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EAN : 9782070408030
192 pages
Gallimard (02/02/1999)
3.34/5   31 notes
Résumé :
Anarchiste, exilé à Bruxelles pour échapper à l'armée française, Pierre Chave apprend que le petit Robert, son protégé, s'apprête à faire sauter une usine à Courbevoie. Faisant fi de toute prudence, il se précipite à Paris pour empêcher l'attentat.

Commence alors une chasse à l'homme qui ne finira que lorsqu'il tiendra la bombe entre ses mains...
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Etoiles Notabénistes : ****

ISBN : 9782258093577

Je suis, vous ne l'ignorez pas, une inconditionnelle de Simenon et rares sont celles, parmi les fiches que je consacre à son oeuvre pléthorique, qui émettent quelques réserves. J'en ferai cependant quelques unes pour "Le Suspect", roman qui me laisse, même plusieurs jours après sa lecture, l'impression dérangeante que l'auteur est parti sur une idée excellente (un anarcho-bolchevique vivant à Bruxelles où il écrit des articles et des billets politiques, se précipite à Paris pour empêcher un jeune "camarade", endoctriné par toute une bande de "purs et durs" - toujours prêts à expédier autrui se faire tuer au nom de "la Cause" mais qui se gardent bien, pour leur part, de s'impliquer dans ce genre d'actions - de faire sauter une bombe dans la capitale) mais n'a en fait que tourné en rond, entraînant ses lecteurs à sa suite en une file languissante et qui espérait autre chose.

Au début donc, nous faisons la connaissance de Chave, cet "opposant au système" plus théoricien qu'acteur et qui, cela se sent, réprouve la violence. Il est de ces utopistes qui rêvent d'un monde miraculeusement transformé en rêve quasi édénique par la seule vertu de la Volonté et de la Bonté mutuelles . Bien entendu, comme sa prose ne lui met pas beaucoup de beurre dans les épinards et qu'il a une épouse et un fils à nourrir, Chave se déniche aussi de petits boulots. Il exerce pour l'instant le métier de régisseur de théâtre et passe ses journées à subir l'arrogance d'un premier rôle venu de Paris lorsqu'on lui apprend la nouvelle : à Paris justement, le jeune Robert, qu'il a connu dès que celui-ci s'est encarté et dont il a été un temps le mentor, cherchant à lui inculquer les idées plus rousseauistes que franchement marxistes qui sont les siennes, s'est laissé embrigader par de nouveaux membres, arrivés on ne sait trop d'où dans le groupe qui, longtemps, a compté Chave parmi ses membres les plus estimés. Et ils veulent le faire "passer à l'action", en d'autres termes lui fournir une bombe que Robert lancera, au moment opportun, dans une foule aussi innocente que nombreuse.

Ces nouveaux arrivés, Chave, installé à Bruxelles car les autorités le considèrent comme indésirable sur le territoire français, ne les connaît pas, sauf peut-être de nom. Il sait seulement qu'ils sont deux et viendraient d'Europe de l'Est. Et, évidemment, il comprend très vite que, plus âgés et plus rompus aux procédés de la propagande que le naïf et sincère Robert, ils risquent de lancer celui-ci dans une opération dont le mérite leur reviendra à eux seuls tandis que le jeune homme soit sera tué sur le coup, soit finira sous la lame de la guillotine ou alors en prison à vie.

Le caractère généreux de Chave, la responsabilité qu'il se sent envers le "petit Robert", ainsi qu'il l'appelle, les souvenirs émus qu'il conserve de leur rencontre et de leurs longs entretiens, la certitude qu'il s'agit là d'une amitié absolue et, Simenon nous en glisse çà et là quelques indices, une espèce d'homosexualité refoulée, tout cela pousse notre chiméro-anarchiste à prendre le train pour Paris - et cela malgré les problèmes que cela risque de lui poser s'il se fait arrêter.

Mais l'histoire, bien sûr, ne va pas prendre le tour espéré par Chave. Simenon nous le montre, déambulant à Paris de "point de rendez-vous" en "point de rendez-vous" et en même temps, accumulant désillusion sur désillusion. le point de vue adopté est exclusivement celui de Chave et le lecteur ne saura rien de ce que les nouveaux membres du groupe ont pu raconter sur lui à son "ami" Robert. Comme toujours, l'analyse psychologique du personnage central est finement menée mais pour une fois aux dépens, pourrait-on dire, des autres. Chave ressemble à un héros qui monologuerait sans cesse, tournant en rond dans son propre discours puisque, lorsqu'il tente de dialoguer avec ceux qu'il cherche à convaincre, ceux-ci ricanent, haussent les épaules, se dérobent, voire l'accusent de ne pas être véritablement sincère et de dissimuler en lui une "taupe" vendue à la Police.

Finalement, c'est un Chave harassé qui parvient à rentrer dans sa petite famille bruxelloise. Harassé, hâve, à la fois heureux (la bombe n'a pas explosé) et malheureux (tout est fini non seulement avec "le petit Robert" mais aussi entre le groupe parisien qui lui servit si longtemps de famille et lui). Restera-t-il fidèle à son idéologie ? La rapidité extraordinaire avec laquelle, en son absence, tous ces vieux camarades ont cancané sur lui et se sont laissé entraîner, sur la parole d'étrangers dont ils ne savaient pratiquement rien que ce que leur en disait la réputation qu'ils traînaient après eux mais qui eût pu être montée de toutes pièces, jusqu'à le désigner comme un traître dont il faut se débarrasser à tout prix auront fait payer le prix fort à sa conception de la Fraternité humaine. Au contraire de ce qu'il pensait, même soutenue par une idéologie sociale et politique commune, cette fraternité n'est pas plus solide que la classique fraternité bourgeoise. Pire : elle lui paraît désormais plus fragile que celle qui peut exister - cela arrive - entre deux ennemis politiques par exemple, mais qui, humainement, partagent les mêmes valeurs. Chave tirera-t-il une leçon de son aventure ? Simenon ne nous le dit pas et tout se termine en points de suspension. Parti du point A, les certitudes et les idéaux plein les poches, Chave y revient en s'étant fait dépouiller de toute cette beauté, de toute cette bonté que ses ennemis ont remplacées par les soupçons, l'injustice, l'intolérance et une forme de désespoir ...

Ce qui m'a semblé étrange, c'est que, malgré l'intensité tragique du personnage, j'avais du mal non à y croire (le cas de Chave est, somme toute, assez banal) mais à m'y intéresser réellement. Je comprenais la démonstration que Simenon cherchait à nous faire mais je ne parvenais pas à y accrocher. Pour moi, "Le Suspect" restera comme l'un de ces cours de mathématiques ou de sciences que je subissais à l'adolescence et qui, tout en m'interpellant vaguement, n'en empêchaient pas moins mon esprit de vagabonder, un peu lassé de ce qu'il considérait comme beaucoup de bruit pour rien - en tous cas pour pas grand chose.

Donc, vous l'avez compris, un Simenon à réserver aux inconditionnels. Et seulement à ceux-là. ;o)
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Pierre Chave est en plein travail dans un théâtre du quartier de Schaerbeek de Bruxelles quand il est dérangé par son ami Arthur Baron qui vient l'instruire d'une affaire extrêmement sérieuse. En effet, un copain de lutte sociale, Robert, s'apprête à plastiquer une usine à Courbevoie. Chave n'est pas à approuver la violence, aussi il choisit d'entrer directement en contact avec Robert, seulement il est difficile pour lui de quitter la Belgique, d'autant qu'il est interdit de séjour en France où il est déserteur depuis cinq années. Il passe cependant la frontière et se rend sur les lieux du projet d'attentat.

Parallèlement, les flics débarquent chez la femme de Chave à Bruxelles, où se trouve justement Baron, ainsi que le fils de Chave, très jeune et malade. Nous n'allons pas tarder à apprendre que Chave est un activiste des milieux anarchistes, dans lesquels il possède une certaine assise depuis qu'il a écrit et fait paraître des brochures politiques. Robert est l'un des camarades préférés de Chave qui l'a formé, mais influençable, d'autant que des militants polonais ambitieux viennent d'intégrer les milieux anarchistes. Chave n'a que quelques jours pour retrouver Robert et lui persuader d'annuler son projet, sachant qu'il est admiré par le jeune homme.

Bien que SIMENON n'ait jamais été anarchiste à proprement parler (certaines de ses convictions et même de ses actions allant d'ailleurs à l'encontre de l'éthique), il s'est beaucoup intéressé à sa doctrine, et s'est même quelque peu hâtivement autoproclamé anarchiste. Quoi qu'il en soit, ce roman écrit en 1937 se déroule au coeur d'un mouvement alors en ébullition. Il fait partie des « romans durs » de l'auteur, il est râpeux, rugueux et extrêmement tendu. « Jamais Chave n'avait eu sommeil à ce point. Jamais il n'avait ressenti une telle envie de se détendre, de laisser son cerveau fonctionner tout seul, sans contrôle, se purger de tout ce qui le congestionnait, d'être en somme comme celui d'un animal repu qui sombre dans le rêve ».

Deux facettes de l'anarchisme s'y combattent : l'action directe par le biais des attentats, et l'idéologie pacifiste représentée par le personnage de Chave, un idéaliste respecté dans son milieu et tiraillé dans ses contradictions, poussé par un idéal anti-terroriste et non violent parfois difficile à assumer : « C'était devenu une idée fixe. Il ne savait plus s'il voulait éviter la mort d'innocents ou empêcher le petit Robert de faire une bêtise, ou encore si, se jugeant responsable en partie de l'activité du groupe, c'était pour la tranquillité de sa conscience qu'il luttait ».

Sont mis en exergue de manière pudique et par petits traits les rapports entre police et contestataires libertaires au coeur d'un monde anonyme qui pourtant continue son chemin et qui peut être campé par la femme de Chave. SIMENON place une partie de l'action (qui s'étend sur quatre jours) en Belgique, son pays natal, l'autre partie en France, sa terre d'adoption, lui-même peut-être tiraillé, comme il a pu l'être par ses idéaux. Car c'est bien un roman de l'ambivalence dont il s'agit, chaque personnage ayant sa part de mystère et de paradoxes, y compris la belle et entière madame Chave possiblement tombée sous le charme d'un flic. Les traîtres ne sont pas d'un bloc, les idéalistes non plus.

SIMENON s'est rarement frotté au roman politique, préférant décrire les psychologies fouillées de ses personnages, ne prenant pas part à la lutte politique. Pourtant ici il déroge à la règle. « Son » Chave est très crédible, charpenté et attachant, il pourrait par certains traits se rapprocher notamment d' un Albert CAMUS. « le suspect » est un très grand cru de SIMENON, il parut en 1938 et peut être vu comme l'un des grands romans hors Maigret (qui sont pourtant près de 150 sous son vrai nom !), d'autant qu'il n'est ni l'un des plus connus ni une copie conforme d'un autre de ses ouvrages (car SIMENON s'est tout de même beaucoup répété dans sa brillante carrière). Et il est aussi à coup sûr une image intéressante des convictions d'alors de SIMENON, celles d'avant-guerre.

https://deslivresrances.blogspot.fr/
Lien : https://deslivresrances.blog..
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Un Simenon mouvementé qui nous conduit à suivre les affres de Chave, anarchiste pacifique, qui va tenter d'intervenir pour stopper un attentat.

On a oublié les méfaits, de ce qu'on n'appelait pas encore le terrorisme, des attentas anarchistes. La condition ouvrière était déplorable, le communisme prenait son envol et les projets d'attentats aussi. Tout au long du roman on voit bien comment ces hommes et ces femmes sont des pauvres, des exploités, des petites gens qui n'ont pas droit à grand chose .

Le souci de Chave est de ne pas ajouter du malheur au malheur. Il quitte donc la Belgique pour aller en France convaincre un ami de renoncer à briser des vies.

Ce n'est pas mon roman préféré, sans être inintéressant il manque le charme noir des Simenon et pourtant ce n'est pas très gai mais il y a un je ne sais quoi qui ne m'a pas totalement accroché.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Vraiment je n'ai rien trouvé de passionnant dans ce récit de la préparation d'un attentat que fait échouer le protagoniste du roman.
Sauf d'agréables descriptions de paysages urbains parisiens et bruxellois en toile de fond de la chasse à l'homme, sinon beaucoup de pesanteurs et un manque de suspens attendu dans un policier.
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Quand Pierre Chave apprend qu'un grave événement va se produire impliquant un jeune compagnon anarchiste, il n'hésite pas et file en France, laissant sa femme et son fils dans leur appartement bruxellois afin de tenter d'éviter la catastrophe.
Il devient alors le suspect numéro un. Traqué par la police, rongé par l'angoisse, il arpente les rues et lieux glauques à la recherche du jeune Robert. Simenon décrit une fois encore avec force les remous de l'âme de son personnage principal, les atmosphères qui se dégagent des différents lieux qu'il traverse, ainsi que le désespoir qui hante les victimes des violences sociales.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
[...] ... - "Vous avez vu Robert ?

- Puisque je vous dis que non ! D'ailleurs, cela ne regarde que moi ..."

En même temps, elle se tournait dans la direction de la boutique, à la façon de quelqu'un de très pressé.

- "Dites vite ce que vous vouliez me dire ..."

Au lieu de parler, il lui prit le bras, en se penchant, car elle était beaucoup plus petite que lui. Elle tressaillit, se dégagea.

- "Ne vous gênez pas ! Qu'est-ce qu'il vous faut, à présent ? Non, mais des fois ..."

Elle se révélait hargneuse, d'une vulgarité qui faisait mal.

- "Je me demande pourquoi je suis venue ...

- Vous m'écouterez ! ... Vous ne savez pas ce qui se passe ..."

Il ne lui lâchait pas le bras et elle s'écria :

- "Vous me faites mal ! ..."

Peu importe. Les gens qui passaient devaient croire à des jeux amoureux. Chave s'obstinait, sans souci de rester humain.

- "J'ignore ce que Robert vous a dit mais, ce que je sais, c'est qu'il faut absolument que je le voie ... Ecoutez, Cousine ...

- Commencez par me lâcher ...

- Ce matin, vous étiez gentille avec moi ...

- Parce que je ne savais pas ! ...

- Qu'est-ce que vous ne saviez pas ?

- Vous le savez bien ..."

Et Chave, dans l'incohérence de cette dispute, poursuivait la vérité. Pour comble, la crémière, de son seuil, les observait et elle finit par appeler :

- "Jeanne ! ... Jeanne ! ...

- Je viens ! ...

- Un instant ... Je crois que je commence à deviner ... Stephan a dû lui faire croire ...

- Est-ce que vous me lâchez, oui ou non ? Est-ce que vous tenez à ce que j'appelle vos amis ?

- Quels amis ?

- Ceux de la police, pardi !"

(...)

La seule chose à laquelle Chave n'eût pas pensé, c'est qu'on le ferait passer, aux yeux de Robert, pour un traître ! La Cousine avait vu Robert ! Robert le lui avait dit ! ... [...]
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[...] ... Le Baron n'avait pas pu préciser pour quand c'était, ni comment on s'y prendrait. Il faisait clair maintenant, et Chave, qui y était déjà habitué, ne s'en apercevait pas. La vie l'entourait. Une des grues se mit en action et commença à déposer des tuiles sur le quai où les deux hommes qui les rangeaient portaient chacun sur la tête un sac en forme de capuchon.

Dieu sait si l'idée de la bombe n'était pas neuve pour Chave ! Pendant des années, aux réunions et dans les conversations plus intimes, il était invariablement question de terrorisme et on discutait à perdre haleine sur des textes qui ne traitaient que d'engins meurtriers.

Or, d'être là, sur le pont, de regarder autour de lui, de voir la Seine qui coulait, criblée par la pluie de petits cercles argentés, de contempler le pêcheur immobile , les pieds sur des cailloux qu'il avait dû apporter, les péniches, le bras mouvant de la grue, les hommes qui commençaient à pénétrer dans l'usine d'avions, tandis que le chien de berger levait la patte tous les dix mètres ; d'entendre des bribes de conversation de gens qui passaient, et les freins des autobus, toujours à la même place, l'appel d'un remorqueur qui quittait l'écluse de Suresnes ...

- "Non !" se répétait-il avec force, comme si ce mot eût suffi pour tout arranger. ... [...]
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Cela tenait du train de nuit et de l'asile de l'Armée du Salut, de la caserne et de la chambre de malade, de la prison, de la veillée funèbre, de tout ce qui est en dehors de la vie normale, de tout ce qui est âcre et obsédant, avec une odeur humaine trop forte, un arrière goût de misère qui prend à la gorge.
Et cela se passait à la limite de la veille et du sommeil, dans une région grise et incertaine où Chave avait parfois envie de se cramponner pour ne pas sombrer dans le néant.
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On aurait dit qu'il avait le don d'attirer à lui les êtres les plus marqués par la vie, les drames les plus sordides. Il ne lui arrivait rien que de tragique ou de loufoque, des avatars qui paraissaient impossibles et jamais, au grand jamais, une aventure banale ou réconfortante.
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C'était peu de chose et pourtant cela suffisait pour changer l'état d'esprit de Chave. Pas seulement cela, mais l'aspect que prenait le morceau d'univers qui l'entourait, la rouille somptueuse des feuilles mortes, le rouge des briques étrangement éclairées et l'eau qui devenait plate, avec des ondulations luisantes, et cette île quasi déserte, en face, qui évoquait une vraie campagne...
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