Frankenstein ou Le Prométhée moderne

Jamais je n'aurais eu l'idée d'entreprendre ce romain si un très cher ami à moi ne me l'avait pas chaudement recommandé. On pourrait dire qu'il s'agit d'un classique intemporel, et pourtant comme l'histoire originale a été altérée de milles façons différentes jusqu'à ce qu'elle soit totalement oubliée. Qui pourrait affirmer ne pas connaître le mythe qu'est Frankenstein ? Et pourtant, je pense que peu de personnes pourraient se targuer d'en connaître la réelle intrigue.

Loin des histoires d'horreur à la Stephen King, j'ai tout de même été happée par l'atmosphère sombre, presque suffocante de cette oeuvre, qui pour mon plus grand plaisir se déroule dans ma ville adorée, ma très chère Genève natale ! Pas une seule fois ce monstre presque légendaire n'est nommé dans ce roman, mais la terreur qu'il inspire est bien présente et laisse derrière ses pages un sentiment de malaise marqué.

En partant à la rencontre de la Créature de Frankenstein, tout enfant abandonné et rejeté par l'un de ses parents se reconnaîtra, ou reconnaîtra une partie de sa propre souffrance, magnifiquement exprimée par la jeune et talentueuse Mary Shelley.

Car, en réalité, dans Frankenstein ou le prométhée moderne, la « création scientifique » de la Créature est à peine mentionnée. C'est avant tout le récit d'une naissance, celui d'un être simplement là, qui possède une âme et, malheureusement pour lui, une trop grande humanité - ce qui le conduira à commettre des crimes. Aussi, la Créature sans nom contraste parfaitement avec le personnage du savant démiurge qu'incarne le Dr Frankenstein, et fait comprendre au Lecteur que le véritable monstre, c'est le Créateur, le Père.

Avoir osé donner la vie, avoir permis à un être de ressentir, pour finalement le rejeter, l'abandonner et enfin le laisser se confronter seul, au monde ; voilà le véritable crime du Docteur, mais voilà aussi, à mon sens, toute l'éclatante et triste poésie de la condition humaine.

Bref, un de mes romans préférés, et qui m'a le plus touché au cours de ma petite vie ! Certes, l'histoire n'est pas joyeuse, mais elle reste absolument SPLENDIDE ! Je ne peux que vous inviter à la lire ou à la relire ! Par ailleurs, si vous souhaitez découvrir la plus SUBLISSIME adaptation de ce récit à l'écran, je vous conseille vivement la série Penny Dreadful.

Une bâtisse imposante me fait face, sur un ciel éclairé et printanier, lors d'une promenade au bord du lac. Cette maison, connue de tous les Genevois, est la villa Diodati, plus connue comme étant la demeure de quelques jours de Mary Shelley. le soleil transperce de ses rayons un lac paisible, où une bise tiède berce une barque de pêcheurs

J'ai donc été comme beaucoup étourdi en lisant la véritable histoire de ce monstre. Nous ne connaissons pas les conditions exactes de la genèse de cette atrocité ; pas de courant électrique déferlant de Zeus ni de noire potion de Paracelse qui ont aidé à sa naissante mort

Et dire qu'on fait mention de Chêne, qui est le quartier où j'ai grandi et étudié ! de plus, la statue du monstre nous surveille toutes les nuits sur la plaine de Plainpalais, où il a commis un de ses méfaits d'étrangleur

Frankenstein est donc un nom maudit, répandant la terreur, mais pas par celui qu'on croit. Finalement, qui est le Monstre ?

J'ai longtemps été attiré de loin par ce roman que l'on décrit comme le premier roman de science-fiction, par ce statut, autant que par son auteure, Mary Shelley, qui l'a d'abord publié anonymement à une époque où les femmes étaient trop peu considérées en littérature. Existe-t-il plus belle preuve de l'avant-gardisme de cette littérature ?

Et pourtant, je remettais la lecture, jusqu'à découvrir qu'il s'agit d'un roman épistolaire. En étant particulièrement friand, j'ai fini par ouvrir mon vieux livre de poche, et je n'ai pas été déçu.

Le roman narre, sous forme de récits enchassés à travers des lettres, la création d'une créature vivante à partir de l'inerte, par le docteur Frankenstein, lequel verra sa créature se retourner contre son créateur pour punir son hubris.

La plume a l'élégance des écrits anciens. Une véritable élégance dans les formules et les images, de celles qui forment une image limpide dans l'esprit de celui qui les lit. Les considérations philosophiques sont habilement saupoudrées dans le récit et le suspense est ominiprésent.

Le seul passage un peu moins bon, parce que moins crédible, est la façon dont la créature acquiert le language, mais la suspension d'incrédulité requise vaut la peine :

Il y a de tout dans ce récit mythique. de l'émotion, de l'action, de l'angoisse, de l'émerveillement.
A la lecture, si claire, on perçoit presque un vaste arbre de possibilités envisagées à chaque instant par l'auteur, et l'on se prend à imaginer quel tournant aurait prit ce merveilleux roman si une autre voie avait été explorée. Quelle richesse !

Un roman qui mérite amplement son aura mythique.

Je pense que c'est le livre qui m'a fait développé mon goût pour la lecture, et peut-être même mon livre préféré en fait. C'est le premier roman qui m'a fait me dire : « Ah oui, on peut faire ça avec des mots ? ». J'ai dû le lire pour un cours d'anglais et je le regrette absolument pas. Je l'ai choisi dans une liste de bouquin, juste parce qu'il portait un nom familier pour moi, juste après que tous mes camarades aient pris les BD de la liste par flemme de lire.
Clairement, tout ce que l'on croit à propos de Frankenstein ne correspond quasiment pas au livre. Et c'est vraiment incroyable de découvrir ce qu'est le vrai Frankenstein. J'adore le style de Mary Shelley, c'est magnifiquement bien écrit. J'étais immergé dans l'histoire et les personnages de Victor et de son monstre. de plus, le livre aborde des questions intéressantes sur la science et sur le fait de se prendre pour Dieu.
Je ne pourrai jamais en dire assez, mais franchement lisez ce livre. C'est le premier livre de science-fiction et c'est une pépite.

J'ai lu ce roman tout d'abord un peu complexe mais par la suite il se laisse abordé on se laisse vraiment aspirer par ce tourbillon de poésie et de petites scènes frissonnante mais on as la vraiment un beau recit très passionnant et très artistique 👍 chapeau

"Hélas, un fatal préjudice obscurcit leur vue, et là où ils devraient distinguer un ami sensible et bon, ils ne voient qu'un détestable monstre."

Victor Frankenstein a un objectif : donner la vie

Cependant lorsque son oeuvre prend forme et ouvre les yeux, la vérité s'abat sur lui ; cette chose est un monstre.

Il tue, manipule, et torture... Éternel incompris, cette horreur, triste et solitaire, en vient à demander à son créateur de construire sa version féminine afin de trouver l'amour.

Mais, après mûre réflexion, Victor refuse, et le prix à payer n'est pas une simple vie, mais celles de toute sa famille. L'heure est grave, il faut stopper ce monstre !

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Après en avoir étudié un extrait l'année dernière, je me suis laissée tenter et je n'ai aucun regret !
Je l'ai dévoré du début à la fin, de plus j'ai bien aimé la narration.
C'est un roman très plaisant à lire en période d'Halloween.

J'ai enfin découvert ce classique de la littérature. J'en avais une idée complètement faussée, en raison des nombreuses adaptations qui ont pris beaucoup de libertés par rapport à l'oeuvre originale.

Ici nous suivons donc principalement Victor Frankenstein, qui va donner vie à une créature au physique ingrat, et dont l'intégration parmi les humains sera difficile, voire impossible. Mais on est loin de l'image du benêt que j'en avais. Si on fait abstraction de son physique hors norme, cette créature sans nom a tout d'un humain par son intelligence et sa sensibilité. J'ai même réussi à m'y attacher et à ressentir une grande empathie à son égard (je l'avoue, ça n'a pas duré).

C'est un récit majoritairement contemplatif et il ne faut pas s'attendre à beaucoup d'actions, mais c'est captivant et fascinant à la fois.
C'est une histoire de vengeance, de rejet, du fait de devenir tel que les autres nous perçoivent et nous traitent.

Comme de nombreux classiques, le langage est désuet mais personnellement j'adore ça.
Je reproche toutefois quelques longueurs au début du roman, où s'enchaînent plusieurs lettres dont on ne comprend pas tellement l'intérêt (on le comprendra au fil de l'histoire).
C'est vers le chapitre 6 que je suis réellement entrée dans l'histoire (et ça valait vraiment le coup d'attendre quelques pages).

Imaginez une créature si ignoble qu'il vous est impossible de la regarder sans un cri de terreur!

Imaginez que même son créateur est pris de dégoût à sa vue! Si fort qu'il décide de l'abandonner. Sans même lui expliquer sa genèse. Sans même lui parler. Sans aucune compassion.

Imaginez que ce monstre, à l'apparence terrifiante et hideuse, est doté de sentiments et d'intelligence humains.

Détachez-vous de son apparence. Cette créature ne cherche qu'une chose : être acceptée par les hommes, pouvoir vivre dans cette société, apprendre, aider, aimer, être aimée.

Mais en plus d'avoir été rejetée par son créateur, cette créature sera chassée et persécutée par la société, faisant émerger des tréfonds de son âme une haine si grande et une rage si forte qui la poussera à détruire son créateur.

N'est pas le monstre celui qui y ressemble.
N'est pas Frankenstein celui que l'on croit.

Je n'avais que quelques souvenirs éparses de ce roman. La fuite sur la banquise, la mort d'Elisabeth, la création d'une femme pour le monstre. Et comme nombreux d'entre nous, j'avais totalement oublié qui était Frankenstein, confondant la bête et son créateur, me poussant à appeler la bête par le nom du créateur. Étrange lapsus, non ?

Je suis ravie d'avoir relu ce roman, qui se dévore facilement et qui nous fait réfléchir. Qu'est ce que la monstruosité ? Qu'est ce qui rend laid? Qui est cause de destruction ? Je vous laisse méditer !

Ce livre classique du fantastique que je n'avais toujours pas lu ! Comme je suis heureuse d'avoir pris le temps de le découvrir !
Il faut savoir que l'autrice était en voyage avec des amis lorsqu'une nuit ils décident d'écrire chacun une histoire d'horreur. Mary Shelley imagine alors ce phénomène qui traversa les âges et donna un véritable élan dans l'univers du genre.
Elle ne se contente pas d'écrire une simple histoire effrayante. le texte, hormis le contenu littéraire incroyable, invite le lecteur à une réflexion éthique et sociologique.
Le mal que l'on crée de nos préjugés, la solitude et la différence. Autant de sujets abordés et parfaitement intégrés à la fiction.
La partie de la création de la "créature" de frankenstein représente en fait le début du livre. Il s'ensuit ensuite une traque à travers la Suisse, la France, l'Angleterre,... le descriptif des décors est également incroyable, nous plongeant dans une ambiance macabre et mélancolique.