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3,91

sur 4344 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un vrai classique incontournable pour les amateurs du genre.
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Lu le livre en anglais, et je dois bien dire que l'anglais du 19ème, je n'étais pas préparé. Rude, rude, rude, mais si kiffant de lire de cet anglais pour une fois qui se complait dans les mots longs à description d'atmosphère unique
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Frankenstein fait partie de notre imaginaire collectif, à tel point que certains le connaissent sans jamais avoir lu le livre. Nous sommes donc bercés par une idée préconçue de l'histoire car bien souvent, les autres supports (films, séries, images) ont réadapté à leur convenance le roman.
Aussi, le livre de Mary Shelley est bien loin du manichéisme que l'on a tendance à nous présenter avec un monstre très horrible et un savant fou complément dépassé.
Frankenstein de Mary Shelley propose une lecture bien plus profonde que la simple histoire un peu terrifiante destinée à nous faire peur en cette nuit d'Halloween. L'autrice avait bien plus d'ambitions pour son livre et elle a développé quelques idées que ne reprennent malheureusement pas les adaptations plus contemporaines.
Ne vous fiez donc pas à ce que vous avez vu ou lu sur Frankenstein, il y a bien plus.
Il y a notamment une lutte entre deux volontés contraires qui s'entrechoquent tout au long du roman, de manière violente et tragique et dont le combat précipitera la chute des deux personnages. C'est d'abord une histoire qui pose un problème moral, qui va bien au-delà de la simple question du mythe de Prométhée, et qui questionne une époque : les rapports au monde des contemporains de Mary Shelley.
Entre un créateur pétri d'orgueil, qui recherche la gloire à tout prix, et une créature malade de solitude, rejetée mais sensible dont le malheur provoque une vengeance terrible, il y a tout un monde. L'histoire ne repose tant pas sur la création en elle-même qui n'intéresse pas Mary Shelley, mais l'après : comment la créature pourra-t-elle s'adapter au monde des hommes, comment le créateur pourra-t-il assumer ses actes ?
Le défaut de l'un qui abandonnera son monstre sans remords, et l'ostracisation brutale de l'autre permet à l'autrice d'illustrer le sentiment de culpabilité et la solitude qui ronge. C'est finalement cela Frankenstein : une longue litanie de regrets, d'actions avortés et de sentiment d'impuissance. Une complainte poignante du sentiment de rejet et d'injustice. C'est un roman très triste : une spirale infernale qui piège les deux personnages jusqu'à l'issue fatale.
Jusqu'à la fin, Victor Frankenstein aura été incapable de compassion et de pardon. Jusqu'à la fin, la créature incomprise souffrira dans la main des hommes.
Roman à l'atmosphère très sombre, dans lequel la nuit tient une grande place, le clair de lune faisant partie entière du décor, la nature hostile décrite par Mary est le parfait théâtre de cette lutte enragée et sombre.
Malgré ses atouts indéniables, Frankenstein ne m'aura pas ébloui. Peut-être parce que le livre baigne dans une atmosphère bien trop accablante pour que j'en éprouve vraiment un quelconque plaisir !
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Quelle belle découverte! Une lecture qui déconstruit les à priori sur cette histoire!
Tout d'abord, Frankenstein ce n'est pas "le monstre", c'est le créateur : Victor Frankenstein.
L'histoire, ce n'est pas un roman "gore", truffé de scènes morbides et de sang. C'est l'histoire des errements, des doutes et des erreurs de Victor Frankenstein, ce qui le conduira à sa perte. Lui qui deviendra un être maudit, puni par sa créature après l'avoir abandonnée, la laissant de confronter à la solitude ainsi qu'au rejet et à la cruauté des hommes.
La créature, qui aurait voulu être simple homme, va détruire tout ce qui fait de Frankenstein un homme : famille, amitié et amour.
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Il m'a fallut trouver le bon moment pour lire ce classique de la literature. Il est vrai que celui là me faisait envie depuis plusieurs années mais, je ne sais pas pourquoi, je n'avais pas pris la décision de commencer avec sa lecture.
Bref, le moment est venu est je ne suis pas déçu!
il faut l'avouer, au départ j'étais un peu perdu. Ce n'était pas ce à quoi je m'attendais!
Je pensais qu'il y aurait plus de science fiction et de terreur dans l'ouvrage. Mais c'est plutôt par sa plume et par les profondes dialogues des personnages que cette histoire restera dans mon petit coeur pour toujours.
Merci Mary Shelley.
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Un livre tout simplement excellent. le style d'écriture est parfait (contrairement à beaucoup de livres de cette époque qui sont juste inlisables même remaniés), l'histoire très prenante.
J'ai été surprise par cette histoire. Parce qu'entre nous, tout le monde a des préjugés sur Frankenstein : une créature pleine de boulons, qu'un savant fou a animé avec de l'électricité... ce qui n'est pas du tout le cas en réalité ! Ici, le monstre est hideux, sans boulons. Si laid qu'il fait s'avanouir et donne des nausées parce qu'il est fabriqué avec des bouts de cadavres humains.
L'histoire commence par un type sans aucun lien avec Frankenstein. Ce qui m'a désorienté... on a un Walton qui navigue sur les flots depuis un bail et qui écrit des lettres à sa soeur. Walton recueil un type qui a fait naufrage et ce type lui raconte son horrible histoire, du crime qu'il a commis : celui de donner la vie comme Dieu (on retrouve souvent l'image d'Adam et du Dieu). Les actes de Frankenstein pour aboutir à son objectif de créer un être sont... ignobles. Inhumains, d'une certaine manière. Il y passe du temps et y met sa santé. Pour au final être répugné par l'aspect de ce qu'il a créé. Il l'abandonne tant il la trouve horrible et sombre dans un désespoir sans fond. Plus le temps passe, plus sa situation empire. Et quand la lumière semble revenir, elle disparait à cause de la créature.
Créature qui était si bonne à l'origine, si aimante... mais qui a été "pervertis" par l'accueil que lui réservent les hommes, même ceux qu'ils pensent être les meilleurs qui soient. le rejet et la solitude le transforme et font de lui le démon que Frankenstein voit en sa créature.
On retrouve dans ce livre une vraie notion sur la justice, sur la psychologie des personnages...
Alors pourquoi 4 étoiles, me direz vous ? le fin est... décevante dans sa manière d'être amené. La correspondance par lettre disparaît juste pour que la créature explique ses péchés et ses remords. Comme si Shelley changeait d'avis sur son histoire pour faire une créature repentante à la dernière minute. Il y a aussi la vision très manichéenne de Frankenstein qui ne voit qu'en noir et blanc... le fait qu'il accuse de suite la créature de la mort de son frère sans réelle preuve. le passage sur le jugement de Justine puis les explications de la créature sur ce qu'il s'est passé ne colle pas dans le sens où cafait trop "MAIS QUEL MALHEUREUX HASARD", le genre de facilité qu'adoptent les jeunes auteurs...
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La première chose qui m'a frappée a été l'énorme écart entre le roman de base et les films éponymes, ce n'est pas un écart mais un gouffre ! Il s'agit moins d'un roman horrifico-fantastique qu'un roman philosophique sur la tragédie de la nature "humaine". Et on ressent ici la plume féminine de Mary Shelley, tout en nuances et émotions, privilégiant à certains moments l'explication des sentiments et des états d'âmes des protagonistes, au détriment de la narration. Car c'est là l'essentiel du livre, l'histoire porte sur Victor Frankenstein, et le qualificatif de "Prométhée moderne" en dit long sur son tragique destin. Tout comme Prométhée a volé le feu sacré des dieux, Frankenstein, ivre de connaissance et de gloire future, utilise la "philosophie naturelle" et la "chimie" pour faire naître de ses mains un corps inerte. Rien à voir avec le savant fou que nous dépeint le cinéma, une fois la créature réanimée, le jeune étudiant regrette immédiatement son geste le qualifiant de blasphème et se maudissant d'avoir perpétré un tel acte. En lieu des serres et du bec de l'aigle de Caucase déchirant le foie de Prométhée, nous aurons la culpabilité et le désespoir de Frankenstein qui tout le long du reste de sa vie vivra dans une angoisse perpétuelle et un attentisme mortifère des ignobles crimes que sa créature va attenter à ses proches. C'est le prix à payer pour lui pour avoir oser subtiliser le connaissance divine de la création ...
Et que dire de sa créature, véritable miroir déformé de son créateur, reflétant à Frankenstein son irresponsabilité, son absence de devoir paternel envers sa création ... Cette créature comme tout enfant ne demande qu'à être aimée malgré ses ignobles difformités, d'être acceptée et respectée en société, avoir une famille ce dont Frankenstein lui prive en la rejetant comme une abomination ... Ne reste à cette créature que la vengeance et celle-ci s'en prend à son petit cousin, son meilleur ami et sa femme, tel un enfant commettant des actes répréhensibles pour réclamer de l'attention ...
Le genre épistolaire du roman n'est pas sans rappeler celui de Dracula de Bram Stocker, et ne fait qu'accentuer le côté tragique et inéluctable de la malédiction dont est victime le protagoniste.
Un classique incontournable que l'on dévore en quelques jours !
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Un classique que je ne peux que recommander, tout le monde connaît le monstre de Frankenstein, lire l'oeuvre originelle est je pense important, elle est poignante et nous transmet directement l'effroi des personnages. J'aurais voulu que l'histoire soit plus longue encore tellement j'étais plongée dedans. À lire de toute urgence !
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Comment dire... Frankenstein est le classique le plus simple et facile que j'ai lu jusqu'à présent. C'est une histoire qui reste unique car elle nous livre le point de vue de Victor, créateur de cet ignoble monstre, mais aussi celui de la Créature, qui n'a pas de nom.
Celle-ci a sa propre voix, éprouve des sentiments, raconte son histoire au lecteur. Ce qui nous donne pitié, on fini par ne plus éprouvé de la haine contre lui, pour ses actes, ce qu'il a fait, on cherche des fautes non pas à lui mais à tous ce qui l'a emmener à devenir aussi cruel.
Quant à Victor, il crée un monstre sans s'en rendre compte, car il était arrivé à un point de non retour. Il crée un monstre qui le contrôle, lui donne peur alors que c'est le fruit de son savoir.
Ça été une réelle bonne découverte, car je ne conaissais cette oeuvre que pour son film !
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