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— À Saint-Cloud, une riche américaine a été assassinée. Pour la police, la culpabilité d'Heurtin, un livreur simplet, ne fait pas l'ombre d'un doute. le spectre de l'échafaud menace le pauvre homme. Mais Maigret veille au grain : il lui offre une chance d'évasion. de la Santé à Montparnasse, il croise la route d'un brillant étudiant en médecine, Radek, et comprend rapidement sa psychologie criminelle, au service du mal. Confronté à sa némésis, Maigret se heurte à un jeu de manipulation où Radek s'amuse à brouiller les pistes. Simenon anticipe "le Poète" de Connelly, dans un Paris nébuleux au pavé sale.
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Une fois de plus Maigret va devoir faire preuve de sagacité et de patience pour sauver la tête d'un homme accusé d'un double meurtre mais qu'il pense innocent.
Les suspects et les intrigues se suivent dans une ambiance tout à la fois feutrée et pesante mais comme à chaque enquête, nous devrons attendre les derniers instants non seulement pour connaître le coupable mais aussi les motivations du meurtrier.
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Ayant découvert très tardivement Maigret, je viens de finir mon troisième roman dans la série, sorti dans les années '30. A mon avis, c'est le meilleur que j'aie lu. Certes, son point de départ parait peu vraisemblable. Joseph Heurtin, un homme presque simplet, a été condamné à mort pour le meurtre d'une riche veuve américaine car tout semble l'accuser. Mais Maigret, doutant de sa culpabilité, obtient des autorités judiciaires qu'on laisse au condamné la possibilité de s'échapper de sa prison. C'est bien ce qui se passe. Ensuite, dans ses pérégrinations Joseph Heurtin est surveillé de très près par la police. Dans cette filature, Maigret s'arrête à "La Coupole", où il fait connaissance du neveu de la victime et d'un étudiant tchèque nommé Radek. Ce dernier ironise lourdement sur l'incapacité de la police à découvrir le (vrai) meurtrier; lui seul est assez intelligent pour trouver la vérité, prétend-il. Maigret garde son sang-froid et continue son travail de flic. Il arrivera à démasquer le véritable coupable (machiavélique), qui sera guillotiné à la place de Joseph Heurtin.
Au-delà des tours et détours de l'enquête, le sujet est grave: ici il s'agit ouvertement de la tête d'un homme. D'autre part, le long duel entre Maigret et Radek est un morceau d'anthologie que j'ai bien apprécié. Je crédite le roman de quatre étoiles.
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L'intrigue est intelligente bien que assez banale.
En termes d'écriture, de littérature, de style, c'est pauvre.
Je comprends de moins en moins l'attrait si fort pour Maigret et son Simenon, ou pour Simenon et son Maigret.
Et pas une once d'humour...
Si on doit comparer (on ne doit pas, mais je vais le faire) avec une Agatha Christie, il n'y a pas photo. L'Anglaise est bien plus amusante, ses atmosphères sont plus richement posées, et ses intrigues tout autant voire plus fines.
Et son héros est un Belge ! (ahah)
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Un Maigret des débuts, sympa, avec un commissaire qui semble perdu, dérouté, ne comprenant rien et se laissant flotter.

Un livre qui débute curieusement, avec un condamné à mort qui se voit offrir une curieuse évasion par le commissaire.

Un polar sous le signe de la manipulation et de la peine de mort

Lien : https://www.noid.ch/la-tete-..
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Après Maigret cité 248 fois, Radek est le personnage le plus important du roman avec 114 occurrences. Radek est une sorte de Raskolninov, d'une grande intelligence il s'octroie le droit de tuer impunément ceux qu'il juge de peu d'importance. On sent l'influence de Nietszche , qui a sorti sa théorie du surhomme d'après "crime et Châtiment". le roman a été écrit en 1931, au début de la montée du nazisme. Radek contrairement à Raskolnikov n'éprouve pas de remord. Une Russe surnommée "La Russe" lit un journal Russe à la Coupole. "La Russe" est citée 7 fois dans la suite du roman. Radek vient également d'un pays de l'Est , il est tchèque. le Roman a donné lui a de nombreuses adaptations plus ou moins éloignées du roman. le sort de Radek y varie , guillotiné comme dans le roman, victime d'un accident dans la première adaptation en 1933 avec Harry Baur , ou juste prisonnier. le titre de l'adaptation de 1949 "l'homme de la tour Eiffel" ne fait vraiment pas penser au roman. le mot Eiffel n'y apparaît pas ! A la fin du roman, dominant tout Paris du haut de la tour Eiffel, Radek peut se croire vraiment superieur . Il est néanmoins arrête et guillotiné.
Lien : https://www.geo.fr/histoire/..
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La tête d'un homme est l'enjeu de cette enquête rythmée. Dans l'antichambre de la mort, Joseph Heurtin attend son heure à la Santé.

Tout indique qu'il a tué deux femmes chez elles, comme ça, sans raison.
Maigret veut le sauver parce qu'il a l'intuition qu'il est innocent. Alors il organise lui-même son évasion.

Cette initiative n'est évidemment pas du goût de sa hiérarchie: est-ce que cela vaut tant de peine et de risque pour sauver la vie d'un homme jugé coupable?

La carrière de Maigret est alors en jeu.

Une enquête parisienne aboutie qui a des références littéraires haut placées, l'étudiant tourmenté et pauvre n'est pas sans rappeler le Raskolnikov de Dostoïevski.
Simenon pousse la comparaison avec Crime et Châtiment dans le face à face tendu de cet étudiant avec le Maigret tranquille et joueur, quoiqu'un peu bougon.

Lire Simenon est une cure rafraichissante de polars, après en avoir lu des centaines d'autres auteurs récents emmêlés dans leurs lignes narratives multiples.
Et trop saignantes.

Ici c'est à point.
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Il est difficile de se renouveler quand on fait la critique d'un Maigret. Celui-ci se passe à Paris et vient questionner la peine de mort. Pour une fois, l'intrigue m'y parait prendre le dessus sur l'atmosphère, marquée par un Paris interlope.
Du bon Simenon, mais je n'en ai pas encore lu du mauvais...
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Huis-clôs à "la coupole".

Ben oui, parce qu'on est à Paris, pas de manoir anglais chez nous…
Miss Henderson, riche veuve américaine, a été tuée avec sa femme de chambre dans sa villa de Saint-Cloud.
Très vite on arrête Joseph Heurtin, venu cambrioler la villa cette nuit là.
Très vite condamné, aussi. Á mort.

Mais çà ne colle pas. le commissaire va tenter un coup de poker, organiser l'évasion du pseudo-coupable.
Avant de se faire oublier, celui-ci va aiguiller Maigret sur les habitués d'un bar en vogue, la coupole.
Dont les époux Crosby, héritiers de la défunte, et un jeune tchèque, Jean Radek, qui souhaite se faire remarquer...

Le commissaire va avoir bien besoin de l'aide de Janvier et Lucas pour surveiller tout ce beau monde, dont les liens nous échappent un moment.

Un opus sympa, qui rappelle un peu les romans anglo-saxons de l'époque, sans le dénouement souvent alambiqué que ceux-ci proposaient.
(plus d'avis sur PP)
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Maigret pense que Joseph Heurtin, condamné à la peine capitale pour le meurtre d'une riche Américaine et de sa femme de chambre, a été un coupable un peu trop parfait ! Il obtient de le faire libérer, ou plutôt organise sa fausse évasion de la prison de la Santé, pour mieux rechercher le véritable assassin et les commanditaires éventuels du crime. La tête d'un homme devient alors une longue traque impliquant Jean Radek, un ancien étudiant en médecine et un couple de riches Américains. Dans l'univers cosmopolite d'avant-guerre où de mêlent déclassés et oisifs fortunés, monde et demi-monde – univers dont Georges Simenon était familier – l'action, assez rocambolesque, se déroule entre les brasseries à la mode de Montparnasse, La Coupole en particulier, et les villas cossues de Saint-Cloud.

Si le point de départ de l'histoire est peu crédible – on sait que Maigret se veut un raccommodeur de destinées mais de là à aller contre une décision de justice et à faire évader un condamné à mort, il y a de la marge – la suite est efficace, les péripéties de la traque, filature, poursuite, tentative de suicide, suicide…, parvenant à créer une forme de suspense. Une intrigue qui se prête bien à l'adaptation à l'écran (deux films et sept téléfilms, un record), ce que confira dès 1933, deux ans après la parution du roman, le succès du film réalisé par Julien Duvivier, avec Harry Baur dans le rôle du commissaire.

Alors qu'une partie du roman concerne la « fuite » de Joseph Heurtin, un être fruste ballotté par la vie, Simenon s'intéresse surtout à la personnalité de Jean Radek, un étudiant tchèque frustré que sa brillante intelligence ne soit pas reconnue, prêt à mettre celle-ci au service du mal grâce à un plan machiavélique.

Face à ce personnage cynique, manipulateur et (trop) sûr de lui, qui n'est pas sans rappeler le Raskolnikov de Crime et Châtiment, Maigret se livre à une guerre des nerfs, opposant sa placidité à l'arrogance de Radek, l'amenant inexorablement à douter de plus en plus de lui-même.

Patient comme toujours, tenace comme jamais – il risque sa carrière dans l'affaire – Maigret, accroché à son intime conviction, répare une erreur judiciaire mais pas une existence (« Celui-là ne remontera jamais le courant ! » dit-il à propos de Joseph Heurtin) et livre le vrai coupable à la cour d'assises qui l'enverra à l'échafaud . La tête d'un homme pour une autre. de quoi laisser Maigret abattu, bouleversé par les derniers mots du condamné avant son exécution – « Vous allez retrouver votre femme, n'est-ce pas ?... Elle vous a réparé du café … » – incapable alors de rentrer chez lui et de retrouver un peu de chaleur et de normalité.

Lien : http://maigret-paris.fr/2020..
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