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sur 570 notes
Très accessible, de quoi bien réfléchir !
Michel Serres nous livre ici ses réflexions sur l'arrivée des nouvelles technologies dans nos sociétés. Avec optimisme, il nous explique ce que notre jeunesse et nos sociétés à venir vont devoir traverser comme caps pour bien vivre cette nouvelle révolution, qu'il compare à l'invention de l'écriture ou celle de l'imprimerie. Il assume très bien la thèse qu'il avance et cet essai conduit forcément à se poser des questions, beaucoup de questions !
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À travers nombre de références culturelles connues, l'auteur donne une compréhension et une vision plus sereine et positive du changement civilisationnel qui est à l'oeuvre. Nos jeunes figés devant les écrans sont petit poucet, petite poucette, en référence à leur utilisation du pouce. le petit Poucet est perdu et en danger, mais plutôt malin, il retrouvera son chemin. Et ce sont ses parents, la génération précédente, qui l'ont abandonné à son sort. La légende de saint Denis qui porte sa tête coupée de son corps, permet de passer de l'inquiétude sur l'abrutissement à une qualité extraordinaire, l'externalisation de certaines fonctions cognitives : mémoire encyclopédiques, calculs complexes… La figure littéraire inattendue de Boucicaut dans Au bonheur des dames (qui a l'idée géniale de désorganiser les rayons pour forcer les acheteurs à s'y perdre et à acheter ce qu'ils ne cherchaient pas), permet de repenser l'enseignement traditionnel (silence, organisation claire, conceptualisation) : ne serait-il pas plus adapté à notre époque de bouleverser les disciplines, de renverser l'intérêt pour la règle au profit de l'exemple, de l'abstrait au concret ?
La figure d'Humphrey Potter, jeune enfant travaillant à une tâche répétitive dans une locomotive, qui finit par astucieusement inventer une technique pour que l'ouvrage se fasse de lui-même aux moyens de fils, est utilisée pour montrer comme il est absurde de maintenir les élèves dans un apprentissage que tous jugent profondément ennuyeux. Ainsi, les usages des réseaux sociaux, les « j'aime » et les « partages » sont l'image même d'une volonté des enfants de donner plus de sens à leur apprentissage. La compétence figée de l'expert est rendue suspecte, à travers l'image du médecin sûr de lui, en face de la population organisée en réseaux qui peut, grâce au partage, acquérir une compétence valable pouvant rivaliser. À cette nouvelle complexité de la démocratie en réseaux, numérique, algorithmique, s'oppose l'ancienne simplicité pyramidale – celle de Khéops, celle d'Eiffel – représentant la hiérarchie de l'ancien régime.

Nous ne pouvons qu'être d'accord avec Michel Serres quant à la nécessité de réajuster nos pratiques pédagogiques et nos attentes sociétales, d'accorder davantage de confiance aux apprenants et aux nouvelles générations pour redéfinir les règles et s'approprier cette nouvelle civilisation transformée, à l'heure du numérique et d'autres circonstances importantes comme l'écologie, contexte qui fait que le XXe siècle est très loin derrière nous.
Le constat d'une nouvelle génération totalement reconfigurée, aux besoins différents de l'ancienne génération est au fond un constat toujours répété d'un « c'était mieux avant », mais caché, dissimulé sous le maquillage littéraire d'un « c'est pas si grave ! ». Souriant, certes, se voulant positif, mais en élaborant, avec l'aide de cette révolution technologique du numérique, une nouvelle génération qui serait profondément différente de l'ancienne, Michel Serres oublie d'interroger ce qui a changé avant même cette révolution, les effets de la révolution industrielle, de la massification de la culture, de ce qu'a fait cette ancienne génération de la merveilleuse éducation civilisée dont elle a été dotée.
Et nous affirmons à l'inverse : « c'était nettement moins bien avant ». Cette ancienne génération a conduit l'homme vers le non-sens, le tout économique, l'abstraction, le refus humain, la destruction de la planète, a érigé l'ennui comme devoir existentiel. le silence d'autrefois, que le professeur d'université constate ne plus exister, n'est pas bouleversé par l'arrivée d'une nouvelle génération, mais par l'arrivée à l'université d'un spectre beaucoup plus large de population. L'enseignement était profondément élitiste. Il amenait et a amené à la formation d'élites inconscientes. le bavardage renvoie le professeur à l'absurdité de ce monde absurde qu'il a créé : cette école qui inclut les pauvres et les acculturés, presque de force, mais n'a rien à leur proposer qui les concerne ; une école qui ment en disant que le diplôme fait l'avenir, que pousser les enfants à passer le bac fera reculer le chômage. Lui comme tant d'autres ont participé et participent encore à ce grand mensonge sociétal.
La société des loisirs est advenue pour calmer la grogne du travailleur esclave, non par la grande civilisation des élites. Occuper la tête des travailleurs en leur offrant loisirs et spectacles. Or, cette société du divertissement n'est plus assez forte, ou trop lamentable, pleine de contradictions, pour maintenir encore toute une société hors de l'ennui profond qu'il éprouve devant le travail auquel on lui demande de dévouer sa vie comme un esclave. Ce sont les esclaves étrangers prisonniers de guerre qui travaillaient dans l'ancienne société grecque et romaine, les serfs au Moyen-Âge, les esclaves noirs en Amérique, les enfants au XVIIIe, puis les ouvriers. Peut-on encore demeurer en admiration devant ces sociétés antiques où culmine l'inégalité ? Nombre d'intellectuels continuent de comparer cette société idéale, où une aristocratie sage recevait un enseignement qui lui garantissait l'accès ou le maintien à cette classe, pendant que l'immense majorité travaillait pour vivre, sans avoir le loisir de se poser la question de l'ennui, et une société de masse où l'on propose à l'ensemble de la société des savoirs d'élite, destinés à faire des recherches, à voyager, à savoir se comporter parmi une classe distinguée, tout ça pour à terme exercer un travail d'esclave, tout en souriant en mentant à tous sur la validité intellectuelle, civilisationnelle et culturelle de ce travail.
La nouvelle génération n'a pas découvert l'ennui au travail. La société du spectacle a simplement retardé l'explosion de cette grogne de l'ennui, de cette révolution des esclaves. Elle lui a cédé quelques miettes de privilèges : bribes de connaissance, temps de loisir, illusion de décider de son avenir, médecine… Mais tous ces « progrès » ne pourront faire passer le dégoût premier de l'esclave pour son travail, pour son futur enfermement, pour cette société inégalitaire, pour cette civilisation absurde qui vise à s'autodétruire. Elle instruit des règles du jeu. Des conditions d'esclavagisme plus ou moins belles qu'on pourra négocier si l'on est bien sage à l'école, puis dans le grand monde.
Cela dit sur les causes du vacarme, le constat demeure d'une génération différente, et le bien-fondé et l'envie de bien faire de Michel Serres l'amènent à proposer des idées intéressantes sur l'éducation. Se tourner vers l'exemple et l'application au détriment de la règle abstraite, ce n'est pas répondre à un nouveau besoin d'une génération numérique, mais bien répondre aux désirs de l'ensemble des élèves avant eux. L'école n'a jamais marché auparavant. Jamais. Elle a exclu. Elle a fabriqué une homogénéité qui lui permettait de faire régner l'obéissance docile de l'esclavon. Mais la rébellion des esclavons était là, derrière les masques. Les retours étaient violents, moqueurs, plus forts que tout le chahut indifférent des nouvelles générations. Ces petites poucettes sont tellement plus sages que les anciens apprenants. Renforcés, ils peuvent désormais chahuter, exprimer leur ennui. Ils n'ont plus besoin de faire de mauvais tours affreux lorsque l'enseignant tourne le dos.
Proposer un enseignement transdisciplinaire (brouiller les disciplines), distancié de la parole du maître (l'enseignant devient médiateur entre l'apprenant et un objet qu'il peut trouver dans de nombreux endroits : livres, internet...), passer du temps sur des cas pratiques (étude de cas, pédagogie par projet…), donner la parole à l'apprenant pour construire lui-même le cours (postures du laisser-faire, projets, co-construction, cours dialogué…), réinvestir l'enseignement d'un sens, d'une éthique, laisser entrer le monde réel, l'actualité (utilisation d'internet, partir des connaissances de l'apprenant…) sont les conséquences principales que l'on pourrait tirer non d'une génération qui ne tient pas en place – mais d'un ancien enseignement qui était profondément défectueux. Ces modifications et mutations de l'enseignement ont été amorcées il y a bien 200 ans déjà avec l'avènement des nouvelles pédagogies. Ces transformations investissent les différents enseignements, disciplines, structures et institutions, peu à peu. Mais comme le suggère lui-même M. Serres, le problème demeure cette addictive pyramidation des pouvoirs. L'école est une pyramide où le savoir à acquérir est défini d'en haut par une élite. L'auteur fuit d'ailleurs trop vite cette question de l'enseignement, pour regarder la société dans son ensemble, constatant l'injustice, l'absurdité des sociétés modernes (rangeant au passage la « lutte des classes » dans la catégorie des échecs du XXe siècle incarnés par l'idéologie soviétique, comme si la dictature bolchévique, puis stalinienne, le fascisme d'une classe, pouvait incarner une quelconque lutte des classes… là où évidemment a demeuré une pyramide faisant taire les uns, mentant aux autres.).
Dès lors que l'auteur fuit son sujet premier, il retrouve le sentier bien confortable d'une interprétation déjà pensée, préalable à l'enquête, à l'écriture. L'enthousiasme dans le code, l'algorithme, l'idée de l'ouverture du monde par les transports et les communications (qui au fond sont le leurre d'une classe privilégiée, l'impression d'avoir le bout du monde à sa porte quand ils ne quittent qu'à peine les environs de l'hôtel, qui est une reproduction de leur familier), les images usées de la tour de Babel, des pyramides… terminant son ouvrage sur l'image de la tour Eiffel, image honnie des artistes, image de l'industrie, image de la hiérarchie… Mais image cocorico tout de même.
Lien : https://leluronum.art.blog/2..
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Petite Poucette représente la nouvelle génération, qui trouve l'information dans la machine.
Ce petit écrit érudit, à la fois sociologique et philosophique, résume les côtés positifs et négatifs de l'intrusion de la machine dans nos vies. C'est une réflexion sur la société actuelle, envahie et conduite par les technologies.
La rapidité de l'accès à l'information a changé dans le domaine de la connaissance : c'est « la fin de l'ère du savoir », supplanté par wikipedia et internet. Tout le monde est actif, présent sur la toile, car c'est l'ère de la décision, l'ère citoyenne.
Les choses ont changé : l'accès à la culture est plus rapide, les valeurs ne sont plus les mêmes. Les réseaux sociaux, les médias génèrent des milliers de voix, du bruit virtuel, la machine crée des raccourcis et accélère le rythme de nos vies. Tout ce numérique s'accorde une place importante, en dépit du réel.
Cependant, le fait de questionner sans cesse la machine afin d'accéder à l'information, a induit au fil du temps que Petite Poucette est devenue une mutante, car elle ne se sert plus de son cerveau comme elle le faisait dans le passé, sans l'aide des machines. Les concepts ne lui sont plus si familiers.
Ce livre est une vision importante de l'ère des machines, et qui peut servir à comprendre l'évolution de la société et son hystérisation actuelle pouvant lasser d'aucuns. J'aurais aimé que l'auteur ne féminise pas son personnage pour parler de ce sujet de la fin de l'ère du savoir, mais ce n'est qu'un clin d'oeil personnel.
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Un jet fort, brûlant, saccadé fait de phrases courtes au service d'une pensée tranchante et elliptique. le passé n'est pas seulement plus. Il ne peut pas non plus servir de point d'appui pour comprendre, transmettre, penser demain. Un incontournable à relire tous les ans. le futur ne peut être qu'innovation car « celui qui brise leurs tables de valeurs, le brise-tout, le brigand : mais celui-là c'est le créateur*. »

Chacun pourra critiquer ou adopter le constat ou les conclusions. C'est possible sans l'être tout à fait puisque si la pensée semble s'être figée une fois imprimée, elle est en fait encore vivante dans l'innovation du monde qui vient.

Je crains juste que des esprits avancés prennent comptant le futur pour demain. le temps des identités fussent-elles falsifiées, des croyances les plus viles et de l'esclavage volontaire me semble le temps de demain. Et pour le futur…nous relirons Petite Poucette.


* In Ainsi parlait Zarathoustra de F Nietzsche

Lien : http://quidhodieagisti.over-..
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Le début est intéressant. A mi-parcours on perd le fil...et puis on referme le livre sans l'avoir terminé
On se sent moins concerné, on décroche, le livre s'adresserait à des novices de nouvelle technologie. Des personnes qui n'auraient pas vécu dans ce monde?
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Je n'étais vraiment pas convaincu après ma lecture de "Petite poucette" et je ne le suis toujours pas. L'enthousiasme et l'optimisme de Michel Serres à propos de ces nouvelles technologies de la communication est tout d'abord plaisant, mais devient de plus en plus irritant à mesure que cette enthousiasme se transforme en une espèce de béatitude effrayante.


Non pas que les réflexions de cet opuscule - que j'ai bien du mal à désigner comme "philosophique" - soient dépourvues de tout bon sens. Ses constats d'échec de notre société visent souvent juste. Mais la vision proposée ne me plait guère et c'est peu de le dire. L'auteur de nous asséner, dithyrambique ou frisant même le lyrique, à quel point la voie des réseaux sociaux et autres medium technologiques nous ouvrent la voie d'une ère d'Egalité et de Progrès par la communication totale. Si vous trouvez que j'exagère, je rétorquerai que je ne fais que reprendre le style de l'auteur à ma sauce.


La mobilité, la circulation et la technologie sont glorifiées dans cet ouvrage et accolées à l'idée d'une émergence citoyenne mondiale d'une prétendue classe moyenne qui deviendrait une grande classe mondiale en annihilant l'ancien système de classes marxistes, en gros. Une citoyenneté globale, vigilante, tournée vers la prospérité de tous et le bien commun. Merci Michel, c'est beau.


Bon dans cet ouvrage on ne se posera pas trop de questions ou on ne subira pas d'envolées lyriques à propos d'un certain nombre de sujets, comme : l'emprise des gouvernements et des entreprises sur internet ; la question des données personnelles et de leur immense collecte à des fins commerciales ou géopolitiques, comme l'ont révélé au plus grand nombre les derniers scandales impliquant la NSA et de grandes entreprises américaines ; la question des technologies dites "intelligentes" mises au service du "bien-être" mais aussi de la surveillance des populations ; les disparités d'accès à la technologie de pointe de masse, son coût pour l'environnement ; l'explosion et la saturation des canaux de l'information ; la mise en place d'une information de masse fonctionnant sur le système du "buzz", signe de grande paupérisation intellectuelle ; et j'en passe et des meilleures pour ne pas trop assombrir le tableau.


Bref, "Petite Poucette" est ce que dirait un pote un peu plan-plan niveau politique lors d'une soirée durant laquelle on refait le monde, avec déjà quelques verres dans le gosier.
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Professionnelle du livre travaillant dans un établissement scolaire, cet essai de Michel Serres alimente bien évidemment ma réflexion même si je ne peux que questionner certaines des affirmations de ce grand philosophe.

Grâce aux nouvelles technologies, depuis l'apparition de la première salle informatique accessible à tous dans ma fac de province il y a vingt ans, l'étudiant lambda a donc aujourd'hui accès à un savoir illimité depuis sa petite chambre universitaire. Les tablettes et autres liseuses, les abonnements à des ressources numériques (banques d'images ou d'exercices, revues ou encyclopédies numériques) remplacent de plus en plus les livres dans les budgets des bibliothèques. Cet étudiant peut même, s'il le souhaite, devenir auteur d'un article dans une encyclopédie en ligne et s'il se trompe, oublie des éléments, d'autres auteurs ne manqueront pas d'abonder, de remanier son texte, ce qui d'ailleurs sera la caution de sa qualité.
"Son texte" oui !
Oui, on vit une révolution du savoir, du support mais la civilisation reste basée sur l'écrit, sur la lecture. Les images n'ont pas remplacé ce support de la connaissance. Alors je m'inquiète pour mes petits qui me claironnent : " J'aime pas lire !" et aussi pour ceux qui me disent qu'ils n'ont pas Internet à la maison. Ils ne le sauront pas, ne l'imagineront même pas, mais la fracture numérique décidera de leur vie.
Et ce savoir pléthorique, comment s'y retrouver, comment le trier ? Petite Poucette apprendra toute seule ? "en autonomie" ? Ou cela restera-t-il une petite niche dans la Tour où survivront tous les professionnels de l'écrit, je n'ose plus dire... du livre ?
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Tout à fait passionnant cette analyse de notre société avec la perspective de toute l'évolution du monde. Ce n'est ni optimiste, ni pessimiste. J'ai assisté à une conférence de michel Serres sur Petite Poucette. C'est passionnant et assurément plus facile à digérer que la lecture du livre qui pourtant est très court
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Un essai original sur l'évolution de la société et du bouleversement qu'elle est en train de connaitre ces dernières décennies, par l'avènement des nouvelles technologies et l'accès à l'information. L'auteur explique comment des changements de fond en entrainent nombre d'autres, et les conséquences possibles qu'ils ont déjà sur les dernières générations ainsi que les prochaines. Il utilise notamment la comparaison avec des époques proches comme antiques, et passe en revue un grand nombre de thématiques, de secteurs ou de sphères de notre société pour faire sa démonstration. J'ai trouvé ce court essai intéressant, porteur d'idées ou de vérités qu'on n'a pas forcément à l'esprit ; en revanche, j'ai trouvé que certains propos ou affirmations auraient mérité plus de détail, d'explications, comme pour la question de la protection des données personnelles.
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L'auteur décrit ici, avec justesse et moult métaphores, les transformations de la communication et de la transmission du savoir depuis le Moyen Age jusqu'à aujourd'hui, en s'attardant surtout sur l'avènement du monde tel que nous le vivons (sans frontière, sans limite etc avec internet etc) et surtout l'avènement d'un nouveau mode de transmission du savoir.

Il me semble cependant que même si le savoir est accessible il est vrai à tous et de n'importe où, la compréhension du savoir, ce que cela recèle de logique, d'analyse, de compulsage de données, de comparaisons, d'esprit critique... cela ne peut être l'oeuvre d'un ordinateur mais bien d'un cerveau habitué à réfléchir, ordonner, critiquer... et que l'apprentissage de tels compétences passe inévitablement par le maître (il remet en cause, dans ce petit écrit, l'éducatif, et dit qu'il est nécessaire de réinventer la façon de faire cours)

Aussi, si j'ai apprécié l'écriture, l'idée ne me semble pas menée à son terme... et "petite poucette" nécessite forcément une réflexion plus poussée... je reste un peu sur ma faim quoi...
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Certains les nomment génération Y ou "digital natives", les jeunes, (nouvelles ?), générations nous battent à plate couture devant un écran. Moi j'ai préféré les désigner sous le terme générique de ........?........

petite poucette
les pouces en or
petit poucet
poucez vous de là

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