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3,92

sur 569 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
« Ce n'est pas ta faute, dit Orphu. Les deus ex machina ont tendance à nous prendre par surprise, nous autres littéraires. »

Une épopée brillante. de la science-fiction mariée à de la mythologie pour un grand moment de bonheur, c'est réjouissant. Trois intrigues qui s'entrecroisent pour se rejoindre au final mais auparavant, Dan Simmons nous transporte dans des dimensions incroyablement riches d'émotions, d'aventures, d'histoires et de littérature, le tout enrobé d'un humour fin.
Je me suis régalée du début à la fin et j'ai hâte de lire la suite pour avoir tous les éléments. Les lieux sont multiples mais on ne se perd par car les chapitres sont assez courts pour naviguer avec la Dame noire d'Ilium à Ardis en passant par Mars. Les personnages sont également nombreux mais si différents et si ''humains'' pour la majorité, notamment Mahnmut ou Orphu, qu'ils deviennent le temps de cette lecture des connaissances proches. Certains ont en outre un goût prononcé pour la littérature (ce qui est assez surprenant et très amusant), notamment les moravecs qui ont une passion pour Shakespeare et Proust. Bien évidemment je ne peux passer sous silence le fameux Hockenberry, scholiaste de son état dont la verve est plein de drôlerie et son regard sur sa personne à mourir de rire, sans parler de ses idées délirantes. Un scholiaste ? Vous ne connaissez pas ? Alors il faut absolument lire ce roman débordant d'imagination. Attention aux PHV. Mais vous pourrez toujours vous TQ si des Calibani vous coursent. En tout cas après plus de 800 pages, j'ai maintenant envie de lire l'Iliade, grecs, troyens et dieux d'Olympos ne me sont plus étrangers.

« Je ne crois pas en Dieu, avec un d'majuscule, et, en dépit de leur présence bien concrète, je ne crois pas aux dieux, avec un d minuscule. Pas en tant que forces mouvant l'univers. Mais je crois en la déesse Ironie, cette salope. Elle est intemporelle. Elle règne sur l'homme, sur les dieux et sur Dieu Lui-même. »
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Dans cette grande fresque composée de ce roman et de sa suite, "Olympos", trois récits cohabitent et s'imbriquent.
Le premier est celui que j'appel­le­rai des "Grecs” ; dans lequel le scholiaste Hocken­berry — un uni­ver­si­taire Amé­ri­cain du XXème siècle spécialiste de l'oeuvre d'Homère — est envoyé par les Dieux de l'Olympe en mission d'obser­va­tion au coeur de la bataille de Troie. Bardé de gadgets faisant appel aux technologies quantiques fournis par sa divine pro­tec­trice, Hocken­berry se téléporte çà et là dans la peau des protagonistes de la bataille pour établir ses rapports auprès des dieux. Rapports qui ont pour but d'assu­rer que les événements qui surviennent collent parfaitement à ceux relatés dans les récits homériques. Dans ce récit, les dieux y sont décrits comme des ados capricieux et libidineux qui passent leur temps à intriguer contre leurs pairs, en manipulant allègrement les pauvres humains à l'aide de leurs gadgets high-tech. On comprend bien vite que toute cette bataille n'est qu'une vaste farce : ces dieux ne sont que des imposteurs, ils n'ont rien à voir avec les divinités mythologiques. Ils ne sont que les créateurs d'un “remake” de la guerre de Troie ; et leur mont Olympe n'est pas en Grèce mais au sommet du plus haut volcan du système solaire : Olympus Mons sur Mars.

Le second récit débute sur les lunes de Jupiter, où deux "mora­vecs" — des robots mi-machine, mi-organiques, envoyés là par les humains il y a très très longtemps — férus de littérature (l'un est admirateur de Proust et l'autre de Sha­kes­peare) partent en mission vers Mars pour enquêter sur une activité quantique suspecte, intense et dan­ge­reuse.

Le troisième récit se con­cen­tre sur un groupe d'humains “à l'ancienne”, vivant de façon oisive et indolente sur une Terre du futur dépeuplée. Assistés des voy­nix, d'inquié­tants serviteurs mécaniques, ces humains ne savent rien de l'écri­ture et de la lecture : leur vie n'est remplie que de fêtes au château d'Ardis ou à Paris-Cra­tère ; lieux entre lesquels ils voyagent en empruntant des systèmes de téléportation dont ils ignorent l'ori­gine et le fonctionnement ; aspect dont ils se fichent éper­du­ment d'ailleurs.

Dans "Ilium", on discerne progressivement quelques uns des liens qui relient ces trois groupes sans toutefois véritablement savoir où l'auteur va nous emmener ni où et comment la rencontre va avoir lieu. J'ai d'ailleurs eu au début des doutes sur l'inté­rêt du second récit ; celui des deux mora­vecs Orphu d'Io et Mahn­mut, qui tuent le temps du voyage en dissertant à loisir sur les oeuvres de leurs écrivains fétiches. Les multiples portes et interrogations ainsi ouvertes dans "Ilium" ; se referment progressivement dans "Olympos" pour dévoiler la cohérence globale de l'histoire.

On peut dire que pour pas mal de ses oeuvres, Dan Simmons ne se lance pas dans leur écriture les mains dans les poches ! Ici, comme pour "Drood", le travail de documentation se révèle stupéfiant. Que cela soit au sujet de la connaissance de l'oeuvre de Proust ou de Shakespeare, la richesse des descriptions de la vie Grec­que ou les relations entre les héros Achéens (Hec­tor, Hélène..) et Troyens (Odysseus, Achille…). On pressent que le travail a dû être très approfondi pour maîtriser les sujets. C'est d'ailleurs à mon avis un point clef pour l'élaboration d'une telle fresque : connaitre suffisamment l‘His­toire pour qu'à un moment donné, le basculement vers l'uchro­nie donne au récit tout son crédit.

Dans cette saga, c'est le récit des aventures “Greco-divines” mais également celui des humains “à l'ancienne” qui m'ont le plus plu : me viennent par exemple à l'esprit les déboires d'Hocken­berry qui passe sont temps à de dépêtrer de ses ennuis divins (quelle embobineuse cette Hélène !), la frivolité et la grossièreté des pseudo-dieux, ou encore de ces humains assistés et pétris de naïveté qui pourtant face à l'adversité se découvrent la force de se surpasser.

Pour conclure, je n'hésite pas à placer dans mon classement perso ce roman parmi le “Top 3” des oeuvres que Dan Simmons a écrites ; de par son foisonnement de personnages, de thèmes, d'intri­gues ainsi que pour son originalité et sa maîtrise. Même si, j'avoue une préférence pour les Cycles d'Hypé­rion et d'Endy­mion.
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Le peplum littéraire par excellence !
La façon de revisiter la guerre de Troie, en collant avec la référence mythologique (quelle érudition !) est au début à la fois surprenante et nous accroche à l'histoire, avec curiosité et envie de savoir quel chemin va prendre l'épopée.
Malheureusement, le système s'alourdit au point de devenir indigeste, et il faut lire le livre avec une liste des dieux et héros grecs, sinon c'est incompréhensible.
Dommage que l'auteur n'en ait pas profité pour revisiter un peu plus les évènements, parce que finalement on reste un peu sur la sensation que c'est juste la même chose ! sur Mars !
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Typiquement le livre que je conseille vivement d'essayer, mais dont je pense qu'il ne faut pas se forcer à le finir. Fidèle à son style, Simmons transpose un univers de fantasy en science-fiction (comme Hypérion). Dans le cas d'Ilium, c'est très intéressant de voir comment il dévoile l'univers qu'il a construit, comment il justifie l'énormité de ce qu'il a imaginé (des dieux grecs sur mars !!!).
Passé cette découverte (menée de main de maître), l'avenir des personnages et l'évolution de la situation sont finalement assez anecdotiques (protagonistes loufoques mais peu attachants). On peut donc se passer (je trouve) des 400 pages restantes et d'une suite éventuelle.
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Un livre très dépaysants avec de jolies trouvailles imaginatives même si au début il y a une certaine difficulté de compréhension lexicale avec le vocabulaire très imaginatif de la science fiction. C'est très déroutant de trouver des discussions sur Homère, Proust ou Shakespeare dans des vaisseaux !
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Péniblement arrivé au bout. Même si le thème me plaisait, j'ai trouvé le rythme poussif .. et j'ai décroché plusieurs fois avant de le finir
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Un livre très dépaysant avec de jolies trouvailles imaginatives même si au début il y a une certaine difficulté de compréhension lexicale avec le vocabulaire très imaginatif de la science fiction. C'est très déroutant de trouver des discussions sur Homère, Proust ou Shakespeare dans des vaisseaux !
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