AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,71

sur 124 notes
5
3 avis
4
19 avis
3
5 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« Un héros » de Félicité Herzog évoquant l'aventure du Général Boulanger qui couta le tiers de sa fortune à la duchesse d'Uzés, j'ai hésité à relire La Varende et « Les manants du Roi » , plus précisément le chapitre « Fidélité (1850) » qui narre les malheurs de Mathilde de la Haye abusée par un prétendu héritier du trône de France, et me suis fixé sur Simenon et son « M. Gallet décédé » qui nous ramène vers 1930 au milieu des légitimistes, cercle aussi vulnérable que naïf quand il s'agit de donner de l'argent pour « la bonne cause » …

Savoureux roman, l'un des premiers Simenon, qui ressuscite une France rurale, aux inhumations solennelles et immuables avec un corbillard tiré par des chevaux, une province paisible, ensoleillée, avec des omnibus qui étaient à l'heure.

Merveilleux polar avec une intrigue complexe en apparence mais un dénouement élémentaire.

Un régal à lire et relire.
Commenter  J’apprécie          962
J'ai un petit faible pour les enquêtes de Maigret qui se déroulent hors de Paris. Et ça tombe bien (pour moi, moins pour lui), celle-ci va l'emmener entre autres dans le Cher.

Emile Gallet est retrouvé mort dans une chambre d'hôtel à Sancerre sous un nom d'emprunt, ce que sa femme réfute en agitant désespérément la « preuve » sous le nez de Maigret : une carte postale de son mari, oblitérée à Rouen, le jour de son décès. D'après elle, l'homme de Sancerre ne peut donc être son mari.

Mais Emile Gallet ne va pas livrer ses secrets aussi facilement. Et tandis que l'oeil sagace du commissaire décortique sans vergogne la personnalité des protagonistes, il s'agace de plus en plus de sentir la solution lui glisser des mains comme une savonnette mouillée. Plus Il tente de se mettre dans la peau de la victime pour démêler le vrai du faux, plus la liste des suspects augmente, et moins les éléments semblent s'imbriquer comme ils le devraient.

« Quand tous les indices matériels concourent à embrouiller les choses au lieu de les simplifier, c'est qu'ils sont faussés. »

Vous vous doutez bien que notre commissaire n'est pas homme à se laisser duper par les apparences ou les gens. Il a sa manière bien à lui de soulever le lourd tapis. Et il va en trouver des trucs douteux sous le tapis….

Encore un très bon Maigret, peut-être plus désabusé qu'à l'accoutumé, plus axé sur l'intrigue également, mais toujours aussi savoureux avec ses personnages d'une authenticité désarmante. Je suis à chaque fois ébahie par l'épaisseur et le relief que Simenon parvient à leur donner en trois coups de crayons habilement dosés. Très fort.
Commenter  J’apprécie          576
M Gallet, décédé, est le troisième roman mettant en scène Maigret, et fut écrit en 1930.

Le personnage du commissaire est encore en cours d'élaboration, mais l'on commence à trouver dans ce récit des caractéristiques qui seront celles qui définiront Maigret, telle que son réel intérêt pour les personnes que son enquête lui font connaitre.

Pour ce qui concerne l'intrigue, elle est assez élaborée, et tourne autour de questions d'identités et d'intérêts financiers.
Quant au crime en lui-même, un élément m'a beaucoup rappelé la nouvelle de Conan Doyle :"Le pont de Thor" ; je me demande si c'est une coïncidence ?

A priori, et pour autant que je sache, Simenon n'avait pas la réputation d'être un plagiaire !
Commenter  J’apprécie          362
Emile Gallet est retrouvé assassiné dans une chambre d'hôtel à Sancerre, sous un autre nom, alors que sa femme le croyait à Rouen exerçant son métier de représentant de commerce. Etrange assassinat, au revolver et à l'arme blanche sur un homme discret qui mentait à sa femme depuis des années, vivait plutôt chichement à Saint-Fargeau, mais laisse une assurance vie de 300 000 francs à son épouse et à son fils.

Par une chaleur écrasante, Maigret va tenter de cerner ce personnage maladif, retracer les circonstances de ce crime mystérieux, qui vont l'amener à s'intéresser au châtelain du coin, voisin de l'hôtel, un certain Tiburce de Saint-Hilaire… Et découvrir certaines vérités sur son fils Henry et sa maîtresse.

Troisième roman de la série du célèbre commissaire, on est servi et déjà bien dans l'ambiance. Usurpation d'identité, chantage, liaison cachée, même si le scénario n'est pas complètement convainquant, on se laisse prendre par ce drame intime et l'analyse de caractères humains empêtrés dans la médiocrité de leurs vies mensongères au fond de leurs petites villes de province. Qui tissent eux-mêmes les toiles de la tragédie qui leur sera fatale.
Commenter  J’apprécie          310
Le roi d'Espagne est à Paris. Tout le monde est occupé. le commissaire Maigret doit donc se charger de l'assassinat d'un voyageur de commerce, Emile Gallet, retrouvé dans une chambre d'hôtel à Sancerre alors qu'il était censé se trouver à Rouen.
D'emblée, Maigret est gêné par cette affaire. le mort, maigre comme un clou qui fait régime, son épouse grande bourgeoise vivant dans un petit pavillon sans relief qui dissimule son chagrin, le fils indifférent.
Il se rend à Sancerre, prend une chambre et fouille pour démêler cette drôle d'énigme truffée d'éléments bizarres : une balle dans le visage, un coup de couteau dans le coeur, escroquerie autour du légitimisme, chantage et extorsions de fonds, vieilles histoires d'Indochine. Plus on en apprend, moins on comprend.
Dans une chaleur accablante Maigret triera le vrai du faux, et des faux-semblants, il y a en a un paquet.
Dans ce 3ème opus, la carrure de Maigret semble encore prendre de l'envergure. Sa compréhension des faiblesses humaines, de l'acharnement des hommes à défendre leurs intérêts quoiqu'il en coûte, se dessine peu à peu.
Le style, d'une grande fluidité, rend bien agréable cette plongée dans la France de l'entre-guerre.
Commenter  J’apprécie          270
Monsieur Gallet décédé, roman écrit en 1931, dans lequel Maigret n'est pas encore le commissaire devenu célèbre au fil du temps, avec sa pipe, son embonpoint, son air matois, sa façon d'aborder les choses et les gens avec une fausse distance, ses problèmes de poids, de cholestérol et de diabète, sa réticence à écouter les conseils de son ami le docteur Pardon qui essaye désespérément de le mettre à la diète.
Un Maigret qui n'a pas encore été phagocyté par Bruno Cremer qui lui a donné, c'est peu de le dire, une certain « épaisseur »
L'histoire se passe à Sancerre. Un homme a été assassiné dans la chambre de l'hôtel dans lequel il a coutume de séjourner.
Gallet, connu sous le nom de Clément à Sancerre est originaire de Saint-Fargeau dans l'Yonne. Sa femme est persuadé qu'il est à Rouen à faire sa tournée de vendeur pour une maison spécialisée dans l'orfèvrerie pour cadeaux.
Maigret découvre qu'il n'exerce plus depuis dix-huit ans et qu'en fait il mène une double vie dédié à se constituer un trésor de guerre en utilisant les réseaux légitimistes travaillant au retour d'un roi (Un Bourbon de préférence) sur le trône de France.
Son escroquerie est découverte et, soumis à un chantage qui le ruinera bientôt, il décide de maquiller son suicide en meurtre.
Maigret va de surprise en surprise. Gallet usurpe en fait deux identités et se retrouve au coeur d'un imbroglio invraisemblable d'échanges d'identités qui est de moins en moins soutenable.
On retrouve dans ce roman les mécanismes sociaux chers à Simenon qui conduisent les personnages à des impasses dans lesquelles seule le mort ou le crime peut les en tirer.
Maigret agit avec compassion, cherchant la vérité, mais cherchant avant tout à comprendre. Dans cette enquête c'est un Maigret actif, chapeau melon sur la tête, moins buveur et mangeur, plus actif, sautant pas dessus des clôtures, sortant par la fenêtre de sa chambre, n'hésitant pas à « mouiller le maillot » ce qu'il fera de moins en moins pour donner la partie belle à l'observation et à la compréhension avant l'action.
Un roman fondateur de ce que deviendra Maigret par la suite.

Lien : https://camalonga.wordpress...
Commenter  J’apprécie          250
Monsieur Gallet décédé, roman écrit en 1931, dans lequel Maigret n'est pas encore le commissaire devenu célèbre au fil du temps, avec sa pipe, son embonpoint, son air matois, sa façon d'aborder les choses et les gens avec une fausse distance, ses problèmes de poids, de cholestérol et de diabète, sa réticence à écouter les conseils de son ami le docteur Pardon qui essaye désespérément de le mettre à la diète.
Un Maigret qui n'a pas encore été phagocyté par Bruno Cremer qui lui a donné, c'est peu de le dire, une certaine « épaisseur »
L'histoire se passe à Sancerre. Un homme a été assassiné dans la chambre de l'hôtel dans lequel il a coutume de séjourner.
Gallet, connu sous le nom de Clément à Sancerre est originaire de Saint-Fargeau dans l'Yonne. Sa femme est persuadé qu'il est à Rouen à faire sa tournée de vendeur pour une maison spécialisée dans l'orfèvrerie pour cadeaux.
Maigret découvre qu'il n'exerce plus depuis dix-huit ans et qu'en fait il mène une double vie dédiée à se constituer un trésor de guerre en utilisant les réseaux légitimistes travaillant au retour d'un roi (Un Bourbon de préférence) sur le trône de France.
Son escroquerie est découverte et, soumis à un chantage qui le ruinera bientôt, il décide de maquiller son suicide en meurtre.
Maigret va de surprise en surprise. Gallet usurpe en fait deux identités et se retrouve au coeur d'un imbroglio invraisemblable d'échanges d'identités qui est de moins en moins soutenable.
On retrouve dans ce roman les mécanismes sociaux chers à Simenon qui conduisent les personnages à des impasses dans lesquelles seule la mort, ou le crime peut les en tirer.
Maigret agit avec compassion, cherchant la vérité, mais cherchant avant tout à comprendre. Dans cette enquête c'est un Maigret actif, chapeau melon sur la tête, moins buveur et mangeur, plus actif, sautant par dessus des clôtures, sortant par la fenêtre de sa chambre, n'hésitant pas à « mouiller le maillot » ce qu'il fera de moins en moins pour donner la part belle à l'observation et à la compréhension avant l'action.
Un roman fondateur de ce que deviendra Maigret par la suite.

Lien : https://camalonga.wordpress...
Commenter  J’apprécie          170

Au fil des premiers romans mettant en scène Maigret la personnalité du commissaire s'affine et le personnage prend en épaisseur.
Dans cette troisième enquête de la série, Simenon nous emmène dans le Cher du début des années 30.
C'est dans une atmosphère lourde de chaleur, de mensonges et de rancoeurs que Maigret démêle les enchevêtrements d'une intrigue un plus complexe que de coutume.
Un Maigret de très bonne facture même si personnellement j'apprécie plus encore le personnage un peu plus tardif, amateur de bonne chère assoiffé chronique. Mais peut-être c'eût été une toute autre histoire de le faire alors enquêter à Sancerre.


Commenter  J’apprécie          120
C'est le troisième Maigret publié. L'action se déroule dans la région de Saint-Fargeau près de Sancerre dans les années 1930. Maigret doit procéder à l'identification d'un mort nommé Émile Gallet - et non Gallé comme le célèbre nancéien – qui eut une vie plus que médiocre entre la famille aristocratique et légitimiste de sa femme qui le méprisait et les maitres-chanteurs qui réclamaient des sommes d'argent, un fils hautain et une épouse plus ou moins indifférente. Émile Gallet n'eut d'autre recours que de venir taper les aristocrates sous prétexte d'oeuvres pour la cause légitimiste. Il est mort à l'Hôtel de la Loire à Sancerre probablement assassiné d'un coup de revolver et d'un coup de couteau dans la coeur. La victime utilisait un autre nom, M. Clément, pour ses affaires chez un vendeur d'articles d'orfèvrerie de second ordre. Maigret est cependant perplexe et mène sa petite enquête auprès de l'entourage de la victime, chez les dépositaires d'argent côtoyés par la victime et surtout chez le châtelain dont la demeure jouxte l'hôtel où Gallet fut assassiné.
Encore une quête de l'identité sur la mort d'un pauvre type. Maigret piétine, bougonne, gamberge dans cette habituelle ambiance de tristesse existentielle et de solitude où se confrontent les ambitions des uns et des autres. Identités brouillées, vies médiocres des gens de peu, Simenon s'intéresse toujours à ces gens ordinaires vivant des événements extraordinaires et qui n'en sont pas moins cupides, avares ou ambitieux.
Maigret distille le pourquoi du comment dans une grande tirade teintée de morale à la fin du roman et se retrouve, comme le lecteur , un peu déçu par l'aboutissement de cette enquête on ne peut plus originale. On lit aussi Simenon pour l'ambiance des hôtels de province au bord de la Loire, les gens vivent là l'espace de quelques jours, y dînent, y dorment, s'y amusent tandis que le commissaire reste fixé sur ses pensées tout en monologues intérieurs ou extérieurs. On notera cependant une bizarrerie dans le français de Simenon qui dit indifféremment « à vélo » que « en vélo ».
Commenter  J’apprécie          100
Des allers-retours entre la Nièvre et la région parisienne pour essayer de comprendre qui était ce monsieur Gallet, mort seul dans un hôtel, par une arme à feu ET une arme blanche.
Une enquête absolument passionnante par un Maigret en solo, qui s'obstine, s'agace, mais finit par comprendre. Une fin pas évidente du tout et très bien amenée !
Commenter  J’apprécie          90




Lecteurs (256) Voir plus



Quiz Voir plus

Le commissaire Maigret

Quel est le prénom du commissaire Maigret ?

Hercule
Édouard
Jules
Nestor

12 questions
278 lecteurs ont répondu
Thème : Georges SimenonCréer un quiz sur ce livre

{* *}