internet peut paradoxalement la priver de connaissances, en lui donnant l'illusion qu'elle n'a pas besoin d'apprendre. Et plus grave, internet est loin d'être inoffensif : les lynchages médiatiques prennent sur la toile des proportions effarantes, sans parler du douloureux sujet de personnes (souvent jeunes) poussées au suicide suite à des propos ou photos propagés sur la toile.
Alors, oui, vive internet ! Mais, il est indispensable d'apprendre aux jeunes générations à bien s'en servir. Je ne parle pas d'apprentissage mécanique : Petite Poucette sait taper bien plus vite que moi, sait naviguer bien plus rapidement que moi, je n'en doute pas. Mais ce que j'appelle bien se servir d'internet ne se réduit pas à cet aspect pratique, qui n'est que mineur. Ce qu'il faut, c'est apprendre à réfléchir, à prendre du recul, à analyser et trier les informations, pour ne pas subir internet mais se l'approprier. Et à mon avis, les compétences nécessaires doivent s'acquérir en amont de l'utilisation du réseau.
Si l'on apprend tout cela à Petite Poucette, oui, on pourra considérer qu'elle a de la chance.
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Je prends la peine de parcourir les critiques précédentes, dont une m'a incitée à lire cet opuscule.
Ce livre ratisse large, son lectorat va du collégien précoce au retraité bien conservé, de l'étudiante réfléchie à la ménagère branchée, de l'enseignant perplexe au chef d'entreprise qui prend le train, bref, c'est vous z'et moi.
De quoi faire de bons tirages...à 9,50 euros pièce....
Je ne vais pas dévoiler l'intrigue, on a tous compris que le clavier a remplacé la plume d'oie et que les écrans restent allumés jour et nuit. S'ensuit parait-il une révolution neuronale qui surdéveloppe la zone motrice du pouce et nous dispense d'écouter le bla-bla des profs; donc exit l'éducation nationale, c'est Gougle & Co qui s'y collent, pas de copies à corriger, vacances toute l'année et les marmots s'instruiront tous seuls, trop cool.
Je tweete, donc je suis. Je blogue, je tchate, je maile, je textote, bref je m'exprime, personne ne m'écoute mais c'est pas grave.
ON COMMUNIQUE, je vous dis.

Après la Bastille, il faut qu'on prenne la Tour Eiffel, pour que tous le monde soyent t'égaux, et alors ce sera le bonheur sur la Terre.

Michel Serres est un grand séducteur qui nous ferait avaler des couleuvres aussi grosses que des anacondas. Il a écrit sur des dizaines de sujets, il a 25 idées par secondes, il a une tête de papy adorable, et puis il est drôlement savant, avec sa sérendipité et ses mouvements browniens, et tous ses diplômes. Et il nous explique tout bien.
Il nous prend un peu pour des quiches.

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Il était une fois un vieil homme qui avait rencontré un petite fille. C'était sur la route à mi-chemin entre le Château d'Avant et la Cité d'Après. Il y avait là une colline d'où le vieil homme, qui venait du château d'Avant, pouvait observer ces deux lieux. Il s'était tout particulièrement pris d'affection pour cette petite fille, elle vivait dans la Cité d'Après. Et comme vous vous en doutez, il l'avait surnommée " Petite Poucette "…
Le Château d'Avant était là depuis des siècles. Il tenait debout sur de profondes fondations. Des fondations de papier imprimé et d'apprentissage méthodique. Au Château, le savoir se transmet par les livres et les doctes enseignants qui patiemment professent à la masse ignorante et transie de leurs descendants. Mais n'imaginez pas les habitants du Château comme d'horribles réactionnaires, durant des siècles, ils avaient fait progresser leur société, connu souffrances, privations, guerres et révolutions et s'étaient établis sur des institutions telles que l'église, l'armée, la classe, le marché.
La Cité d'Après n'avait pas de murs et expérimentait encore les processus de son établissement. Ici le savoir s'était affranchi du papier, mais pas encore de l'écrit ; Il s'échangeait librement entre pairs et se construisait en collaboration de tout un chacun sans le carcan des disciplines d'Avant. Au sein de la Cité, les communautés s'organisaient en réseau d'affinités multiculturelles qui repoussaient vigoureusement les anciennes filiations. N'avaient-ils pas raison de rétorquer que ces filiations s'étaient majoritairement constituées dans le sang...

Et le vieil homme observait les échanges entre ces deux mondes ; Plus particulièrement le phénomène de la transmission des connaissances : Ceux d'Avant voulaient bien faire profiter ceux d'Après de leurs leçons, mais comme ils les avaient apprises. Et ceux d'Après semblaient prétendre connaître déjà ces leçons et rêvaient d'en apprendre d'autres, professées autrement...
Le vieil homme n'avait qu'un rêve. Lui dont on disait pompeusement qu'il était " une vigie plantée sur le mât de notre époque ", qu'on appelait même " oracle " ! Lui voulait retrouver sa jeunesse... Pour pouvoir comme la petite fille exercer la dextérité digitale de ses pouces pour inventer le monde de demain...

Il était une fois... demain ? Hier ?... Maintenant ?...
Certainement maintenant lui ferai plaisir. " Main-tenant " tenant en main... cet outil numérique ultra-connecté qui caractérise tellement cette nouvelle citoyenne. Car la virtualité et l'immatérialité de ses échanges ne doivent pas conduire à penser qu'elle se désintéresse du monde qui l'entoure. Ce qui déconcerte, c'est que ce nouveau monde, il est en train de s'inventer au jour le jour... S'éloignant des axiomes et considérant du monde d'autrefois selon une évolution bien plus rapide.
Mais notre aîné ne nous parle pas de ce monde qui émerge. Il nous parle de cette petite fille et de ses conceptions qui la motivent. Il nous parle avec tendresse d'elle. Elle qui aujourd'hui est en âge d'avoir des descendants à son tour...
Puissions-nous vivre une époque intéressante... Michel Serres ne nous maudit pas, il nous ouvre les yeux. Les perspectives qu'il propose semblent vertigineuse tant elles donnent l'impression que ces jeunes à la moderne habileté palmaire et aux " neurones du numérique " sont différents de tous ceux qui les ont précédés.
Continuons à faire une optimiste confiance comme celui d'Avant en as en celle d'Après...
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Dans cet essai, Michel Serres s'intéresse à l'impact de la révolution technologique numérique sur la société, en particulier dans le domaine de la transmission du savoir.

Il y a eu, pour lui, deux révolutions précédentes dans ce domaine : le passage de l'oral à l'écrit, dans l'antiquité, puis le passage de l'écrit à l'imprimé, au XVème siècle. Chacune de ces innovations a facilité, démultiplié, la transmission du savoir.

Avec le numérique, l'ampleur de la transformation est bien plus importante : tout le savoir et toute l'information, vraie ou fausse, sont accessibles depuis un smartphone, une tablette ou un ordinateur, quel que soit le lieu où l'on se trouve. Exit, ou presque, la transmission du savoir par des sachants et l'apprentissage de l'esprit critique ?

La révolution technologique du numérique entrainerait alors une véritable révolution culturelle où l'on réfléchirait plus avec ses pouces (sur un clavier) qu'avec ses neurones...

J'ai trouvé la première moitié de la démonstration plutôt brillante et convaincante. La suite m'a paru plus laborieuse. Heureusement, l'auteur manie les concepts avec simplicité, sans abuser d'un vocabulaire qui pourrait paraître abscons au profane. le livre se lit assez facilement.

Un essai qui soulève des questions, apporte quelques réponses, mais garde nombre d'interrogations ouvertes.
Lien : http://michelgiraud.fr/2024/..
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Si j'ai bien compris, la révolution numérique a bouleversé notre monde et nous oblige à nous adapter, voire même à nous transformer. Nous ne pouvons plus penser de la même manière qu'avant. Mais les anciennes structures et les vieux sont toujours là et constituent encore les soubassements de notre société, entravant donc son plein épanouissement. Tout le discours de Serres constitue une apologie du tout numérique et de cette nouvelle société qui se profile. Comme si il fallait faire table rase des anciennes manières. Il fait la comparaison avec la révolution de l'écriture et celle de l'imprimerie. le numérique nous apportera la solution à tous les problèmes. Il me fait un peu penser à certains collègues de ma génération qui, refusant de « vieillir », se jettent corps et âme dans les nouvelles technologies, ne se rendant pas compte à quel point ils se sabordent. Vus par les jeunes, ils sont toujours des vieux, même en pianotant sur leur téléphone portable.
J'avoue ne pas avoir bien compris les derniers chapitres, sur la science. Ce livre est à mettre en parallèle avec « C'était mieux avant ». Même discours, mêmes conclusions. L'auteur me semble complètement subjugué par le savoir-faire et l'adaptation des jeunes à ce nouveau paradigme. Je ne partage pas complètement cet enthousiasme. A l'approche de la soixantaine, mes valeurs et mon socle se situent toujours au XXe siècle. Je m'adapte comme je peux. Bien obligé. Et j'assume ! Ce livre me fait penser à contrario à ceux de Harari, « Sapiens » et « Homo Deus ». Harari nous met justement en garde contre les nouvelles technologies qui risquent de nous transformer pour de bon. Nous ne serons plus des humains mais des machines. Pas sûr que le changement induit par l'écriture et l'imprimerie aient été aussi radical.
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"Petite Poussette" c'est le nom donné aux représentants de la nouvelle génération, celle qui est née avec la révolution des nouvelles technologies.
Pourquoi ce surnom?
C'est un petit clin d'oeil à la virtuosité des jeunes pour envoyer des messages sur leur portable en utilisant principalement leurs pouces.
Selon Michel Serres, l'avènement de l'ère technologique marque une 3ème révolution dans l'Histoire de l'Humanité, au moins aussi importante que l'invention de l'écriture ou le passage de l'écrit à l'imprimé.
Toute une nouvelle manière de vivre va devoir être inventée.
Le nouvel être humain est né pendant un intervalle bref, celui qui nous sépare des années 70.
Les jeunes d'aujourd'hui sont formatés par la publicité et les médias.
Ils habitent le virtuel et s'éloignent de toute notion d'appartenance qui jusqu'il n'y a pas si longtemps marquait les individus: appartenance à un peuple, une religion, une région, une catégorie sociale.
Toutes les catégories et classifications volent en éclat dès lors que les individus peuvent se retrouver sur la Toile, même si des milliers de kilomètres les séparent.
Une génération nouvelle est née, qui ne supporte plus le cadre habituel de l'enseignement, d'où ce phénomène de bavardage bruyant dont peuvent se plaindre les enseignants, et d'ailleurs que peut-être leur place dès lors que le savoir est disponible, à totale disposition, sous la main?
Tout est à refaire, tout est à réinventer..
Voilà l'enjeu que devront affronter les citoyens de demain.
Michel Serres ne propose pas de solution mais pose les problèmes et les enjeux qui vont se poser à la société de demain et plus exactement, la société qui est déjà en marche.
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Rencontre avec l'homme du troisième type, voici de quoi traite cet ouvrage. Tout d'abord homme communiquant grâce à la parole, puis enfin par l'écrit, et notamment par le biais de l'invention de l'imprimerie, l'homme d'aujourd'hui continue de communiquer mais d'une manière nouvelle : à travers le web, utilisant non plus sa plume et son parchemin mais cet outil révolutionnaire que l'on appelle ordinateur. Aussi, grâce à lui et à ses outils de recherche, chaque individu peut emmagasiner un très grand nombre d'informations en très peu de temps. Ce n'est plus l'homme qui cherche, c'est la machine qui cherche pour lui. Michel Serre a surnommé les protagonistes de son essai "la petite poucette" et "le petit poucet", individus à part entière mais qui se fondent dans une incroyable masse d'autres individus avec lesquels ils échangent, sans nécessairement se connaître et qui ont accès aux mêmes informations qu'eux.

Ouvrage intéressant même si je n'ai pas toujours été d'accord avec les théories émises par l'auteur (ce qui explique ma note mitigée pour ce dernier) et que j'ai trouvé, par moments, un peu difficile d'accès.
Un livre qui reste néanmoins très bien écrit et qui est plus que jamais d'actualité et est destiné à le rester pour de nombreuses années encore ! A découvrir !
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Dans Petite Poucette, j'ai apprécié le retour dans le passé, et l'analyse qu'en fait Michel SERRES qui nous dit entre autres choses que la morale religieuse ou laïque se résumait pour les élèves en des " exercices destinés à supporter une douleur inévitable et quotidienne due à la famine, la maladie, la cruauté du monde...".

Comment le jeune Sapiens moderne peut-il donc comprendre la littérature et l'histoire sans être passé par la case "rusticité, guerre, souffrances physique en tous genres" ?
C'est ce qui questionne notre philosophe.
Moi un peu moins.
entre autres choses que la morale religieuse ou laïque se résumait pour les élèves en des " exercices destinés à supporter une douleur inévitable et quotidienne due à la famine, la maladie, la cruauté du monde...".

Comment le jeune Sapiens moderne peut-il donc comprendre la littérature et l'histoire sans être passé par la case "rusticité, guerre, souffrances physique en tous genres" ?
C'est ce qui questionne notre philosophe.
Moi un peu moins.

Voilà donc pour nos écoliers d'aujourd'hui dont fait partie Petite Poucette (celle qui écrit de ses deux pouces sur les claviers !).

Quand il est question de leur manque d'attention et du pouvoir des médias sur eux, je suis d'accord.

Quand M.SERRES écrit que " les médias se sont saisis depuis longtemps de la fonction d'enseignement", je ne le suis plus du tout.

Certes, nos jeunes générations ont de nouveaux comportements à développer pour mettre en oeuvre une posture ouverte aux savoirs véhiculés (en partie) par le multimédia.

Mais les enseignants se doivent aussi de repenser leur pédagogie ; toujours s'adapter au public en distillant autrement les contenus (le savoir), en permettant aux élèves de l'intégrer et le mémoriser.
Ça, il ne dit pas, et c'est bien dommage, car certes les médias et les connections de notre société moderne donnent un nouveau visage à l'enseignant et à l'élève, mais une pédagogie réinventée peut être mise en place. Simplement.

Et puis, à mi-parcours, j'ai lâché totalement par l'esprit ce texte que j'ai trouvé alors alambiqué. Ce fut au final un essai irrégulier quant à son contenu, après un départ sur les chapeaux de roue, j'ai sauté en marche, autant agacée par certaines idées réductrices que par le manque de contenu.

Lien : http://justelire.fr/petite-p..
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Je l'ai dévoré d'une traite "tantôt", complètement enthousiasmée. Maintenant faut que je digère....
Premières impressions : tout d'abord je me suis dit : "j'espère que ma fille l'a lu", (instit, pour ma génération) sinon je m'en va le lui offrir de toute urgence.
Ensuite j'ai ressenti (du moins dans la première partie) un message de réconciliation et d'espoir (à conseiller à tous les grincheux, moi y compris à mes heures mais maintenant c'est chose faite).
J'ai souvent souri et beaucoup applaudi, autrement dit j'étais souvent d'accord et j'ai adoré le rythme de son écriture et surtout l'ouverture sur la créativité.
Mais comme je disais, il faut que je digère, car la dernière partie où il associe me semble-t-il science et culture m'a un peu déroutée, un peu complexe pour moi.

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